TANGUY DE BFM - La dissolution arrive au plus mauvais moment pour les agriculteurs
Cinq mois après les impressionnantes manifestations des agriculteurs, l'inquiétude grandit quant à la situation politique actuelle. Les promesses du gouvernement, qui devaient être discutées en commission et à l'Assemblée, sont aujourd'hui en suspens à cause de la dissolution. Les organisations syndicales craignent désormais des retards significatifs ou même un changement de cap complet.
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00:00Est-ce qu'on aura l'assurance que les prochains gouvernements jouent le jeu
00:02d'appliquer ce qui était dans les tuyaux, c'est un peu la grosse inquiétude.
00:07Salut, c'est Tanguy de BFM.
00:08Le quotidien des agriculteurs a-t-il changé
00:11depuis les dernières manifestations du début d'année ?
00:13Je suis aujourd'hui à Bain-de-Bretagne, c'est dans le sud de Rennes
00:15où on ira d'ailleurs tout à l'heure dans l'exploitation laitière bio de Valentin.
00:20Donc là, on est sur la parcelle des vaches qui sont prêtes à véler.
00:24On en a eu un ce matin qui est né, un mâle.
00:27Et a priori, tout le monde va bien, donc c'est plutôt une bonne chose.
00:30Valentin, ces manifestations du début d'année, est-ce qu'elles étaient nécessaires ?
00:35C'est quoi ton point de vue aujourd'hui avec le peu de recul que l'on a ?
00:37Il était grand temps de faire quelque chose.
00:38Je pense qu'il y avait une colère générale pour que les agriculteurs
00:42montent à Paris et dans les diverses régions avec leurs tracteurs.
00:44C'est qu'il y avait une vraie nécessité de le faire.
00:47Et s'il faut le refaire, on y retournera et on sera toujours là.
00:49Depuis janvier et à la suite de cette mobilisation massive,
00:52l'État d'un côté et les représentants des agriculteurs de l'autre
00:54discutent pour remettre en place des mesures de rémunération,
00:57de simplification aussi.
00:58Mais est-ce que ça va assez vite ?
01:00C'est toujours finalement la même question.
01:02Il y a quelques propositions qui vont dans le bon sens,
01:05qui prennent forme et ça a l'air assez encourageant,
01:07notamment au niveau de la simplification administrative.
01:10C'est encore un peu flou.
01:11Je pense que le temps que tout ça se mette en place,
01:13nous, on ne le voit pas forcément sur le terrain.
01:15Le contexte aussi fait que ça peut retarder les choses.
01:17Et l'idée, c'est que ça change assez rapidement quand même.
01:21Je suis de retour à Rennes, devant un bâtiment de l'État.
01:23Il y a quelques agriculteurs qui manifestent aujourd'hui
01:25pour demander le paiement des aides qui avaient été actées.
01:28Alors, avec la dissolution de l'Assemblée nationale
01:31et un possible changement de gouvernement,
01:32certains s'inquiètent que tout ce qui avait été acté
01:35soit retardé sérieusement.
01:36Symboliquement écrit, nous, après la dissolution, l'addition,
01:39dans le sens où on devait avoir des réponses là,
01:42qui devaient passer par des textes de loi et tout en juin, juillet.
01:44Et puis pour l'instant, ce qu'on dit, c'est tout statu quo.
01:47Tout est à l'arrêt.
01:48Est-ce qu'on aura l'assurance que les prochains gouvernements
01:50jouent le jeu d'appliquer ce qui était dans les tuyaux ?
01:52C'est un peu la grosse inquiétude.
01:55Ici, en Ille-et-Vilaine, la FDSEA affirme que près de la moitié
01:58de ces aides promises n'a pas été versée.
02:00Les agriculteurs maintiennent la pression
02:02et affirment être prêts à remanifester
02:04si jamais les choses n'évoluent pas.