Mathilde Panot: "J'aimerai qu'on arrête de stigmatiser nos candidats les uns après les autres"

  • il y a 4 mois
Mathilde Panot, ancienne présidente du groupe La France insoumise à l’Assemblée, était l’invitée du Face-à-Face sur BFMTV - RMC.

Category

🗞
News
Transcription
00:00J'aimerais qu'on parle d'Ali Diouara, que vous avez investi en Seine-Saint-Denis dans la circonscription de Raquel Garrido.
00:04Ali Diouara qui le 12 mai qualifiait Raphaël Glucksmann de candidat sioniste.
00:10Ça ne vous pose pas de problème ça ?
00:12Écoutez, c'était pendant la campagne des Européennes.
00:14Ah d'accord, et qu'est-ce que ça change ?
00:16Ça change que depuis nous avons fait un accord et je crois que beaucoup sont dérangés par le fait
00:20que nous ayons réussi à nous unir et qu'il ne reste pas une seule alternative
00:24qui est soit le rassemblement national, soit continuer avec le monde des malheurs d'Emmanuel Macron.
00:28Quand vous investissez un candidat qui traitait Raphaël Glucksmann il y a un mois de candidat sioniste,
00:34est-ce que là précisément on n'est pas dans des déclarations qui frisent avec une forme d'ambiguïté vis-à-vis de l'antisémitisme ?
00:41Arrêtez de prendre nos candidats les uns après les autres et de les salir.
00:44Mais pourquoi je les salis ?
00:45Attendez, je vous pose une question.
00:46Ça ne vous pose pas de problème que Raphaël Glucksmann soit qualifié de candidat sioniste ?
00:50En fait, je vous explique que nous avons des candidatures séparées aux élections européennes.
00:56Ceux avec lesquelles nous n'étions pas d'accord puisque nous voulions des listes uniques.
01:00Dans ce cadre des élections européennes, il y a eu des mots qui ont pu être prononcés des uns des autres.
01:04Je ne sais pas de quoi vous parlez précisément.
01:06Alors que tu es le 12 mai sur les réseaux sociaux, ce candidat à l'IDUARA qui dit que Raphaël Glucksmann est un candidat sioniste.
01:11Ça ne vous choque pas ?
01:12Mais écoutez, nous avons fait une campagne pour dire, et nous continuons de le dire, il y a encore un rapport de l'ONU.
01:19Il y a quelques jours qu'il dit qu'il y a une extermination du peuple palestinien.
01:22Mais quel est le rapport avec le fait, pardon Mathilde Pannot, et on ne va pas passer l'interview là-dessus, mais juste pour que les choses soient précises.
01:27Un de vos candidats traite Raphaël Glucksmann qui est juif, de confession juive, de candidat sioniste.
01:33Ça ne vous choque pas ?
01:34Non, mais ça n'a rien à voir. Arrêtez de tout vouloir amalgamer.
01:37Nous ne sommes pas d'accord, nous ne serons jamais d'accord avec le soutien inconditionnel au gouvernement d'extrême droite de Netanyahou.
01:44Ce n'est d'ailleurs pas ce que fait M. Glucksmann puisqu'il a signé un programme avec nous qui dit qu'il faut notamment rompre avec le soutien qu'on puisse.
01:50Mais est-ce que c'est un candidat sioniste Raphaël Glucksmann ?
01:51Mais non, mais arrêtez avec des polémiques comme ça, c'est insupportable.
01:55Quelle polémique Mathilde Pannot ?
01:56Vous nous avez fait la même polémique sur Raphaël Arnault, candidat antifasciste, on dit qu'il était violent.
01:59Mais là je vous parle d'Ali Diouara, je ne vous parle pas de Raphaël Arnault.
02:01Oui, oui, sauf que vous avez fait la même avec Amal Ben-Toussi pour nous expliquer qu'elle aurait tenu des propos homophobes, ce qui était faux.
02:06Mais attendez, là, moi Mathilde Pannot, je vous parle précisément d'un candidat qui a qualifié Raphaël Glucksmann de candidat sioniste.
02:12Donc pour vous, ce n'est pas rédhibitoire, ça n'empêche pas d'avoir une investiture à la France Insoumise. Les choses sont claires.
02:17Mais écoutez, nous avons fait le nouveau front populaire.
02:20Le nouveau front populaire a un programme, notamment sur la question de l'international, de l'Ukraine, de Gaza, autour du cesser le feu en Ukraine et à Gaza.
02:30Et donc nous sommes d'accord sur les termes que nous avons utilisés dans ce programme.
02:34Et le candidat dont vous parlez est aussi d'accord avec ce programme-là et le fait de faire front populaire ensemble contre l'extrême droite.
02:40Et maintenant, j'aimerais qu'on arrête de stigmatiser nos candidats les uns après les autres, comme si le problème était du côté du nouveau front populaire.
02:47Nous avons un danger autour de l'extrême droite. Est-ce que vous parlez des propos sans cesse qui ont été dits par l'extrême droite ?
02:53Oui, vous les avez cités, ceux, par exemple, qui ont été désinvestis par l'extrême droite.
02:58Ceux, par exemple, qui disent qu'on arrête de construire des mosquées, je suis OK pour les faire sauter.
03:02Vous avez parlé du candidat qui est le maire de Cholet, qui dit Hitler aurait dû tuer plus de ciganes.
03:08Vous savez, cet exercice sur les candidats qui sont investis, on le fait depuis plusieurs années sur les candidats investis par le Rassemblement des Sénats.
03:13Mais je constate simplement que quand il s'agit de regarder à la loupe vos candidats, ça vous pose un problème.
03:18Non, ça ne nous pose pas de problème. Je vais vous dire même, je suis très fière, mais vous ne parlez jamais ni de Céline Verzeletti, qui est une autre responsable syndicale,
03:26ni de Liesse Loufocq, qui est un militant des droits des enfants, ni de Sabrina Ali Ben Ali, qui est une médecin urgentiste qui a lancé l'alerte sur l'état de l'hôpital public, etc.

Recommandations