Au Royaume-Uni, un candidat fait campagne pour les législatives avec son avatar généré par une IA
Steve AI est l'alter ego numérique de Steve Endacott, directeur d'une société spécialisée dans l'intelligence artificielle. S'il fait donc campagne à travers une IA, Steve Endacott assure que, s'il est élu, il siégera bien physiquement au Parlement.
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00:00L'image du jour, Marie, avec de la politique ce matin, mais pas chez nous.
00:04Non, effectivement. Alors nous, c'est vrai qu'on parle beaucoup des élections législatives qui auront lieu le 30 juin et le 7 juillet,
00:09mais moi je vous amène en Angleterre, parce que là-bas aussi, il va y avoir des élections législatives d'ici peu, ce sera le 4 juillet.
00:15Et il y a un candidat qui m'a particulièrement tapé dans l'œil, vous allez voir, c'est lui, il s'appelle A.I. Steve, voilà c'est lui.
00:23A.I. c'est pour Artificial Intelligence, donc intelligence artificielle, parce qu'en fait, c'est un avatar virtuel.
00:31Alors je préviens tout le monde, on n'est pas dans une série de science-fiction avec ça y est, l'intelligence artificielle qui arrive dans l'élection.
00:37En fait, c'est un humain en chair et en os, comme vous et moi, qui s'appelle Steve Endacote, vous allez le voir,
00:42qui a décidé d'utiliser un avatar généré par l'intelligence artificielle pour mener sa campagne.
00:49Et moi, je trouve que cette idée, elle est hyper intéressante, parce que je vais vous expliquer comment ça fonctionne.
00:53En fait, il y a un site internet sur lequel vous pouvez vous rendre et vous poser des questions, pas par écrit, par oral, vous poser des questions sur le programme
01:00et l'avatar vous répond. Il peut parler à 10 000 personnes en même temps. Et ça ne s'arrête pas là, il vous répond, mais il écoute aussi ce que vous,
01:07vous avez à dire, parce qu'il vous demande vos idées, par exemple sur l'immigration, sur le Brexit. Donc moi hier, j'ai un petit peu discuté avec lui.
01:15Je ne vais pas vous dire que c'était incroyable, parce que parfois, on va lui demander son avis sur telle ou telle chose et ça reste une intelligence artificielle.
01:22Donc ça reste très neutre. Ça fait un peu penser à ChatGPT. Ce n'est pas non plus tout à fait au point quand on lui parle des questions internationales.
01:27Par exemple, j'ai essayé de lui parler de la situation actuelle en France. Il me disait que la première ministre, c'était Elisabeth Borne et que la dissolution
01:33de l'Assemblée nationale, c'était à cause des gilets jaunes. Il y avait quand même quelques petits couacs. Donc on voit les limites de l'intelligence artificielle.
01:41Mais je trouve que le concept est hyper intéressant. Utiliser l'intelligence artificielle pour mettre plus de démocratie quelque part, une démocratie plus participative.
01:48– Mathieu, il n'a pas l'air d'accord. – Ah oui ?
01:50– Non. La démocratie participative et faire participer les citoyens à l'élaboration des programmes, oui. Mais confier ça à une intelligence artificielle
01:57avec des gens derrière leur ordinateur qui peuvent lui dire n'importe quoi, je trouve que ça peut être dangereux.
02:01– En fait, ce n'est pas confier aux gens, c'est discuter avec les gens pour savoir. Au lieu d'aller sur les marchés et de rencontrer les gens, de te déplacer,
02:08les gens sont chez eux, sur leur canapé. – C'est une terrible déshumanisation quand même de la politique.
02:13– Mais est-ce que ces discussions remontent au candidat ?
02:15– Exactement, les discussions remontent au candidat. Et s'il est élu, il siègera au Parlement en chair et en os.
02:19– Il ne va pas envoyer son laisse-permettre. – Il dit qu'il mettra en application les mesures décidées avec les citoyens via le site internet.
02:28– Merci Marie.