Le Forum BFMTV - Services publics: faut-il dépenser plus?
À moins de quinze jours du premier tour des élections législatives, BFMTV organise "Le Forum". Aurore Bergé, candidate "Renaissance" dans les Yvelines et ministre chargée de l'Égalité et de la lutte contre les discriminations, Fabien Roussel, secrétaire national du PCF et candidat "nouveau Front populaire" dans le Nord et Jean-Philippe Tanguy, candidat RN dans la Somme, répondent aux questions et préoccupations des Français sur plusieurs thèmes: pouvoir d'achat, sécurité, immigration…
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00:00Nous passons à notre deuxième thème ce soir, en l'occurrence, les services publics, l'état de nos services publics.
00:06On va parler plus particulièrement, dans un premier temps, d'un sujet qui a cristallisé l'attention ces derniers mois,
00:12l'école et la sécurité dans nos établissements scolaires, avec une affaire qui a marqué les esprits ces dernières semaines.
00:20Cette affaire, Asiba, bonsoir, je vous donne le micro, ce n'est pas moi qui vais le garder, c'est pour vous.
00:25Cette affaire, c'est ce qui est arrivé à votre fille Samara, c'était en avril dernier.
00:30Votre fille a été lynchée par une bande de jeunes, juste devant son établissement scolaire, à côté de Montpellier.
00:38Oui, c'est ça exactement, donc elle s'est fait sauvagement agresser le mardi 2 avril.
00:43Et depuis ce jour, notre vie a été bouleversée.
00:51Et maintenant, je suis venue ce soir pour vraiment poser des questions, pour savoir que comptez-vous faire pour garantir la sécurité de nos enfants à l'école.
01:01Parce que là, moi, depuis ce jour, je n'ai plus confiance, j'ai peur.
01:07Mes enfants, j'ai l'impression que je ne peux plus les envoyer à l'école.
01:13J'ai trop peur, en fait, et j'ai entendu monsieur Attal qui avait parlé, lors de l'agression de ma fille,
01:22que dans les semaines à venir, il allait y avoir des choses concrètes qui allaient être faites.
01:25Mais du coup, je les attends toujours.
01:27Et j'ai vu dire aussi le 15 juin qu'il a parlé encore de mesures qui seraient prises.
01:33Mais on est quelques mois après l'agression de ma fille, en fait, il n'y a toujours rien qui bouge.
01:39Et c'est inquiétant parce que pour moi, comme je le répète encore, l'avenir de la France, c'est les enfants.
01:45Donc si j'ai l'impression, bon, peut-être que c'est l'histoire de ma fille, ça ne me touche plus particulièrement.
01:53Mais c'est vraiment important, c'est quelque chose qu'il faut vraiment se préoccuper.
01:58Bon, il y a peut-être d'autres choses importantes pour vous, mais moi, c'est primordial.
02:04Vous précisez quand même qu'elle va mieux et qu'elle a été scolarisée dans un autre établissement.
02:08Oui, exactement, elle a été scolarisée dans un autre établissement.
02:11Mais voilà, je me sens abandonnée, je me sens...
02:17Bon, suite aussi au rapport de Mme la ministre, j'ai été outrée parce que je me suis sentie...
02:23Enfin, ça a été double peine pour ma fille.
02:25Elle s'est retrouvée passée d'un statut de victime, à la limite, son histoire n'a jamais existé.
02:31Et là, pour moi, ce n'est pas possible.
02:33Alors, on ne peut pas balayer d'un coup de main tout ce qui s'est passé et tout ce qui va se passer.
02:39Parce que si le problème n'est pas pris au bras le corps, en fait, ça va être vraiment la jungle en France.
02:44Les enfants, il faut vraiment s'en occuper.
02:46L'éducation, pour moi, c'est le plus important.
02:49C'est vraiment le plus important.
02:51Peut-être qu'il y a les JO, les choses comme ça, mais l'éducation, c'est la chose la plus importante pour moi.
02:57Après, bon, parce que je suis maman, et là, vraiment, moi, ça m'inquiète pour l'avenir.
03:02Parce que ma question que j'avais, j'ai eu d'autres questions.
03:07Et j'attends votre réponse.
03:09Aurore Berger, nos enfants, c'est ce qu'on a de plus précieux au monde.
03:12Donc, c'est normal que ça vous prenne aux tripes.
03:14Enfin, moi, je pense que c'est le cas de tous les parents ici.
03:16Et je pense que, malheureusement, on se souvient tous de ce que votre fille a subi.
03:20Et puis du témoignage aussi que vous avez eu, un peu de cris, en fait, que vous avez poussés.
03:26Il y a plein de sujets qui se sont entremêlés.
03:28En tout cas, c'est l'impression que j'ai eue.
03:30Il y a à la fois la question du harcèlement, parce qu'il y a eu l'agression.
03:33Mais il y a eu tout ce qui a précédé.
03:35C'est-à-dire le harcèlement que votre fille a subi dans l'établissement,
03:38et ce qu'elle a subi aussi sur les réseaux sociaux.
03:40Et là, on voit qu'on a peut-être un point d'accord.
03:43C'est que là, c'est devenu un fléau pour la sécurité, pour la santé de nos enfants, ces réseaux sociaux.
03:49Quand on dit qu'il faut une majorité numérique à 15 ans, ce n'est pas un truc en l'air.
03:53C'est de dire qu'à la fin, nos enfants sont percutés par des images qu'ils ne devraient pas voir,
03:57par des violences qu'ils ne devraient pas subir.
03:59Et je pense que ça, c'est une mesure vraiment de santé et de sécurité publique qu'on doit réussir,
04:05et une bataille qu'on doit réussir à gagner en France et en Europe pour réussir à le garantir.
04:09Et ensuite, ce qu'elle a subi dans l'établissement.
04:11Et je crois qu'on a mis en place quelque chose qui paraissait être une évidence,
04:15mais qui n'était pas mis en place,
04:16c'est que ce n'est pas l'enfant harcelé qui doit changer d'école, quand même.
04:19Oui, mais là, dans son cas, elle a été obligée de partir parce que malheureusement, il n'y avait pas de solution.
04:28Moi, je me suis démenée, ma fille s'est enroscolarisée.
04:31J'ai été abandonnée de tous.
04:33Donc, il faut savoir que demain, si votre enfant est agressé ou quoi que ce soit,
04:37c'est limite à la maman de se démerder, de tout subir, de tout encaisser.
04:44Moi, ça a été mon chose.
04:47On m'a appelée de toute la France.
04:49« Madame Radjoul, vous allez bien ? Est-ce que votre fille va bien ? »
04:53Dès que l'histoire était passée, c'est le mot.
04:57Je ne veux pas être vulgaire, mais démerdez-vous.
04:59Et là, maintenant, c'est moi qui me bataille, qui bataille à la justice qui va arriver pour ma fille.
05:04Mais je me battrai vraiment jusqu'à la fin pour que ma fille soit reconnue en tant que victime.
05:10Parce qu'elle est victime.
05:11Quelqu'un qui est victime d'une agression n'est pas responsable de l'agression qu'elle a.
05:14La ministre ne l'a pas dit.
05:15Madame Belloubet ne l'a pas dit.
05:17Elle a considéré que ma fille, ce n'était pas une victime et qu'elle n'a jamais été victime de harcèlement.
05:21Donc, vous me le dites.
05:23En tant que mère et en tant que responsable politique, que ce soit sur ce sujet ou sur tout autre,
05:28une personne, une jeune fille, une jeune femme, subit une agression, quelle qu'elle soit,
05:32elle n'est jamais responsable de l'agression qu'elle subit.
05:34Ce n'est pas vrai.
05:36On n'a pas à savoir quel était le comportement de la victime qui aurait pu justifier qu'elle soit agressée.
05:41Rien ne le justifie.
05:42Donc, il y a la question de comment on l'accompagne pour elle-même, pour sa propre reconstruction, j'imagine.
05:46Et ça, on doit évidemment le garantir.
05:48Comment c'est possible, là, ce que Asiba raconte ?
05:50Le fait qu'on a tous été émus, la France entière a été émue de ce qui est arrivé à Samara.
05:54Et sa maman vous dit qu'une fois l'émotion et l'impact médiatique, si j'ose dire, passés...
05:59Plus rien.
06:00J'ai un enfant qui est à la maison, qui a 14 ans.
06:03Il est atteint de la maladie de Crohn.
06:05Il est reconnu par la maison des personnes handicapées.
06:07Et depuis le 2 avril, il est déscolarisé.
06:09Et personne ne s'en inquiète aussi.
06:12Pourquoi il est déscolarisé ?
06:13Il est déscolarisé parce qu'il était dans le même collège que Samara.
06:16Et le proviseur du collège de ma fille, de mes deux enfants, du collège Arthur-Himbault à Montpellier,
06:23m'a interdit l'accès à l'établissement.
06:25Donc, je me retrouve à ce jour interdite d'établissement.
06:28On m'a invoqué une loi qui n'a ni queue ni tête.
06:32J'essaie encore de me battre.
06:34Malgré que je suis dans la peine, on ne pense pas aux familles.
06:37On s'en fout.
06:38Vous n'êtes peut-être pas au courant de l'histoire, mais je vous explique la réalité.
06:44Ma fille, à cause de ce traumatisme, de cet harcèlement qu'elle a vécu depuis l'an dernier,
06:50elle est déscolarisée depuis le 2 avril.
06:53Au final, elle n'a même plus goût à l'école.
06:58Elle a tellement perdu de temps à l'école.
07:01Elle a décroché.
07:03On passe d'une enfant qui avait des résultats scolaires convenables à une enfant
07:09que maintenant, on redirige vers une voie professionnelle.
07:12Et vite, il faut qu'elle trouve un métier pour que, limite Samara,
07:15on se décharge du problème de Samara.
07:18Mais j'ai un autre enfant, j'ai deux enfants.
07:20Mais il faudra quoi ? Il faudra qu'un jour, je ne sais pas,
07:24il faut que je vienne à l'Elysée.
07:26Non, mais bon, j'ai deux enfants.
07:28J'ai un enfant handicapé qui est à la maison.
07:30Et personne en France ne s'en inquiète.
07:33Il y a des choses que je découvre pour être très honnête.
07:35Vous imaginez bien que je ne sais pas forcément tout.
07:37On ne sait pas forcément tout concrètement de ce que vous avez vécu.
07:39Ce que je dis, c'est 1.
07:41Le fléau qui est le nôtre sur le harcèlement et le harcèlement en ligne
07:44et qui doit tous nous mobiliser.
07:46Le soutien qu'on doit avoir aux familles parce qu'à la fin, encore une fois,
07:49la personne victime d'une agression, elle n'est pas responsable
07:51en aucun cas de l'agression qu'elle a subie.
07:53Je lui dis très clairement, à votre fille,
07:55peut-être que ça lui fera aussi du bien d'entendre des choses claires.
07:58Soutenir aussi nos enseignants, parce que je crois qu'on a besoin
08:00d'avoir des enseignants qui sont du côté des familles,
08:02qui accompagnent, qui soutiennent.
08:04Parce qu'il y avait plusieurs choses, je me souviens,
08:06dans votre témoignage de ce qu'avait vécu votre fille,
08:09pourquoi elle l'avait subie, les questions de laïcité notamment.
08:12Il me semble que vous l'avez dit vous-même.
08:14C'est ça que me permet de le dire.
08:16Allez-y, Julien. Non, mais c'est Madame qui en avait parlé.
08:18Oui, mais il y a Julien qui veut participer à votre échange.
08:21Il faut être intraitable sur cette question-là.
08:24Julien, vous connaissez bien Montpellier en plus.
08:26Moi, je suis de Montpellier aussi. J'ai entendu parler de Samara.
08:29Et vraiment, vous avez tout mon soutien.
08:31Et encore, l'histoire de votre fille, elle a été médiatisée.
08:34Nous, on a vécu ça à Palavas et à Pérol.
08:37Il s'appelle Lorenzo, c'est le fils d'un ami d'enfance.
08:40Il a été lâchement lynché en août 2020.
08:42Ce n'était pas des moctards de la paillade ou tout ça.
08:45C'était des petits-fils de notables de l'Atte.
08:47Et lui, on n'en a pas parlé. Pas un seul.
08:49Aujourd'hui, on attend le procès.
08:51Ils avaient même été remis en liberté.
08:53Ce n'est pas que votre histoire.
08:57C'est un drame parce qu'aujourd'hui, on a des drames qui se passent.
09:02Lorenzo, il est handicapé à vie.
09:04Il a à peine 20 ans.
09:06Et encore, ils auraient pu le tuer.
09:11Moi, j'ai tempéré parce que ma fille a survécu.
09:15Mais si elle n'aurait pas survécu, j'aurais été dans un autre état.
09:21J'aurais mené une autre bataille.
09:24Maintenant, je me bats.
09:26C'est fatigant.
09:28On se dit que le ciel nous tombe sur la tête.
09:30Et encore, on est en train de subir à l'heure actuelle.
09:34Stéphanie, je rappelle que vous êtes prof.
09:37Ce qui ressort de ces premiers échanges, c'est l'idée que l'école n'est plus un sanctuaire.
09:42Il y a la question de l'autorité à l'école.
09:44Il y a la question des sujets de harcèlement.
09:46Vous, concrètement, dans votre métier au quotidien,
09:48professeure principale à Venves,
09:50est-ce que ça correspond à ce que vous vivez ?
09:53Bien sûr, il y a des problèmes de harcèlement.
09:55Bien sûr, on a tous les problèmes.
09:57Mais surtout, ce sur quoi je voudrais insister,
10:01c'est sur le fait que ça n'a fait que s'aggraver depuis 7 ans.
10:04Je vous parle de quelque chose que je connais, précisément.
10:10À qui vous dites ça ?
10:12Au maire de Viry-Châtillon, qui connaît aussi ces problèmes de violence des jeunes.
10:16Je vous parle de quelque chose que je connais.
10:18Ça fait 25 ans que je suis enseignante.
10:20Juste le mot 7 ans, c'est infernal d'entendre.
10:287 ans, parce que c'est l'année d'élection d'Emmanuel Macron.
10:31Est-ce que vous pouvez me laisser ?
10:34Allez-y, et ensuite il vous répondra.
10:37Je ne veux pas confisquer la discussion sur le harcèlement.
10:43J'allais plus parler de l'état général de l'école.
10:46Je suis désolée, ça fait 25 ans que j'enseigne.
10:49Et en 7 ans, j'ai vu une régression de nos conditions de travail,
10:54du condition d'apprentissage des élèves.
10:56Mais c'est vrai, madame.
10:57Sur les rémunérations, vous ne pouvez pas dire ça.
10:59Ce n'est pas vrai, les rémunérations des enseignants ont été revalorisées.
11:01Vous ne pouvez pas me dire que les rémunérations ont baissé.
11:04J'ai été revalorisée, vous êtes sûre ?
11:07Il n'y a plus aucun enseignant qui est recruté à moins de 2 000 euros net aujourd'hui.
11:09Mais moi, je n'ai pas été recrutée il y a 2 ans, madame.
11:11J'ai été recrutée il y a 25 ans.
11:13Nathalie, en quoi le gouvernement, selon vous, est-il responsable de l'insécurité dont nous parlons ?
11:19C'est un problème plus grave.
11:21Je pense que l'insécurité est un problème qui est beaucoup plus large
11:25que simplement les populations immigrées.
11:28On parlera de la question de la sécurité tout à l'heure.
11:31Sur l'école, ce que j'étais en train de dire,
11:34c'est qu'il y a une baisse de moyens de dotation orale globale.
11:38On appelle ça comme ça.
11:40C'est le nombre d'heures qu'on nous donne par année pour faire fonctionner un établissement,
11:45pour constituer les classes, etc.
11:47Pour décider combien d'élèves on va mettre par classe, ou des choses comme ça.
11:51Cette dotation horaire globale, DHG, vous devez connaître,
11:55diminue constamment d'année en année.
11:58D'année en année, on perd des moyens.
12:01Et ça s'est aggravé, oui, c'est vrai.
12:03Ça s'est aggravé depuis 7 ans.
12:05Je suis désolée de vous le dire, c'est la réalité.
12:077 ans, quand j'avais 32 élèves dans une classe de première,
12:10je trouvais qu'on était trop.
12:12Maintenant, on est 37.
12:14Maintenant, on est 37.
12:16Ne me dites pas que vous soutenez le monde enseignant.
12:19Juste Stéphanie.
12:20Parce que c'est faux.
12:21C'est encore faux.
12:22Je donne la parole au maire de Viry-Châtillon dans un instant.
12:24Sur les faits, il y a eu récemment ce qu'on appelle le pacte enseignant
12:28avec un certain nombre d'augmentation de salaires.
12:30Peut-être que vous n'en avez pas bénéficié, mais ça a existé.
12:32Il y a eu aussi ce qu'on appelle le dédoublement.
12:34L'échec total.
12:36C'est votre avis politique.
12:38J'essaie juste d'essayer de remettre un tout petit peu de fait là-dedans
12:42sur la question de l'éducation.
12:44C'est la politique.
12:45C'est notre vie de tous les jours.
12:46Que ce soit politique.
12:47Que les enseignants n'aient pas envie de…
12:49Vous ne partagez pas le point de vue, mais vous ne pouvez pas dire
12:51que sur des faits, il n'existe pas.
12:53Sur la revalorisation inconditionnelle des enseignants.
12:56La revalorisation à condition de.
12:58C'est gagner plus pour travailler plus.
13:00On ne demande pas à travailler plus.
13:01On demande à être revalorisé tout court.
13:03Regardez.
13:04Vous avez encore vu.
13:05Là, on ne recrute pas.
13:06On n'arrive pas à recruter des enseignants.
13:08On va encore se retrouver à faire des…
13:09Vous le faites.
13:10Il n'y a pas un enseignant qui est recruté à moins de 2000 euros net désormais.
13:13Mais on n'y arrive pas.
13:14C'est quand même plutôt rassurant de se dire ça.
13:16Madame, on n'y arrive pas.
13:18Écoutez-moi.
13:19On n'arrive pas à recruter.
13:21Donc, on va encore se retrouver cet été avec des speed dating,
13:24des job dating avec des gens n'importe qui.
13:27Vous pouvez tous devenir enseignants.
13:28Non.
13:30Les conditions de travail font qu'il y a de moins en moins de Français
13:32qui veulent devenir profs.
13:34Mais juste un mot, puisque vous êtes enseignante sur les questions de harcèlement,
13:38sur les questions de harcèlement, s'il vous plaît.
13:40Sur les questions de harcèlement, oui.
13:42Qu'est-ce que vous dites à la maman de Samara ?
13:45C'est très compliqué.
13:47En tant que professeure principale,
13:50j'aimerais être…
13:51En tant que professeure principale,
13:52je vais me placer aux côtés de cette dame et de son enfant
13:55et je vais essayer de faire bouger l'administration
13:58pour que son cas soit entendu,
14:00que ce ne soit pas sa fille qui soit obligée de quitter l'établissement,
14:02mais l'agresseur.
14:04Et ça, ce n'est souvent pas le cas.
14:05Ce n'est encore pas le cas.
14:06C'est-à-dire que cette année encore, j'ai vu ça.
14:08Des gens qui quittent l'établissement parce qu'ils sont harcelés.
14:11Donc, il n'y a pas de progrès par rapport à ça.
14:13Ce n'est pas la règle.
14:14On continue à faire circuler la parole,
14:15parce que Fernando est d'une patience incroyable.
14:17Et le maire de Viry-Châtillon, Jean-Marie Villain.
14:19Il y a un instant, quand Stéphanie parlait de ses sept ans,
14:22ça vous agaçait qu'elle fasse référence à la borne d'élection d'Emmanuel Macron ?
14:26Tout à l'heure, j'ai entendu surtout quelqu'un, monsieur,
14:28parler de ce rejet de la politique.
14:32Et c'est ennuyeux d'entendre un mot aussi précis de dire
14:37que ça fait sept ans que le harcèlement augmente en France.
14:40Ça fait sept ans.
14:43Mais je n'ai jamais dit ça.
14:44C'est le mot que vous avez utilisé, madame.
14:46J'ai dit que ça fait sept ans que l'école se dégrade.
14:49Elle n'a pas parlé de harcèlement à proprement parler.
14:51Vous l'avez utilisé, ça faisait sept ans, en parlant de harcèlement.
14:54Non, non, c'était la question des moyens.
14:57Ce n'est pas anodin. J'insiste.
15:00Non, j'insiste, s'il vous plaît, monsieur.
15:02Je n'ai pas dit ça.
15:03Juste les faits. Stéphanie parlait des moyens.
15:06Stéphanie parlait des moyens.
15:07Dans les moyens, on peut considérer qu'il y a aussi la question du harcèlement.
15:10Vous avez voulu aller sur ce sujet-là.
15:12Vous, ce que vous dites, Jean-Marie Villain,
15:14c'est qu'il y a un problème d'autorité aujourd'hui.
15:16Il y a, entre autres, un problème d'autorité.
15:18Ce n'est pas que un problème d'autorité.
15:20Moi, j'ai connu un drame absolu.
15:24Aviré, la famille a vécu un drame absolu.
15:27Avec ce qui est arrivé à Chasséville.
15:29C'était quelque chose qui marque une vie de la famille, malheureusement, d'abord.
15:34Mais aussi tous les gens, tous les Castelvirois l'ont vécu de cette façon-là.
15:39Peut-être que l'accompagnement a été différent.
15:41Moi, je regrette complètement que madame n'ait pas été aussi accompagnée.
15:45Nous, on a essayé, en tout cas, avec nos moyens.
15:48Et je reviendrai quand même un petit peu sur tout ce qui a été dit avant.
15:51Parce qu'il y a des choses qui piquent les oreilles, un peu.
15:54On a essayé de l'accompagner.
15:56Moi, j'ai été en contact avec la famille pendant tous ces jours.
15:59Je les ai encore récemment vus dans le bureau à la mairie.
16:03On a essayé, justement, de trouver des solutions.
16:06Pour les écoles, pour les autres enfants.
16:09Y compris, d'ailleurs, pour les familles des agresseurs.
16:13Je vais te rappeler d'un mot.
16:14Je pense à ceux qui regardent de ce qui est arrivé à Chamsédine dans votre ville.
16:17À Chamsédine, il a été assassiné, tout simplement,
16:20parce que sur les réseaux sociaux, justement,
16:23les frères d'une jeune femme ont décidé qu'il n'était pas assez bien.
16:29Je ne sais pas exactement.
16:30Ou parce que les mots qu'ils avaient utilisés l'un et l'autre
16:33pour se dire des mots d'amour, ou je ne sais pas quel type de mots,
16:36n'étaient pas autorisés.
16:38Ça s'est passé à quelques mètres de l'étage.
16:40Ça s'est passé à 50 mètres de la sortie du collège.
16:44Il y a des moyens à mettre en œuvre.
16:46Tout à l'heure, j'ai beaucoup entendu parler d'argent.
16:48On parle beaucoup d'argent.
16:50Moi, ce qui me choque, j'ai entendu M. Roussel pendant les événements,
16:55avec beaucoup de dignité.
16:57Je reconnais sincèrement.
16:58Je vous le dis parce que je l'ai eu.
17:00On me l'a rapporté.
17:02Parce que c'est vrai qu'on a été dans une...
17:04Je suis encore ému par ça.
17:07La seule chose, c'est que quand nous, on demande d'avoir des moyens,
17:12quand nous, on demande de mettre de la vite protection
17:15qui a permis l'arrestation extrêmement rapide
17:18de l'intégralité des auteurs de cette agression,
17:23pas permis uniquement, mais qui a permis, entre autres,
17:26l'arrestation des agresseurs,
17:30quand on demande de nous aider pour nos polices municipales,
17:34quand on demande de nous aider...
17:38Monsieur le maire, je me permets juste,
17:39parce qu'on parlera de sécurité dans un instant.
17:41J'aimerais juste que vous puissiez terminer rapidement
17:43sur la question des moyens autour de l'éducation,
17:45puisque c'est ce qu'on évoquait.
17:46C'est bien sûr lié, mais on parlera tout à l'heure
17:48des questions autour de la police municipale
17:49et des polices nationales, de la gendarmerie.
17:51Donc juste sur ce sujet de l'école.
17:52Moi, je pense que c'est plutôt sur les familles.
17:56Il faut aider nos familles.
17:57Mais il faut aider nos familles à leur apprendre à être parents.
18:00Parce qu'on voit bien la déliquescence de cette notion de parents
18:05où on n'apprend pas le mal, le bien à nos enfants.
18:10Ce qui fait qu'on se permet tout.
18:13Oui, il y a des choses qui sont nécessaires à l'école,
18:17et ce n'est pas au collège qu'on doit s'en occuper.
18:20C'est dès la maternelle, les premières bagarres commencent.
18:23Les premières bagarres violentes commencent en maternelle,
18:27tout simplement parce que les parents ne font plus le nécessaire.
18:31Et donc c'est ces parents qu'il faut, dans un premier temps, éduquer.
18:35Et il faut qu'à l'école, on n'oublie pas ces valeurs
18:38et qu'on rapprenne ces valeurs au quotidien.
18:40Fernando, sur l'école, est-ce que quelque chose vous frappe
18:43dans les échanges sur cette question non seulement des moyens,
18:45du harcèlement sur l'école qui est au cœur de ces services publics ?
18:50J'allais suivre monsieur le maire.
18:51Moi, on parle beaucoup des victimes,
18:53et je suis désolé pour la mère de Samara,
18:55on a parlé tout à l'heure et c'était très touchant.
18:57Mais les agresseurs, moi je ne comprends pas.
19:00Ça fait presque 20 ans que j'ai quitté l'école,
19:02mais j'ai vu ça se dégrader.
19:04Comment ça peut arriver dans la tête des jeunes de 13 ans
19:08d'aller frapper jusqu'à presque mort s'en suivent une fille, déjà,
19:13et les laisser par terre et les filmer ?
19:15Qu'est-ce qui se passe dans leur tête ?
19:17Est-ce qu'on parle aussi de la responsabilité
19:19que peut-être ont leurs parents,
19:21ou peut-être entre eux,
19:24l'effet de groupe, l'effet de meute ?
19:26Quelle est cette éducation qu'on donne à ces enfants-là ?
19:29Qu'est-ce qu'on fait de ces enfants-là ?
19:30Alors peut-être qu'ils ont des problèmes en famille, je veux bien savoir.
19:33Mais quelle est la solution qu'on donne aussi à ces agresseurs
19:36et à la famille d'agresseurs ?
19:37On peut peut-être poser la question à Jean-Philippe Tanguy.
19:39Qu'est-ce qu'on fait de ces enfants-là ?
19:41Qu'est-ce que vous dites à la maire de Saint-Marat ?
19:43On entend assez peu le Rassemblement National
19:45sur ces questions de harcèlement.
19:47Ça ne se passe en tant qu'un peu,
19:48mais nous on a des solutions très concrètes.
19:51La première solution qui frappe,
19:52c'est que l'administration doit arrêter le pas de vague,
19:55doit arrêter d'étouffer les affaires,
19:56doit arrêter de renvoyer vers les victimes la responsabilité.
19:59Moi, j'ai eu le même cas à Bernaville, dans la Somme.
20:02Une enfant harcelée à l'école, les parents venant me voir,
20:05la maire du village soutenant les parents,
20:07tout le monde en fait soutenant les parents.
20:09Et cet enfant, chaque jour, croisant ses harceleurs,
20:11croisant les personnes qu'il avait agressées,
20:13étouffement de l'éducation nationale,
20:15étouffement du rectorat,
20:16étouffement du procureur.
20:17Mais que proposez-vous ?
20:18Et j'écris au ministre.
20:19Comment, avec vous, ça ne se serait pas passé, Jean-Philippe Tanguy ?
20:21Ce qu'il faut que l'administration obéisse,
20:23l'administration est là pour obéir aux Français.
20:25Et nous, hommes politiques,
20:26on doit donner des instructions à l'administration.
20:28Aujourd'hui, l'administration parfois n'obéit plus
20:33à ceux qui sont élus par les Français
20:35pour prendre leurs responsabilités.
20:36Et avec vous, elle obéira davantage ?
20:38En tout cas, on essaiera, oui.
20:39En tout cas, on veut qu'ils obéissent.
20:41Il n'y a pas d'instructions claires qui sont données.
20:43Madame Belloubet étouffe tout.
20:44C'est le retour du pas de vague.
20:45On nous avait dit qu'après les atrocités
20:47qu'avaient vécues les enseignants,
20:48après les atrocités qu'y vivent aujourd'hui les enfants,
20:50il n'y aurait plus de pas de vague.
20:51Et là, le témoignage de madame, je suis désolé,
20:53il est en direct, c'est encore le pas de vague.
20:55Première chose. Deuxième chose.
20:56Il faut poser des limites.
20:57Ce sont des enfants.
20:58De toute évidence, ces enfants n'ont pas rencontré
21:00de limite de l'autorité.
21:01Ils n'ont pas rencontré de punition immédiate, de sanction.
21:04Un enfant fait une faute,
21:06il doit être sanctionné immédiatement.
21:08Pas six mois après, pas un an après.
21:09Il faut qu'il y ait une sanction immédiate
21:11pour qu'il comprenne.
21:12C'est encore un être humain en formation.
21:14Pour qu'il comprenne que ce qu'il a fait,
21:16quelle que soit la gravité,
21:17soit immédiatement arrêté.
21:18Aujourd'hui, on pardonne tout.
21:20On excuse tout.
21:21On a des discours.
21:22Et c'est pas droite ou gauche.
21:23Ça dépasse tout le monde.
21:24Dernière chose très importante.
21:26On ne peut pas éduquer les parents, monsieur.
21:28Les parents, c'est eux qui éduquent leurs enfants.
21:30Il faut les responsabiliser.
21:31Il y a des parents qui sont dans la détresse.
21:34Vous avez des mères isolées qui font tout ce qu'elles peuvent.
21:37Vous avez aussi des parents
21:38qui ne font pas leur rôle parental.
21:39Dans le code civil depuis deux siècles,
21:40il y a l'autorité parentale.
21:42Il faut suspendre les allocations familiales
21:44quand les parents, de toute évidence,
21:46ne remplissent pas leur rôle.
21:47Il faut responsabiliser les familles.
21:48Je ne vous ai pas dit de sanctionner toutes les familles.
21:50C'est ceux qui ne remplissent pas leur rôle.
21:52On a fait un travail avec monsieur Dupont-Aignan à la mairie d'hier.
21:54Il recevait les familles.
21:55Il y avait des familles qui, de toute évidence, faisaient ce qu'elles pouvaient
21:57et on leur maintenait les aides sociales.
21:59Il y avait des familles qui, de toute évidence,
22:00avaient laissé tomber leurs enfants.
22:01On retirait les aides sociales de la mairie.
22:03Vous répondez.
22:04Ensuite, on avance sur la question des services publics.
22:06Julien veut parler de l'hôpital.
22:08Je voudrais rebondir sur les histoires d'allocations familiales.
22:11Pour un enfant, vous allez sanctionner toute une famille.
22:15Là, je ne suis pas d'accord avec vous.
22:16On retire les allocations de l'enfant.
22:18De cette part-là ?
22:19De la part de l'enfant.
22:20Mais est-ce qu'il n'y a pas d'autres solutions avant ?
22:22Il y en a plein des solutions.
22:24Vous avez raison.
22:25Pourquoi être aussi radical ?
22:26C'est ce que j'ai dit quand j'ai donné l'exemple de monsieur Dupont-Aignan.
22:28Avant la sanction, il y a un accompagnement.
22:30Ce n'est pas du jour au lendemain.
22:31Mais il y a des persistances.
22:33Et quand les parents ne remplissent pas leur rôle…
22:35Jean-Marie Villain.
22:36Un micro.
22:37Jean-Marie Villain.
22:38Qu'est-ce que vous croyez qu'on fait ?
22:39J'ai dit que vous le faisiez.
22:40Vous parlez de recevoir les parents.
22:42Mais vous ne retirez pas les aides sociales.
22:43Mais on le fait très régulièrement.
22:49Ce n'est pas mon souci.
22:51Ce qui m'importe, moi, c'est d'essayer de faire comprendre aux parents.
22:54Vous dites qu'on ne peut pas éduquer les parents.
22:56En tout cas, on peut les accompagner pour faire modifier les choses.
22:59J'entends à chaque fois, et encore, je reviens sur ce monsieur
23:03qui vous dit qu'on n'a plus confiance.
23:05Mais arrêtez de prendre des choses extrêmes dans vos décisions.
23:08Ce n'est rien d'extrême.
23:09Ce n'est pas un but, l'éducation familiale.
23:11Vous ne tombez pas du ciel.
23:13C'est un projet familial.
23:14Je suis désolée.
23:15Quand des parents persistent…
23:16Vous n'êtes pas juste.
23:18Monsieur Tanguy, s'il vous plaît.
23:21C'est vous qui êtes extrême en disant que…
23:22Mais je suis extrême, bien sûr.
23:24J'essaye depuis tout à l'heure d'être modéré dans mes propos.
23:29Et vous ne me permettez même pas de m'exprimer.
23:31C'est bien une façon déjà extrême de m'empêcher de parler.
23:35Non.
23:36Mais si, vous êtes un homme politique.
23:37Mais non, je ne suis pas un homme politique.
23:39Je suis maire d'une commune.
23:41J'ai été maire à 55 ans.
23:43Je n'en ai pas fait ma profession, monsieur.
23:45Je l'ai fait parce que c'est ma ville.
23:47Parce que c'est Ville-Richard-Tillon.
23:49C'est une ville où je suis né.
23:50Ça n'a rien à voir.
23:51Continuez de faire circuler la parole, messieurs-dames dans ce forum.
23:53Aziba, un mot pour terminer.
23:56J'aimerais reposer encore la question,
23:59mise à part la majorité sur les réseaux sociaux à 15 ans.
24:03Qu'est-ce que de concret va faire le gouvernement
24:06pour stopper cette insécurité dans les écoles ?
24:09C'est vraiment ma question.
24:11Je vous ai posé tout à l'heure.
24:12Et je veux avoir des réponses.
24:14Je veux savoir qu'est-ce qui va être mis en place.
24:16Est-ce qu'on va avoir la création d'une police pour les jeunes ?
24:19Est-ce qu'il va y avoir des choses ?
24:21Je ne sais pas.
24:22Moi, j'ai pensé à plein de choses.
24:23À ma petite échelle de personnes en France,
24:25j'ai plein d'idées.
24:26Alors je me dis, en fait,
24:27j'ai regardé le programme du Rassemblement national,
24:31du Front populaire.
24:32Et en fait, j'ai l'impression que tout le monde a des bonnes idées.
24:35Mais on survole le problème.
24:37Alors que c'est un truc, c'est comme un abcès.
24:39Il faut vraiment le faire éclater.
24:41Parce qu'un jour ou l'autre, ça va vraiment...
24:44C'est des enfants à 13 ans qui sont capables de prendre des couteaux
24:48et d'aller planter d'autres personnes.
24:50Donc si ça, ce n'est pas important,
24:52il n'y a rien d'important, en fait.
24:54On peut parler de pouvoir d'achat, de tout ça.
24:57Mais le jour où vous allez avoir une horde d'enfants
25:00qui vont se retrouver,
25:01qui vont se dire, tais, ici, on est en total,
25:04on est sécure, on peut faire ce qu'on veut.
25:06Vous allez voir comment ça va tourner le pays, en fait.
25:09Rapidement, pour qu'on puisse parler de l'hôpital,
25:11d'autres services publics, c'est important.
25:13Madame Belloubet, elle étouffe le problème.
25:15Elle a étouffé le problème, Madame Belloubet.
25:17Non, il ne faut pas étouffer.
25:19On ne peut pas faire de reproches aux enfants,
25:22de dire les enfants, tout ça et tout.
25:24Regardez l'image que renvoient les adultes.
25:27Ma fille se fait harceler, se fait agresser,
25:29elle est victime.
25:31Et d'un autre côté, même le rapport...
25:34C'est quoi, en fait ?
25:36Ça veut dire qu'on étouffe la terre, en fait ?
25:39Et ça servira à quoi, dans le futur ?
25:41Ça veut dire qu'on n'a pas le droit
25:43de porter le pet en France.
25:45Si on porte le pet, on se retrouve,
25:47limite, blâmée, en fait.
25:49C'est quoi ? Moi, je paie les pots
25:51parce que j'ai voulu ouvrir ma bouche, c'est tout simplement.
25:53J'ai médiatisé l'histoire de ma fille
25:55et j'en paie les conséquences maintenant.
25:57Et je ne sais pas jusqu'à quand, mais...
25:59Vous n'avez pas en payé les conséquences,
26:00et c'est exactement ce que j'ai dit.
26:01Elle est d'abord une victime,
26:02elle doit être reconnue comme telle.
26:03Il n'y a pas à avoir de pas de vagues.
26:05Et c'est la raison pour laquelle il faut soutenir les familles.
26:06Juste, en trois mots, l'école, aujourd'hui,
26:09elle est aussi le réceptacle de ce qui se passe dans la société.
26:12Ce n'est pas l'école, le problème.
26:13Attendez, j'essaie juste de finir.
26:15Elle est le réceptacle de ce qui se passe dans la société.
26:18Notamment, ce que vous disiez sur la question des violences
26:20et des violences qui se passent de plus en plus jeunes
26:22entre jeunes.
26:23Donc, il y a plusieurs questions.
26:24Il y a, en effet, le sujet des parents.
26:26Moi, je me suis fait engueuler,
26:28assez fort, il y a quelques mois,
26:29parce que j'avais osé dire le mot de parent défaillant.
26:32Je l'assume.
26:33On a des parents qui sont dépassés,
26:34qui font tout ce qu'ils peuvent,
26:35et qui n'y arrivent pas,
26:36et qui doivent être aidés,
26:37et qui doivent être accompagnés,
26:38notamment les failles monoparentales.
26:40Mais il y a aussi des parents défaillants,
26:42qui lâchent tout,
26:43qui lâchent la rampe,
26:44qui n'accompagnent pas,
26:45qui ne soutiennent pas,
26:46et où il peut y avoir des cas d'extrême violence.
26:48Et enfin, il y a le sujet,
26:49mais on en parlera normalement après.
26:51Et là, je dis un mot sur la question de l'excuse de minorité.
26:55Je ne comprends pas.
26:56Non, non, non, c'est un sujet intéressant
26:58et on aura l'occasion d'en parler
26:59dans quelques minutes sur la question de l'insécurité.
27:01Regardez, il a déjà son micro de l'état de nos hôpitaux.
27:04Julien, vous êtes infirmier,
27:05ça fait tout juste deux ans,
27:07c'est une reconversion,
27:08mais vous avez déjà un avis très tranché
27:11sur l'état de nos hôpitaux en France.
27:13Il n'y a plus que les hôpitaux qui a eu mal en France.
27:15C'est la santé,
27:17pas que les hôpitaux,
27:18c'est la santé et la médecine qui font le camp.
27:20Mais tout le monde croit que c'est depuis le Covid,
27:22mais ça fait 10-15 ans que ça a commencé.
27:26Et moi, j'ai une question pour M. Tanguy,
27:28parce que j'ai lu,
27:30je ne sais pas si vous allez me confirmer
27:32si c'est ça ou pas,
27:33le RN propose de supprimer les ARS.
27:36Agence régionale de santé.
27:38C'est une très bonne chose,
27:40parce qu'ils nous ont mis la plupart des services de soins en santé,
27:43mais ça n'est que mon avis personnel.
27:45Mais au-delà de ça,
27:47est-ce que le RN a prévu aussi
27:49de réformer le statut des CDU,
27:51les comités des usagers ?
27:53Ecoutez, je ne vais pas vous mentir,
27:55je ne sais pas tout,
27:57je ne vais pas faire semblant de savoir,
27:58je ne sais pas.
28:00Pour expliquer aussi aux gens qui ne connaissent pas,
28:02l'idée, c'est quoi ?
28:03C'est de renvoyer le pouvoir d'organisation du monde soignant
28:05vers le monde soignant.
28:07On ne veut pas que ce soit des agences régionales
28:09qui organisent les soignants,
28:10mais tout le monde ne connaît pas.
28:12Comme c'était pendant le Covid,
28:14par exemple, on a rendu du pouvoir aux soignants,
28:16c'est vrai qu'on veut le faire.
28:17Après, pour votre deuxième question,
28:18M. Chouinette, je ne sais pas.
28:19Je vous propose quelque chose,
28:20est-ce que quelqu'un ici sur ce plateau
28:22a envie de lever la main
28:23et de dire quelque chose sur la question de la santé,
28:24qui est une des priorités des Français ?
28:26Chloé ?
28:27Moi, je voulais juste finir.
28:28Finissez, Julien.
28:29Très rapidement.
28:30Allez-y.
28:31Et moi, à vous trois,
28:33parce que là, ça va concerner tous les politiques.
28:35On va arriver d'ici 10-15 ans,
28:36à ce que j'appelle moi,
28:37un iceberg médico-social.
28:39C'est l'arrivée, dans le grand âge,
28:40d'ici 10-15 ans,
28:41de toute la génération du baby-boom.
28:43Aujourd'hui, on est déjà en manque de personnel.
28:47On va en avoir besoin.
28:48On va manquer de financement
28:49et on va manquer également d'infrastructures
28:51parce que les hôpitaux sont pleins,
28:52les cliniques sont pleines,
28:53les EHPAD sont pleins.
28:55Est-ce que ça,
28:56quelle est votre réponse à vous trois ?
28:58Et alors, Chloé,
28:59et ensuite, on donnera la parole aux responsables politiques.
29:01Chloé, sur cette question de la santé.
29:02Eh bien, comme personne malade,
29:04j'y vais régulièrement, hélas.
29:06Et on voit, pour avoir un spécialiste,
29:07il y a six mois d'attente,
29:08plus de six mois parfois.
29:09Pareil pour la MDPH aussi.
29:11Je ne sais pas si tout le monde connaît.
29:13Précisez.
29:14MDPH.
29:15Maison départementale pour les personnes handicapées.
29:16Voilà.
29:17Donc, c'est par exemple là,
29:18on va avoir, pour demander l'AH
29:19ou les cartes handicapées.
29:20Allocations, autonomie.
29:21Voilà.
29:22Donc, toutes les aides, en fait,
29:23pour les personnes malades,
29:24techniquement, il devrait y avoir quatre mois de délai.
29:25Il y a plus de 18 mois de délai.
29:26On fait comment quand on a plus de 18 mois ?
29:28Ça dépend des départements.
29:29Alors oui, moi, 18 mois de délai.
29:31Je fais comment ?
29:32Parce que je m'en fiche du département de voisin.
29:33Moi, ce que je vis.
29:3418 mois de délai.
29:35Je suis d'accord.
29:36Donc, on est bien d'accord.
29:37Donc, ça pose problème.
29:38Donc, les gens...
29:39C'est-à-dire que les aides,
29:40pour bien comprendre,
29:41les aides que vous êtes censées toucher chaque mois,
29:42pour vous aider à supporter le coût de votre handicap,
29:45arrivent avec 18 mois de délai.
29:47Non, en fait, c'est la demande.
29:53On le remplit.
29:54On l'envoie à la MDPH.
29:55On est censé avoir une réponse.
29:57Un oui, un non ou des nuances dans la réponse.
30:00Et là, c'est exactement quatre mois.
30:02Plus de 18 mois.
30:03Et sachant que dans ces 18 mois,
30:05parfois, on est bloqué parce qu'on ne sait pas du tout
30:07ce qu'il va devenir.
30:08Moi, par exemple, j'ai demandé la hache.
30:09On me l'a refusée.
30:10Donc, pendant 18 mois,
30:11j'ai espéré la hache,
30:12qu'on m'a refusée.
30:13Je n'aurai pas mon compagnon.
30:14Je ne sais pas où je vivrai, très clairement.
30:15Je serai à la rue.
30:16Donc, il faut se rendre compte
30:18qu'il y a une défaillance de tout le système de santé.
30:21Je reprends Chloé parce que c'est intéressant.
30:23Et je pense à ceux qui nous regardent.
30:25Vous parliez du temps d'attente pour trouver un rendez-vous.
30:29Visiblement, il y a déjà des discussions qui sont en cours.
30:31C'est la question des déserts médicaux.
30:33Sur ce sujet, Bruno Cardo, vous êtes agriculteur.
30:35Vous vivez dans ce qu'on appelle la ruralité.
30:37J'aimerais bien qu'on parle de la ruralité.
30:39Précisément, sur cette question des déserts médicaux.
30:41C'est 40 % des Français quand même.
30:43C'est un peu un sujet important.
30:45Et une partie des Français qui vivent dans la ruralité.
30:47Si je fais un raccourci sur un budget de 100,
30:49dans toutes les politiques, 40 % des budgets
30:51vont vers la ruralité.
30:53Sur cette question des déserts médicaux.
30:55C'est un raccourci que j'ai pris par rapport à la démographie.
30:57Mais sur la santé, on est totalement les oubliés.
30:59Quelqu'un l'a dit il n'y a pas longtemps.
31:01Oui, on est les oubliés de la campagne.
31:03Je crois qu'on est traités différemment.
31:05C'est-à-dire que ce n'est pas que vous avez du mal
31:07quand vous voulez avoir un rendez-vous avec un spécialiste ?
31:09Les maternités sont toujours plus loin.
31:11Les soins d'urgence sont toujours plus loin.
31:13Après, sur la sécurité, c'est le même problème
31:15avec les forces de l'ordre.
31:17On est un peu les oubliés.
31:19On sait très bien qu'on a une densité démographique
31:21différente des villes.
31:23Déjà en ville, apparemment,
31:25ce n'est pas bon du tout.
31:27Ne nous oubliez pas dans toutes les politiques.
31:29On essaie toujours de faire des politiques
31:31uniformes. C'est-à-dire que c'est important.
31:33On ne peut pas faire des politiques individuelles.
31:35On en rêve tous, on ne peut pas.
31:37Mais il y a quand même, à mon avis,
31:39des améliorations à faire
31:41selon le rural et l'urbain.
31:43Il faut le traiter un peu différemment.
31:45Pour parler de cette défaillance de notre système
31:47de santé et de la manière dont on
31:49accompagne les enfants en situation de handicap,
31:51on ne vous a pas encore entendues.
31:53Bonsoir. Vous êtes maman
31:55de deux petites filles, dont
31:57Mila, qui a 9 ans.
31:59Elle est atteinte d'un syndrome
32:01très particulier qui fait qu'elle souffre
32:03de crise d'épilepsie de manière très précoce.
32:05Ce sont des crises qui durent très longtemps.
32:07C'est quand même un handicap lourd.
32:09Elle est reconnue à 80 %.
32:11Vous nous racontiez votre vie tout à l'heure
32:13et Benjamin vous disait
32:15« Je suis désolée, il m'est arrivé ça, je n'ai rien fait de mal. »
32:17Et pourtant, j'ai l'impression
32:19de trinquer plus que les autres.
32:21C'est ça. Je rejoins Chloé
32:23dans cette difficulté.
32:25C'est vrai qu'on a des cas
32:27de survenance de maladie ou de handicap.
32:29Le handicap, c'est quand même 8 millions de Français,
32:3114 % de la population.
32:33Ça peut arriver à tout le monde.
32:35Ça n'arrive pas qu'aux autres.
32:37Malheureusement, on n'a pas une prise en charge
32:39globale du handicap,
32:41ni un accès immédiat aux prestations
32:43de compensation. Ce qui fait qu'on se retrouve
32:45dans des situations, tout à l'heure on parlait
32:47de pouvoir d'achat, mais le handicap
32:49est aussi lié au pouvoir d'achat, étroitement,
32:51parce qu'on va se retrouver avec
32:53des diminutions de revenus ou
32:55justement pas du tout de ressources.
32:57Pour ma part, je suis aidante,
32:59donc effectivement je subis autrement
33:01le manque à gagner.
33:03Mais néanmoins,
33:05il faut que je apporte un soin
33:07à ma fille. C'est une nécessité.
33:09Le manque de structure,
33:11pendant des années, fait que
33:13de toute façon, on n'a pas de plan B.
33:15Donc on allie précarité,
33:17handicap, manque de prise
33:19en charge,
33:21difficulté à reprendre une activité.
33:23Moi je dis,
33:25mon pouvoir d'achat en tant qu'aidante,
33:27on parlait tout à l'heure de pouvoir d'achat,
33:29effectivement, il faut prendre en compte
33:31le reste à vivre. Quand bien même
33:33on doit avoir des prestations sociales,
33:35quand bien même on travaille,
33:37il suffit d'un grain de sable,
33:39j'ai envie de dire ça comme ça,
33:41mais de la surveillance d'un handicap, d'une maladie,
33:43d'une arrivée à la retraite même,
33:45pour se retrouver en difficulté,
33:47c'est pas normal.
33:49Ce qu'il faudrait aujourd'hui, sincèrement,
33:51c'est qu'on comprenne que le handicap
33:53touche beaucoup plus de personnes.
33:55Chloé a un handicap invisible, comme ma fille.
33:57C'est 80% des personnes handicapées,
33:59ça ne se voit pas, on ne nous entend pas,
34:01on ne nous voit pas. Néanmoins,
34:03j'ai envie de dire, à quand
34:05il y a une prise en charge globale du handicap
34:07en France, et à quand un accès immédiat
34:09aux compensations de prestations
34:11pour les personnes en situation de handicap ?
34:13Messieurs, dames, c'est absolument passionnant
34:15d'entendre ces sujets
34:17qui, au fond, concernent tous les Français.
34:19On pourrait y passer encore des heures,
34:21hélas, il faut qu'on avance pour pouvoir aborder tous ces sujets,
34:23mais merci beaucoup, Delèle, d'avoir parlé.
34:25J'aimerais bien une réponse.
34:27J'attends une réponse.
34:29Tout le monde, peut-être.
34:31Tout le monde peut être compliqué.
34:33Rapidement, s'il vous plaît.
34:39Alors, Aurore Berger,
34:41Fabien Roussel, Jean-Philippe Tanguy,
34:43vraiment, s'il vous plaît.
34:45Je prends Jean-Philippe Tanguy au mot.
34:47Réponse, et ensuite, on passe à un autre sujet.
34:49Sur le handicap, ce qui est incompréhensible
34:51aujourd'hui, c'est qu'on n'a pas les mêmes délais de réponse
34:53et on n'a pas les mêmes réponses d'un département à l'autre
34:55parce que c'est les départements, les MDPH,
34:57qui délivrent les aides.
34:59Ça, je pense qu'à un moment, il va falloir mettre les pieds
35:01sur le sujet parce qu'on voit bien que ça crée des difficultés.
35:03Moi, je suis dans les Yvelines.
35:05Il n'y a pas la même réponse dans les Yvelines au département Limitrof,
35:07de l'Essonne et de l'Eure-et-Loire.
35:09Et personne ne peut comprendre, en vérité,
35:11des cas comme le vôtre, des familles comme le vôtre.
35:13Je pense qu'en tant que parlementaire, on en a tous accompagnés
35:15et on en a tous aidés.
35:17En vérité, on ne devrait pas avoir franchi la porte d'un député
35:19pour pouvoir être accompagné.
35:21Ça, c'est le premier point.
35:23Deux, il y a des choses qui étaient anormales,
35:25qu'on a essayé de changer.
35:27Ça ne concerne peut-être pas votre fille,
35:29mais ça concerne peut-être 10 000, 20 000, 30 000 euros.
35:31Ça, enfin, c'est fini. Ce sera pris en charge à 100 %.
35:33Vous avez parlé des aidants.
35:35En vérité, ce sont souvent des femmes, souvent des mères
35:37qui s'arrêtent pour leurs enfants
35:39ou des compagnes qui s'arrêtent, ou des filles qui s'arrêtent
35:41pour leur père, leur grand-père.
35:43C'est quasiment, en vérité, que des femmes.
35:45Qu'est-ce qu'on a fait ? On a créé un congé proche aidant.
35:47Ça n'existait pas. Et ça, je crois que c'est une bonne chose.
35:49C'est-à-dire qu'on ait enfin du répit.
35:51Parce que les aidants, à la fin, ils ont parfois...
35:53Ils oublient leur propre santé.
35:55Ils oublient parfois leur propre santé.
35:57Vous avez raison, mais le congé proche aidant,
35:59ce n'est pas un répit.
36:01Moi, ma fille, je l'ai 7 jours sur 7
36:03et je travaille à temps plein.
36:05Alors, il y a un congé proche aidant,
36:07et il y a en plus maintenant des plateformes de répit
36:09pour vous garantir que vous ayez enfin des jours
36:11où vous ayez le droit d'être soulagée.
36:13On n'a aucune garantie, parce qu'il faut soit être dans le département,
36:15soit avoir cotisé à tel et tel régime.
36:17J'ai eu plusieurs cas de mamans d'enfants handicapés
36:19qui me disent, je n'ai pas de répit
36:21parce que je ne suis pas au bon endroit,
36:23c'est ça qui n'est pas normal.
36:25C'est le parcours du combattant, ce que vous dites.
36:27Vous pourrez, évidemment, continuer aussi à en parler.
36:29Mais malheureusement, il faut qu'on avance.
36:31Fabien Roussel, 30 secondes chacun,
36:33s'il vous plaît, allez-y.
36:35Je n'ai déjà pas parlé sur le harcèlement.
36:37J'avais beaucoup de choses à dire.
36:41Je vous donne 15 secondes, si vous voulez.
36:43Non, non, non.
36:45On peut en parler sur d'autres sujets aussi.
36:47Allez-y, Fabien Roussel, c'est pour pouvoir avancer.
36:49Que ce soit sur l'école,
36:51sur la santé, sur la sécurité,
36:53l'État recule.
36:55L'État recule.
36:57Et je reçois dans ma permanence, toutes les semaines,
36:59des gens qui ont des problèmes
37:01avec différents services publics,
37:03que ce soit à l'école,
37:05que ce soit la CARSAT pour avoir sa retraite,
37:07pour avoir la caisse primaire d'assurance maladie
37:09pour des remboursements.
37:11En matière de santé, les déserts médicaux,
37:13ils existent partout, autant dans les grandes villes
37:15en banlieue que dans les territoires ruraux,
37:17mais ils ne se posent pas de la même manière.
37:19Que ce soit une maladie grave
37:21ou un handicap,
37:23c'est pas la même chose, mais dans les deux cas,
37:25les gens, les familles doivent payer en plus,
37:27alors que normalement, tout devrait être
37:29pris en charge, c'est la santé à 100%.
37:31Ça n'existe plus.
37:33L'État a reculé.
37:35Et donc, que l'on habite dans le Nord,
37:37dans le Puy-de-Dôme, ou à Paris,
37:39chaque Français, chaque citoyen
37:41doit avoir les mêmes droits
37:43de protection, droit à la santé,
37:45droit à la mobilité,
37:47droit à la dignité,
37:49et un droit fondamental.
37:51C'est le droit à la dignité, c'est la déclaration des droits de l'homme,
37:53mais ça doit être un principe
37:55que l'État doit garantir.
37:57Aujourd'hui, l'État a délayé,
37:59au département, les MDPH,
38:01au commun... Non, l'État doit jouer pleinement...
38:03C'est pas récent, vous en conviendrez.
38:05Bien sûr.
38:07On a besoin d'un État,
38:09et donc, je finis en 15 secondes,
38:11on a besoin d'un État beaucoup plus fort
38:13qui garantit cette protection,
38:15et ça sera forcément par une augmentation
38:17de la dépense publique pour nos services publics.
38:19Sinon, on n'y arrivera pas.
38:21C'est indispensable.
38:23Jean-Philippe Tanguy.
38:25Faites plus court que lui, s'il vous plaît.
38:27Vous avez pas tout à fait
38:29tenu les délais, c'est pas grave.
38:31On peut plaisanter, un petit peu.
38:33Oui, j'aime bien l'humour.
38:35Très rapidement, vous savez, on a beaucoup de sujets de discorde
38:37avec madame Berger, mais je dois reconnaître que sur le handicap,
38:39beaucoup de politiques vont dans le bon sens,
38:41et donc il faut les continuer, il faut simplifier.
38:43Il faut être rapide, il faut tout simplifier,
38:45il faut uniformiser, il faut pas rajouter de contraintes
38:47qui ne sont pas étudiées à partir du moment où le handicap est reconnu.
38:49Il faut que tout ce qui suit soit très simplifié.
38:51Je crois que là, tout le monde,
38:53quel que soit le victorieux des élections,
38:55on peut s'engager à ça, simplifier toutes les procédures
38:57pour les familles et pour les personnes qui ont besoin d'être accompagnées.
38:59Il faut former plus de soignants,
39:01ça prendra du temps, il n'y a pas de baguette magique.
39:03On peut quand même améliorer la sélection.
39:05J'ai beaucoup d'infirmières qui commencent une formation,
39:07en fait, c'était pas fait sur elles, suffirait d'un entretien à l'oral
39:09juste pour expliquer aux personnes qui vont rentrer
39:11dans la formation de soignants, d'infirmiers, ce que c'est le métier
39:13et pas le découvrir sur le table, parce que sinon vous arrêtez
39:15et c'est du temps perdu pour tout le monde.
39:17Et enfin, nous on veut encourager
39:19des médecins et des infirmières qui sont en retraite
39:21depuis pas longtemps, s'ils le souhaitent évidemment,
39:23à reprendre une activité, parce que c'est le seul moyen
39:25là, à court terme, de trouver des soignants.
39:27Merci pour ce sujet
39:29lié à la santé.