• il y a 6 mois
À moins de quinze jours du premier tour des élections législatives, BFMTV organise "Le Forum". Aurore Bergé, candidate "Renaissance" dans les Yvelines et ministre chargée de l'Égalité et de la lutte contre les discriminations, Fabien Roussel, secrétaire national du PCF et candidat "nouveau Front populaire" dans le Nord et Jean-Philippe Tanguy, candidat RN dans la Somme, répondent aux questions et préoccupations des Français sur plusieurs thèmes: pouvoir d'achat, sécurité, immigration…

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Transcription
00:00:00Bonsoir à tous, bienvenue sur BFMTV dans cette soirée exceptionnelle, cette nouvelle édition du forum.
00:00:06Bonsoir Benjamin.
00:00:07Bonsoir Alice, bonsoir à tous.
00:00:08Il y a plus d'une semaine, le Président de la République a décidé de dissoudre l'Assemblée nationale pour, dit-il,
00:00:14redonner la parole aux Français.
00:00:16Eh bien, nous le prenons au mot ce soir avec ce forum, ce nouveau forum BFMTV,
00:00:22dans lequel des Français venus de toute la France, de tous horizons politiques,
00:00:28vont pouvoir s'exprimer, dire ce qu'ils pensent,
00:00:31s'interpeller et poser des questions à trois responsables politiques.
00:00:35Oui, trois responsables politiques issus de ces trois vlogs.
00:00:38Bonsoir Aurore Berger.
00:00:39Bonsoir.
00:00:40Vous avez la lourde tâche ce soir de représenter le camp présidentiel.
00:00:43Vous êtes ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes.
00:00:46Bonsoir Jean-Philippe Tanguy.
00:00:47Bonsoir, bonsoir à tous.
00:00:48Député de la Somme, député sortant du Rassemblement national,
00:00:51peut-être futur ministre d'un gouvernement dirigé par Jean Bardella.
00:00:54Les élections arrivent.
00:00:56On verra ça plus tard.
00:00:57Et bonsoir Fabien Roussel.
00:00:58Bonsoir.
00:00:59Vous représentez ce soir le nouveau Front populaire.
00:01:02Vous êtes patron du Parti communiste français
00:01:04et donc peut-être futur Premier ministre,
00:01:06comme on ne sait pas trop qui dirigera cette alliance et elle gouverne.
00:01:09On verra ça aussi tout à l'heure.
00:01:10Pas de réponse pour l'instant.
00:01:11Alors on a choisi d'articuler cette émission autour de quatre principaux thèmes.
00:01:16Tout d'abord le pouvoir d'achat, ensuite les services publics,
00:01:19l'état de nos services publics,
00:01:20puis nous parlerons de sécurité et enfin d'immigration.
00:01:24Et donc rentrons tout de suite de plein pied
00:01:26dans la principale préoccupation des Français, le pouvoir d'achat.
00:01:34Et je voudrais qu'on commence cette partie avec un témoignage, celui de Pierre.
00:01:38Bonsoir Pierre.
00:01:39Bonsoir à tous.
00:01:40Merci d'être avec nous ce soir.
00:01:43On a pu discuter un petit peu avant cette émission.
00:01:46Vous êtes poissonnier, vous travaillez dans une poissonnerie
00:01:49et ce que vous nous expliquez c'est que malgré tous vos efforts,
00:01:52vous n'arrivez pas à joindre les deux bouts.
00:01:54Exact.
00:01:55Alors je me présente, je m'appelle Pierre.
00:01:57Je suis artisan poissonnier sur les marchés.
00:02:00Je fais des heures de dingue, je me lève de bonheur
00:02:03et je suis obligé d'avoir un deuxième travail pour pouvoir joindre les deux bouts.
00:02:08J'ai un deuxième travail, intérêt à une poisson.
00:02:10Et je suis arrivé au stade où je suis obligé de faire plusieurs magasins
00:02:15parce que j'ai des enfants et je suis obligé de faire plusieurs magasins
00:02:20pour pouvoir choisir les prix les plus bas.
00:02:22Et puis là j'ai eu une régule, il y a deux ans en arrière,
00:02:26une régule de 2000 euros de ENGIE.
00:02:29Et là cette année j'ai 1000 euros.
00:02:31Et je n'ai jamais eu le droit au chèque énergie que vous avez proposé.
00:02:38Et ça devient très très dur.
00:02:41Et pareil pour notre métier à nous en tant qu'artisan.
00:02:44Nos patrons ils ont du mal, ça commence à avoir des difficultés.
00:02:49Il y a des PME qui ferment et on ne peut plus embaucher.
00:02:52Il y a trop de charges patronales.
00:02:54L'électricité pareil ça a augmenté.
00:02:56Et puis ça devient très dur pour tout le monde.
00:02:58Et je voulais savoir qu'est-ce que vous proposez ?
00:03:02Alors je commence.
00:03:03Déjà bonsoir à tous et merci pour cette initiative
00:03:06et le fait qu'on puisse échanger ensemble.
00:03:09Je sais que c'est difficile, je ne vais pas mentir.
00:03:12Je sais qu'évidemment la situation est difficile pour beaucoup de gens
00:03:15aujourd'hui dans le pays, notamment pour des gens comme vous,
00:03:17les petits patrons qui bossez.
00:03:19Je suis allée faire salarié, pardon, mais salarié ou petit patron en fait,
00:03:23on est un peu tous dans le même bateau aussi.
00:03:25Je pense que c'est bien aussi de s'en souvenir.
00:03:27Vous devez faire en effet beaucoup d'heures, c'est ce que vous dites.
00:03:30Nous on a essayé de tout faire pour essayer de protéger au maximum les Français.
00:03:33Aujourd'hui on nous reproche beaucoup, vous savez, la dette.
00:03:36C'est un thème qui revient de manière très régulière.
00:03:39Et cette dette elle ne vient pas de nulle part,
00:03:40elle n'a pas servi à n'importe quoi.
00:03:42Cette dette qui existe, et c'est un sujet,
00:03:44et on doit évidemment arriver progressivement à la résorber, à la diminuer,
00:03:48elle a servi à faire en sorte que les uns et les autres
00:03:52ont continuent à avoir des emplois pendant la plus grande crise qu'on a connue,
00:03:55qui était la crise sanitaire.
00:03:57On a connu le chômage partiel, on a aidé les entreprises avec des PGE,
00:04:01on les a accompagnées, on a été ceux qui avons le plus essayé
00:04:05de diminuer la facture d'électricité et de gaz.
00:04:08C'est ce qu'on a fait pour tous les Français,
00:04:10et pour toutes les entreprises, pour les collectivités locales aussi,
00:04:13pour nos petites mairies, pour faire en sorte de diminuer la facture.
00:04:15Je sais bien que ça ne veut pas dire que tout est résolu, loin de là.
00:04:18Je sais que sans doute, ça n'a peut-être pas suffi pour tout le monde.
00:04:21Ce que je sais, c'est que si on n'avait pas fait ça,
00:04:23il y aurait eu des millions de personnes sur le carreau aujourd'hui,
00:04:25parce qu'elles auraient perdu leur job,
00:04:27parce que les entreprises auraient fermé,
00:04:28nos petits artisans, nos petits commerçants,
00:04:30et parce qu'à la fin, nous tous, en se baladant dans nos villes,
00:04:33on n'aurait pas reconnu nos rues, on n'aurait pas reconnu nos commerces.
00:04:35Donc c'est ça que je veux dire.
00:04:37Et j'entends, je sais très bien ce qu'ils vont vous dire.
00:04:39Ils vont vous dire qu'on n'a pas assez fait, ou qu'on a mal fait,
00:04:42et puis ils vont vous promettre beaucoup de choses.
00:04:44Beaucoup de choses.
00:04:45Beaucoup de dépenses nouvelles.
00:04:46Et c'est sûr que c'est plus simple, moi, si je venais sur ce plateau
00:04:48en disant que ce n'est pas un problème, rassurez-vous,
00:04:50on va arrêter d'augmenter le prix du gaz et de l'électricité,
00:04:54on va faire en sorte de mettre un SMIC à 1 600, à 2 000 euros, etc.
00:04:58La vérité, c'est qu'on n'a pas les moyens de le faire.
00:05:01Donc on peut mentir.
00:05:02Mais du coup, qu'est-ce que...
00:05:03C'est un échange.
00:05:04Pierre, je vous voyais...
00:05:05Comment dire ?
00:05:06J'ai l'impression que vous étiez tout à fait convaincu
00:05:08par ce qu'elle était en train de dire.
00:05:09Non, mais moi, je voulais expliquer des choses sur ce qu'on a fait,
00:05:11et sur les risques aussi de ceux qui promettent beaucoup,
00:05:14et qui, à la fin, savent très bien, quand ils sont honnêtes,
00:05:16qu'ils n'arriveront pas à tenir ce qu'ils proposent,
00:05:18et qui sont déjà souvent en train de renoncer, d'ailleurs.
00:05:20Oui, mais vous ne lui dites pas ce que vous pourriez faire
00:05:22pour faire en sorte qu'il n'ait pas accumulé deux jobs
00:05:25pour finir la fin du mois.
00:05:26Ce que je lui dis, c'est ce qu'on a fait, par exemple,
00:05:28sur les heures supplémentaires qu'on a défiscalisées,
00:05:30qui n'ont pas été soutenues ni par l'ERN, ni par LFI et la gauche.
00:05:34Ils n'ont pas voté, vous ne l'avez pas voté.
00:05:36Or, ça, c'est de l'emploi direct.
00:05:38Ce que je vous dis, c'est que nous, on refuse d'augmenter les impôts.
00:05:41Ce que je vous dis, c'est que nous, on ne touche pas à la CSG,
00:05:43alors qu'il y a un risque pour d'autres
00:05:45qui souhaitent augmenter la CSG pour un certain nombre de personnes,
00:05:48et donc ça veut dire des impôts nouveaux.
00:05:50Et ça, je crois que c'est aussi du pouvoir d'achat.
00:05:52Dire qu'il n'y aura pas un seul euro d'augmentation d'impôts,
00:05:54et qu'on va continuer plutôt la dynamique
00:05:57où on a supprimé les taxes d'habitation,
00:05:59on a baissé l'impôt sur le revenu sur les premières tranches,
00:06:01on a baissé l'impôt sur les entreprises,
00:06:03parce que vous êtes dans le même bateau que votre chef d'entreprise,
00:06:05qui lui-même a peut-être des difficultés à la fin du mois.
00:06:07C'est ça qu'on essaye de faire.
00:06:09Ce n'est pas simple, j'en conviens.
00:06:11Ce n'est peut-être pas suffisant, j'en conviens aussi.
00:06:13Mais d'abord, la première réponse, c'est le travail,
00:06:15c'est la stabilité,
00:06:17et c'est garantir qu'on n'augmente pas les impôts.
00:06:19Pierre, ça vous convainc ?
00:06:21Et je rappelle juste le principe de cette émission.
00:06:23Vous répondez à Robert G,
00:06:25les responsables politiques auront l'occasion de répondre.
00:06:27L'idée, c'est que la parole circule le plus librement possible,
00:06:29et quand vous interpellez des politiques, vous pouvez répondre tout de suite.
00:06:31Est-ce que vous avez été convaincu par ce que vient de dire Robert G ?
00:06:33Non, pas du tout.
00:06:35Vous parlez du PGE.
00:06:37PGE au prêt garanti par l'État.
00:06:39Exact.
00:06:41Certains partenaires ont pris ce crédit.
00:06:45Le problème, c'est que pendant une année,
00:06:47ils n'ont pas d'intérêt dessus.
00:06:49Et là, j'ai des collègues qui, ça fait deux ans,
00:06:51ils ont des taux d'intérêt qui augmentent.
00:06:53C'est comme un crédit.
00:06:55Vous dites que vous nous avez aidés ? Pas du tout.
00:06:57C'est des prêts qui ont été garantis par l'État.
00:06:59Ça veut dire que les banques n'ont plus les refuser,
00:07:01ce qui a permis aux entreprises de tenir,
00:07:03alors que sinon, elles auraient mis la clé sous la porte.
00:07:05C'est ça, un prêt garanti par l'État,
00:07:07mais avec des rééchaunements.
00:07:09On permet aux chefs d'entreprise qui ne peuvent pas payer de rééchauner.
00:07:11C'est-à-dire que s'ils devaient rembourser sur une petite durée,
00:07:13ils peuvent augmenter la durée pour arriver à faire face.
00:07:15Mais pourquoi les taux montent alors ?
00:07:17Pourquoi les taux sont montés un peu plus ?
00:07:19C'est un prêt.
00:07:21Ce qui est certain, c'est qu'aujourd'hui, les taux augmentent encore plus
00:07:23du fait de l'incertitude politique.
00:07:25Ça, c'est aussi un fait.
00:07:27Et de l'inquiétude générée par l'État.
00:07:29Jean-Philippe Tanguy, il y a Chloé Giraud qui voudrait vous interpeller.
00:07:31Chloé, qui est prof d'équitation.
00:07:33Chloé, vous répondrez dans un instant.
00:07:35Chloé Tessier, bonsoir.
00:07:37Vous êtes prof d'équitation, Chloé.
00:07:39Vous avez été l'une des figures
00:07:41du mouvement des Gilets jaunes.
00:07:43Vous, vous votez pour le nouveau Front populaire.
00:07:45Mais ce soir, c'est à M. Tanguy
00:07:47que vous vouliez vous adresser. Pourquoi ?
00:07:49Oui, parce que je trouve
00:07:51extrêmement triste qu'aujourd'hui
00:07:53on fasse porter
00:07:55le chapeau aux plus précaires
00:07:57ou aux personnes racisées en permanence.
00:07:59Qu'on tape toujours sur les mêmes.
00:08:05Le Front national avant
00:08:07et maintenant le Front national, l'extrême-droite
00:08:09en général n'a jamais été l'allié des classes populaires.
00:08:11Jamais. Et faire croire le contraire,
00:08:13je trouve ça vraiment démagogue
00:08:15et assez scandaleux, en fait.
00:08:17Et jouer sur la peur des gens
00:08:19et sur la haine,
00:08:21ça ne ressemble pas à ce que moi j'appelle
00:08:23ma France, qui est pour moi un pays, une terre d'accueil.
00:08:25Et par rapport au pouvoir d'achat,
00:08:27chez les Gilets jaunes, on ne se posait pas la question
00:08:29de qui votait pour qui. Ce qu'on voulait, c'était
00:08:31simplement avoir
00:08:33un travail qui nous permette de vivre décemment,
00:08:35de pouvoir ne pas
00:08:37payer l'essence comme aujourd'hui.
00:08:39Moi, j'habite en pleine campagne, très clairement,
00:08:41c'est très compliqué de se déplacer.
00:08:43On a plus de services publics en campagne,
00:08:45on n'a plus de services publics.
00:08:47Et aujourd'hui, 5 ans après,
00:08:49plus de 5 ans après, rien n'a bougé.
00:08:51Ça s'est même aggravé quand on voit le prix d'un caddie aujourd'hui.
00:08:53C'est intenable.
00:08:55Donc, à part voter
00:08:57des mesures contre
00:08:59les classes populaires, c'est-à-dire
00:09:03l'indexation
00:09:05des salaires à l'inflation,
00:09:07augmenter le SMIC,
00:09:09vous avez voté contre.
00:09:11En fait, à part du blabla et montrer du doigt
00:09:13les personnes
00:09:15qui ont le bon dos, qu'est-ce que vous faites
00:09:17concrètement au RN ?
00:09:21Madame, je vais vous répondre, mais tout d'abord, ce n'est pas moi
00:09:23qui dis aux classes populaires qu'elles votent pour moi,
00:09:25ce sont elles qui votent pour le rassemblement national,
00:09:27pour les solutions.
00:09:29Ce n'est pas de la démagogie. Nous faisons
00:09:31dans les territoires plus de 50%
00:09:33chez les ouvriers, les employés,
00:09:35les professions intermédiaires, les commerçants,
00:09:37les artisans, ce sont eux qui nous accordent
00:09:39leur confiance, ce n'est pas moi qui leur
00:09:41indique de voter pour nous. Nous les avons convaincus
00:09:43parce qu'ils estiment sans doute,
00:09:45contrairement à ce que vous pensez, que les analyses
00:09:47que nous faisons correspondent à leur vie,
00:09:49à leurs difficultés, que les solutions que nous proposons
00:09:51pourraient répondre à leurs problèmes.
00:09:53Moi, quand j'ai écouté M.Pierre dans sa difficulté,
00:09:55la première chose qui m'a marqué, c'est d'abord
00:09:57le grand respect pour le monde du travail. C'est qu'on a un gouvernement
00:09:59depuis ces temps qui fait croire que les
00:10:01Français ne travaillent pas, qu'ils ne travaillent pas assez dur,
00:10:03qu'ils devraient travailler plus longtemps,
00:10:05qu'avec la retraite à 64 ans,
00:10:07que les chômeurs ne cherchent pas du travail,
00:10:09avec l'injuste réforme de l'assurance chômage.
00:10:11Nous, on a toujours respecté le travail des Français
00:10:13et nous, on pense que les Français travaillent dur
00:10:15et qu'ils n'en ont pas assez pour leur argent. Ceci dit, madame,
00:10:17je ne peux pas promettre des choses intenables,
00:10:19je ne peux pas promettre des choses qui mettront à terre
00:10:21les PME, les artisans, les commerçants.
00:10:23Je ne peux pas dire, comme le dira sans doute
00:10:25M.Roussel, qu'on va faire
00:10:27payer des hausses de salaire de 1600, 2000 euros
00:10:29des petits artisans par les multinationales,
00:10:31comme si les multinationales, par une pièce de péréquation,
00:10:33allaient payer tous les salaires de France,
00:10:35ou madame Rabot, ce soir, dans les Échos,
00:10:37qui nous explique que c'est l'État
00:10:39qui va payer les salaires des PME, des artisans.
00:10:41Tout ça, ça ne tient pas debout. Ce sont des fausses promesses
00:10:43qui ont beaucoup déçu les Français et nous,
00:10:45nous ne voulons pas décevoir le Français.
00:10:47La deuxième chose que disait Pierre, c'est qu'il n'arrive pas à s'en sortir
00:10:49parce qu'il y a des dépenses contraintes.
00:10:51Ça fait 20 ans que les Français qui travaillent dur
00:10:53sont étouffés par les dépenses contraintes.
00:10:55La facture de gaz, dont il a parlé, la facture d'électricité
00:10:57et les premières mesures que Jordan Verdella va prendre,
00:10:59c'est baisser la TVA de 20 à 5,5 sur toutes les énergies.
00:11:01Il a dit l'inverse ce matin.
00:11:03Il n'a pas du tout dit l'inverse.
00:11:05Il a parlé de la TVA sur l'alimentation
00:11:07qui sera appliquée en automne. Ne déformez pas les choses.
00:11:09La première mesure que nous prendrons...
00:11:11Il a dit l'inverse en la presse ce matin.
00:11:13Vous pouvez vous regarder aussi quand vous vous parlez.
00:11:15Je parle à Pierre et à Chloé.
00:11:17Est-ce qu'on croit Jordan Verdella
00:11:19qui dit qu'il ne baissera pas la TVA ?
00:11:21Est-ce qu'on croit Jordan Verdella qui dit que la réforme des retraites,
00:11:23on la brodera plus tard ? Est-ce qu'on croit Jordan Verdella
00:11:25ou est-ce qu'on vous croit vous ?
00:11:27C'est compliqué si on n'a pas les mêmes discours.
00:11:29Je ne vous ai pas interrompu quand vous avez expliqué vos conclusions.
00:11:31Mais ce sont des sujets trop importants
00:11:33pour ne pas savoir qui dit vrai, qui ment,
00:11:35qui dit la vérité.
00:11:37Vous êtes un moulin à paroles pour m'empêcher de répondre à Pierre.
00:11:39On va demander à Pierre ses réponses.
00:11:41S'il vous plaît, monsieur Tanguy, vous n'avez pas été convaincu
00:11:43par madame Berger.
00:11:45Je ne vais pas laisser madame Berger raconter n'importe quoi.
00:11:47Jordan Verdella, et vous le savez très bien
00:11:49en tant que journaliste,
00:11:51a dit que nous allons appliquer
00:11:53la baisse sur les énergies de 20 à 5,5
00:11:55et que la baisse de la TVA sur les produits
00:11:57de première nécessité, madame,
00:11:59sera appliquée au PLF 2024
00:12:01pour 2025. C'est très clair.
00:12:03Vous êtes en train de mentir à ceux qui sont là.
00:12:05Je ne trouve pas ça très correct.
00:12:07Sans doute vous êtes très occupé entre être ministre et être candidate.
00:12:09Pour être très précis sur ce point qui vient de vous opposer,
00:12:11Jordan Verdella a dit que
00:12:13à l'été, si les premiers ministres y auront effectivement
00:12:15une baisse de 20 à 5,5 sur les produits énergétiques,
00:12:17le carburant, le gaz, l'électricité,
00:12:19et il renvoie à plus loin
00:12:21notamment sa proposition de baisse de la TVA
00:12:23sur les 100 produits de première nécessité.
00:12:25Pour le point factuel,
00:12:27juste avant Pierre,
00:12:29puisque vous ne sembliez pas tout à fait convaincu par Aurore Berger,
00:12:31est-ce que ce que vient de dire Jean-Philippe Tanguy
00:12:33vous convainc davantage ?
00:12:35Il me convainc spécialement
00:12:37parce que je trouve que
00:12:39vous les politiciens, vous faites beaucoup de promesses,
00:12:41vous faites beaucoup de choses
00:12:43et puis arrivé là-haut, quand vous êtes au pouvoir,
00:12:45il n'y a plus rien, vous nous oubliez.
00:12:47C'est quand même nous le peuple
00:12:49qu'on paye des impôts
00:12:51et ce qu'on paye, je ne sais pas où ça va
00:12:53parce que comme on voit les services publics,
00:12:55les hôpitaux, tout est dégradé.
00:12:57Alors je pense que moi,
00:12:59la politique, ça commence à
00:13:01excusez-moi du terme, à m'écurer,
00:13:03à me dégoûter, parce que vous promettez
00:13:05tellement de choses, nous on fait ça, nous on fait ça,
00:13:07moi je vais faire ça, puis arrivé là-haut,
00:13:09vous faites tout le contraire
00:13:11de ce qu'on demande d'ailleurs.
00:13:13Alors,
00:13:15je crois que...
00:13:17Je comprends Pierre, mais nous n'avons jamais été aux responsabilités,
00:13:19si les Français nous font confiance,
00:13:21nous le ferons, et j'espère que nous pourrons vous prouver
00:13:23que nous allons le faire.
00:13:25Non mais nous votons en cohérence,
00:13:27et d'ailleurs les électeurs l'ont vu.
00:13:29Vous avez refusé d'augmenter l'augmentation du SMIC,
00:13:31vous avez refusé de voter
00:13:33l'indexation des salaires sur l'inflation.
00:13:35Vous ne le ferez pas vous plus, d'ailleurs vous ne l'avez pas fait
00:13:37quand vous étiez au pouvoir, monsieur Roussel.
00:13:39Je vais en parler.
00:13:41Précisément, Fabien Roussel, nous avons un Français à notre gauche
00:13:43qui s'appelle Bonsoir Brice.
00:13:45Vous, vous êtes serveur
00:13:47dans une brasserie
00:13:49qui travaille dans des foires, en l'occurrence.
00:13:51Vous votez pour
00:13:53les Républicains, mais vous...
00:13:55Ça devient un vote compliqué en ce moment.
00:13:57Vous êtes contre l'alliance entre Eric Ciotti et l'Oracle international.
00:13:59Complètement anti-alliance Ciotti.
00:14:01Mais vous vouliez interpeller monsieur Roussel
00:14:03parce que vous pensez, vous Brice,
00:14:05que le programme de ce nouveau
00:14:07Front populaire, notamment en ce qui concerne les mesures
00:14:09pour le pouvoir d'achat, il n'est pas tenable
00:14:11financièrement. Ah, c'est pas qu'il n'est pas tenable
00:14:13en fait, monsieur Roussel, bonsoir.
00:14:15J'ai lu votre programme,
00:14:17j'ai écouté aussi votre meeting hier de Montreuil
00:14:19où on a vu
00:14:21toutes les belles têtes du Front populaire
00:14:23défiler. Donc on y entend
00:14:25le blocage des prix de l'énergie,
00:14:27de l'alimentation,
00:14:29des carburants, un SMIC à
00:14:311006. Je veux bien, c'est bien beau
00:14:33tout ça, mais à l'heure où le pays est très
00:14:35endetté, on est je crois à 3000 milliards,
00:14:37c'est ça madame Berger ?
00:14:39Et comment du coup, je devrais savoir en fait,
00:14:41comment vous comptez financer toutes ces mesures, parce que
00:14:43j'ai cherché, j'ai pas trouvé beaucoup
00:14:45de mesures qui permettaient de financer cette
00:14:47hausse de la dépense et par conséquent de la dette.
00:14:49On a vu aussi qu'au
00:14:51lendemain de la dissolution de l'Assemblée, les marchés
00:14:53financiers se sont quand même très fortement inquiétés.
00:14:55Marché financier auquel la France
00:14:57emprunte de l'argent pour subvenir à tous
00:14:59nos besoins. Donc je voudrais savoir, monsieur
00:15:01Roussel, vous et tous vos alliés de fortune
00:15:03du Front populaire,
00:15:05terme très mal choisi à mon goût,
00:15:07mais comment vous comptez
00:15:09faire en fait pour financer toutes vos
00:15:11mesures, qui
00:15:13pour moi ça ressemble quand même au catalogue de Noël quand je suis avec
00:15:15ma fille au mois de décembre ?
00:15:17Réponse de Fabien Roussel.
00:15:19D'abord, le problème il est posé par
00:15:21tous les français, la question du pouvoir d'achat elle est
00:15:23centrale aujourd'hui et la manière dont vous l'avez
00:15:25présenté monsieur, elle est
00:15:27présentée par un grand nombre des salariés
00:15:29de notre pays, qu'ils soient dans le public
00:15:31ou dans le privé. C'est une réalité
00:15:33et donc on a besoin,
00:15:35on a besoin, c'est incontournable
00:15:37de répondre à cette question du pouvoir d'achat,
00:15:39des salaires et des factures.
00:15:41Ce sont les deux choses qui préoccupent
00:15:43essentiellement nos concitoyens
00:15:45aujourd'hui. D'ailleurs vous ne me dites pas
00:15:47qu'il ne faut pas le faire, vous me dites mais comment
00:15:49on fait ça ?
00:15:51La question
00:15:53c'est aujourd'hui de changer complètement,
00:15:55de rompre complètement
00:15:57avec les logiques économiques de ces dernières
00:15:59années sous la présidence d'Emmanuel Macron.
00:16:01J'étais à la commission des finances
00:16:03lors du premier mandat en 2017
00:16:05quand il est arrivé au pouvoir.
00:16:07Et nous l'avons appelé le président des riches parce que les
00:16:09premières mesures qu'il a mises en œuvre, tout de suite,
00:16:11a été de baisser la fiscalité
00:16:13des plus riches.
00:16:15La taxe d'habitation, c'est pas les plus riches.
00:16:17Par contre, moi j'étais respectueux.
00:16:19Si la règle du jeu
00:16:21c'est de s'interrompre, je vais y aller.
00:16:23Il n'y a pas d'interruption, c'est un débat Fabien Roussel.
00:16:25Il peut y avoir un dé,
00:16:27une interruption.
00:16:29Allez-y Fabien Roussel.
00:16:31Je vais jouer aussi à ça.
00:16:33Il faut juste trouver un juste milieu.
00:16:35Quand je parle
00:16:37de la baisse des impôts des plus riches,
00:16:39je parle d'une série de mesures
00:16:41qui ont bénéficié d'abord
00:16:43aux plus riches. La suppression de l'ISF,
00:16:45la baisse de l'impôt des grandes
00:16:47entreprises.
00:16:49Ça par exemple, ces mesures-là, vous les chiffrez à combien par exemple ?
00:16:51Le plafonnement des impôts
00:16:53sur les revenus financiers, etc.
00:16:55C'est au minimum 50 milliards d'euros
00:16:57en moins qui manquent
00:16:59dans le budget d'État. Ce que je veux dire c'est que
00:17:01dans cette période, les plus riches ont été
00:17:03véritablement servis. Les Français par contre,
00:17:05pour compenser,
00:17:07alors eux, ils ont dû en faire beaucoup des efforts.
00:17:09Et on nous en a demandé beaucoup.
00:17:11Les factures ont augmenté, la facture énergétique.
00:17:13Ils nous ont demandé
00:17:15de travailler plus longtemps avec
00:17:17la réforme des retraites. Et puis si on veut
00:17:19gagner plus, ils nous disent, travaillez plus.
00:17:21On va vous exonérer, les heures supplémentaires,
00:17:23etc. C'est la raison pour laquelle
00:17:25nous, on veut faire un choc de pouvoir
00:17:27d'achat tout de suite. Fabien Roussel, le principe
00:17:29de l'échange, j'ai l'impression que Brice boue
00:17:31intérieurement, donc il peut vous répondre
00:17:33à ça, l'échange continue. Après, c'est quand même
00:17:35aussi des mesures qui ont permis à des entreprises de créer
00:17:37de l'emploi et on a quand même réindustrialisé
00:17:39un peu le pays, ce qui n'était quand même pas une mince affaire.
00:17:41Mais ça ne répond pas
00:17:43toujours pas, parce que 50 milliards, c'est bien beau,
00:17:45mais 50 milliards, ça ne finance pas non plus, par exemple,
00:17:47le blocage des prix sur le carburant.
00:17:49Il y a deux choses. Il y a d'abord les recettes
00:17:51supplémentaires que nous obtiendrons
00:17:53en demandant une contribution
00:17:55plus forte à ceux qui ont gagné
00:17:57beaucoup, beaucoup d'argent ces dernières années. Vous n'avez pas peur
00:17:59que tous ces gens-là, ils s'en aillent au bout d'un moment,
00:18:01les dividendes,
00:18:03ils sont passés de 50 milliards d'euros
00:18:05il y a 5 ans à 100 milliards d'euros
00:18:07aujourd'hui, dividendes et rachats d'actions.
00:18:09Je pense qu'il y a quand même beaucoup de richesses
00:18:11créées. Et vous ne répondez pas à Brice qui vous dit
00:18:13que vous n'avez pas peur que ces gens-là partent.
00:18:15Moi, le premier, par exemple, j'ai un PQ,
00:18:17vous voulez me taxer comme ça, moi je me barre en fait.
00:18:19Il y a deux choses. Il y a d'abord
00:18:21celui qui travaille dans une poissonnerie,
00:18:23un boulanger, un restaurateur.
00:18:25Il y a beaucoup d'entreprises
00:18:27de main-d'oeuvre, aujourd'hui, locales,
00:18:29PME, TPE, qui ne délocaliseront
00:18:31pas leur activité, et heureusement.
00:18:33En revanche,
00:18:35les grands groupes qui produisent
00:18:37et qui produisent en France et en Europe,
00:18:39ne partiront pas, parce que
00:18:41la logique de la transition écologique aujourd'hui
00:18:43fait qu'avec les taxes carbone, ils doivent produire
00:18:45là où ils vendent. Enfin,
00:18:47les propositions que nous faisons, c'est d'augmenter le SMIC
00:18:49et moi je vous réponds, monsieur. Augmenter le
00:18:51SMIC tout de suite à 1600
00:18:53euros net, c'est une hausse
00:18:55de 15% du salaire minimum.
00:18:57C'est indexer les salaires sur l'inflation,
00:18:59c'est augmenter le point d'indice des fonctionnaires.
00:19:01Mais est-ce que notamment une injection à remonter les salaires comme ça, ça ne va pas non plus
00:19:03faire encore péter l'inflation ?
00:19:05Parce qu'en ce moment, bon, ça commence à rebaisser un peu,
00:19:07mais ce n'est pas glorieux. Je vais vous donner un exemple concret.
00:19:09Moi, je suis député et j'habite à Saint-Amand-les-Eaux,
00:19:11à côté de la frontière belge.
00:19:13Ce que je sais, c'est qu'il y a beaucoup de jeunes de chez moi
00:19:15qui franchissent la frontière pour aller en Belgique
00:19:17parce que le SMIC là-bas, le salaire minimum,
00:19:19il est proche de 2000 euros. Parce que
00:19:21les salaires sont indexés sur l'inflation.
00:19:23La frontière belge est beaucoup plus élevée en Belgique
00:19:25qu'en France. Beaucoup plus élevée.
00:19:27Nous sommes nous-mêmes devenus un pays de bas salaires
00:19:29et on a une partie de notre jeunesse qui s'en va
00:19:31travailler dans les pays limitrophes où le salaire
00:19:33minimum est à ce niveau-là.
00:19:35Mais ils préfèrent vivre en France.
00:19:37Est-ce qu'ils ont les coûts sociaux qu'on a en France,
00:19:39ces pays-là, monsieur Moussel ? Comment ?
00:19:41Est-ce que ces pays-là, comme la Belgique que vous dites, ont le même coût
00:19:43social que nous en France ? Est-ce qu'ils ont les mêmes prestations ?
00:19:45Est-ce qu'ils ont le même coût pour les hôpitaux ?
00:19:47Mais justement, en augmentant les salaires
00:19:49et le SMIC notamment,
00:19:51en indexant les salaires sur l'inflation,
00:19:53nous allons tout de suite pouvoir faire rentrer beaucoup
00:19:55plus de cotisations sociales.
00:19:57Et nous allons pouvoir...
00:19:59Les entreprises doivent le payer.
00:20:01Vous ne répondez pas à savoir
00:20:03comment les entreprises vont payer, monsieur Moussel.
00:20:05C'est une baguette magique de 15 minutes.
00:20:07Ça coûte d'abroger la réforme.
00:20:09N'importe qui va payer.
00:20:11On va rappeler le principe
00:20:13pour nous tous. Vous levez la main.
00:20:15J'en ai vu plein. Hicham a levé la main.
00:20:17Médéric a levé la main. Julien a envie de parler.
00:20:19Pierre aussi.
00:20:21Julien, vous, c'est intéressant aussi. Qu'est-ce que vous pensez
00:20:23de cet échange entre Brice et Fabien Rosel ?
00:20:25Parce que vous, vous êtes infirmier,
00:20:27vous votez parti socialiste,
00:20:29mais vous êtes contre le nouveau front populaire
00:20:31parce que vous êtes contre la France insoumise.
00:20:33Qu'est-ce que vous pensez de la crédibilité
00:20:35du programme économique de Fabien Rosel
00:20:37et ce qu'il vient de répondre à Brice ?
00:20:39C'est un programme fait par LFI. Je suis désolé.
00:20:41C'est un programme LFI.
00:20:43C'est Mélenchon qui dirige tout, encore une fois.
00:20:45C'est le cancer de la gauche. Tant qu'il sera là,
00:20:47il ne va pas reconstruire une vraie gauche.
00:20:49Et moi, je vous lis les yeux dans les yeux, M. Rosel.
00:20:51Moi, j'ai adhéré au PS en 1995, après les manifs de 1995.
00:20:53J'ai fait les campagnes de Georges Eiffraich,
00:20:55de Mandrou et tous les autres à Montpellier.
00:20:57Moi, j'ai mal à ma gauche quand j'en vois ça.
00:20:59Voilà. Vous avez voulu reconduire
00:21:01un pacte avec le diable, libre à vous,
00:21:03mais vous êtes en train de vous tuer vous-même.
00:21:05Je vous le dis,
00:21:07vous êtes en train de vous tuer vous-même
00:21:09et de tuer la gauche.
00:21:11Et moi, je pense que ces élections législatives,
00:21:13vous vous targuez d'arriver deuxième,
00:21:15parce que vous alliez avec Mélenchon
00:21:17et certains de la LFI.
00:21:19C'est un suicide que vous êtes en train de faire.
00:21:21Je vous le dis.
00:21:23– Alors, si je peux me permettre, monsieur,
00:21:25et j'aimerais bien vous convaincre d'abord,
00:21:27c'est que celui qui a provoqué le chaos aujourd'hui,
00:21:29c'est d'abord le président de la République.
00:21:31– Non, non, non, il n'est pas non plus responsable.
00:21:33Non, parce que dans ça, vous allez me raconter
00:21:35qu'il est responsable de la disparition des dinosaures.
00:21:37– Gardez bien votre micro contre le manteau.
00:21:39– Il a baissé les impôts sur les riches, d'accord.
00:21:41Mais après, il y a eu les 15 milliards pour les Gilets jaunes.
00:21:43C'est pas les riches les Gilets jaunes.
00:21:45C'est des gens comme vous, comme nous.
00:21:47Il y a eu le quoi qu'il en coûte pour le Covid.
00:21:49Il y a eu l'échec, inflation, énergie, alimentaire,
00:21:51les boucliers tarifaires.
00:21:53Alors, ne me racontez pas qu'il n'a aidé que les riches.
00:21:55Je ne suis pas là pour le défendre.
00:21:57– Je vais revenir sur le programme social.
00:21:59Dans la même période,
00:22:01le nombre de salariés survivants au SMIC
00:22:03est passé de 12% en France à 17%.
00:22:05La smicardisation de la France
00:22:07est une réalité aujourd'hui.
00:22:09Il y a de plus en plus de salariés
00:22:11essayant de survivre avec un SMIC
00:22:13à 1400 euros net.
00:22:15Et dans la même période,
00:22:17les factures d'électricité et de gaz
00:22:19ont explosé.
00:22:21Non seulement c'est 45% en l'espace de deux ans,
00:22:23mais il est programmé que l'année prochaine,
00:22:25les factures d'électricité augmentent de 10%.
00:22:27C'est une fatalité ? Nous disons non.
00:22:29Et justement, faisant cette alliance
00:22:31très très large,
00:22:33et j'ai participé aux discussions,
00:22:35j'ai participé toutes les nuits à l'écriture du programme.
00:22:37– Julien dit pacte avec le diable.
00:22:39– Je vais vous dire que dans ce programme
00:22:41que nous avons élaboré,
00:22:43Jean-Luc Mélenchon n'était pas là,
00:22:45nous avons écrit ce programme à plusieurs mains.
00:22:47– Il y avait quand même la main de M. Belloir derrière.
00:22:49– Mais qui peut croire ça ?
00:22:51– Comme une place publique de Raphaël Glucksmann.
00:22:53– Justement.
00:22:55– Nous avons réussi à faire l'alliance la plus large
00:22:57pour le progrès social le plus ambitieux pour notre pays.
00:22:59Le Front Populaire, c'est 36,
00:23:01et c'est les congés payés.
00:23:03– Avec François Hollande, sérieusement ?
00:23:05– François Hollande à Philippe Poutou.
00:23:07– Les congés payés.
00:23:09– Mais quel rapport avec le ministère de la Transition ?
00:23:11– C'est impossible, enfin, accorder des congés aux salariés,
00:23:13mais vous êtes malades.
00:23:15– Vous avez le temps de répondre à la question sur Jean-Luc Mélenchon
00:23:17parce que cette question sur Jean-Luc Mélenchon,
00:23:19elle vous embête.
00:23:21– Vous revenez à François Hollande par contre,
00:23:23ça c'est un sacré retour dans le passé.
00:23:25Mais M. Roussel, est-ce que vous pouvez expliquer
00:23:27comment vous allez travailler avec François Hollande ?
00:23:29– La cinquième semaine des congés payés.
00:23:31– Mais ce n'est pas un meeting.
00:23:33– Alors Fabien Roussel, Jean-Philippe Tanguy rapidement
00:23:35en écoute Médéric qui a envie de prendre la parole.
00:23:37Fabien Roussel, s'il vous plaît.
00:23:39– Une question importante.
00:23:41– Tout à l'heure, je n'ai pas fait le Père Noël,
00:23:43j'ai donné une mesure forte, la baisse de la TVA.
00:23:45Là, depuis cinq minutes, c'est promesse sur promesse,
00:23:47et avec des gens avec qui vous ne pourrez pas travailler.
00:23:49Vous allez mettre au pouvoir François Hollande,
00:23:51vous allez ramener à l'Assemblée François Hollande.
00:23:53Vous allez même faire élire Aurélien Rousseau,
00:23:55tout le monde ne le connaît pas, c'était le directeur
00:23:57de cabinet de Mme Borne, pour faire la réforme
00:23:59des retraites à 64 ans que vous voulez abroger.
00:24:01Donc non seulement vous mettez des gens hyper violents,
00:24:03un antifa, là, dans le Vaucluse,
00:24:05qui a voulu mettre une balle dans la tête
00:24:07à une militante féministe, et en plus,
00:24:09vous mettez des gens incroyables.
00:24:11– Vous voulez parler de gens violents,
00:24:13mais il y a dans vos rangs…
00:24:15– Non, il n'y a personne de violent dans nos rangs, Madame.
00:24:17– Il y a un député qui a été condamné pour viol…
00:24:19– Il n'y a pas tous en même temps.
00:24:21– Comment osez-vous dire ça ?
00:24:23– Je veux dire que c'est vrai, Madame.
00:24:25– Il y a des cadres et reines qui ont été condamnés pour viol…
00:24:27– Non. – Ben lequel ?
00:24:29– L'un de vos députés qui a été condamné,
00:24:31qui a fait de la prison ferme pour violences en réunion avec arme.
00:24:33– Oui. – Qui ?
00:24:35– Vous faites référence à Frédéric Boccaletti.
00:24:37– Il n'a pas du tout fait de la prison pour violences avec arme,
00:24:39il a été arrêté avec une arme, il a purgé sa perte,
00:24:41il n'a pas du tout utilisé cette arme.
00:24:43– Il y en a eu d'autres, je suis désolée, il y en a eu d'autres.
00:24:45– Non mais, pas parce que vous dites des choses fausses,
00:24:47Madame, que ce n'est pas vrai.
00:24:49– Alors, il y en a eu plusieurs.
00:24:51– Vous savez, si on avait des gens comme ça,
00:24:53les médias nous feraient la peau, ne vous inquiétez pas.
00:24:55– Il n'y a personne qui a voulu brûler une mosquée qui était de chez vous ?
00:24:57– Ah bon ?
00:24:59– Le candidat au cantonal qui a tiré sur une mosquée,
00:25:01je sais, parce que…
00:25:03– Messieurs-dames, si vous me permettez,
00:25:05attendez, juste messieurs-dames, si vous me permettez.
00:25:07– C'est quand même intéressant, on parlait quand même de François Hollande
00:25:09qui a dirigé, et on parlait du pouvoir d'achat,
00:25:11des mesures concrètes.
00:25:13– On va donner peut-être le micro à Médéric, voilà.
00:25:15– Moi j'aimerais savoir la réponse, comment on peut avoir dans la même alliance
00:25:17celui qui a fait la réforme des retraites à 64 ans
00:25:19et dire qu'on va abroger la réforme des retraites à 64 ans.
00:25:21Est-ce que vous pouvez répondre à cette question simple monsieur Roussel ?
00:25:23Fabien Roussel et après Médéric.
00:25:25– La réponse elle est simple, c'est que nous c'est écrit noir sur blanc
00:25:27que la réforme des retraites à 64 ans,
00:25:29comme 80% des Français, nous allons l'abroger.
00:25:33– Voilà, on a entendu, c'est bon, s'il vous plaît,
00:25:35Jean-Philippe Tanguy, Fabien Roussel, s'il vous plaît,
00:25:37le principe de cette émission…
00:25:39– Non, non, non, attendez, attendez,
00:25:41le principe, Fabien Roussel…
00:25:43– L'idée c'est de donner la parole aux Français,
00:25:45ceux qui font partie de ce forum,
00:25:47notamment à un homme qui est en face de nous,
00:25:49Médéric, et qui depuis le référendum sur la Constitution en 2005
00:25:52est dégoûté de la politique.
00:25:54Bonsoir Médéric, vous êtes un abstentionniste.
00:25:57Tout d'abord, première réaction à ce que l'on vient d'entendre,
00:26:00est-ce que c'est de nature à vous faire changer d'avis ?
00:26:02– Justement non, c'est ce que j'allais dire,
00:26:04c'est-à-dire que le spectacle qu'ils mettent au fer là ne me convient pas.
00:26:07Comme le disait monsieur, ou madame, ou encore monsieur,
00:26:10la saison des cadeaux arrive, donc c'est super,
00:26:14on a entendu notre ministre de l'économie nous dire
00:26:16qu'on allait avoir moins 15% en 2025.
00:26:19Ce que j'entends là c'est, demain on rase gratis.
00:26:21Moi je reviens sur ce que vous disiez à l'instant,
00:26:23c'est-à-dire qu'effectivement en 2005, on a posé une question aux Français
00:26:26en disant, voulez-vous, oui ou non ?
00:26:28C'est une question très simple, et les Français ont dit non.
00:26:31Et les politiques, je le dis vraiment, les politiques ont fait l'inverse.
00:26:36– Pas tous. – Pas tous, oui.
00:26:38– Les politiques, c'est l'image que vous avez renvoyée,
00:26:41il y a l'image que l'on a et celle que l'on donne.
00:26:43Et l'image que vous avez renvoyée, c'est, on se fiche de ce que vous pensez,
00:26:46nous allons faire ce que nous souhaitons faire.
00:26:48Et donc vous ne nous avez pas écoutés.
00:26:50À partir de là, il y a une espèce de, je ne vais pas dire panier de craps,
00:26:53parce que c'est un peu violent, mais il y a une défiance,
00:26:57un manque de confiance qui est apparu et qui continue de se dégrader.
00:27:00Et dans ce que vous me montrez, je n'ai pas envie.
00:27:03– Moi, tout à l'heure, pour révéler un petit peu les discussions qu'on avait,
00:27:08vous parliez de la question très spécifique de votre réaction
00:27:10quand vous avez ouvert votre enveloppe,
00:27:13voyant la hausse des prix de l'électricité.
00:27:15– Effectivement, j'ai plusieurs restaurants sur Paris
00:27:19et je travaille beaucoup à l'électrique.
00:27:22Et j'ai deux choses qui, dans les actualités, m'ont marqué,
00:27:25c'est qu'on a tous, évidemment, en souvenir ce qui se passait le 11 septembre 2001,
00:27:29on savait où on était à ce moment-là.
00:27:31Moi, je vais me souvenir toujours du mois de mars 2023,
00:27:34où j'ai ouvert ma facture d'électricité qui a été multipliée par 4.
00:27:37J'ai 25 salariés et là, j'ai eu peur, mais vraiment peur.
00:27:41J'ai eu peur, comme on peut avoir peur sur certaines choses.
00:27:44Ça m'a pris le ventre en me disant, comment je vais faire ?
00:27:47– Peut-être une réponse d'Aurore Berger.
00:27:48– Et donc, juste pour finir, après le PGE,
00:27:50qui est un prêt garanti par l'État, certes, mais c'est moi qui le rembourse,
00:27:54et c'est tout à fait normal puisqu'on me l'a prêté.
00:27:57Là, c'est le groupe EDF qui m'a fait un prêt.
00:28:00Je ne sais pas si c'est son rôle.
00:28:02– Aurore Berger, les Français ne voient pas la différence sur leur facture d'électricité ?
00:28:05– Peut-être, juste deux choses.
00:28:06Il faut répondre d'abord sur la question initiale du référendum,
00:28:09une forme de dégoût que vous avez sur la vie politique.
00:28:12– Perte de confiance.
00:28:13– Perte de confiance, j'ai peut-être employé un mot trop fort,
00:28:15et tant mieux si c'était trop fort dans ma bouche, que je peux comprendre.
00:28:19Je peux comprendre parce que moi, j'ai voté oui, c'était la première fois que je votais.
00:28:23J'ai voté oui au référendum et j'étais très en faveur
00:28:28du fait qu'on puisse poursuivre comme ça la construction européenne.
00:28:31Mais je comprends évidemment le sentiment peut-être de claque qu'ont ressentis les Français
00:28:36qui se sont dit qu'à partir du moment où on nous demande de nous exprimer,
00:28:38si on ne respecte pas notre voix, à quoi ça sert ?
00:28:40C'est justement exactement…
00:28:41– Justement, il faut, c'était le dernier, il n'y en a pas eu depuis.
00:28:44– Oui, j'entends bien, mais c'est justement comme ça aussi
00:28:47que le Président de la République a réagi au soir des Européennes,
00:28:50en disant justement, si on n'entend pas à un moment les Français qui se sont exprimés,
00:28:54parce qu'on nous interroge sans cesse depuis une semaine sur pourquoi.
00:28:57Pourquoi il faut re-voter ?
00:28:58Moi j'étais sur le terrain aussi, et aujourd'hui les gens,
00:29:00la première question qu'ils me posent c'est ça,
00:29:02avant de me dire pour qui ils votent, c'est d'abord pourquoi ?
00:29:05La réponse elle est là, elle est exactement par rapport à ce que vous vous avez dit,
00:29:08c'est-à-dire que soit on se dit on a un Président de la République
00:29:11qui reste en permanence sourd, soit on a un Président de la République
00:29:14qui à un moment se dit, il y a quelque chose qui peut-être dysfonctionne,
00:29:17il y a une inadéquation entre peut-être nous et les Français,
00:29:20et donc on va leur rendre la parole, et on va leur demander de trancher et d'arbitrer.
00:29:24Vous avez ici trois blocs, trois blocs politiques,
00:29:27avec des différences majeures qui sont présentées,
00:29:29parfois des différences internes, désolée, qui sont aussi extrêmement fortes
00:29:33pour certains d'entre eux.
00:29:34Mais c'est trois blocs qui peuvent demain avoir une majorité à l'Assemblée nationale,
00:29:38et en ayant une majorité, qui peuvent demain gouverner le pays.
00:29:40C'est ça la question majeure à laquelle on doit répondre dans cette élection,
00:29:43et à laquelle le Président de la République a dit,
00:29:45maintenant c'est aux Français d'arbitrer.
00:29:46On ne peut pas continuer à faire des aléas projet après projet.
00:29:51Vous répondrez dans un instant,
00:29:52juste parce qu'on a beaucoup parlé depuis le début de cette émission
00:29:54de la question des prix de l'électricité.
00:29:56Il y a aussi une question que se posent tous les Français,
00:29:58c'est concrètement que vont proposer les responsables politiques
00:30:00pour la facture des courses.
00:30:02Et vous Hichem, ce que vous nous racontez,
00:30:04je précise que vous venez d'Amiens, la ville du Président,
00:30:06c'est que le 6 du mois, il n'y a plus rien sur le compte en banque.
00:30:10Alors bonsoir à tous déjà.
00:30:12Moi j'aimerais qu'on regarde les choses autrement.
00:30:14Depuis tout à l'heure j'entends salaire, salaire, salaire.
00:30:17Vous pouvez mettre le salaire à 3 000 euros, 5 000 euros,
00:30:20si le reste à vivre, c'est le reste à vivre qu'il faut calculer,
00:30:23il n'y a plus rien, ça ne sert à rien d'augmenter le salaire.
00:30:26D'accord ?
00:30:27Moi je suis au SMIC tout simplement.
00:30:30Je suis au SMIC, je vis très bien.
00:30:32Pourquoi ? Parce que je n'ai pas un grand appartement,
00:30:34parce que je n'ai même pas de chambre,
00:30:36j'ai un petit studio tout simplement.
00:30:38Je ne dépense pas trop là-dedans.
00:30:39Mais oui, moi le 10 du mois, je regarde mon compte constamment
00:30:43pour savoir combien il me reste.
00:30:45Est-ce que demain je peux aller me chercher ma sauce tomate,
00:30:47par exemple, tout bête,
00:30:48ou est-ce que je peux aller prendre la litière pour mon chat ?
00:30:50Moi, ce qui m'intéresse, c'est mon reste à vivre, pas le salaire.
00:30:53Et il serait peut-être temps que les politiques, eux, voient aussi de ce côté-là.
00:30:58Vous aurez beau mettre un salaire à 5 000 euros,
00:31:00si mon appartement, mon loyer, il est à 3 000,
00:31:02les 5 000 euros ne me servent à rien du tout.
00:31:05C'est pour ça qu'il faut bloquer les prix aussi.
00:31:07Mais on ne peut pas bloquer les prix, monsieur Roussel.
00:31:09Je précise, Hichem, je peux le dire,
00:31:11vous votez pour le Rassemblement national,
00:31:13pour les législatives,
00:31:14et Fabien Roussel, là, vous dit, il suffit de bloquer les prix.
00:31:17Ça vous convainc ou pas ?
00:31:18Il ne suffit pas de bloquer les prix.
00:31:19Il suffit aussi peut-être d'être juste et d'aller voir là où il y a.
00:31:22On m'a toujours dit, l'argent, il faut le chercher là où il y en a.
00:31:26Ça ne sert à rien d'aller chercher dans la poche des travailleurs.
00:31:29Ça fait 7 ans, 7 ans, que la classe des travailleurs…
00:31:33Mais c'est ce que j'ai proposé.
00:31:34Boum, boum, boum.
00:31:35Maintenant, qu'est-ce qu'on fait ?
00:31:36Vu qu'on est tous à sec, je suis désolé.
00:31:38Tous ceux qui sont au SMIC ici,
00:31:40je leur demande le 10 du mois s'ils ont quelque chose sur leur compte.
00:31:43Maintenant, chômeurs, on nivelle par le bas.
00:31:46Moi, j'aimerais savoir…
00:31:47Et pourquoi vous votez Rassemblement National ?
00:31:49Pourquoi vous pensez que c'est là que se trouve la solution à vos problèmes ?
00:31:52Parce que j'ai essayé la droite.
00:31:54La droite, à l'époque,
00:31:56vous n'avez pas pris en compte la majorité des Français pour le référendum.
00:32:00Donc non, j'ai essayé la gauche.
00:32:03Ça a été une catastrophe.
00:32:05Je suis désolé, ça a été une catastrophe.
00:32:06Monsieur Hollande au pouvoir, ça a été une catastrophe.
00:32:08Un jour, un homme est arrivé.
00:32:09Il a dit, écoutez, il y a des bonnes idées à gauche.
00:32:12Il y a des bonnes idées à droite.
00:32:13Et en plus, je suis persuadé que les gens de la société civile feraient un bon travail.
00:32:17J'y ai cru, parce que c'est exactement ce que je pensais.
00:32:19Vous parliez d'Emmanuel Macron ?
00:32:20Exactement.
00:32:21Eh ben non.
00:32:22Alors, au bout de mes 40 ans,
00:32:24j'ai envie d'essayer la seule chose que je n'ai jamais essayée.
00:32:28Vous voulez dire que depuis qu'Emmanuel Macron est arrivé au pouvoir,
00:32:30votre vie, votre quotidien est de plus en plus difficile ?
00:32:33Alors moi, je me considérais, même au SMIC,
00:32:36je me considérais faire partie de la classe moyenne.
00:32:38Aujourd'hui, je me considère comme un précaire.
00:32:42Parce que je paye tout plein pot.
00:32:43Au SMIC.
00:32:44Et qu'à la fin, j'ai rien.
00:32:45J'ai rien.
00:32:46C'est terrible.
00:32:47C'est dévastateur.
00:32:48Mais c'est bien la raison pour laquelle,
00:32:50j'entends, vous me dites, c'est pas possible.
00:32:52Il faut se dire que c'est possible.
00:32:54Par le passé, dans notre histoire,
00:32:55la France a réussi à mettre en œuvre
00:32:58de grandes mesures sociales
00:33:00pour valoriser le travail.
00:33:02Et je sais qu'à chaque fois,
00:33:04quand la gauche a mis ça en place,
00:33:05il y a eu des cris qui ont été poussés
00:33:07par les grandes entreprises,
00:33:09par la droite,
00:33:10parce que c'est pas possible,
00:33:11le pays va s'effondrer.
00:33:12C'est pas vrai.
00:33:13Au contraire, c'est vertueux pour l'économie.
00:33:15Parce que si demain, les salariés vivent
00:33:17avec un SMIC qui est augmenté de 15%,
00:33:19avec des salaires qui sont tous augmentés
00:33:21par rapport à l'inflation.
00:33:22Mais vous allez aussi mieux consommer.
00:33:25Vous allez mettre de l'essence dans l'économie.
00:33:29C'est-à-dire que ça va mieux tourner
00:33:31chez le boulanger, dans les restaurants.
00:33:33Je pense aux salariés de l'automobile,
00:33:35dans les grandes entreprises.
00:33:36Ils me disent, on produit des voitures
00:33:38et on n'a pas les moyens de s'acheter.
00:33:39Mais il faut qu'ils puissent s'acheter
00:33:41ces véhicules-là.
00:33:42Et demain, on va renouveler son électroménager,
00:33:44on va peut-être changer de voiture.
00:33:45C'est vertueux pour l'économie.
00:33:47Et c'est comme ça que l'on arrive à avoir
00:33:49une France qui s'enrichit de nouveau
00:33:51avec des salariés qui vivent mieux.
00:33:55Je vais juste, si je peux permettre,
00:33:56faire quelque chose.
00:33:57Vous avez un ministre, justement,
00:33:59qui nous a augmenté à deux reprises l'énergie
00:34:01en nous disant, vous inquiétez pas,
00:34:03ça va bien se passer.
00:34:05Je pique votre micro parce que
00:34:07j'ai vu un chef d'entreprise
00:34:09qui s'appelle Guillaume,
00:34:10qui est macroniste,
00:34:11on peut dire ça comme ça, ça fait pas...
00:34:13Juste pour finir mon propos.
00:34:15Donnez la parole.
00:34:16Hicham, vous terminez.
00:34:17Et ensuite, Guillaume,
00:34:18sur cette idée,
00:34:20vous voyez bien aussi ce soir
00:34:21cette France qui va mal
00:34:22et qui dit, sept ans après
00:34:24l'accession au pouvoir d'Emmanuel Macron,
00:34:26on n'y arrive pas.
00:34:27Hicham, vous terminez, puis ensuite Guillaume.
00:34:28Moi, j'ai juste une petite idée.
00:34:29C'est que, bizarrement,
00:34:30si on y voulait par le haut,
00:34:32tout simplement,
00:34:33si on arrêtait...
00:34:34Vous pensez à quoi quand vous dites ça ?
00:34:35Je pense à arrêter
00:34:36certains, sur la fiche de paye,
00:34:37évidemment,
00:34:38d'enlever certaines taxes.
00:34:40Parce qu'aujourd'hui...
00:34:41Mais c'est ce qu'on fait,
00:34:42on a baissé, vous le savez.
00:34:43Aujourd'hui, pour avoir le chômage,
00:34:45il faut pas démissionner,
00:34:46rupture conventionnelle,
00:34:47c'est foutu,
00:34:48il faut avoir travaillé autant de temps...
00:34:49Pourquoi vous dites que c'est foutu,
00:34:50rupture conventionnelle ?
00:34:51Si, si, rupture conventionnelle...
00:34:52Vous dites les ruptures conventionnelles.
00:34:53Oui, mais...
00:34:54Dans certains cas.
00:34:56On n'est même pas sûr de le toucher,
00:34:58alors que le chômage,
00:34:59je le précise quand même,
00:35:00c'est une assurance qu'on cotise
00:35:01tous les mois.
00:35:02D'accord ?
00:35:03Donc, moi,
00:35:04quand je paye une assurance,
00:35:05le jour où j'en ai besoin,
00:35:06je veux en profiter.
00:35:07Même si je démissionne, d'ailleurs.
00:35:09Demain, je ne suis pas bien dans mon travail,
00:35:11je veux démissionner...
00:35:12Il y a une promesse de M. Macron.
00:35:13Ils veulent faire 3 milliards d'euros d'économie
00:35:15sur l'assurance chômage.
00:35:16Vous cotisez,
00:35:17et vous aurez moins derrière,
00:35:18parce qu'ils ne sont pas
00:35:193 milliards d'euros chômeurs.
00:35:20Avec ce décret qu'ils ont signé,
00:35:22c'est inadmissible.
00:35:23Enlevez-nous des charges,
00:35:24peut-être en enlevant des charges,
00:35:26avec un meilleur salaire,
00:35:30on a proposé la baisse de la TVA
00:35:31sur les produits de première nécessité
00:35:32et qu'on appliquera à partir de l'automne.
00:35:34C'est votre seule mesure.
00:35:35Pourquoi ? Non, pas du tout.
00:35:36Ça a très bien fonctionné.
00:35:37Vous dites 2025.
00:35:38Oui, pardon.
00:35:39Au PLF 2024 pour 2025.
00:35:40Oui, mais ce n'était pas l'automne.
00:35:41C'est un an et demi après.
00:35:42Non, c'est trois mois après.
00:35:43L'automne-hiver, comme Mme Berger...
00:35:44On va t'en voir.
00:35:45Je sais que vous êtes
00:35:46pas toujours sur Terre,
00:35:47mais là, quand même...
00:35:48C'est votre seule mesure.
00:35:49Trois mois, ça compte.
00:35:50Ça a marché au Portugal.
00:35:51Au Portugal,
00:35:52un régime de gauche, M. Roussel,
00:35:53ils ont supprimé la TVA
00:35:54sur les produits de première nécessité.
00:35:56La transposition sur la baisse des prix
00:35:58a été de 100 %.
00:35:59Ça a parfaitement fonctionné.
00:36:00Et ça fait deux ans
00:36:01que le gouvernement ment aux Français
00:36:02en leur disant que cette mesure
00:36:03ne peut pas fonctionner
00:36:04alors que c'est une mesure
00:36:05qui coûte assez peu cher,
00:36:06qui est très efficace.
00:36:07Combien ?
00:36:08Le problème du blocage des prix...
00:36:09Combien, M. Tanguy ?
00:36:107 milliards.
00:36:11Par an.
00:36:127 milliards par an.
00:36:13Le problème des blocages des prix,
00:36:14M. Roussel,
00:36:15c'est qu'on ne sait pas en sortir.
00:36:16Ça paraît une bonne idée,
00:36:17mais une fois qu'on a bloqué un prix,
00:36:18on ne sait pas en sortir.
00:36:19Et donc, les commerçants,
00:36:23parce que si vous bloquez le prix de vente
00:36:24et que le prix de fabrication,
00:36:25il augmente,
00:36:26vous êtes boulanger,
00:36:27vous bloquez le prix du pain.
00:36:28Bon, la farine, elle augmente.
00:36:29Vous faites comment,
00:36:30quand vous êtes boulanger ?
00:36:31Le prix de l'eau, elle augmente.
00:36:32Vous faites comment ?
00:36:33Donc, ça paraît une bonne idée,
00:36:34mais ça n'est pas...
00:36:35Mais quand on est dans une période
00:36:36inflationniste,
00:36:37c'est le meilleur moyen
00:36:38pour stopper l'inflation.
00:36:39Mais par contre,
00:36:40on ne peut pas bloquer
00:36:41les prix indéfiniment.
00:36:42Et comment vous sortez ?
00:36:43Il faut donc effectivement
00:36:44baisser la TVA
00:36:45sur les produits de première nécessité.
00:36:46Et nous avons un panier
00:36:47de produits sur lesquels
00:36:48nous voulons baisser cette TVA.
00:36:49Mais en revanche,
00:36:50le blocage des prix
00:36:51en période d'inflation,
00:36:52c'est indispensable.
00:36:53Notamment sur l'essence.
00:36:54Sinon, on ne s'en sort pas.
00:36:55Le rattrapage est pire.
00:36:56Le rattrapage est pire.
00:36:57C'est-à-dire que vous bloquez
00:36:58et quand c'est débloqué,
00:36:59c'est encore pire.
00:37:00Donnons la parole à Guillaume.
00:37:01Benjamin le disait,
00:37:02chef d'entreprise,
00:37:03macroniste.
00:37:04Qu'est-ce que vous répondez
00:37:05à Hichem dont on vient d'entendre
00:37:06le témoignage qui dit
00:37:07« Moi, je suis désolé,
00:37:08mais depuis qu'Emmanuel Macron
00:37:09est au pouvoir,
00:37:10mon quotidien, ma vie
00:37:12est de plus en plus difficile. »
00:37:13Alors ça,
00:37:14ce n'est pas facile à répondre.
00:37:15Je ne suis pas politique.
00:37:16Je suis chef d'entreprise.
00:37:17Non, mais vous,
00:37:18ce n'est pas le cas.
00:37:19J'imagine que c'est pour ça
00:37:20que vous votez Emmanuel Macron.
00:37:21Oui, tout à fait.
00:37:22Alors après,
00:37:23j'ai peut-être pu se faire
00:37:24un témoignage aussi
00:37:25qui va peut-être
00:37:26éteiller tout ça.
00:37:27Mais globalement,
00:37:28moi, j'ai mon entreprise
00:37:29depuis 19 ans
00:37:30et j'ai commencé
00:37:31au bas de l'échelle.
00:37:32Il y a toute une
00:37:33exposition
00:37:34sur l'économie
00:37:35et sur l'économie
00:37:36et sur l'économie
00:37:37et sur l'économie
00:37:38et sur l'économie
00:37:41puis après,
00:37:42il y a eu une longue traversée
00:37:43du désert
00:37:44pendant des années.
00:37:45Dans quel domaine
00:37:46votre entreprise ?
00:37:47Dans le monde
00:37:48de l'emballage sur mesure.
00:37:49On fabrique des choses bizarres
00:37:50comme des caisses en carton
00:37:51qui remplacent
00:37:52des caisses en bois.
00:37:53Il en faut ?
00:37:54Il en faut aussi
00:37:55pour la logistique
00:37:56et le transport international.
00:37:57Et au-delà de ça,
00:37:58il y a une longue traversée
00:37:59du désert
00:38:00quand on veut se développer
00:38:01en France
00:38:02parce que c'est très difficile
00:38:03en France
00:38:04de se développer
00:38:05par les taxes.
00:38:06par les charges
00:38:07qui étouffent les entreprises.
00:38:08Mais au-delà de ça aussi,
00:38:09Je ne parle pas du tout, il y a quand même eu un plan de relance entre temps.
00:38:12Personne n'en parle, mais il y a eu un plan de relance qui a aidé
00:38:16et qui aide toujours les entreprises,
00:38:20non seulement à se maintenir pendant le Covid et à se développer.
00:38:24Ça vous dit qu'on ne met pas assez en avant ce qu'Emmanuel Macron a réussi ?
00:38:27Non, parce que j'entends tout ce que vous dites,
00:38:30mais au-delà de ça, il faut quand même dire les choses.
00:38:33Il n'y aurait pas eu de plan de relance, il n'y aurait pas eu de PGE,
00:38:36la moitié ne serait pas là.
00:38:39Et moi avec, et le chômage partiel, n'en parlons pas.
00:38:42Stéphanie, je précise, vous êtes professeure d'anglais,
00:38:46professeure principale à Venves et électrice du Front populaire
00:38:50Tendance Ruffin, il faut préciser les choses.
00:38:52Mais bon, bref, sur cette question-là de si Emmanuel Macron n'avait pas été là,
00:38:56s'il n'y avait pas eu ces mesures de relance.
00:38:57On irait tellement mieux si Emmanuel Macron n'avait pas été là.
00:38:59Ça, vous n'y croyez pas alors ?
00:39:00Non, pas du tout, non, non, pas du tout.
00:39:02Simplement, oui, il les aide pendant le Covid.
00:39:04Je ne pense pas que Macron ait été le seul.
00:39:06Si on aurait eu un autre président, je pense que c'était l'évidence.
00:39:09On ne pouvait pas laisser les entreprises mourir.
00:39:14Tout le monde, vous auriez laissé.
00:39:16Vous croyez que M. Roussel aurait laissé les entreprises françaises mourir ?
00:39:25Que M. je ne sais pas qui ?
00:39:27Mais c'est facile de dire ça comme ça.
00:39:29Ça me paraît évident.
00:39:30Mais bon, oui, bah oui.
00:39:33Mais ce n'était pas pour ça que je demandais à parler tout à l'heure.
00:39:38Je voulais revenir sur la nécessité de rupture,
00:39:40parce qu'en effet, on est tous mécontents, en fait, ici.
00:39:42Pour des raisons différentes, mais on est tous mécontents.
00:39:44Je ne t'ai pas dit que j'étais mécontent.
00:39:46Non, pas vous.
00:39:47Bah non, mais en ce moment, vous ne devez pas être très à l'aise quand même.
00:39:50Moi aussi.
00:39:51Vous n'êtes pas à l'aise en ce moment ?
00:39:52Si, si, c'est la dame qui le dit, pas moi.
00:39:55Je ne sais pas.
00:39:57Donc voilà, je pense qu'on est très nombreux, en tout cas ici,
00:40:00à ne pas être satisfaits de la situation.
00:40:01Ça fait sept ans que ça dure.
00:40:03Ça a commencé, comme le disait M.
00:40:04Roussel, par des cadeaux énormes aux plus riches des Français.
00:40:11Et puis, nous, on se bat depuis sept ans.
00:40:14Et donc voilà ce sur quoi je voulais réagir tout à l'heure.
00:40:18C'était l'idée du cadeau, des cadeaux de Noël, du
00:40:22on rase gratis, etc.
00:40:24Mais on rase, c'est pas dans le programme du nouveau Front populaire.
00:40:28C'est pas on ne rase pas gratis.
00:40:29Il y a des recettes.
00:40:30Simplement, c'est là où j'interviens, c'est que...
00:40:35J'ai dit qu'on était devant le catalogue de Noël, début décembre.
00:40:37Oui, voilà.
00:40:39En gros, c'est le père...
00:40:40Je ne suis pas d'accord.
00:40:41Par exemple, on va prendre une analogie, M.
00:40:42Roussel, c'est le père Noël, puis on choisit ce qu'on veut dedans.
00:40:44Non, ce n'est pas le père Noël.
00:40:45Il y a besoin de justice sociale et de justice fiscale.
00:40:48Que les gros payent gros et que les petits payent petits.
00:40:50Et qu'on arrive à inverser la donne pour faire en sorte que ceux
00:40:53qui travaillent et qui travaillent dur et qui produisent des richesses
00:40:56puissent vivre de leur travail.
00:40:57C'est un changement de paradigme total avec ce que l'on vit depuis
00:41:01sept ans maintenant.
00:41:02On voudrait vraiment que les travailleurs puissent vivre de leur
00:41:04travail parce qu'ils produisent des richesses et ces richesses,
00:41:07aujourd'hui, elles disparaissent dans les mains de l'unité.
00:41:09En permettant aussi aux trois quarts des employeurs ce qui va se
00:41:11passer avec la réforme du SMIC à 1600 euros, que ça doit être l'État
00:41:14qui va devoir compenser la hausse et qu'en fin de compte,
00:41:16on va se retrouver dans un déficit encore plus gros qu'aujourd'hui.
00:41:18Ce que je voulais surtout dire, c'est qu'il y a des recettes dans le programme.
00:41:22Il y a des recettes.
00:41:23Ce que je ne vois pas, ce que je ne vois pas...
00:41:26Vous les verrez demain soir, émission spéciale demain soir,
00:41:31le Front populaire présente le financement de son programme.
00:41:35Ce serait intense que j'aie fait des meetings,
00:41:38j'ai rien entendu là-dessus.
00:41:39Alors, Brice-Stéphanie, pour qu'on oriente un petit peu la discussion,
00:41:41on parle du pouvoir d'achat, on a parlé des factures d'électricité,
00:41:44de la question avec Hichem du compte en banque qui est vide le 18 mois.
00:41:49Je prolonge ce que vous disiez, j'aimerais qu'on parle des impôts
00:41:52parce que c'est un sujet au cœur de cette élection.
00:41:54Si je résume, la majorité présidentielle dit, nous, on continue de les baisser.
00:41:58Le RN, ce n'est pas toujours très clair, mais Jean-Philippe Tanguy précisera.
00:42:02Et pour le coup, Fabien Roussel assume d'augmenter les impôts.
00:42:05Là-dessus, est-ce que quelqu'un a envie de prendre la parole ?
00:42:09Alors, attendez, voilà, Nathalie a envie de prendre la parole.
00:42:11Allez-y, Nathalie.
00:42:12Attendez, attendez, attendez, Nathalie, attendez d'avoir un micro.
00:42:13Vous parlez des riches, et c'est qui pour vous, les riches ?
00:42:17Dites-moi, je vous écoute.
00:42:19Je vais vous le dire, je vais vous donner un chiffre.
00:42:23Le dernier chiffre que l'on connaît de l'ISF avant qu'il soit aboli.
00:42:26En 2017, quand l'ISF est supprimé, j'étais à la Commission des finances
00:42:32et j'avais le dernier rapport de l'ISF.
00:42:34Il y avait 358 000 contribuables, 358 000 sur les 60 millions d'habitants,
00:42:40358 000 qui avaient un patrimoine total de 1025 milliards d'euros.
00:42:46Déjà, c'est cela, 358 000 contribuables, ce n'est pas beaucoup,
00:42:501 000 milliards d'euros, c'est un tiers du PIB.
00:42:52Et donc, leur richesse, aujourd'hui, elle a augmenté.
00:42:55Il n'y a plus l'ISF et on n'a plus cette comptabilité.
00:42:57Mais ça, on le sait.
00:42:59Et puis, il y a la richesse produite dans les entreprises,
00:43:03les grandes entreprises cotées en bourse, du CAC 40 notamment,
00:43:06qui n'ont jamais distribué autant de dividendes et fait de rachats d'actions
00:43:10que ces dernières années.
00:43:11Ce qui est la preuve que nous produisons des richesses,
00:43:14que notre pays en produit de plus en plus.
00:43:16Mais nous n'envoyons pas les couleurs.
00:43:18Par exemple, on prend l'exemple de l'LVMH.
00:43:22Qu'est-ce qu'il fait ?
00:43:23Il reverse le dividende auprès des salariés de son entreprise.
00:43:28Il s'en profite aussi.
00:43:30Je suis d'accord dans le sens où ils en reversent une partie,
00:43:34mais ce que nous aimerions, c'est que ces primes,
00:43:38puisque ce sont des primes qui sont versées,
00:43:40comme à Renault, comme à Peugeot, c'est les primes Macron,
00:43:42comme elles s'appellent.
00:43:43Ce que nous préférons pour les salariés,
00:43:45c'est du salaire sonnant et trébuchant
00:43:47qui finance la retraite, qui finance la santé.
00:43:49C'est ça dont nous avons besoin pour financer notre protection sociale.
00:43:53Et donc, nous préférons avoir un salaire
00:43:55qui nous garantit un revenu tous les mois.
00:43:57On sait ce qu'on va toucher à la fin du mois.
00:43:59Tandis qu'une prime, elle est aléatoire.
00:44:01Parfois, en fonction de la politique de l'entreprise,
00:44:03elle est même à la tête du salarié.
00:44:05Nous préférons, nous, avoir un salaire pour tous.
00:44:08Enfin, les assistantes maternelles, on va parler du public après.
00:44:11Les assistantes maternelles, les enseignants,
00:44:16les agents de sécurité,
00:44:18ceux qui travaillent dans la pénitentiaire,
00:44:20ils ont des salariés, ils ont des salaires.
00:44:22Oui, mais ça, c'est l'État qui paye.
00:44:25Vous parlez des pénitentiaires,
00:44:27mais dites-moi, est-ce que vous savez
00:44:29combien ça fait en brut
00:44:31si vous donnez 1600 euros ?
00:44:332016.
00:44:35Non, ça fait beaucoup plus.
00:44:37Ça fait beaucoup plus, parce que moi,
00:44:39j'ai une petite PME.
00:44:40Vous parlez des salaires que vous payez, là.
00:44:42Voilà, je vous le dis.
00:44:43Vous avez une boutique de prêt-à-porter.
00:44:44Voilà, et donc, j'ai une salariée,
00:44:46et il faut vous dire que quand l'URSSAF vous tombe dessus,
00:44:49parce que c'est bien gentil,
00:44:50là, on parlait du PGE et tout ça,
00:44:52mais il y a eu l'URSSAF,
00:44:54et tout d'un coup, l'URSSAF, elle s'est réveillée un beau matin,
00:44:56et puis l'URSSAF, elle ne vous demande rien.
00:44:58Elle arrive, elle vous balance un pliduisier
00:45:01en vous disant, voilà, pendant le Covid,
00:45:04vous avez 12 000 euros,
00:45:05alors maintenant, vous allez crasher.
00:45:07C'est pour ça, madame, que ce que nous disons,
00:45:10c'est que LVMH, par exemple,
00:45:12pour reprendre votre exemple,
00:45:13lui, a les moyens de payer ses 2 000 euros bruts
00:45:16par salarié pour les plus petits,
00:45:18mais je vais même vous dire une chose,
00:45:19je pense, j'espère, que chez LVMH,
00:45:22il n'y a pas de salaire en dessous de 1 600 euros net,
00:45:24parce que je connais aussi beaucoup d'entreprises,
00:45:26je connais beaucoup d'entreprises
00:45:28et de chefs d'entreprises vertueux
00:45:30qui payent leurs salariés au-dessus de 1 600 euros net,
00:45:33mais il y en a, mais il y en a,
00:45:35dont les salaires sont encore inférieurs.
00:45:37C'est pour ça qu'il y a un SMIC
00:45:39décidé par décret,
00:45:40nous ferons un coup de pouce de 200 euros net
00:45:42pour le SMIC
00:45:43et pour les petites entreprises comme la vôtre,
00:45:45pour les petites entreprises comme la vôtre,
00:45:47il y a d'abord la baisse de la facture énergétique
00:45:49qui vous donnera une marge de manœuvre supplémentaire,
00:45:52mais il y a aussi un fonds de compensation
00:45:55que nous mettrons en place
00:45:56pour accompagner les TPE, les PME,
00:45:58les commerçants, les indépendants,
00:46:00pour leur permettre de pouvoir financer...
00:46:03Monsieur Roussel, vous avez répondu.
00:46:05Oui, Médi, je suis derrière vous.
00:46:07Nathalie et Médi, juste après.
00:46:09Pourquoi dans ces cas-là,
00:46:11vous avez un brut et vous avez un net ?
00:46:14Dans ces cas-là, on stoppe tout
00:46:16et on dit aux gens dans leur tête,
00:46:18c'est eux qui se paieront eux-mêmes
00:46:20leur assistance médicale,
00:46:22on dit aujourd'hui,
00:46:24très bien, tu travailles,
00:46:25tu veux 2 200 euros brut,
00:46:27tu les as les bruts,
00:46:28mais toi, vous vous débrouillez.
00:46:29Pourquoi vous ne faites pas ça ?
00:46:30Non, non, s'il vous plaît, Fabien Roussel.
00:46:32Vous avez très bien résumé.
00:46:34Chacun paie pour soi.
00:46:35Madame a parfaitement résumé
00:46:36les 2 projets qu'il y a,
00:46:37ce que vous proposez,
00:46:38c'est ce que propose
00:46:39le Rassemblement National
00:46:40et M. Macron,
00:46:41c'est la suppression
00:46:42des cotisations sociales.
00:46:43Vous déconnez.
00:46:44Nous voulons préserver
00:46:46ces cotisations sociales
00:46:47par pertinence
00:46:48la sécurité sociale.
00:46:49Fabien Roussel,
00:46:50c'est notre protection sociale.
00:46:52Fabien Roussel, s'il vous plaît,
00:46:53il y a Médi qui attend
00:46:54sagement depuis tout à l'heure
00:46:55pour parler,
00:46:56qui vous regarde en plus.
00:46:57Fabien Roussel, regardez,
00:46:58il y a Médi juste derrière vous.
00:46:59Et les gens aux Etats-Unis
00:47:00le font bien, Nathalie.
00:47:01Fabien Roussel,
00:47:02il y a Médi qui vous regarde
00:47:03juste derrière,
00:47:04Médi qui a très envie de parler.
00:47:05Présentez-vous peut-être
00:47:06en quelques mots
00:47:07et dites-nous ce que vous pensez
00:47:08de ce débat sur les impôts.
00:47:09Médi.
00:47:10Simplement,
00:47:11je vais peut-être m'écarter
00:47:12un petit peu du sujet,
00:47:13mais M. Tanguay,
00:47:14ce que je suis pas trop,
00:47:15ne rassurez-vous,
00:47:16ce que je suis très heureux
00:47:17de voir aujourd'hui,
00:47:18ce que je suis très heureux
00:47:19de voir ce soir,
00:47:20c'est ça,
00:47:21c'est la vraie France,
00:47:22c'est-à-dire la France
00:47:23de la diversité,
00:47:24mais qui se rassemble
00:47:25autour des mêmes problématiques.
00:47:26Et depuis tout à l'heure,
00:47:27je vois que tout le monde
00:47:28parle de ces problèmes
00:47:29et que la seule solution
00:47:30du problème est un lien
00:47:31avec l'immigration.
00:47:32Donc ma petite question,
00:47:33M. Tanguay,
00:47:34c'est qu'on ne vous a pas
00:47:35beaucoup entendu parler
00:47:36de votre programme
00:47:37et on a beaucoup entendu parler,
00:47:38M. Bardella
00:47:39et puis tous les membres
00:47:40de votre parti,
00:47:41de cette espèce de lien
00:47:42que l'on fait entre tout
00:47:43ce qu'on vient d'aborder,
00:47:44l'immigration.
00:47:45Comment vous arrivez
00:47:46à chaque fois,
00:47:47alors que vous voyez
00:47:48la France qui est là devant vous,
00:47:49à rattacher ce sujet
00:47:50à celui dont je vous parle ?
00:47:51Médi.
00:47:52Je suis désolé,
00:47:53vous savez que dans cette émission,
00:47:54on parle d'immigration
00:47:55à la fin.
00:47:56Ah, pardon.
00:47:57Vous avez toute liberté
00:47:58de dire ce que vous voulez.
00:47:59Il n'était pas là
00:48:00lorsqu'on a rencontré M. Tanguay.
00:48:01Mais on peut peut-être
00:48:02demander à Jean-Philippe Tanguay
00:48:03ce qu'il va faire
00:48:04en matière d'imposition.
00:48:05En matière d'imposition,
00:48:06M. Tanguay.
00:48:07Restons sur ce sujet.
00:48:08Non, mais c'est intéressant
00:48:09parce que justement,
00:48:10cette question souvent
00:48:11à nous est posée.
00:48:12On nous dit,
00:48:13vous ne parlez que d'immigration.
00:48:14Non, on ne parle pas
00:48:15que d'immigration.
00:48:16Nous ne nous avons jamais dit,
00:48:17mais dit que tous les problèmes
00:48:18étaient liés,
00:48:19non pas à l'immigration en général,
00:48:20mais à l'absence de contrôle
00:48:21de l'immigration,
00:48:22comme le souhaite
00:48:23une majorité de Français,
00:48:29sur l'électricité.
00:48:30Tout à l'heure,
00:48:31je veux répondre.
00:48:32M. Tanguay a raison,
00:48:33il dit, je ne crois pas aux promesses.
00:48:34Vous avez dit tout à l'heure,
00:48:35je ne crois pas aux promesses.
00:48:36C'est n'importe quoi.
00:48:37Mais quelque chose
00:48:38qui existe, M. Tanguay,
00:48:39en France,
00:48:40quels que soient
00:48:41les partis politiques,
00:48:42c'est les centrales électriques
00:48:43qui ont été construites
00:48:44par les Français
00:48:45et qui ont été payées
00:48:46par vos factures.
00:48:47Ça, ce n'est pas
00:48:48les politiciens
00:48:49qui les ont construites,
00:48:50c'est des Français
00:48:51qui les ont construites.
00:48:52Juste l'énergie,
00:48:53on en parlait tout à l'heure.
00:48:54Un point précis.
00:48:55J'aimerais bien
00:48:57Vous avez oublié
00:48:58une de vos mesures,
00:48:59c'est la suppression
00:49:00de l'impôt sur le revenu
00:49:01pour les moins de 30 ans.
00:49:02C'était la question
00:49:03que j'allais poser.
00:49:04Étonnamment,
00:49:05ça ne vous est répondu pas.
00:49:06Je finis ma proposition.
00:49:07Je ne pense pas
00:49:08que vous y répondrez.
00:49:09Les centrales électriques
00:49:10appartiennent aux Français.
00:49:11Nous voulons les rendre
00:49:12aux Français
00:49:13en mettant le prix
00:49:14de l'électricité
00:49:15sur le prix réel
00:49:16de production en France
00:49:17et pas sur le marché européen
00:49:18de l'électricité.
00:49:19Vous savez,
00:49:20je me suis engagé en politique
00:49:21sur le référendum de 2005
00:49:22et je considère
00:49:23que les Français
00:49:24ont vengé l'affront de 2005
00:49:25sur l'impôt sur le revenu
00:49:26pour les moins de 30 ans.
00:49:27Ce n'est plus d'actualité
00:49:28parce que ça coûte trop cher ?
00:49:29Non, c'est parce que
00:49:30ce n'est pas la priorité.
00:49:31Nous avons des finances dégradées.
00:49:32Nous disons la vérité aux Français.
00:49:33On ne peut pas l'appliquer
00:49:34tout de suite.
00:49:35Mais cette mesure
00:49:36qui a été complètement caricaturée,
00:49:37c'est quoi le sens ?
00:49:38C'est qu'on a aujourd'hui
00:49:39en France une émigration.
00:49:40C'est-à-dire que vous avez
00:49:41des jeunes qui quittent
00:49:42notre pays,
00:49:43de toutes formations d'ailleurs,
00:49:44des aides-soignantes,
00:49:45des ingénieurs,
00:49:46des serveurs
00:49:47qui vont travailler en Suisse,
00:49:48au Québec, à Londres
00:49:49parce qu'ils ont l'impression
00:49:50d'être pillés
00:49:51et que leur talent
00:49:52n'est pas reconnu en France.
00:49:53Donc on veut que les jeunes
00:49:54s'installent.
00:49:55Et c'est quoi la clé
00:49:56pour rester dans un pays ?
00:49:57C'est quand vous fondez une famille.
00:49:58Monsieur Tanguy,
00:49:59la parole est aux Français.
00:50:00Ce soir, on n'est pas là
00:50:01pour toucher la messe.
00:50:02Merci de le dire.
00:50:03La parole est à nous en priorité.
00:50:04Le message est reçu,
00:50:05Monsieur Tanguy.
00:50:06Très bien.
00:50:07Agriculteur, céréalier,
00:50:08vous pouvez être reconnu
00:50:09l'un des visages
00:50:10du monde des agriculteurs.
00:50:11J'entends des énormités
00:50:12depuis tout à l'heure
00:50:13sur LVMH, les charges,
00:50:14mais on est le pays
00:50:19les plus chargés.
00:50:20Vous croyez qu'LVMH,
00:50:21à un moment donné,
00:50:22il ne va pas vous délocaliser ?
00:50:23Ça ne vous dit rien,
00:50:24la délocalisation ?
00:50:25Il y a des limites à tout ça.
00:50:26On peut bouger des leviers,
00:50:27on peut être mesuré.
00:50:28Mais moi, j'entends toujours,
00:50:29en fait, dans les deux extrêmes,
00:50:30des mesures extrêmes.
00:50:31Moi, quand je regarde mes champs,
00:50:32c'est un panel de couleurs.
00:50:33Il y a des nuances.
00:50:34Moi, je vois beaucoup
00:50:35de décisions dans vos programmes
00:50:36aux deux extrêmes
00:50:37où ce n'est pas nuancé,
00:50:38en fait.
00:50:39C'est binaire.
00:50:40Mais qu'est-ce qui est extrême
00:50:41chez nous, par exemple ?
00:50:42Rien n'est binaire.
00:50:43Quand on parle d'augmenter
00:50:44les taxes et les impôts,
00:50:45je suis désolé,
00:50:46il y a une limite.
00:50:47À un moment donné,
00:50:48il y a une limite.
00:50:49Donc, oui,
00:50:50les entreprises vont partir.
00:50:51Je reviens sur un autre point
00:50:52qui m'a égratigné tout à l'heure.
00:50:53Quand vous voulez bloquer
00:50:54les prix de l'alimentation...
00:50:55Le record d'impôt,
00:50:56c'est M. Macron,
00:50:57ce n'est pas M. Roussel.
00:50:58Si vous voulez bloquer
00:50:59les prix de l'alimentation,
00:51:00vous bloquez mes prix,
00:51:01M....
00:51:02Écoutez, Bruno Carde,
00:51:03s'il vous plaît.
00:51:04Vous bloquez mes prix,
00:51:05moi, agriculteur,
00:51:06on importe déjà un quart
00:51:07de nos assiettes
00:51:08sont déjà importées.
00:51:09Ça vient d'ailleurs.
00:51:10On ne sait pas comment c'est fait.
00:51:11Donc, vous allez bloquer les prix,
00:51:12vous bloquez mes prix.
00:51:13On est déjà en crise,
00:51:14je vous le rappelle.
00:51:15Vous le savez.
00:51:16Donc, vous ne pouvez pas
00:51:17jeter les prix comme ça.
00:51:18Vous bloquez...
00:51:19Je suis le premier maillon
00:51:20qui va jusqu'aux assiettes.
00:51:21Donc, pensez à nous.
00:51:22Vous pouvez mettre
00:51:23des prix planchers.
00:51:24Vous savez que dans mon grenier,
00:51:25le plancher,
00:51:26il est proche du plafond ?
00:51:27Non, mais on peut mettre
00:51:28des prix planchers
00:51:29pour qu'au moins
00:51:30les grandes surfaces
00:51:31ou l'industrie agroalimentaire
00:51:32vous achètent un prix.
00:51:33Non, mais ça ne marche pas
00:51:34comme ça quand il y a
00:51:39toujours avec,
00:51:40j'ai la solution.
00:51:41Non, mais c'est une proposition.
00:51:42Il y a toujours des solutions.
00:51:43Oui.
00:51:44Je vous l'ai dit,
00:51:45des nuances, des solutions.
00:51:46Bruno Cardo,
00:51:47il y a quelqu'un qui,
00:51:48depuis tout à l'heure,
00:51:49attend très sagement
00:51:50pour prendre la parole,
00:51:51qui est Yves,
00:51:52en face de moi.
00:51:53Bonsoir.
00:51:54Vous êtes retraité ?
00:51:55Je suis retraité
00:51:56et que l'on entend
00:51:57le pouvoir d'achat.
00:51:58Moi, ma retraite,
00:51:59je touche à peine
00:52:00900 euros par mois.
00:52:01J'ai un loyer
00:52:02qui n'est pas trop cher
00:52:03parce qu'Emmanuel Solidarité
00:52:04m'en a trouvé un.
00:52:05Je gagne 400 euros.
00:52:06Alors, qu'est-ce
00:52:07qu'il me reste pour vivre
00:52:08sur le mois ?
00:52:09Et je ne parle pas
00:52:10les accotés,
00:52:11les cartes de bus,
00:52:12la carte de bus,
00:52:13la complémentaire santé,
00:52:14il faut payer.
00:52:15Alors,
00:52:16qu'est-ce qu'il reste
00:52:17pour vivre ?
00:52:18Combien de temps
00:52:19vous avez travaillé, Yves ?
00:52:20Vous avez été électricien
00:52:21pendant combien de temps ?
00:52:22A peu près 30 ans.
00:52:2330 ans.
00:52:24Or, Berger,
00:52:25comment c'est possible
00:52:26qu'un homme
00:52:27qui a travaillé pendant 30 ans
00:52:28aujourd'hui,
00:52:29à 74 ans,
00:52:30se retrouve dans cette situation ?
00:52:31C'est tout ce qu'on essaye
00:52:32de faire, justement,
00:52:33d'augmenter les petites retraites.
00:52:34Réindexer les retraites
00:52:35sur l'inflation.
00:52:37Vous n'êtes pas venu
00:52:38de caricaturer les propos.
00:52:39Je trouve que ce n'est pas élégant.
00:52:40Et ce n'est pas à votre niveau.
00:52:41Et surtout, Yves,
00:52:42attends des réponses.
00:52:43Donc, oui,
00:52:44réindexer les retraites
00:52:45sur l'inflation,
00:52:46je pense que c'est
00:52:47extrêmement important.
00:52:48On l'a fait.
00:52:49On a augmenté
00:52:50les pensions de retraite.
00:52:51La dernière fois,
00:52:52vous avez dit 5 %.
00:52:53J'ai regardé, 5 %.
00:52:54On a augmenté
00:52:55les pensions de retraite.
00:52:56Parce qu'en effet,
00:52:57quand on a une petite retraite,
00:52:58évidemment,
00:52:59ça paraît insuffisant,
00:53:00j'entends bien.
00:53:01Mais faire en sorte
00:53:02de réindexer les retraites
00:53:03sur l'inflation,
00:53:06ça veut dire que
00:53:07les retraites sont indexées.
00:53:08Vous pouvez décider
00:53:09de ne pas les indexer,
00:53:10mais ne vendez pas ça
00:53:11comme une proposition nouvelle.
00:53:12Si, c'est une proposition claire.
00:53:13Elles sont indexées
00:53:14sur l'inflation,
00:53:15c'est dans la loi.
00:53:16C'est une proposition claire.
00:53:17On va réindexer
00:53:18les retraites
00:53:19sur l'inflation.
00:53:20C'est aussi
00:53:21ce qu'on a fait
00:53:22sur l'augmentation
00:53:23du minimum vieillesse.
00:53:24Vous savez qu'on l'a revalorisé.
00:53:25C'est aussi garantir
00:53:26que pour ceux qui ont eu
00:53:27des petites pensions de retraite,
00:53:28notamment,
00:53:29ils savent qu'ils ont pu bénéficier
00:53:30du chèque énergie,
00:53:31par exemple,
00:53:32qui ont été très directes
00:53:33et très concrètes.
00:53:34Je n'ai jamais eu
00:53:35un chèque énergie, moi.
00:53:36Vous en bénéficiez.
00:53:37À 900 euros de retraite,
00:53:38vous pouvez en bénéficier.
00:53:39Le vrai problème,
00:53:40c'est qu'on a aussi
00:53:41beaucoup de Français
00:53:42qui, parfois,
00:53:43connaissent mal leurs droits.
00:53:44Est-ce que vous habitez
00:53:45dans un HLM ?
00:53:46Non, ils n'habitent pas
00:53:47un HLM à Bruxelles.
00:53:48Est-ce que vous avez étudié
00:53:49de l'avoir,
00:53:50ce chèque énergie ?
00:53:51Non, on ne peut pas l'avoir.
00:53:52Mais si, pourquoi ?
00:53:53Mais non.
00:53:54Avec votre niveau de retraite,
00:53:55il n'y a pas de raison
00:53:56que vous ne puissiez pas l'avoir.
00:54:02Ça serait plutôt
00:54:03l'association qui devrait
00:54:04tout gérer.
00:54:05C'est exactement ça.
00:54:06Je connais bien le problème
00:54:07pour avoir traité,
00:54:08j'ai déposé...
00:54:09Non, non, non.
00:54:10Le chèque énergie,
00:54:11c'est exactement ça.
00:54:12C'est-à-dire que quand on habite
00:54:13dans certains HLM,
00:54:14certains logements sociaux,
00:54:15il y a des bailleurs
00:54:16qui font une double facturation
00:54:18électricité et loyer.
00:54:19Et donc, ces personnes-là
00:54:20peuvent déduire
00:54:21leur chèque énergie
00:54:22quand ils le perçoivent.
00:54:23Mais dans d'autres logements sociaux,
00:54:25tout est dans les charges.
00:54:26Et donc, les gens reçoivent
00:54:27le chèque énergie,
00:54:28ou pas,
00:54:29mais ils ne peuvent pas
00:54:30l'utiliser pour payer
00:54:31la facture d'électricité
00:54:32qui a augmenté.
00:54:33Et donc, ils ont eu
00:54:34des régules de charges
00:54:35de 400, 500 euros.
00:54:36Non, mais ça n'a pas eu
00:54:37des régules de charges
00:54:38de 400 ou 500 euros.
00:54:39Ah, si, si, Mme Berger,
00:54:40c'est arrivé, moi aussi,
00:54:41j'ai des problèmes.
00:54:42On trouve toujours
00:54:43des exemples.
00:54:44Oui, mais d'accord,
00:54:45ça existe.
00:54:46Mais du coup, Yves...
00:54:47Non, non, mais ce que dit
00:54:48M. Roussel,
00:54:49c'est vrai que ça...
00:54:50Donc, vous acquiescez
00:54:51ce que dit M. Roussel,
00:54:52mais du coup, Yves,
00:54:53vers qui allez-vous vous tourner
00:54:54dans deux semaines
00:54:55pour ce premier tournée
00:54:56législatif ?
00:54:57Je ne sais pas.
00:54:58Si on prend un dit soir
00:54:59le Front populaire,
00:55:00vous le verrez, nous, Macron,
00:55:02c'est toujours la même chose.
00:55:03On tourne en rond
00:55:04et jamais aucune proposition
00:55:06n'a été faite.
00:55:07Et en même temps, Yves,
00:55:08parce que vous votez
00:55:09plutôt pour le Rassemblement
00:55:10national.
00:55:11Oui, bien sûr.
00:55:12On a quand même vu
00:55:13au début de cette campagne
00:55:14le Rassemblement national
00:55:15qui n'a cessé de répéter
00:55:16pendant plusieurs mois
00:55:17qu'ils allaient revenir
00:55:18sur la réforme des retraites
00:55:19d'Emmanuel Macron
00:55:20et vous avez entendu
00:55:21ce qu'a dit Jordan Bardella.
00:55:22Oui, bien sûr.
00:55:23Il a dit, on arrive au pouvoir,
00:55:24on n'aura peut-être pas
00:55:25les moyens tout de suite,
00:55:27comment est-ce que
00:55:28vous avez vécu ?
00:55:29C'est logique.
00:55:30Vous ne le faites pas tout de suite.
00:55:31Mais à l'automne.
00:55:32Le fait de ne pas le faire
00:55:33tout de suite,
00:55:34comment est-ce que vous l'avez vécu ?
00:55:35C'est la logique.
00:55:36De toute façon,
00:55:37on ne peut pas remettre
00:55:38quelque chose au point
00:55:39demain qu'ils sont
00:55:40à la présidence,
00:55:41ils ne vont pas le mettre
00:55:42tout de suite.
00:55:43Pas la présidence tout de suite
00:55:44mais peut-être à Matignon.
00:55:45Je comprends.
00:55:46D'accord, donc vous n'avez pas
00:55:47été choqué de voir
00:55:48le Rassemblement national
00:55:49dire on ne le fera pas
00:55:50tout de suite ?
00:55:51Ah non.
00:55:52De toute façon…
00:55:53On a un micro, Nathalie.
00:55:54Qu'est-ce qu'on peut faire
00:55:55passer un micro à Nathalie ?
00:55:56C'est compliqué.
00:55:57Vous allez la voir Chloé.
00:55:58Chloé, effectivement…
00:55:59Je voudrais juste vous poser
00:56:00une question à vous trois.
00:56:01La mission ne fait que commencer.
00:56:02Je voudrais juste savoir
00:56:03si vous, vous et vous,
00:56:04vous êtes capables
00:56:05de vivre avec 900 euros
00:56:06comme monsieur par mois.
00:56:07Qu'est-ce que vous faites ?
00:56:08Non, on ne peut pas.
00:56:09Moi, je l'ai fait
00:56:10quand j'étais jeune
00:56:11et vous ne pouvez pas.
00:56:12Voilà.
00:56:13Alors je ne comprends pas
00:56:14aujourd'hui vous,
00:56:15madame Berger,
00:56:16comment se fait-ce
00:56:17qu'aujourd'hui,
00:56:18on n'ait pas remonté
00:56:19à un minima
00:56:20pour les personnes âgées,
00:56:22les retraites au moins
00:56:23de 1400 euros.
00:56:24Voilà.
00:56:25Au lieu de donner
00:56:26toujours l'argent
00:56:27à tout le monde
00:56:28et à n'importe qui,
00:56:29je trouve ça scandaleux.
00:56:30Madame, on ne donne pas
00:56:31à tout le monde.
00:56:32Mais si !
00:56:33Je ne crois pas qu'en France,
00:56:34on donne à tout le monde
00:56:35et à n'importe qui.
00:56:36On est là pour protéger.
00:56:37C'est le modèle social français
00:56:38qui fait que
00:56:39quand on en parlait…
00:56:40Vous croyez que c'est décent ?
00:56:41Attendez,
00:56:42j'essaie juste de finir,
00:56:43calmement.
00:56:44C'est faire en sorte
00:56:45que les Français
00:56:46qui ont cotisé,
00:56:47au moment où ils ont
00:56:48un accident de vie
00:56:49qui fait qu'ils arrivent au chômage,
00:56:50qu'on les aide
00:56:51et qu'on ne les laisse pas
00:56:52dans la panade.
00:56:53Ça, c'est le modèle social français
00:56:54qui le garantit.
00:56:55Pourquoi on a fait
00:56:56la réforme des retraites ?
00:56:57D'abord pour les retraiter aujourd'hui,
00:56:58pour garantir
00:56:59qu'ils aient une pension de retraite.
00:57:00C'est sûr que c'était
00:57:01plus facile
00:57:02de venir sur un plateau de télé
00:57:03en disant
00:57:04« Retraite à 60 ans
00:57:05pour tout le monde ».
00:57:06C'était le programme
00:57:07de Marine Le Pen en 2022.
00:57:08C'est le programme
00:57:09de la NUPES aujourd'hui.
00:57:10Progressivement,
00:57:11les uns et les autres
00:57:12peut-être vont changer.
00:57:13Arrêtez de prendre
00:57:14les Français pour des imbéciles.
00:57:15Tout le monde sait
00:57:16qu'il y a des gens
00:57:17qui sont en train
00:57:18d'arriver à 80 ans.
00:57:19Désolé, moi je ne vous parle pas
00:57:20du temps,
00:57:21je vous parle du montant.
00:57:22Ce n'est pas la même chose.
00:57:23Et donc on a enlengué
00:57:24les petites pensions de retraite
00:57:25grâce à la réforme des retraites.
00:57:26Ça a permis de revaloriser
00:57:27les plus petites pensions
00:57:28de retraite.
00:57:29Parce qu'un moment,
00:57:30c'est la question
00:57:31que vous posiez tout à l'heure,
00:57:32Madame.
00:57:33C'est la question
00:57:34que vous posiez tout à l'heure.
00:57:35C'est à la fin,
00:57:36qui paye ?
00:57:37C'est la question
00:57:38que vous avez posée.
00:57:39Je finis, Monsieur Roussel.
00:57:40La question que vous avez posée
00:57:42Parce qu'à la fin,
00:57:43moi je ne sais pas financer
00:57:44les retraites des Français
00:57:46si en fait,
00:57:47on ne les finance pas
00:57:48par le travail.
00:57:49Alors c'est peut-être
00:57:50plus agréable à l'oreille
00:57:51de dire on revient,
00:57:52ce sera 60 ans
00:57:53ou ce sera 62 ans,
00:57:54ce ne sera pas 64.
00:57:55C'est sûr que c'est plus
00:57:56commode de dire ça.
00:57:57Mais en vérité, à la fin,
00:57:58on ne sait pas payer.
00:57:59Et moi, je pense
00:58:00qu'on a fait un choix
00:58:01qui était sans doute difficile
00:58:02mais responsable,
00:58:03qui était de dire
00:58:04on garantit que les pensions
00:58:05de retraite seront payées
00:58:06pour tout le monde.
00:58:07On garantit de faire en sorte
00:58:08que les plus petites pensions
00:58:09de retraite puissent être
00:58:10compensées.
00:58:11On doit ré-indexer
00:58:12les pensions de retraite
00:58:13sur l'inflation
00:58:14et quand l'inflation
00:58:15est très forte,
00:58:16ça veut dire que ça coûte
00:58:17aussi beaucoup aux Français,
00:58:18ça nous coûte
00:58:19à nos finances publiques
00:58:20mais c'est un choix
00:58:21qu'on doit avoir.
00:58:22Et c'est ça qu'on doit faire
00:58:23pour notre pays
00:58:24mais sans mentir
00:58:25ni sur l'état
00:58:26de nos finances publiques
00:58:27ni sur la nécessité
00:58:28de le financer
00:58:29par le travail.
00:58:30Et donc,
00:58:31ce n'est pas donner de l'argent
00:58:32à tout le monde,
00:58:33c'est de dire encore une fois
00:58:34on protège ceux qui ont bossé
00:58:35pour leur garantir
00:58:36de vivre régulièrement.
00:58:37J'aimerais juste répondre
00:58:38pour Madame.
00:58:39Une valeur dans notre pays,
00:58:40c'est la solidarité.
00:58:41C'est une valeur fondamentale.
00:58:42Et quand vous dites,
00:58:43par exemple,
00:58:44oui mais on va faire
00:58:45comme aux Etats-Unis,
00:58:46chacun pour soi.
00:58:47Moi, par exemple,
00:58:48j'ai des maladies rares,
00:58:49je ne peux pas travailler.
00:58:50Donc si on fait chacun pour soi,
00:58:51je fais quoi moi ?
00:58:52Je fais la manche pour survivre ?
00:58:53On fait comment ?
00:58:54Moi, je suis pour la solidarité,
00:58:55c'est-à-dire que ceux
00:58:56qui ont les moyens,
00:58:57que ce soit financiers
00:58:58ou physiques,
00:58:59soutiennent les autres.
00:59:00En fait, pour l'équité,
00:59:01ce n'est pas pour l'égalité,
00:59:02c'est pour l'équité.
00:59:03Chacun fait comme il peut
00:59:04avec ce qu'il a.
00:59:05Et c'est très important,
00:59:06je pense,
00:59:07dans notre pays,
00:59:08où on est censé représenter
00:59:09les droits de l'homme.
00:59:10Je suis triste en fait.
00:59:11Je ne suis désolée
00:59:12pas à n'importe quel prix.
00:59:13Je suis désolée.
00:59:14Parce que vous,
00:59:15vous n'avez pas...
00:59:16Votre micro n'arrive pas.
00:59:17Vous avez peut-être
00:59:18des problèmes de santé,
00:59:19mais vous n'êtes pas la seule.
00:59:20Vous ne savez pas non plus
00:59:21les problèmes aussi que j'ai.
00:59:22Et alors ?
00:59:23Et alors ?
00:59:24Mais parce que vous êtes
00:59:25en train de me dire là
00:59:26que parce que j'ai dit
00:59:27que chacun doit payer
00:59:28quand on travaille,
00:59:29que chacun paye
00:59:30sa sécurité sociale
00:59:31et comme ça,
00:59:32les gens,
00:59:33ils seront contents.
00:59:34Mais si on ne peut pas travailler ?
00:59:35Il y a des personnes
00:59:36qui ne peuvent pas travailler.
00:59:37On fait quoi d'eux ?
00:59:38La prise en charge
00:59:39d'un cancer,
00:59:40on fait quoi ?
00:59:41C'est une vraie question.
00:59:42On fait quoi des gens
00:59:43qui ne peuvent pas travailler ?
00:59:44Je suis désolée.
00:59:45Comment on garantit
00:59:46la prise en charge du cancer ?
00:59:47L'infection de longue durée,
00:59:48par exemple ?
00:59:49Oui.
00:59:50On sait aujourd'hui
00:59:51qu'avec le cancer,
00:59:52il y a aujourd'hui
00:59:53beaucoup de laboratoires.
00:59:54Mais comment on finance ?
00:59:55Comment on finance
00:59:56la prise en charge
00:59:57des soins ?
00:59:58On va parler
00:59:59des services publics.
01:00:00On va parler
01:00:01des services publics.
01:00:02Vous ne voulez pas finir.
01:00:03Vous ne voulez pas finir.
01:00:04Ça coûte extrêmement cher.
01:00:05Oui, mais il y a aussi
01:00:06des médicaments
01:00:07qui ne coûtent pas cher
01:00:08et qui soignent le cancer
01:00:09et ça, on ne le dit pas.
01:00:10Oui, mais c'est
01:00:11la sécurité sociale
01:00:12parce que ça ne rapporte
01:00:13pas assez d'argent.
01:00:14Mais c'est la sécurité sociale
01:00:15qui prend en charge
01:00:16ce que Madame dit,
01:00:17la solidarité entre nous.
01:00:18C'est-à-dire que chacun
01:00:19avec ses cotisations paye
01:00:20et chacun reçoit
01:00:21en fonction de ses besoins
01:00:22si il est malade
01:00:23ou pas.
01:00:24J'ai bien compris.
01:00:25C'est le système de solidarité
01:00:26qui est essentiel
01:00:27à notre pays.
01:00:28Oui, mais aux gens
01:00:31qui viennent chez nous…
01:00:32Mais certaines personnes
01:00:33ne pourront jamais travailler.
01:00:34Jamais.
01:00:35On fait quoi de ces personnes ?
01:00:36Il n'y a pas que
01:00:37cette configuration.
01:00:38Vous avez aussi des gens,
01:00:39le système français,
01:00:40vous avez des gens
01:00:41qui ne sont pas nés en France
01:00:42qui n'ont pas travaillé en France,
01:00:43vous avez des gens
01:00:44qui n'ont jamais travaillé en France,
01:00:45qui n'ont jamais cotisé,
01:00:46qui ont droit au minimum vieillesse
01:00:47et c'est ça
01:00:48que le français ne supporte pas.
01:00:49C'est que, oui,
01:00:50il faut assurer la solidarité
01:00:51mais aux gens
01:00:52qui ont travaillé en France
01:00:53et aujourd'hui,
01:00:54des gens qui arrivent en France
01:00:55au bout de seulement 5 ans
01:00:56ont le droit au minimum vieillesse
01:00:57alors qu'ils n'ont pas
01:00:58travaillé en France.
01:00:59Oui, je sais,
01:01:00ce n'est pas normal.
01:01:01Le minimum vieillesse
01:01:02d'une personne
01:01:03qui n'a jamais travaillé
01:01:04en France
01:01:05qui vient dans notre pays
01:01:06est très proche
01:01:07de la retraite minimale
01:01:08de monsieur
01:01:09et de beaucoup de gens
01:01:10qui ont travaillé
01:01:11et les français sont exaspérés.
01:01:12Ça n'est pas plus élevé.
01:01:13Le minimum vieillesse
01:01:14n'est pas loin de 900 euros
01:01:15de la retraite de monsieur
01:01:16et on reçoit chaque semaine
01:01:17dans nos permanences
01:01:18des personnes
01:01:19qui ont une retraite
01:01:20après avoir travaillé
01:01:21inférieure au minimum vieillesse
01:01:22et d'ailleurs,
01:01:23je leur conseille quoi ?
01:01:24De prendre le minimum vieillesse.
01:01:25Allez, avançons.
01:01:26Mais vous trouvez ça normal,
01:01:27de travailler inférieur
01:01:28au minimum vieillesse
01:01:29que n'importe qui peut avoir
01:01:30alors qu'ils n'ont pas
01:01:31travaillé en France ?
01:01:32Je trouve que c'est l'honneur
01:01:33de notre pays
01:01:34d'avoir justement
01:01:35un minimum vieillesse.
01:01:36Non, avoir un minimum vieillesse
01:01:37qui garantisse qu'à un moment
01:01:38on ait un montant
01:01:39qui permette quand même…
01:01:40Non, je vous parle
01:01:41des étrangers
01:01:42qui n'ont jamais travaillé
01:01:43en France.
01:01:44Mais pourquoi vous le liez
01:01:45immédiatement à l'immigration
01:01:46en fait ?
01:01:47On parlera de l'immigration
01:01:48sociale.
01:01:49Excusez-moi de penser
01:01:50que le débat sur les retraites
01:01:51n'est pas intimement lié
01:01:52à la question de l'immigration
01:01:53en fait.
01:01:54Mais ça existe.
01:01:56Ce forum BFMTV
01:01:57qui fonctionne très bien.

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