"Un bilan en demi-teinte" après le sommet du G7 à Bari
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00:00Bonjour à vous Bruno Darou, vous êtes l'envoyé spécial de France 24 à Abari. Quel bilan dressé de ce G7 ?
00:08Écoutez finalement un bilan en demi-teinte parce que ce G7 est apparu un peu comme un club
00:15où la majorité des dirigeants étaient quand même affaiblis à cause de problèmes chez eux.
00:20Rishi Suna qui va affronter les élections périlleuses d'ici trois semaines,
00:24Emmanuel Macron bien sûr avec sa décision de dissoudre l'Assemblée Nationale,
00:29Joe Biden qui va affronter aussi une élection difficile au mois de novembre,
00:34Olaf Scholz dont le parti n'est arrivé qu'en troisième position.
00:37Donc voilà des dirigeants fragilisés sauf Jarja Belloni dont le parti est arrivé en tête aux élections européennes.
00:44Donc il y avait cette ambiance un peu qui était là quand même mais on a abordé, vous l'avez dit, pas mal de dossiers.
00:51On retiendra surtout le prêt de 50 milliards à l'Ukraine, il doit être opérationnel d'ici la fin de l'année,
00:58c'est maintenant aux techniciens de faire leur travail.
01:01On retiendra aussi cette proposition pour contrer les flux migratoires.
01:05Effectivement c'était une volonté de Jarja Belloni avec la mise en place d'une coalition pour lutter contre les réseaux de passeurs.
01:15Là aussi on verra bien ce qu'il en est dans la réalité.
01:18Vous savez dans ce genre de sommets on fait des grandes annonces et puis après,
01:21quelques mois après, on s'aperçoit que tout n'a pas été mis en oeuvre ou rien du tout ou pas suffisamment.
01:28Donc il faudra surveiller cela.
01:30Un geste aussi vis-à-vis des pays africains a été fait lors de ce sommet.
01:35Et puis bien sûr une tentative de pression sur la Chine pour qu'elle ait des pratiques commerciales un peu plus équitables.
01:41Et puis vous avez relevé cette tension assez palpable entre Emmanuel Macron et Jarja Belloni.
01:47Alors oui, selon l'entourage de Jarja Belloni, effectivement la présidente du conseil italien aurait accusé le président français
01:54de vouloir instrumentaliser ce G7 à des fins de politique intérieure.
01:58Alors c'est vrai qu'Emmanuel Macron n'a pas fait de conférence de presse.
02:01Il s'est exprimé deux fois devant nous, devant les journalistes, à l'extérieur du bâtiment où se déroulait le sommet.
02:09Il a interrogé là-dessus hier.
02:11Il a dit qu'en fait, en gros, il ne voulait pas polémiquer.
02:14Madame Belloni avait été élue par le peuple italien.
02:17Donc elle était légitime.
02:19Lui avait été élu par le peuple français.
02:21Il était légitime aussi.
02:22Il y avait une volonté côté français de minimiser.
02:24Mais il y a eu quand même cette petite tension et une autre tension sur le dossier de l'avortement.
02:29Puisque là, ça a été une opposition publique entre la délégation française et la délégation canadienne d'un côté
02:35et la délégation italienne qui ne voulait pas que le chapitre sur le droit à l'avortement
02:41et les soins post-avortement pour les femmes soient inscrits dans le communiqué.
02:44Et finalement, il n'y a pas eu d'entente.
02:46Donc, de fait, ce point sur l'avortement n'a pas été retenu.
02:50On attend maintenant, ce sera le dernier acte de ce sommet du G7, la conférence de presse de Georgia Belloni
02:56qui doit débuter dans quelques instants.
02:59Merci beaucoup Bruno.
03:00Merci pour ce compte rendu depuis Bari en Italie.