À une semaine du scrutin, les huit principales têtes de liste aux élections européennes répondent ce dimanche 2 juin aux questions de Benjamin Duhamel. François-Xavier Bellamy est l'invité du Grand Oral des Européennes.
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00:00– Au revoir. Salut François-Xavier Valéry. – Salut Valéry, ça va et toi ?
00:04– Oui, merci. – Bonjour à tous.
00:06– Bonne journée.
00:08– Tutoiement et serrage de main.
00:10Il a fallu attendre la fin de cette émission
00:12pour qu'il y ait une telle interaction entre vous François-Xavier Valéry,
00:17la candidate de la majorité.
00:18Certains en tireront peut-être des conséquences politiques.
00:20– Non, non, c'est très malheureux parce que la vérité c'est que
00:23je crois qu'on peut être opposés politiquement
00:25et avec Valéry Yahy on est très opposés politiquement
00:28et pourtant se respecter, se parler, ça s'appelle la démocratie en fait.
00:31– Bonjour donc. – Bonjour.
00:33– François-Xavier Bellamy, dans notre sondage,
00:35et là pour BFM TV, la tribune, vous êtes en difficulté 6,5%
00:38c'est-à-dire en dessous du score que vous faisiez en 2019.
00:40On vous a vu tout au long de cette campagne faire ce qu'on appelle des coups
00:43devant Sciences Po, après le débat entre Gabriel Attal et Jordan Bardella.
00:48Certains disent que vous êtes un peu sorti du costume de bon élève.
00:51Visiblement ça ne suffit pas quand on regarde les sondages ?
00:54– Les sondages sont les sondages, les Français jugeront.
00:57Le sondage important c'est l'élection qui a lieu dans une semaine.
00:59Moi je vais partout en France et sur le terrain je vois à quel point
01:02aujourd'hui les Français sont en train de s'engager dans cette élection européenne
01:05et aujourd'hui ma conviction c'est que nous sommes la seule liste
01:09capable de les représenter demain au Parlement européen
01:12dans la droite européenne, dans la famille politique à laquelle nous appartenons
01:16qui va devenir la première force politique en Europe.
01:18C'est ça le vrai enjeu de cette élection.
01:20Moi je ne doute pas un instant que les Français vont comprendre
01:23la question qui leur est posée.
01:25Le sujet n'est pas la répétition d'un éternel deuxième tour
01:28entre M. Macron et Mme Le Pen.
01:30Le sujet c'est celui de qui va défendre les Français demain au Parlement européen.
01:34– François-Xavier Bellamy, l'ancien président Nicolas Sarkozy
01:36a dit dans les colonnes du Figaro avoir beaucoup de sympathie à votre égard.
01:39Bon point, moins bon point et il ne révèle pas son vote.
01:42Je ne suis pas sûr que ça penche en votre faveur.
01:44Ouvrez les guillemets, le rétrécissement de notre famille,
01:46donc la droite, est un contresens politique autant qu'historique.
01:49Est-ce que vous espérez quand même avoir son vote à Nicolas Sarkozy ?
01:52– Moi je respecte le fait que le président de la République,
01:54un ancien président de la République ne souhaite pas s'engager
01:57dans la politique électorale et dire pour qui il votera.
02:00– C'est un coup dur quand même, c'est une autorité morale à droite.
02:03– Vous savez on a un désaccord de fond avec Nicolas Sarkozy
02:07qui depuis des années pense que nous devrions nous allier avec Emmanuel Macron.
02:11Donc voilà encore une fois je respecte la diversité des opinions.
02:14Ce que je crois aujourd'hui fondamental c'est que nous arrivions à reconstruire
02:18la droite qui demain constituera l'alternance pour le pays
02:22et l'espérance dont la France a tellement besoin.
02:24Et je crois qu'aujourd'hui le défi c'est pour nous d'écrire cette nouvelle page.
02:28Nous n'avons pas à être d'une certaine manière en permanence
02:33dans la répétition de ce travail effectué au cours des années passées.
02:38Je ne suis pas là non plus pour distribuer les mauvais points
02:41ou pour faire un droit d'inventaire perpétuel.
02:43Ce qui compte pour moi c'est de décrire l'avenir de la droite française
02:47parce que cet avenir c'est l'avenir de la France.
02:49Un avenir sans Nicolas Sarkozy ?
02:51Nicolas Sarkozy il a de toute façon quitté la politique électorale.
02:54Et encore une fois je respecte parfaitement le choix qu'il fait
02:57de ne pas s'engager dans cette élection européenne.
02:58François-Xavier Bellamy, je vous pose la même question qu'a rafaillé Glucksmann
03:01en tout début d'émission.
03:02Vous avez passé votre campagne à expliquer et vous le dites il y a un instant
03:04qu'il faut sortir du clivage qu'essaye d'instaurer la majorité présidentielle
03:07à savoir l'idée que ce serait un face-à-face entre les populistes
03:10et ceux qui défendent l'Europe.
03:12Vous mettez en avant le clivage gauche-droite qui existe au Parlement européen.
03:15Sauf que quand on regarde les votes de votre parti à l'échelle européenne,
03:19le Parti populaire européen, ils soutiennent le pacte asile-immigration
03:22que vous contestez.
03:24Une partie de notre formation politique.
03:26Une partie importante.
03:27Sur les traités de libre-échange, vous les fustigez, eux les soutiennent.
03:31Mais comme les socialistes européens.
03:33Absolument, mais c'est pour ça que je vous dis que j'ai posé la même question
03:34à rafaillé Glucksmann, avec la même contradiction.
03:37Est-ce qu'au fond vous ne trompez pas vos électeurs en disant
03:39« Je porte un certain nombre d'idées qui, quand je siège au Parlement européen,
03:43ne sont pas celles du groupe avec qui je siège ? »
03:47Mais les idées que je porte dans cette campagne sont celles que j'ai défendues
03:49pendant cinq ans au Parlement européen et que je continuerai à défendre.
03:52Mais qu'est-ce que c'est que l'Europe, Benjamin Duhamel ?
03:55Je crois qu'il faut que tout le monde le comprenne.
03:57L'Europe, c'est le miracle d'une réconciliation entre des pays
04:00qui se sont fait la guerre pendant des siècles.
04:02Et cette réconciliation fait que nous sommes devenus des pays amis.
04:05Mais comme entre tous les amis, il arrive de s'engueuler.
04:07On n'est pas d'accord sur tout. Et on a des divergences.
04:10Et ce qui compte, ceux qui gagnent, sont ceux qui se battent.
04:13Ceux qui gagnent, sont ceux qui…
04:14C'est le genre. Ils gagnent au France Exécutif.
04:16Non, mais pas seulement. C'est aussi l'influence.
04:18C'est aussi la présence. C'est la détermination.
04:20C'est le courage. C'est le fait d'être là, matin, midi et soir,
04:23et la nuit quand il le faut, pour faire entendre la voix des Français.
04:26Et le grand drame au Parlement européen, c'est que vous avez
04:28les deux formations politiques qui sont arrivées en tête à la dernière élection européenne.
04:32Les macronistes sont arrivés deuxième.
04:34Et leur obsession, c'est, pour montrer qu'ils sont européens,
04:37d'oublier qu'ils sont français.
04:38Quand j'ai défendu, par exemple, des amendements que j'ai déposés
04:41pour protéger l'énergie nucléaire, qui était attaquée par la Commission européenne
04:46et qui était exclue des politiques européennes.
04:48Quand j'ai déposé un amendement pour que le nucléaire français
04:50puisse bénéficier des 210 milliards d'euros du fonds Repower You,
04:53les députés macronistes ont voté contre mes amendements.
04:56Pourquoi ? Ils me l'ont expliqué après en disant
04:58« mais défendre le nucléaire, c'est un peu trop français ».
05:00Sur le nucléaire, très bien, mais par exemple sur le…
05:01Non, mais pardon, je termine juste mon raisonnement.
05:03Défendre le nucléaire, c'est un peu trop français.
05:04Mais moi, je suis au Parlement européen pour défendre les Français
05:07et pour faire entendre la voix des Français.
05:08Et de l'autre côté, vous avez le Rassemblement national qui,
05:11il ne faut pas l'oublier quand même, a gagné la dernière élection européenne.
05:13Ils sont arrivés premiers.
05:14Les Français leur ont fait confiance.
05:15Et pendant cinq ans, ils ont été aux abonnés absents.
05:18Avec les huit députés de ma formation politique au sein du PPE,
05:22nous avons mené le combat tous les jours pour faire entendre la voix des Français.
05:25Et oui, c'est vrai, nous avons parfois des désaccords avec des pays européens
05:29forts, importants, avec lesquels il faut engager les bras de fer nécessaires.
05:33Quand le chancelier allemand est venu au Parlement européen,
05:36j'ai eu l'occasion de lui dire en face, les yeux dans les yeux,
05:39les divergences qui existent aujourd'hui entre notre pays et l'Allemagne.
05:43Sur la question de migratoire en particulier, nous avons des désaccords.
05:46Et je crois que le sujet de cette élection européenne,
05:48c'est d'envoyer demain au Parlement européen le plus de députés de combat.
05:52Parce que c'est bien de dire des choses pendant les campagnes,
05:55c'est mieux de faire en sorte qu'elles soient entendues pendant cinq ans.
05:57Sur l'Ukraine, François-Xavier Bellamy, après la France, l'Allemagne et les Etats-Unis
06:01ont autorisé les Ukrainiens à utiliser des armes occidentales
06:03pour frapper des bases militaires en Russie, d'où sont tirées des missiles.
06:06Est-ce que vous soutenez cette idée ?
06:09Est-ce qu'il faut autoriser les Ukrainiens à utiliser ces armes occidentales,
06:12même s'il s'agit de frapper des bases militaires en Russie ?
06:15Vous savez, aujourd'hui, je crois que notre premier devoir,
06:17c'est de garantir que nous apportons aux Ukrainiens
06:19le soutien matériel dont ils ont besoin.
06:21Et la France, de ce point de vue-là, est malheureusement très en retard.
06:24Mais ce n'est pas la question que je vous pose.
06:25Oui, mais c'est quand même ma réponse.
06:26Oui, mais ce n'est pas la question que je vous pose.
06:27Oui, mais c'est quand même ma réponse.
06:28Est-ce qu'il faut autoriser les Ukrainiens à utiliser des armes occidentales
06:31pour frapper des bases militaires en Russie ?
06:32Vous savez très bien d'où vient votre question.
06:33C'est-à-dire que le Président de la République,
06:35qui passe son temps, parce qu'il n'est pas à la hauteur
06:38sur l'aide concrète que nous devons aux Ukrainiens aujourd'hui,
06:41le Président de la République passe son temps à lancer des débats dans l'actualité.
06:45Il y a eu le sujet de l'envoi des…
06:46Alors, par contre, François-Xavier Bellamy, c'est une demande des Ukrainiens
06:48qui disent, le patron de l'OTAN l'a dit, les Allemands, les États-Unis ont suivi,
06:52les Ukrainiens demandaient à pouvoir utiliser des armes occidentales
06:56pour frapper des bases militaires en Russie.
06:57Mais les Ukrainiens…
06:58Est-ce qu'il faut les autoriser à le faire ?
06:59La première demande des Ukrainiens, c'est qu'on leur livre les armes,
07:02les matériels, les munitions dont ils ont…
07:04Comment vous allez pas répondre à cette question ?
07:05Non, mais moi, je suis plutôt défavorable à cette idée,
07:07mais je vous le dis, ma première réponse, c'est que notre devoir,
07:10c'est d'apporter concrètement aux Ukrainiens…
07:11Pourquoi défavorable, à l'idée de pouvoir frapper des bases militaires en Russie ?
07:13Parce que je crois que le premier sujet pour nous,
07:16c'est de garantir que l'Ukraine ait les moyens de se défendre.
07:19Et se défendre, ça veut dire aujourd'hui…
07:21J'ai été avec le général Gomart, qui est le numéro 3 de Notiz,
07:24qui est l'ancien patron des forces spéciales françaises,
07:26visiter une usine d'armement, il y a quelques semaines,
07:28qui fabrique des véhicules blindés.
07:29C'est des véhicules qui sauvent des vies en Ukraine tous les jours sur le terrain.
07:32Et aujourd'hui, les gens qui font tourner cette usine nous disaient,
07:37on aimerait bien passer au 2.8, au 3.8,
07:39on aimerait bien travailler plus, on aimerait bien produire plus,
07:42mais on n'a pas reçu les commandes.
07:43L'État ne nous a pas demandé de produire.
07:45Mais vous dites non au fait de pouvoir frapper ces bases en Russie,
07:47alors même que c'est ce que demandent aussi les Ukrainiens,
07:49pour la bonne et simple raison qu'il faut pouvoir intercepter des missiles
07:52qui, par exemple, peuvent tomber sur la ville de Kharkiv.
07:54Ça, le soutien aux Ukrainiens, oui, mais jusqu'à ce point-là.
07:56Mais cette interception, elle ne suppose pas d'avoir des armes qui frappent le sol russe.
08:00En tous les cas, le premier sujet, on peut avoir des désaccords là-dessus,
08:03mais le premier vrai grand sujet, c'est est-ce que nous sommes à la hauteur
08:06sur le plan du soutien matériel dont les Ukrainiens ont besoin.
08:09François-Xavier Benhamny, jeudi, votre parti, Les Républicains,
08:11a publié ce tweet en référence à un article de Valeurs Actuelles
08:13qui évoquait la liste de biens à restituer par la France demandée par l'Algérie.
08:17Tweet où est écrit « il faut tout reprendre »,
08:21c'est ce qu'on voit sur le visuel, « criminels, délinquants au QTF »,
08:25« obligation de quitter le territoire français »,
08:26avec ce hashtag, comme on dit, « 1, 2, 3 »,
08:30qui fait référence au slogan « 1, 2, 3, viva l'Algérie »,
08:32avec un petit avion juste à côté.
08:34Vous qui êtes prof de philosophie, le niveau est tombé bien bas là, non ?
08:39Moi, ce qui m'étonne, c'est que ce soit ça qui vous étonne.
08:42Je n'aurais certainement pas fait le même message,
08:45ce n'est pas forcément le style de message politique auquel je crois,
08:48mais ce qui me choque vraiment, moi, ce n'est pas un tweet,
08:51c'est la politique de l'Algérie.
08:53J'étais il y a quelques jours visiter un centre de rétention administrative
08:56à Vincennes, tout près de Paris.
08:57Les policiers qui y travaillent disent aujourd'hui qu'il est très difficile
09:01de reconduire en Algérie des gens qui sont rentrés illégalement
09:04sur le sol français, qui ont commis en France des crimes et des délits
09:08et que l'Algérie refuse de reprendre, alors que ce sont ses propres ressortissants.
09:12Et ça, c'est des milliers de cas chaque année, dit le ministre de l'Intérieur.
09:16Moi, ce qui me choque, ce n'est pas un tweet.
09:18Ce qui me choque, c'est ça.
09:19Il n'a pas été retiré d'ailleurs.
09:20Non, mais encore une fois, je n'aurais certainement pas exprimé les choses
09:23de cette manière-là.
09:24Vous avez vu ce qu'a dit Xavier Bertrand sur ce tweet,
09:26ce n'est pas exactement un gauchiste, il a condamné ce tweet
09:28qu'il qualifie, je cite, « d'indigne ».
09:30Non, mais je le redis, on peut en parler autant que vous voulez,
09:33je ne crois pas que ce soit ce qui intéresse les Français.
09:35Au-delà de l'aspect, effectivement.
09:37La question, c'est votre différence avec le Rassemblement national.
09:40Si le Rassemblement national avait fait ce tweet,
09:42on aurait peut-être entendu certains chez vous républicains
09:44dire « regardez cette façon de pointer du doigt un pays,
09:47des ressortissants algériens ».
09:49Quand on voit ce tweet, on se pose la question de la différence
09:51qu'il peut y avoir entre la droite dite républicaine
09:53et le Rassemblement national.
09:54Pardon, Benjamin Duhamel, mais qu'est-ce qui fait monter
09:56le Rassemblement national, sinon le fait qu'on refuse de dire les choses ?
09:59Je ne les aurais pas dit comme ça, encore une fois, je le redis,
10:01mais la vérité, c'est que ce qui me choque, je le répète,
10:04ce n'est pas une communication comme celle-là.
10:06Ce qui me choque, c'est que l'Algérie ait ajouté un couplet
10:09à son hymne national qui menace directement la France.
10:13Ce qui me choque, c'est que vous ayez aujourd'hui
10:15un régime algérien qui alimente la haine de la France,
10:17y compris sur notre sol.
10:18Et ce qui me choque, pour finir, Benjamin Duhamel,
10:20c'est qu'on ait aujourd'hui un président de la République
10:23qui a joué à ce jeu-là, en expliquant que la France
10:26avait été coupable de crimes contre l'humanité en Algérie.
10:28Une déclaration qui date de 2017, sur laquelle il était revenu
10:30dans la foulée, d'ailleurs.
10:31Pardon, mais c'est quand même une déclaration qui reste pour moi.
10:34Un des moments où je me suis dit que le macronisme
10:37était et ne pouvait être qu'une impasse politique.
10:39Parce que je le dis, et vous me parliez de la philosophie,
10:41j'ai été prof de philo, j'ai enseigné dans des quartiers
10:43où vous avez une majorité de jeunes qui sont d'origine immigrée.
10:46Eh bien, quand un responsable politique de premier plan
10:48emploie des mots comme ceux-là, ce n'est pas seulement
10:50l'histoire qui l'insulte, c'est aussi l'avenir.
10:52Parce que si on veut réussir le travail d'assimilation
10:54qui est aujourd'hui nécessaire pour reconstruire
10:56l'unité de nos pays, si on veut faire en sorte
10:58que tous les jeunes français qui grandissent en France
11:00se sentent pleinement français, on n'a pas le droit
11:02de laisser l'Algérie et de jouer avec l'Algérie
11:05à ce jeu de la fracture mémorielle
11:08qui aujourd'hui est en train de mettre en danger
11:10l'unité nationale que nous avons besoin de reconstruire
11:12par tous les moyens possibles.
11:13Pour terminer, il nous reste peu de temps.
11:14Ces derniers jours, la possibilité d'un accord entre la droite
11:16et le gouvernement a resurgi.
11:17Le président du Sénat, Gérard Larcher, étant même cité
11:19comme possible Premier ministre, lui-même interrogé
11:21sur les conséquences du scrutin européen.
11:22Il a répondu de façon assez elliptique.
11:24Ouvrez les guillemets, il faudra bien qu'on apporte
11:26une réponse. Est-ce que ça veut dire qu'en votant
11:28Bellamy, on vote peut-être pour le parti du futur
11:30Premier ministre d'Emmanuel Macron ?
11:31Vous plaisantez ou quoi ?
11:32Je ne plaisante pas, mais quand je vois la façon
11:34dont Gérard Larcher ne balaie pas tout cela
11:36d'un revers de main, je me pose la question.
11:38Ça veut dire quoi ? Il faudra bien qu'on apporte une réponse ?
11:40Oui, la France traverse une crise démocratique.
11:42Et moi, je partage ce que disait Gérard Larcher,
11:43qu'effectivement, aujourd'hui, nous vivons
11:45une crise politique profonde.
11:47Mais la vérité, c'est que cette crise politique
11:49ne se résoudra pas par une coalition
11:51entre la droite et Emmanuel Macron.
11:5513h59, 2 juin, on ressortira les bandes.
11:59Ça fait combien de temps qu'Emmanuel Macron
12:01a été élu ?
12:022017.
12:03Ça fait donc 7 ans.
12:04Ça fait 7 ans que les gens qui sont aujourd'hui
12:06au sein de cette famille politique
12:07auraient pu basculer.
12:08Certains l'ont fait, d'ailleurs.
12:09Ils sont partis.
12:10Ceux qui ont choisi l'opportunisme,
12:11ils ont été du côté du pouvoir.
12:13Ceux qui sont restés, au contraire,
12:14sont ceux qui sont constants, fidèles, loyaux
12:17et qui savent que le devoir
12:19de cette famille politique, c'est de rester
12:21dans l'opposition à Emmanuel Macron
12:23pour pouvoir reconstruire demain
12:24un débat démocratique qui soit digne de ce nom
12:26et rendre à la France l'espérance dont elle a besoin.
12:28Merci beaucoup, François-Xavier Bellamy,
12:29d'avoir été le dernier à passer ce grand moral
12:32dans l'effet politique spécial européen.