Alexis Corbière fond en larmes sur BFMTV

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Transcript

00:00 Est-ce que vous allez voir à l'Assemblée le film qui va être diffusé,

00:03 film proposé par Aymeric Caron, votre collègue insoumis,

00:07 où on va voir un certain nombre d'horreurs qui ont été commises à Gaza ces derniers mois ?

00:13 Est-ce que vous y serez ?

00:14 Je ne vais pas faire l'hypothèse, je vais faire de réponse.

00:16 Je pense que c'est un film à voir.

00:17 Moi, à titre personnel, j'ai trois enfants, je supporte mal de voir des images d'horreur.

00:22 Vous ne direz pas.

00:23 Je vous dis, alors, pardon, je suis ému en le disant,

00:25 mais je comprends que ça existe et il faut le montrer,

00:27 mais moi, surtout ces réseaux, je le dis avec une forme d'émotion, ça me horrifie.

00:32 Donc, je comprends, ça peut être utile.

00:34 À titre personnel, pardonnez-moi, de la même façon qu'il y avait un film

00:37 qui avait été montré après le 7 octobre, qui était horrible,

00:39 des collègues sans doute vous le disaient, je comprends très bien, je respecte.

00:42 Moi, me taper une heure et demie, voir des corps démembrés, des femmes éventrées,

00:47 enfin, je veux dire, bon, je n'ai pas besoin de ça,

00:50 mais je veux dire, le fait qu'il y ait à l'Assemblée nationale

00:54 ces documents qui soient montrés, me semble utile.

00:56 Maintenant, ce que je veux dire en plus...

00:57 – Pardon, on s'est beaucoup vu en interview Alexis Corbière ces dernières années,

00:59 je ne vous ai jamais vu comme ça.

01:01 – Parce que, il faut la paix, moi, j'aime le pays, j'aime la France,

01:06 et je pense qu'il ne faut pas... le pays se fracture sur cette question, je le vois.

01:12 Et il ne faut pas, alors... – Il se fracture à cause de qui, monsieur Corbière ?

01:15 – Ecoutez, je le dis de manière non provocatrice, y compris vous-même,

01:19 vous devez aider à ce que lorsqu'on manifeste sa solidarité avec la Palestine,

01:22 on n'ait pas immédiatement frappé de l'infamie,

01:24 que d'être dissémite, et de la même façon que quand on est indigné par le 7 octobre

01:28 et ce qui a eu lieu, on n'est pas immédiatement un génocidaire,

01:30 comme certains peuvent le dire.

01:31 Vous voyez, j'essaie moi de voir, je connais l'histoire de France,

01:34 je vois comment sur des fractures on peut mettre du sel, etc.

01:37 Et je vois aussi aujourd'hui, en 2024, l'utilisation sur les réseaux sociaux d'images

01:42 qui amènent à ce que des têtes soient prises par l'indignation.

01:45 Donc pardon de l'avoir dit avec émotion, moi je vois très bien, et ça choque,

01:49 mais à titre personnel, parce que j'ai un petit cœur fragile,

01:51 je n'ai pas envie de me nourrir de l'horreur.