Manon Aubry pour la France insoumise, Jordan Bardella pour le Rassemblement national, François-Xavier Bellamy pour Les Républicains, Léon Deffontaines pour le Parti communiste, Valérie Hayer pour Renaissance, Raphaël Glucksmann pour le Parti socialiste et Place publique, Marion Maréchal pour Reconquête, Marie Toussaint pour les Écologistes... Les huit principaux candidats aux élections européennes se retrouvent ce lundi 27 mai pour un débat événement sur BFMTV, animé par Apolline de Malherbe et Maxime Switek.
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00:00– Donc on va mettre un mur au milieu de la Méditerranée, peut-être ?
00:02– Non mais là où c'est pertinent, Valérie Haït,
00:04vous savez très bien que sur les frontières terrestres…
00:06– Moi j'ai une question simple à François-Xavier Vélamy.
00:09On a, ces dernières semaines, ces derniers mois,
00:11négocié de manière très dure au Parlement européen un pacte asile et migration.
00:16Votre groupe a voté le pacte asile et migration.
00:19– Une partie de notre groupe.
00:20– D'ailleurs le groupe socialiste a aussi voté le pacte asile et migration,
00:23je l'ai voté.
00:24Je suis la seule ici à assumer d'avoir voté ce texte, ces textes.
00:28Pourquoi c'est important ?
00:29C'est que l'Europe c'est la liberté de circulation au sein du marché.
00:33C'est ce qui permet à nos travailleurs transfrontaliers,
00:35les 500 000 Français qui travaillent en Italie, en Allemagne, en Espagne,
00:39de pouvoir circuler librement.
00:41Et c'est important.
00:42Sauf que pendant tant d'années aussi,
00:44on a négligé le renforcement des contrôles aux frontières.
00:46Et avec ce pacte asile et migration, pour la première fois,
00:49on va avoir des centres aux frontières, des zones tampons,
00:53dans lesquelles les migrants vont arriver.
00:55On va prendre leurs empreintes, on va prendre leur identité,
00:58on va faire des choses de santé.
00:59– Mais les murs valaient-ils utiles ou pas ?
01:00– Mais je vous dis que la vraie bonne solution,
01:03c'est ce qu'on a mis en place avec le pacte asile et migration.
01:05– Vous êtes toujours hostile à l'idée qu'on construise des protections physiques.
01:09– On a mis en place un pacte asile et migration,
01:11qui va permettre de véritablement renforcer les contrôles aux frontières.
01:16Mais vous, avec votre double frontière, vous allez mettre des murs…
01:19– Je vais vous expliquer, on a vu que vous ne compreniez pas
01:22le sujet migratoire et ce que vivent les Français.
01:24– Et c'est bien dommage d'ailleurs.
01:26– La vraie bonne solution, la plus efficace, je le redis, c'est ce pacte.
01:29On va enregistrer les migrants, on va décider dans un temps très court
01:33s'ils peuvent ou pas accéder au territoire de l'Union Européenne…
01:36– Sur le sol européen !
01:38– À la frontière.
01:39– À l'entrée du sol européen, vous ne voulez pas,
01:41comme la Grande-Bretagne, externaliser…
01:42– Pas du tout, pas du tout, non, non, non, on reste…
01:44– Comme le fait Rwanda.
01:45– Non, on reste maîtres de nous-mêmes et des décisions que nous prenons.
01:49Et donc, si les migrants peuvent accéder au territoire de l'Union Européenne,
01:52alors on les y accueille dans les meilleures conditions
01:54parce qu'ils bénéficient du droit d'asile.
01:56S'ils ne le peuvent pas, on les renvoie par bateau ou par avion
02:00dans leur pays d'origine.
02:01– Jordan Bardelave, vous secouez la tête ?
02:03– C'est complètement nouveau, on ne le faisait pas jusqu'à présent,
02:05c'est-à-dire qu'on enregistre, on renforce le contrôle
02:08et c'est ce qui permet l'équilibre.
02:09Et puis, on intègre aussi la solidarité, la solidarité.
02:13Aujourd'hui, la France assume d'accueillir une part importante
02:18des demandeurs d'asile, c'est la grandeur de la France
02:21et de l'Europe d'accueillir les demandeurs d'asile,
02:23les femmes afghanes qui sont exécutées par exemple.
02:26Mais la réalité, c'est qu'aujourd'hui, il y a un certain nombre de pays
02:29qui n'assument pas aussi leur part de protection
02:31au titre du droit d'asile et donc la fameuse solidarité,
02:34c'est simplement de dire que les demandeurs d'asile
02:37qui viennent en France, ils pourront demain être accueillis
02:40en Pologne, en Russie ou encore en Suède.