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00:00 - Le livre du jour à présent Nicolas Caro, un premier roman donc !
00:04 - Signé Kalindi Ramphoul, ça s'appelle "Les jours mauves" et ça commence assez bien.
00:09 Je dois dire, avant même la première page, il y a une dédicace à mon père qui n'en aurait eu strictement rien à faire.
00:15 Et ensuite il y a deux épigraphes.
00:17 J'ai tapé "citation sur la figure du père" dans Google et celle-ci m'a plu.
00:21 On connaît la valeur du sel quand il n'en a plus et celle d'un père après sa mort.
00:25 Et ensuite elle écrit "Sinon j'aime bien cette citation de Baudelaire,
00:28 un homme qui ne boit que de l'eau a un secret à cacher assez semblable mais ça n'a rien à voir avec ce roman."
00:33 - Donc ça raconte la perte d'un père si j'ai bien suivi.
00:35 - C'est ça, c'est la narratrice Indira qui reçoit un texto de sa mère alors qu'elle est en pleine ébat avec son amant.
00:40 Donc elle s'ennuie un peu puisqu'elle regarde son téléphone qui lui annonce la nouvelle.
00:43 "Ton père est mort. Ni plus ni moins."
00:45 C'est un peu sexe et comme ça elle se rend à la cérémonie.
00:47 A puto, 245 personnes sont venues même si seulement une quarantaine était invitée.
00:52 Et conformément aux traditions de la communauté hindouiste, ils sont d'origine mauricienne,
00:55 tout le monde a enlevé ses chaussures, pas Indira qui n'est pas du tout tradition et parfaitement tâtée
01:00 et qui regarde ça avec beaucoup de détachement.
01:02 Mais c'est en fait de la pudeur, on le comprend assez vite, elle va devoir de toute façon s'impliquer.
01:06 Son père avait une dernière volonté, que ses cendres soient dispersées sur Mars.
01:10 - Ah oui quand même ouais !
01:11 - Mais pas la planète.
01:13 C'est le nom du PMU au sommet de Superbannière dans les Pyrénées,
01:16 c'est là qu'il picolait avec ses copains après avoir grimpé à vélo.
01:19 C'est déjà plus faisable, même si, même si, ça se complique
01:22 quand Indira propose aux amis de son père de l'accompagner.
01:25 Et c'est pas pourquoi elle a fait ça.
01:26 L'émotion rentrait sans doute, l'alcool plus sûrement.
01:29 Pendant la cérémonie, elle a posé la question à la cantonnade
01:32 et une soixantaine a répondu "oui"
01:34 et commence un road trip improbable avec beaucoup trop de monde
01:37 et Indira râle beaucoup.
01:38 Et bien entendu les galères s'enchaînent,
01:40 mais c'est le principe des road trip qui sont souvent des apprentissages.
01:44 Elle en apprendra beaucoup sur son père et sur ses compagnons de voyage
01:47 et sur elle-même bien sûr.
01:48 Tout ça sans pathos, vaincu par l'humour et une poésie sans affaîtris.
01:53 - Voilà, les jours mauves de Kalindi renfoulent ses premiers romans.
01:56 Donc chez La Tess, merci beaucoup Nicolas Caro.
01:59 Marie Gickel, la sortie de la semaine.
02:01 On part avec vous à Antibes pour une expo consacrée
02:05 à la petite fiancée de Paris Match.
02:07 Elle avait elle-même trouvé ce joli surnom, c'est Brigitte Bardot bien sûr.
02:10 Célébrée à l'hôtel du Cap Eden Rock à Antibes,
02:13 une vingtaine de clichés de l'actrice, tout droit, sorti des archives de match.
02:17 - Oui, en fait c'est une grande histoire d'amour entre Brigitte Bardot et Paris Match
02:21 qui débute sur les toits de Paris.
02:22 Brigitte Bardot a 17 ans, elle vit encore chez ses parents
02:25 et elle se fait photographier une première fois en tenue de danseuse classique.
02:29 Alors il y a le cliché.
02:30 Et puis les autres photos, Brigitte Bardot, la vingtaine, est déjà une icône.
02:34 Pose lors des tournages sur la plage, courant sur le port de Saint-Tropez,
02:38 toujours l'air mutin au naturel ou étourdissante dans une mini-robe rose, lamée.
02:43 En fait, Brigitte Bardot connaissait bien la rédaction de Paris Match.
02:46 Tous les photographes, vous vous en doutez, en étaient fous amoureux.
02:49 Elle se réfugiait d'ailleurs dans les locaux pour échapper au paparazzi,
02:53 comme le raconte Marc Brincourt, qui est l'ancien rédacteur en chef photo de Paris Match
02:57 et il a monté l'exposition.
02:58 - Il y avait un vieux canapé tout défoncé qui était dans le couloir, comme ça, près de la maquette
03:05 et plus d'une fois, elle s'est endormie.
03:07 On la laissait tranquille.
03:08 On passait, elle piquait un petit roupillon et tout d'un coup, elle se réveillait,
03:12 il fallait faire la fête, faire péter le champagne et tout ça.
03:15 Et puis voilà, c'était ça.
03:17 Elle venait se réfugier chez nous et ça, pour nous, c'est une grande fierté.
03:20 - Elle faisait des siestes.
03:22 - Des siestes à Paris Match.
03:25 - Brigitte Bardot, star, anti-star, femme libre,
03:29 qui a refusé quand même un rôle de James Bond girl.
03:32 Elle incarnait la France, selon le cinéaste Claude Lelouch, venu visiter l'exposition.
03:36 Il se souvient d'ailleurs d'une anecdote avec Yvonne de Gaulle.
03:40 - Je lui ai demandé "Pour vous, la France, c'est quoi ?"
03:44 Elle m'a dit "C'est mon mari et Brigitte Bardot".
03:47 Et Brigitte a vraiment fait rêver la terre entière, pas simplement la France.
03:51 - Une exposition qui a ravi la principale intéressée.
04:00 Brigitte Bardot a laissé à Match le soin de choisir les clichés Paris Match
04:04 qu'elle considère comme le gardien de sa mémoire.
04:07 - Et il n'y a qu'une vingtaine de clichés, pas plus.
04:09 - Oui, pas plus.
04:10 - C'est ultra select, si je puis dire.
04:12 Voilà, cette exposition Brigitte Bardot, la fiancée de Paris Match,
04:16 à découvrir jusqu'au mois d'octobre à l'hôtel du Cap Eden Rock à Antibes.
04:21 Merci beaucoup Marie Gickel, en Harley Davidson, droit direction Antibes.
04:25 Votre édito politique arrive dans un instant sur Europe 1,
04:28 juste après l'essentiel de l'actualité.