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Nouvelle-Calédonie : «Le gouvernement prend un risque majeur, celui de créer une petite Algérie», alerte Alain Bauer
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Transcription
00:00 Convoque un nouveau conseil de défense ce soir. L'exécutif cherche la bonne réponse face à l'afflammée de violence qui a saisi l'archipel depuis sept jours et qui a provoqué la mort de six personnes.
00:08 Est-ce que c'est la méthode forte qu'il faut employer ? Est-ce qu'il faut dire d'abord le retour au calme et ensuite on négociera à Lumbower ?
00:14 Pour des adeptes du "en même temps", le "entre deux" n'est jamais extraordinairement efficace.
00:19 Rétablir l'ordre est une nécessité, ne serait-ce que pour permettre à tous les habitants de la Nouvelle-Caïdonie de retrouver de la nourriture, des médicaments, des soins
00:28 et permettre la libre circulation, mais ça ne peut pas se faire comme un préalable, comme si on avait d'abord le bâton et au loin une éventuelle carotte, l'erreur de l'exécutif.
00:39 Il faut les deux en même temps à Lumbower ?
00:40 Comme il se doit, comme tous les élus de l'Outre-mer sont en train de le rappeler, comme tous les spécialistes de la Nouvelle-Caïdonie, comme tous ceux qui ont négocié les accords de 98,
00:50 le rappel, la méthode a amené la déflagration, l'arrogance et l'obstination est en train de mettre le feu à tout l'Outre-mer,
00:58 le gouvernement est en train de s'en rendre compte, surtout le président de la République dans ce cas précis, puisque le gouvernement est un peu en deçà de ces affaires,
01:05 et c'est dommage, l'idée que le Premier ministre reprenne la main me paraît être une nécessité, que les anciens Premiers ministres soient remis en activité pour retrouver les fils du dialogue aussi,
01:15 et ça se fait en même temps. De toute façon, tout ce débat est né de plusieurs incompréhensions.
01:21 Un, il n'y a plus la majorité des 3/5e au Congrès pour faire passer cet amendement constitutionnel, par ailleurs précipité et inutile.
01:29 Deux, ce que dit le Conseil d'État, qui est un simple avis consultatif, n'est pas ce que dit le Conseil constitutionnel quand il a véritablement enterriné les accords de 1998 par une décision historique de 99.
01:40 Trois, les élections au Congrès peuvent être décalées de quelques mois, c'est d'ailleurs prévu dans toutes les discussions qui ont existé.
01:47 Donc il faut annoncer le report du vote au Congrès.
01:49 Il faut annoncer qu'il n'y aura pas de vote au Congrès.
01:52 Pas de vote. On abandonne ce que l'Assemblée nationale et le Sénat ont voté.
01:55 Le Sénat d'ailleurs, avec beaucoup de subtilité, a expliqué au moment où il votait que ça serait bien de ne pas appliquer ce qu'il venait de voter et de prévoir une clause
02:03 dont les constituants n'y sont pas encore revenus, qui est qu'on vient de voter un truc, mais dix jours avant les élections provinciales, on pourrait décider que c'est caduque.
02:10 Voilà. Donc tout le monde a bien compris que cette pâte à chaude brûlante allait provoquer une crise majeure si on ne négociait pas l'accord politique avant le dégel éventuel du corps électoral.
02:23 Et je précise bien que le Conseil d'État ne fait qu'une interprétation d'une interprétation lui-même n'ayant, elle-même n'ayant aucune autre valeur que nous on pense que.
02:32 Et donc ce sujet mérite d'être traité sérieusement et pas comme si de rien n'était, ce qui est malheureusement la signature du gouvernement.
02:39 Le gouvernement ou du président de la République ?
02:40 Du président de la République. Si on n'avance pas intelligemment sur cette affaire, l'État prend un risque majeur, celui de créer une petite Algérie.
02:47 Vous pensez qu'on est dans un scénario à l'Algérie française ?
02:50 Oui, tous ceux qui sont sur place, tous ceux qui expliquent ce qui est en train de se passer avec la violence légitime, soit la partition, ce qui sera encore pire, soit une petite Algérie française.
03:00 Et donc il est de l'intérêt général de l'État que le président de la République, ce soir, décide de confier une mission de conciliation au niveau de premier ministre,
03:10 sous l'égide de l'actuel premier ministre, afin d'avancer intelligemment sur une solution qui ressemble, d'après ce que disent tous les locaux, à une sorte de souveraineté-association
03:23 telle que le général de Gaulle lui-même l'avait prévue dans le cadre d'un processus dont je rappelle que depuis 1998, il est 1) irréversible,
03:31 irréversible et 2) de décolonisation. Ces deux mots sont dans l'accord de Nouméa. Je recommande à tout le monde d'aller les relire.

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