De Caunes : "Y avait des soirs où il y avait plus de gens devant le plateau qu'au pied des marches"

Nice Matin

Habitué du Festival, Antoine de Caunes est encore en bonne place sur la Croisette. De ses années délirantes avec "Nulle part ailleurs" à "Cannes 2024", la pastille qu’il tient quotidiennement sur Canal+, retour avec lui sur un événement dont il ne se lasse pas.

Transcript

00:00 Voilà j'ai mis...

00:03 Parce que la météo est capricieuse à Cannes.

00:05 Hum...

00:06 Nulle part ailleurs c'était 87-95, donc on a dû faire Cannes 90-95 peut-être.

00:15 4-5 éditions ici.

00:17 C'était marrant, c'était sur le... là-bas, sur le...

00:20 devant le Martinez, sur la plage du Martinez, on avait installé un studio géant.

00:24 C'était la réplique du studio parisien,

00:27 en plein air avec les lumières, les prises au vent,

00:32 la météo capricieuse comme aujourd'hui.

00:34 Parce que la météo est capricieuse à Cannes.

00:36 Hum...

00:37 Les invités venaient toujours en tenue de gala,

00:40 donc les femmes dans des robes magnifiques,

00:43 mais un peu décolletées, donc tout le monde s'accueillait,

00:46 c'était pas très confortable.

00:47 C'est une autre émission, c'est une autre ambiance.

00:49 Il faut travailler autant pour le public qui est là devant la croisette

00:52 que pour l'antenne.

00:53 Mais on ne garde que les bons moments, vous savez ça.

00:55 Gilles Jacob, qui était alors le président,

00:58 voyait ça d'un oeil mitigé, disons,

01:01 le succès de cette émission à l'autre bout de la croisette.

01:05 Parce qu'il arrivait des soirs qu'il y avait plus de monde devant le plateau

01:07 de nulle part ailleurs qu'au pied des marches.

01:09 Donc on était un peu chafouin et puis trouvait que ça...

01:12 peut-être à juste titre, d'ailleurs, on s'éloignait du pur propos

01:15 cinématographique et cinéphilique et qu'on faisait un spectacle

01:18 à partir de l'événement.

01:19 Mais c'était... oui, on était aussi là pour ça, quoi.

01:21 Nous, très sincèrement, l'idée, on était à Cannes et on célébrait Cannes.

01:25 Et on célébrait le côté festif et un cinéma joyeux

01:28 et un cinéma spectaculaire.

01:30 Alors oui, on était à l'autre bout de la chaîne alimentaire

01:32 par rapport au cahier du cinéma,

01:34 on n'était pas dans un cinéma cinéphilique,

01:36 mais on rendait compte quand même d'une humeur cannoise

01:40 et d'une humeur qui était très joyeuse à l'époque.

01:43 J'en parle sans nostalgie, hein, les temps changent,

01:46 c'est autre chose aujourd'hui.

01:48 Et moi, l'exercice auquel je me livre, là,

01:50 avec cette pastille quotidienne, il m'excite plutôt tant.

01:54 Autrement, je ne continuerais pas à faire le gugus sur un plateau,

01:57 aller me jeter à l'eau,

01:59 à tirer des lances roquettes sur le toit.

02:01 Voilà, j'ai mieilli !

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