Son rôle de joker du 20h depuis 18 ans, les coulisses d'un JT de TF1, son homonyme sur la même chaîne ou encore son combat contre la timidité, Julien Arnaud a refait sa télé le samedi 15 mai 2024 avec Eric Dussart et Jade !
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00:00 - Ça fait 18 ans que vous êtes joker au 20h de TF1, Julien Arnaud.
00:04 Est-ce que, très honnêtement, on se dit tout ce matin, vous rêvez encore secrètement parfois de devenir titulaire ?
00:09 - Alors franchement, est-ce que j'en rêve ? Non, c'est vraiment pas du tout le truc.
00:14 Parce que, effectivement, ça fait 18 ans, donc on n'est plus dans le domaine du rêve.
00:19 Est-ce que j'en ai envie si ça se présente ? Évidemment, je peux vous dire le contraire.
00:23 Est-ce que j'ai du plaisir à le faire ? Oui. Est-ce que j'aurais du plaisir à le faire encore plus ? Bien sûr.
00:27 - Vous le dites à la direction tout ça ?
00:29 - Je n'ai pas besoin de le dire, ils le savent très bien.
00:31 - Eh bien non, parfois il faut gratter aux portes.
00:33 - Non, non, mais oui, bien sûr. Mais après, la vie c'est ça, la vie professionnelle c'est ça.
00:38 C'est les opportunités qui se présentent ou pas.
00:40 - Je pense au 13h, quand le regretté Jean-Pierre Pernaut a donc laissé sa place au 13h de TF1.
00:45 Pourquoi vous n'êtes pas positionné pour reprendre ce 13h ?
00:48 - D'abord, si on me l'avait proposé, je l'aurais fait avec plaisir.
00:52 Mais on savait tous que ce serait plus naturellement une femme qui reprendrait le rôle derrière Jean-Pierre.
00:59 C'est quelque chose qui n'était pas énoncé comme ça, mais ça semblait assez naturel.
01:04 Donc franchement, ça ne s'est pas vraiment présenté à cause de ça.
01:07 - La réalité, c'est qu'on t'en est depuis longtemps dans une chaîne.
01:10 On fait un petit peu partie des meubles. La direction, lorsqu'il y a une nouvelle place, ils veulent de la nouveauté.
01:14 Ils vont chercher Alexard. Donc on se dit souvent que la solution, ce serait soi-même de changer de crèmerie.
01:18 Or, vous êtes dans le groupe TF1, à Elsey depuis vos tout débuts, 1997.
01:22 Et je ne sais pas pourquoi, je vous imagine mal quitter le groupe TF1.
01:25 On a vraiment le sentiment que c'est votre maison.
01:27 - Alors oui, bien sûr, c'est ma maison. C'est là que j'ai grandi.
01:29 J'ai eu des opportunités pour aller ailleurs, pour bouger.
01:33 Et en fait, il se trouve que dans le groupe TF1, j'ai eu la chance de toujours évoluer.
01:37 J'ai fait des tas de choses super que je n'aurais pas faites si j'étais parti.
01:41 Donc oui, c'est vrai qu'au bout d'un moment, vous faites un petit peu partie des meubles.
01:44 Et en même temps, il y a une solidité, il y a une présence, il y a une constance.
01:48 Mine de rien, cette carrière, vous le savez aussi bien que moi, c'est aussi la durée, c'est aussi la constance.
01:52 Et puis, quand vous avez la chance d'être à la tête d'une machine pareille, même si ce n'est pas toute l'année,
01:56 franchement, vous réfléchissez à deux fois avant de la quitter.
01:59 Parce que c'est tellement extraordinaire de faire le 20h.
02:01 Professionnellement, humainement, avec les moyens que vous avez, il n'y a pas beaucoup de médias aujourd'hui qui vous proposent ça.
02:06 Après, c'est ma maison, mais je ne me suis pas dit que j'y passerais toute ma vie non plus.
02:10 - Vous avez entendu France 2 ? Si vous avez un 20h, vous l'appelez.
02:13 - C'est bon, on vous donne son 06.
02:16 - Alors, quand ce générique retentit vers 19h58, puisque le 20h était à 19h58,
02:25 vous êtes installé dans le studio, Julien Arnaud, depuis quoi ? 20 minutes ? 20 secondes ?
02:29 - Depuis, non. En général, on fait une répétition aux alentours de 19h45, entre 19h45 et 19h50.
02:34 Donc, voilà, j'y suis depuis 10 minutes, un quart d'heure.
02:36 - Donc, vous n'êtes jamais fait peur en arrivant à la dernière minute ?
02:39 - Non, non, non, non. Moi, je... Non, non, non, non.
02:41 - J'ai vu sur place qu'il fallait badger pour rentrer dans le studio.
02:44 Est-ce que vous avez déjà oublié votre badge ?
02:46 - Oui, ça m'est déjà arrivé, mais bon, il y a toujours quelqu'un de la sécurité qui est là.
02:49 C'est assez marrant, d'ailleurs, il y a un côté un peu boxeur, en fait,
02:52 parce que, pour vous raconter comment ça se passe, en fait, on est dans une salle de frappe,
02:56 ce qu'on appelle une salle de frappe, ce n'est pas une salle de boxe.
02:59 - C'est une salle où ils frappent leurs assistants pour se détendre avant le direct.
03:02 - Non, non, pas du tout. C'est la salle où on écrit, où on corrige le journal,
03:06 où on le relie ensemble avec la personne qui s'occupe du prompteur.
03:09 Donc, on part de cette salle pour aller vers le plateau.
03:12 Et c'est un moment toujours un peu, vous savez, exactement comme les boxeurs,
03:15 quand ils sortent du vestiaire, c'est pour ça que je faisais l'analogie,
03:17 où vous êtes dans votre bulle, vous êtes très concentré.
03:20 Et c'est un peu, vous voyez dans les films, dans "Snake Eyes" de Brian De Palma,
03:23 la caméra subjective, là où les choses se déroulent.
03:27 Et parmi le cérémonial, "cérémonial" entre guillemets,
03:29 mais il y a la personne de la sécurité qui est là, qui vous voit arriver,
03:32 qui badge et qui vous ouvre la porte, comme ça, et ensuite vous rentrez dans le studio.
03:35 Je ne sais pas si vous voyez, mais c'est assez cinématographique comme truc.
03:37 J'aime bien ce moment.
03:38 - Et parfois, cette personne de la sécurité vous dit "non, monsieur Arnaud,
03:40 c'est pas possible, j'ai le boulot".
03:42 - "Vous êtes trop pète d'âne".
03:44 - Et les ascenseurs, on les prend ou pas, avant d'aller à l'antenne ?
03:47 - Alors, c'est marrant que vous posiez la question, parce que c'est un vrai sujet.
03:50 Une année, le studio était en travaux, et donc, il y avait un studio provisoire
03:54 qui était au sous-sol, et j'avais interdiction de prendre l'ascenseur.
03:58 Et donc, j'étais avec, pareil, deux personnes de la sécurité qui m'encadraient
04:01 au cas où je tombe, où il y a n'importe quoi, et on ne passait que par les escaliers,
04:05 au cas, évidemment, où l'ascenseur se bloque, parce que ça poserait un problème.
04:07 - On ne peut pas imaginer une ouverture de 20 heures.
04:09 "Il n'est pas là, il est dans l'ascenseur".
04:11 - Il sera un quart d'heure, vous avez le temps.
04:13 C'est l'après qui est difficile à gérer.
04:15 Ce soir-là, vous parlez à quelques 8 millions de téléspectateurs,
04:17 et vous dites qu'après cette incroyable montée d'adrénaline,
04:20 vous aviez eu, en rentrant chez vous, presque une sorte de déprime.
04:23 - Ah oui, oui, vraiment, c'était totalement post-partum.
04:26 Je ne peux rien vous cacher, je me revois, je suis en train de rentrer en voiture sur les quais, là,
04:30 et je ne m'arrête pas de pleurer.
04:32 Je ne suis pas en train de pleurer, je ne suis pas en train de pleurer, je ne suis en train de pleurer.
04:35 - Et pourtant, vous n'aviez pas encore les audiences.
04:37 - Non, exactement.
04:39 - C'était bon, le reste.
04:41 - En fait, c'est très, très bizarre, parce que vous, vous jouez quelque chose de très important,
04:44 vous êtes devant plein de monde, et puis la vérité, c'est que quand le journal est fini,
04:47 à 20h40, les gens qui ont bossé avec vous, ils font ça tous les jours,
04:50 ils n'ont aucune envie, c'est d'entrer chez eux.
04:52 Donc, en vrai, quand vous vous changez après, vous êtes tout seul,
04:55 comme une merde, pardon de le dire comme ça, mais ça fait très bizarre.
04:58 - Comme une M qui présente le 20h de TF1, quand même, c'est pas si mal.
05:01 - Oui, mais c'est vrai qu'il y a un après qui n'était pas évident à gérer, c'est quand même un drôle de truc.
05:04 - Cela dit, pour avoir eu la chance d'assister à un JT de votre consoeur Anne-Claire Coudray,
05:08 la solitude, vous la vivez déjà pendant le JT,
05:11 parce que contrairement à ce que l'on pourrait penser,
05:13 il n'y a quasiment personne dans ce studio du 20h de TF1.
05:15 - Oui, c'est vrai qu'il n'y a pas un bruit, tout le monde pense que ça hurle dans tous les sens.
05:18 - C'est très silencieux.
05:19 - Oui, voilà, comme dans un film où il y aurait un bouclage de journal, ou ça, il n'y aura pas du tout.
05:22 - Il y a qui avec vous en plateau ?
05:24 - En plateau, il y a mon assistant, il y a la personne qui s'occupe du prompteur,
05:28 il y a la personne qui gère les caméras automatiques,
05:31 il y a un assistant plateau et c'est tout.
05:33 Vous répondez quoi à ceux qui vous disent que vous êtes trop lisse ?
05:36 Je leur réponds que d'abord, il faut qu'ils me regardent, il faut qu'ils regardent les émissions.
05:41 - Déjà, pourquoi cette question est posée aujourd'hui ?
05:44 Parce que c'est une critique qu'on vous a souvent faite.
05:46 - Oui, mais c'est une critique idiote, franchement, je sais pas, parce que j'imagine,
05:50 j'ai un côté blondin avec les yeux bleus, donc il y a ce côté comme ça,
05:54 une toile cirée, mais ça me paraît pas très intelligent, honnêtement,
05:59 je vois pas sur quoi c'est basé.
06:01 - "Délicesse à la gueule", vous aviez dit une fois.
06:03 - Oui, parce que c'est uniquement physique, quoi.
06:07 Moi, j'ai pas l'impression, je sais même pas ce que ça veut dire, honnêtement.
06:10 J'ai pas l'impression d'être lisse, je sais pas ce que ça veut dire.
06:13 Lisse, ça veut dire chiant, c'est ça que ça veut dire ?
06:14 J'ai pas l'impression d'être chiant, mais peut-être je me trompe,
06:16 peut-être je le suis, je sais pas.
06:18 Donc, non, non, moi, dans ce que je fais, dans mon travail,
06:21 il y a beaucoup d'aspérité, je crois, il y a beaucoup de points de vue,
06:25 j'essaie d'en mettre, en tout cas, points de vue, pas forcément d'opinion,
06:28 mais points de vue éditorial, beaucoup de choix, dans le journal,
06:32 dans "Un oeil sur le monde", le soir avec Amélie Carouër,
06:34 on essaie d'être tous au flis.
06:37 Et si c'était lisse, si c'était chiant, les gens, ils regarderaient pas, je crois.
06:40 C'est un commentaire un petit peu paresseux de gens qui recopient
06:44 ce qu'ils ont lu quelque part.
06:46 Et si on parle de Gilles Boulot, c'est pas non plus un punk à chien tatoué à mort ?
06:50 Non, mais voilà, exactement.
06:51 Enfin, que je sache.
06:52 Si je regarde les autres présentateurs de JT, j'ai pas l'impression de voir,
06:56 encore une fois, comme vous dites, des punks à chien qui soient tatoués de partout.
07:00 L'exercice même du JT, de toute manière, c'est pas le présentateur
07:04 qui doit être la star, c'est l'info.
07:05 C'est un exercice un peu contraint, de fait, et encore plus pour moi,
07:08 qui suis joker, donc qui prend, qui me met dans les pantoufles d'un autre,
07:12 d'une certaine façon, même si mon enjeu à moi, c'est de faire en sorte
07:15 qu'au fil du temps, ces pantoufles me ressemblent le plus possible.
07:18 Mais il y a un écran préexistant, il y avait des présentateurs de 20h avant nous,
07:22 il y en aura après, donc on essaie de faire en sorte que les choses nous ressemblent
07:26 dans les choix éditoriaux qu'on fait.
07:28 Mais à part ça, voilà, je vais pas, effectivement, je vais pas tout transformer,
07:32 je suis pas là pour ça, c'est pas ce qu'on attend de moi.
07:34 - Vous êtes en tout cas la plus parfaite illustration du côté thérapeutique de ce métier,
07:38 parce qu'à la base, vous étiez sacrément timide, Julien Arnaud.
07:41 - C'est vrai, j'étais timide, je bégayais, même quand j'étais gamin,
07:45 vous voyez, je viens de le faire un petit peu.
07:47 Donc, en fait, je me suis rendu compte un peu sur le tard que c'est des choses
07:52 qui m'ont aidé à être plutôt bon à l'antenne, parce que par exemple,
07:54 typiquement sur le bégayement, quand vous bégayez un petit peu,
07:57 vous intégrez le fait de réfléchir à ce que vous allez dire avant de le dire,
08:01 pour éviter les obstacles, les B, les P, tous ceux qui butent un peu sur les mots,
08:04 - On anticipe. - Exactement, on anticipe.
08:06 Et ça permet de mieux mesurer son débit, ça permet de mieux se concentrer
08:10 sur ce qu'on va dire, d'avoir toujours un temps d'avance,
08:12 faire en sorte que le cerveau ait un temps d'avance sur la bouche,
08:14 et ça, quand on parle à un micro, je pense que c'est quelque chose qui aide beaucoup,
08:18 et on n'est pas du coup prisonnier ou esclave de ce que la bouche est en train de dire,
08:22 si j'ose dire, je sais pas si c'est très clair ce que je raconte.
08:24 - Est-ce que vous avez pensé, à un moment donné, que ce problème d'élocution
08:27 allait vous empêcher de pouvoir pratiquer votre passion ?
08:29 - Non, c'était pas non plus un bégayement très très lourd,
08:32 c'était parfois dans des moments de tension, ça m'arrivait un petit peu,
08:35 c'est vrai que quand vous êtes gamin, dès que vous bégayez un petit peu,
08:40 vous êtes fichu, parce que vous vous faites défoncer tout de suite par tout le monde,
08:43 "Ah ah ah, bah bah bah bah bah bah bah", c'est tellement facile de s'en prendre la figure,
08:47 que même si ce que vous avez à dire est le truc le plus intelligent du monde,
08:50 c'est terminé, vous êtes discrédité, vous n'avez qu'à baisser la tête et ranger votre carte-table.
08:54 - Aujourd'hui ça n'arrive plus, même quand il y a des gros stress ?
08:56 - Non non non non non non non, aujourd'hui ça n'arrive plus, parce qu'en plus avec l'expérience,
09:00 vous apprenez à gérer le calme intérieur, à faire le vide en vous-même,
09:03 pour ne pas parler trop vite, parce que quand vous bégayez,
09:07 c'est parce que les mots arrivent trop vite dans votre bouche tout simplement.
09:09 - Oui, tout se heurte.
09:10 - Exactement, et vous prenez l'habitude de faire le vide en soi-même,
09:13 il y a des trucs qui sont connus tous, se concentrer sur sa respiration, sur ses sensations,
09:18 éviter d'anticiper les choses.
09:22 - Salut Julien, c'est l'autre Julien Arnaud, car oui, nous sommes deux dans le même groupe,
09:27 nous avons même travaillé ensemble, c'était il y a environ 5-6 ans,
09:30 pour l'émission La République LCI, très chouette souvenir d'ailleurs,
09:33 mais je voulais profiter de ce message pour te parler d'un énorme problème.
09:37 Voilà, depuis 7 ans que je suis à TF1, je ne reçois quasiment aucune lettre, aucun livre, aucun colis,
09:43 tout va directement dans ta case courrier, donc je voulais savoir si tu pouvais faire un petit quelque chose.
09:50 Allez, bonne émission avec Jade et Eric.
09:53 - Alors comme ça vous embarquez tout le courrier de l'autre Julien Arnaud TF1 ?
09:56 - Je fais le tri, je garde les trucs bien, je mets dans sa boîte tous les trucs un peu pourris.
10:00 - Il y a des avantages ?
10:01 - Non, non, ça crée plein de situations complètement dingues.
10:04 À un moment d'ailleurs, la paye de TF1 m'a payé ses primes.
10:08 - Et lui il a reçu votre salaire ? Hyper intéressant ! Les salaires du 20h de TF1.
10:13 - Non c'est vrai, il y a des kiproko tout le temps, il y a des gens qui m'appellent et qui ne font pas attention,
10:17 donc ils se mettent à me raconter des trucs sur son émission à lui, je ne comprends rien,
10:21 enfin bon, je me suis un petit peu habitué maintenant.
10:23 Je me demande si on l'a déjà appelé pour lui proposer le 20h, j'imagine.
10:26 - Bah peut-être sur un magent entendu, on va le mettre au planning.
10:28 Ça ne doit pas être simple non plus pour les mails, vous n'avez pas la même adresse mail j'espère ?
10:31 - On n'a pas exactement la même adresse mail, mais il y a juste une lettre qui change,
10:34 et c'est vrai que très souvent je reçois des mails qui lui sont adressés,
10:38 parfois des messages un peu perso d'ailleurs, je me tairais, je ne révélerais absolument rien.
10:42 - Vous les transmettez quand même ?
10:43 - Oui, je les transmets.
10:45 - Et alors quand il était dans votre émission, La République LCI,
10:48 puisque il était votre chroniqueur, ça devait être assez bizarre de s'auto-lancer en quelque sorte,
10:53 de dire on retrouve Julien Arnaud alors qu'on est soi-même Julien Arnaud.
10:55 - Non mais en plus c'est quand même un nom d'une banalité crasse, tu vois,
10:58 Julien Arnaud, je ne sais pas, c'est tombé comme ça,
11:03 si on s'était appelé Arérozlemac, des noms un petit peu originaux, des noms qui claquent un petit peu,
11:08 mais là non, Julien Arnaud, il n'y a pas plus anonyme comme nom.
11:12 C'est comme ça, écoutez, c'est plutôt rigolo.
11:14 - L'oreillette, c'est le seul fil ténu qui vous relie au monde extérieur,
11:19 et donc quand on n'a pas d'oreillette et qu'on ne sait pas ce qui va devenir,
11:22 c'est le seul moment où...
11:23 - Ça vous est déjà arrivé, une grosse panne d'oreillette ?
11:25 - Une grosse panne d'oreillette, non, je ne crois pas, ça ne m'est jamais arrivé.
11:29 En revanche, il arrive que vous posiez des questions,
11:31 il y a ce qu'on appelle l'engueuloir sur un plateau, c'est un bouton que vous...
11:35 Oui, ça s'appelle comme ça, je ne sais pas pourquoi.
11:37 - Parce que c'est fait pour engueuler.
11:38 - Mais voilà, j'imagine, vous n'êtes pas content, vous appuyez sur le bouton et ça coupe votre micro,
11:41 donc vous pouvez engueuler tout le monde, personne ne l'entendra.
11:43 En réalité, ça sert à parler à la régie pour dire si on improvise ou s'il y a un problème,
11:48 qu'est-ce qui se passe, qu'est-ce qui va après, etc.
11:50 Et moi, je peux improviser, il n'y a pas de problème,
11:52 mais j'ai besoin de savoir dans quelle direction je vais.
11:54 Donc, si on ne me répond pas, pour moi, ça, c'est un vrai, vrai problème.
11:58 En revanche, la panne de prompteur, ça m'est arrivé souvent,
12:02 même le prompteur qui part dans tous les sens,
12:04 qui devient complètement fou, comme si un virus fou s'était emparé de la machine.
12:11 Mais ça, non, non, c'est quelque chose qu'on gère assez facilement.
12:14 - Vous avez des fiches en double ?
12:15 - Il y a des fiches en double, et puis en général, vous savez à peu près ce que vous avez à raconter.
12:18 - Vous connaissez les sujets.
12:19 - Vous connaissez à peu près les sujets.
12:20 Et puis sur LCI, moi, je n'ai pas de prompteur.
12:21 - Alors, Julien Randon, cette séquence, c'est un peu notre 20h, mais pas du tout à la même heure.
12:31 Et puis, ça parle seulement de l'Info Télé de la semaine.
12:32 Bonjour, Eva Cruyver !
12:33 - Bonjour, vous me garez pas la pression, là, Monsieur Dussard !
12:36 - Julien, on va voir si vous avez aussi eu un œil sur le monde des médias, cette semaine.
12:41 Jade va vous donner des infos, mais aussi des intox.
12:43 Vous nous dites simplement si vous y croyez ou pas.
12:45 Et ensuite, Eva, c'est la parole de la vérité.
12:48 Ça se voit, elle l'incarne, la vérité, vous êtes d'accord ?
12:50 - Voilà.
12:51 Alors, on se lance.
12:52 Le Perfoura sera remplacé cet été à Fort Boyard par Lolita Banana de Drag Race France.
12:58 Est-ce que vous y croyez ?
13:00 - Bon, pas vraiment, non.
13:01 - Pas vraiment, Eva ?
13:02 - Pas vraiment, je ne le souhaite pas, en tout cas.
13:03 - C'est faux.
13:04 En revanche, la drag queen participera au jeu, tout comme Paloma, autre créature de Drag Race France.
13:08 Les tournages de Fort Boyard se déroulent en ce moment même avec notamment Natacha Saint-Pierre, Miss France,
13:13 Philippe Etchebest, Norbert Tarère, Pascal Bataille ou encore Tandrine Dominguet.
13:17 L'ancienne présentatrice du jeu revient cette fois sur le fort en tant que candidate.
13:20 - Vous y retournez, vous aussi, à Fort Boyard, cet été ou pas ?
13:22 - Non, je n'y serai pas cet été.
13:23 Non, non, je l'ai fait il y a deux, trois ans.
13:26 C'était un super souvenir, mais non.
13:27 - Mais j'y retourne pas.
13:28 - J'y retourne pas.
13:29 C'était super, mais j'y retourne pas.
13:31 - J'ai encore mal à l'épaule.
13:32 - Mais c'est ça, vous y avez participé, c'était 2020.
13:35 Vous aviez eu un coup de cœur pour l'épreuve de la bibliothèque, où vous deviez ramper sous un plancher.
13:40 - Ah, quel enfer !
13:41 - Passer votre main entre les lattes au-dessus de votre tête pour faire avancer un livre qui, lui, était posé au milieu de serpents.
13:47 - Le voici devant la porte de la bibliothèque abandonnée.
13:51 Julien, ton rapport aux serpents ?
13:53 - On n'est pas les meilleurs copains du monde, je ne vais pas te raconter d'histoire.
13:57 - Allez-y, Julien ! Allez, Loulou !
13:59 - Il y a des serpents qui arrivent, bordel !
14:01 - Vas-y, vas-y, vas-y !
14:02 - Il y a plein de serpents.
14:04 - T'occupes, c'est libre, on s'en fout pas sur le livre !
14:06 - Ouais, t'occupes, tu parles.
14:07 - T'occupes, t'occupes.
14:09 - Il y a des serpents partout !
14:11 - Allez, on y va !
14:12 - On y va !
14:14 - Où est-ce que vous êtes allé chercher cette voix, Julien Arnaud ?
14:16 - C'est vraiment une voix, oui.
14:17 - C'est la peur.
14:18 - On dirait un film d'horreur.
14:19 - C'est la pire.
14:20 - C'est les conseils que les autres vous donnent, parce que… « Essaye d'avoir le livre ! »
14:23 « Essaye d'être dans les temps ! » « Tu crois que je fais quoi ? »
14:26 Enfin bon, ils sont normales.
14:28 Non, mais c'est un bon souvenir, quand même.
14:29 - Allez, autre info télé ou autre intox ?
14:31 - Audrey Fleureau annonce que la série HPI va s'arrêter.
14:35 Julien Arnaud, vous y croyez ou pas ?
14:37 - J'ai entendu ça, hélas, mais c'est vrai que j'étais scotché, triste comme tout le monde.
14:41 Mais oui, bien sûr, ça a l'air d'être une info, ça a l'air d'être solide.
14:44 - Eva ?
14:45 - Oui, c'est vrai.
14:46 On se dépêche que la cinquième saison de la série à succès, qui vient de commencer avant-hier sur TF1, serait la dernière.
14:51 On se doutait de cet arrêt depuis plusieurs mois, puisqu'elle avait déjà déclaré lors du festival Série Mania à Lille.
14:56 Je suis d'avis qu'il ne faut pas lasser les téléspectateurs et faire la saison de trop.
15:00 Audrey Fleureau explique par ailleurs que HPI lui prend énormément de temps.
15:03 Je la cite « Je m'éclate, mais je passe à côté de la vie ».
15:06 Elle souhaite donc s'occuper maintenant de nouveaux projets.
15:08 - Et vous ? Vous êtes très sérieux ou pas, Julien Arnaud ?
15:11 - Oui, je suis assez sérieux.
15:12 J'aime bien les séries américaines.
15:14 J'ai regardé HPI, j'avais trouvé ça super.
15:16 Mais oui, j'aime beaucoup le série.
15:17 Je suis en train de finir la saison 2 de Tokyo Vice, par exemple.
15:19 - Vous aviez bien aimé Game of Thrones aussi, puisque c'est votre photo de profil sur votre compte Instagram.
15:23 Monsieur est sur le trône de fer.
15:25 - Oui, c'est vrai.
15:26 C'était bien, Game of Thrones.
15:27 - Et est-ce que vous aimez bien Fait pas ci, fait pas ça, la série de France 2 ?
15:30 Les boulelles et le pic ?
15:31 - Je ne connais pas très bien pour être tout à fait franc.
15:33 - C'est une série qui est devenue culte, évidemment, au fil des ans.
15:35 Absente depuis cinq ans.
15:37 Là, on a appris cette semaine le tournage d'un nouvel épisode, un nouvel Unitaire,
15:41 dont le tournage vient de commencer cette semaine.
15:43 Cette fois-ci, les deux familles, les boulelles et le pic, vont se retrouver en plein entraînement pour partir sur la Lune.
15:48 - Ça promet !
15:49 - Je pense que ce sera effectivement lunaire à découvrir dans les prochains mois.
15:52 On passe au reste de l'actu média.
15:54 En bref, c'est le 30 secondes télé.
15:55 - Un peu plus de 2 200 000 téléspectateurs pour la cérémonie d'ouverture du Festival de Cannes,
16:01 mardi soir sur France 2.
16:03 C'est bien mieux que l'année dernière, mais moins bien que n'oubliez pas les paroles habituellement diffusées à cette heure-ci.
16:08 A noter que ce soir, qu'à l'époque, l'émission de Léa Salamé installée sur la croisette
16:12 recevra un invité exceptionnel, le réalisateur Francis Ford Coppola.
16:16 On connaît les premiers noms de la troisième saison des traîtres, bientôt diffusée sur M6.
16:21 Laurent Ruquier, son compagnon Hugo Manos, le rappeur Stomy Bugsy,
16:25 ou encore Lali Megnan, d'Hélène et les garçons et des Mystères de l'amour.
16:28 Ils participeront tous à ce jeu d'enquête.
16:30 Et puis, la commission d'enquête sur la TNT a publié son rapport cette semaine.
16:34 Il préconise notamment d'augmenter les amendes de l'ARCOM ex-CSA en cas de manquement répété
16:39 ou encore de regrouper toutes les chaînes infos sur la TNT du canal 14 au canal 10.
16:43 - Julien Arnaud, j'imagine que vous accueillez plus que favorablement cette idée de regrouper les chaînes infos
16:48 et donc de vous permettre d'avancer dans la numérotation.
16:51 Pour l'instant, LCI est sur le canal 26, c'est ça ?
16:53 - Oui, exactement.
16:54 - Alors que les autres sont à BFM TV, par exemple, c'est 15, je crois.
16:57 Comment on explique cette incongruité ?
16:59 - C'est historique, en fait. Pendant longtemps, LCI a été une chaîne sur la TNT payante.
17:05 Et donc, elle s'est retrouvée hors des radars.
17:07 Et depuis que LCI est une chaîne gratuite, je crois qu'elle a prouvé son utilité.
17:12 Elle a prouvé qu'il y avait de la place pour tout le monde.
17:14 Et donc, ce serait évidemment la moindre des choses de remettre les compteurs un petit peu à zéro
17:18 en rassemblant toutes les chaînes infos.
17:19 En plus, ce serait plus cohérent pour le téléspectateur.
17:22 Parce que là, c'est un petit peu n'importe quoi.
17:24 Il y a 15, 16, puis ensuite 26, 27.
17:27 Tout ça n'a pas grand sens. Donc, ça serait évidemment très logique de tout les regrouper.
17:31 - Ça pourrait changer la donne, même si ça va déjà très bien pour LCI, avec un nouveau positionnement.
17:35 Depuis quelques mois, on pourrait dire que LCI, c'est devenu la chaîne internationale
17:38 avec une priorité vraiment accordée à l'actu internationale, bien plus qu'avant.
17:42 C'est payant en termes d'audience. J'imagine que la saison prochaine, on se projette déjà,
17:45 LCI va rester dans cette dynamique.
17:47 - Oui, bien sûr. C'est devenu une vraie signature pour LCI.
17:50 Alors, l'année prochaine, en novembre, il y a l'élection américaine.
17:53 Il y a quatre ans, j'étais allé à Washington pour couvrir et faire une nuit américaine.
17:56 Et ça avait cartonné sur LCI. C'était déjà le premier signal que les gens qui vont sur LCI,
18:00 ils veulent de l'expertise de haut niveau et qu'il y avait un public pour ça.
18:05 Les autres médias ont beaucoup délaissé l'actualité internationale
18:08 parce qu'ils pensent que ça ne marche pas.
18:11 C'est vrai que souvent, c'est difficile, c'est pas que ça ne marche pas,
18:14 mais c'est difficile d'intéresser les gens. Mais à nous de trouver le bon angle pour aller les chercher.
18:18 Et donc, effectivement, moi, sur la case, par exemple, que j'occupe depuis deux ans maintenant,
18:21 on a multiplié l'audience par deux et demi.
18:23 Donc, c'est évidemment très, très important.
18:26 - Vous parliez des élections américaines, vous allez y retourner, j'imagine à Washington.
18:30 Vous serez de nouveau sur cette terrasse où vous aviez eu très froid.
18:33 Vous étiez gelé, paraît-il.
18:34 - C'était terrible. Il y avait un vent terrible à Washington.
18:37 On était sur un toit. J'avais un radiateur énorme sur mes jambes qui ne se voyait pas du tout.
18:41 Il y a eu douze couvertures et je faisais comme si tout allait bien.
18:44 Ça avait commencé à 21h et on a été à l'antenne jusqu'au lendemain matin à 10h.
18:47 C'était très, très long. Mais je le recommencerai demain.
18:50 C'était absolument génial à vivre.
18:52 - Merci beaucoup Eva Crevard.
18:53 - À la semaine prochaine.
18:54 - Merci Eva.
18:55 - Julien Arnaud, on va maintenant vous poser une question que vous n'avez jamais osé poser à vos invités.
18:59 A n'en pas douter, cette question c'est "fromage ou dessert ?"
19:02 À tout de suite.
19:03 Dans un instant, retour d'On refait la télé sur RTL.
19:06 [Musique]