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Apolline de Malherbe recevait Éric Zemmour, président de “Reconquête”, dans "Face-à-Face" sur BFMTV et RMC, ce mercredi 15 mai 2024.

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Transcription
00:00 [Musique]
00:04 BFM TV face à face, Apolline de Malherbe.
00:09 Il est 8h32 et vous êtes bien sur RMC et BFM TV. Bonjour Eric Zemmour.
00:12 Bonjour.
00:13 Merci d'être dans ce studio pour répondre à mes questions.
00:15 Vous êtes le président du parti Reconquête, vous êtes ancien candidat à l'élection présidentielle.
00:19 Votre tête de liste pour les élections européennes, c'est Marion Maréchal.
00:23 Je voudrais d'abord qu'on parle de ce qui s'est passé hier évidemment.
00:26 À 11h, un convoi pénitentiaire est attaqué.
00:30 Péage au niveau d'un quart-ville dans l'heure.
00:33 Deux agents pénitentiaires sont morts, trois sont blessés.
00:37 Le détenu Mohamed Amra est en fuite.
00:39 Les attaquants du convoi également.
00:41 C'est une véritable traque.
00:43 Le ministre de l'Intérieur vient d'affirmer que tous les moyens étaient mis en œuvre
00:47 pour tenter de retrouver les auteurs.
00:49 Les auteurs de ce crime ignoble.
00:51 Voilà les mots également du ministre de la Justice.
00:54 Votre réaction Eric Zemmour.
00:55 D'abord, avant tout, je voudrais transmettre mes pensées et mes sentiments
01:02 pour les familles de ces deux gardiens de prison.
01:07 Une, je sais, était enceinte de cinq mois.
01:11 L'autre femme avait deux enfants dont l'un devait fêter son anniversaire dans ces jours-ci.
01:18 Donc je voudrais dire mon émotion pour ces gens.
01:20 Et vous savez, je connais bien les agents de la pénitentiaire.
01:25 J'ai beaucoup dialogué avec leurs représentants syndicaux pendant la présidentielle,
01:29 pendant la campagne.
01:30 Et on en parlera après, j'imagine, mais de leur travail, de ce que c'est devenu leur travail.
01:36 Mais d'abord, je voudrais dire ça.
01:38 Ensuite, je voudrais dire que vous avez vu tout comme moi,
01:42 comme vos téléspectateurs, les images.
01:46 En réalité, on n'est pas dans de la délinquance.
01:49 On est dans une attaque de guerre, de guérilla.
01:51 Vous avez vu comment ils sont vêtus.
01:53 Vous avez vu leurs armes.
01:55 Vous avez vu leur mode opératoire.
01:56 C'est un traquenard, vous l'avez dit.
01:59 Ils sont tombés dans un embuscade.
02:01 On est dans une opération de guérilla.
02:04 Et moi, je pense que ce n'est pas innocent, le mode opératoire, la forme, etc.
02:09 - C'est-à-dire ? Qu'est-ce qu'il dit ?
02:10 D'ailleurs, les mots ont été très forts utilisés par la procureure de la République hier,
02:14 qui, elle-même, parlait quasiment d'assassinat.
02:17 C'est-à-dire que les trois agents ont été véritablement visés.
02:20 Ils n'ont même pas pu se défendre.
02:22 - C'est pour ça que je parle de guérilla.
02:23 C'est des opérations de guérilla.
02:25 On a connu ça dans l'histoire.
02:27 C'est-à-dire qu'on s'en prend à des agents de l'État, du pays,
02:31 parce que je pense que...
02:33 Vous savez, ça fait longtemps que je fais cette analyse.
02:35 Nous sommes dans une situation de quasi-guerre civile.
02:40 On me reproche toujours ces mots-là.
02:42 On croit que je veux attiser le feu.
02:44 Pas du tout. Je décris une situation.
02:46 Vous savez, nous avons aujourd'hui des gens qui viennent pour la plupart
02:53 du sud de la Méditerranée, ou leurs parents, ou leurs grands-parents,
02:57 et qui s'en prennent à tous les représentants de l'État et de la France.
03:02 Nous sommes dans une véritable guerre qui nous est menée sur notre sol.
03:06 Et à part ça, si vous voulez, toutes les violences que nous connaissons,
03:12 du simple vol, des viols, du trafic de drogue, des meurtres,
03:18 sont ce que j'appelle moi le djihad du quotidien.
03:22 Pour bien montrer, si vous voulez...
03:23 - Je veux comprendre.
03:24 Ce qui s'est passé hier, l'objectif était au départ de libérer leurs camarades.
03:31 - Bien sûr.
03:32 - On est bien d'accord.
03:32 - Évidemment.
03:33 - Vous vous dites, l'objectif premier était d'abattre des agents ?
03:36 - Non. Pas du tout.
03:38 Je dis, l'objectif premier, initial, c'est de libérer ce caïd de la drogue,
03:43 Mohamed Amra, évidemment.
03:45 Mais notre rôle, c'est d'essayer de comprendre ce qui se passe.
03:51 C'est d'essayer de comprendre pourquoi ils font ça,
03:53 au-delà de la simple cupidité qui existe, évidemment.
03:56 Vous savez, je ne crois pas que le mal soit le propre d'une culture,
04:03 d'un peuple, de certaines personnes, pas du tout.
04:05 Le mal est de toute l'humanité, de toutes les époques.
04:08 D'ailleurs, on a toujours réfléchi à cette cause du mal,
04:10 depuis le péché originel dans l'Église catholique,
04:13 jusqu'à la pauvreté chez Victor Hugo.
04:15 Aujourd'hui, on dirait les discriminations, les réseaux sociaux, etc.
04:20 Donc moi, j'ai mon explication.
04:21 J'ai ma cause.
04:22 Je pense que tout ce que nous vivons depuis des années,
04:26 c'est cette guerre civile qui nous est menée par un autre peuple,
04:30 une autre civilisation, qui n'a pas le même rapport à l'individu,
04:33 à la violence, qui ne connaît que la loi du clan et la loi de Dieu.
04:37 Mais pendant longtemps, le grand banditisme, c'était les Corses.
04:41 Absolument.
04:42 Ce qu'on appelait la mafia corse-marseillaise.
04:45 Je ne vois pas le rapport avec la civilisation.
04:47 Je vais dire, ils ont aussi donné Napoléon, donc je ne vois pas très bien.
04:50 Non, pas du tout. Ce n'est pas la même chose.
04:51 Je vais vous expliquer. Vous avez tout à fait raison.
04:53 Ce rapport, d'ailleurs, il y a belle lurette que la mafia,
04:56 la pègre maghrébine a remplacé la pègre corse.
05:00 Vous vous souvenez de ce film ?
05:01 Attendez, attendez, attendez.
05:03 J'ai compris.
05:03 Allez-y, allez-y.
05:05 Vous vous souvenez de ce film magnifique de Jacques Audiard,
05:08 Un prophète, qui montrait justement le remplacement de la pègre corse
05:12 par la pègre maghrébine.
05:14 La pègre, le Corse avait des réseaux mafieux et c'était la cupidité
05:19 qui les actionnait.
05:21 Je pense aujourd'hui, c'est mon analyse et ça a des conséquences,
05:26 que ce n'est pas seulement la cupidité qui les anime,
05:29 mais que c'est une espèce de djihad contre les couphards.
05:33 Les couphards, vous savez, ce sont les infidèles.
05:35 Je pense qu'il y a cette composante qui est majeure dans ce conflit,
05:40 dans cet affrontement.
05:41 - Qu'est-ce qu'on répond à ça ?
05:43 Quand j'entends les propos de Marion Maréchal,
05:46 tête de liste Reconquête aux Européennes,
05:48 qui hier dit "face à un acte aussi barbare,
05:51 il faut traquer Mohamed Hamra et ses complices comme des kwachis
05:55 et les arrêter à tout prix, mort ou vif".
05:59 Mort ou vif ?
06:01 Mort ou vif ?
06:02 - Ça vous choque ?
06:03 - Oui, ce qui me choque, c'est que mort ou vif,
06:06 c'est de la part d'une responsable politique,
06:09 une forme d'acceptation de la peine de mort.
06:11 - Mais vous croyez vraiment que ces gens-là,
06:14 eux, ont renoncé à la peine de mort ?
06:16 - Pas du tout, mais précisément parce qu'ils n'y ont pas renoncé.
06:18 Est-ce que nous devrions y renoncer ?
06:20 - Moi, ce qu'elle a voulu dire, je le pense...
06:22 - Ça veut dire que vous les prenez comme modèle ?
06:23 Vous pensez que comme ils font ça, il faut le faire aussi ?
06:26 - Ce que je veux dire, c'est que la peine de mort sera définitivement abolie
06:30 quand les méchants l'aboliront.
06:32 Et ce n'est pas demain.
06:33 Et ce que je veux dire aussi, et ce qu'elle a voulu dire...
06:34 - Donc c'est oeil pour oeil, c'est-à-dire c'est oeil pour oeil, dent pour dent ?
06:37 Non, mais c'est très important ce que vous dites,
06:38 la phrase que vous venez de formuler...
06:40 - Vous savez, oeil pour oeil, dent pour dent,
06:42 était un grand progrès de l'humanité,
06:44 parce qu'on ne tuait pas la famille, etc.
06:46 Mais on ne va pas rentrer dans cette discussion anthropologique.
06:48 - Non, non, si, si, c'est très important, parce que vous venez de dire
06:50 la peine de mort ne sera pleinement abolie en France que lorsque...
06:54 - Est-ce que vous croyez que la peine de mort a été abolie
06:56 pour ces pauvres gardiens de prison ? Non.
06:59 - Mais c'est-à-dire, je ne comprends pas, le droit...
07:01 Il n'y a pas une différence pour vous entre le droit...
07:02 - Ce que je veux dire, je vais vous expliquer.
07:04 Je pense qu'elle a voulu dire, c'est qu'il ne faut pas que les policiers soient inhibés.
07:09 Il ne faut pas qu'ils soient inhibés par des règles.
07:12 C'est pour ça que pendant la présidentielle,
07:14 j'avais proposé pour la police une présomption de légitime défense
07:18 pour justement qu'ils ne soient pas engoncés dans des règles
07:22 qui les affaiblissent face à ces assassins de sang-froid,
07:27 comme vous l'avez dit vous-même.
07:29 Donc, vous savez, dans d'autres pays, la police israélienne,
07:32 la police américaine n'a pas nos tabous.
07:34 C'est tout ce qu'elle a voulu dire.
07:35 Maintenant, si on peut les avoir vivants et qu'il peut y avoir un procès,
07:38 c'est très bien. Moi, je suis pour la justice, je suis pour un procès,
07:41 je suis pour le respect des règles judiciaires.
07:43 - Pour vous, c'est un tabou ?
07:45 - Oui, c'est un tabou.
07:46 - Le fait de ne pas tuer et d'essayer d'arrêter ?
07:49 - Je vais vous expliquer. J'ai discuté avec beaucoup de policiers
07:52 et ils me disent tous que désormais, ils hésitent avant de sortir leurs armes
07:58 parce qu'ils se disent "ça va être terrible, on va être embrouillés,
08:01 on va être mis en examen, on va être condamnés,
08:02 on va être insultés par tout, etc."
08:04 - J'entends comme vous ces témoignages.
08:07 - C'est la peur, chance, le pain, c'est tout.
08:08 - J'entends comme vous ces témoignages.
08:09 La question que je vous pose, c'est face à une situation
08:12 que vous-même vous décrivez comme étant,
08:13 vous considérez que c'est une forme de guerre civile.
08:18 Vous estimez donc que le rôle de l'État, des représentants de l'État,
08:24 n'est pas précisément, et des élus, de ceux qui leur donneraient peut-être
08:28 demain des ordres, si vous étiez au pouvoir, vous ou Marion Maréchal,
08:31 ça n'est pas de leur dire "capturez-les",
08:35 c'est de leur dire "mort ou vif", c'est le Far West.
08:39 - Le Far West, vous savez...
08:42 - "Mort ou vif", cette expression, c'est l'expression des affichettes du Far West.
08:46 On est bien d'accord ?
08:47 - Cette référence, tout le monde l'a en tête.
08:48 - Évidemment.
08:49 - Donc pour vous...
08:51 - Je vous ai répondu.
08:52 Ce que je veux dire, c'est qu'il ne faut pas être inhibé.
08:56 C'est tout ce que j'ai dit.
08:56 Et je vous répète que s'il doit y avoir un procès, c'est très bien.
08:59 - Non, non, c'est très différent.
09:00 - Je vous répète, il y a des polices dans le monde
09:05 qui sont moins inhibés que les nôtres.
09:07 Et c'est ce que j'ai compris de mes discussions avec les policiers.
09:10 Et je pense que les voyous, les djihadistes,
09:15 parce que pour moi, ce sont des djihadistes,
09:16 en profitent et méprisent la police française
09:20 parce que justement, elle est inhibée.
09:22 Moi, je ne veux pas que la police française soit méprisée.
09:25 Je ne veux pas qu'elle soit tuée
09:27 parce que justement, elle n'a pas eu assez d'audace.
09:29 - Mais vous ne faites pas que désinhiber.
09:31 En disant, lorsqu'on est responsable politique,
09:33 lorsqu'on est candidate à l'élection, en l'occurrence,
09:37 les élections européennes, et qu'on dit "mort ou vif",
09:39 ça veut dire qu'on donne une sorte d'autorisation à cela.
09:42 - À Pauline de Maerbe, on ne va pas faire l'émission là-dessus.
09:46 Pour l'instant, ce n'est pas la police qui tue.
09:48 - On fera l'émission là-dessus s'il le faut.
09:49 C'est très important.
09:50 C'est une question fondamentale de l'usage de la force.
09:53 - J'ai répondu à votre question.
09:54 - Et des directions et des directives que vous donneriez
09:57 à ceux qui travaillent pour l'État.
09:58 - Pour moi, ce n'est pas ça l'essentiel.
10:00 Pour moi, l'essentiel, c'est ce que je vous ai dit.
10:03 C'est-à-dire que nous vivons aujourd'hui...
10:05 - Oui, mais de manière un peu glissante,
10:06 vous glissez quand même l'idée que la peine de mort, au fond...
10:09 - Non mais on ne va pas reprendre,
10:10 on a déjà eu cette conversation ici.
10:12 - Oui, mais vous la remettez vous-même.
10:13 Ce n'est pas moi qui ai écrit "mort ou vif".
10:14 - Moi non plus.
10:15 - Je n'ai pas l'impression d'ailleurs que vous soyez très à l'aise.
10:17 Vous ne l'auriez pas dit comme ça.
10:18 - Non mais chacun a ses mots, vous savez très bien.
10:20 - Vous n'auriez pas dit "mort ou vif".
10:21 - Je n'aurais peut-être pas dit "mort ou vif",
10:22 mais peu importe.
10:23 En vérité, je vous explique ce qu'elle a voulu dire.
10:25 Et voilà, ce qu'elle a voulu dire,
10:27 c'est que moi, pendant la présidentielle,
10:29 j'ai dit présomption de légitime défense.
10:31 Voilà, on ne va pas vous essayer de opposer Marion Maréchal à moi.
10:34 On a chacun son style, chacun ses expressions.
10:36 Il n'empêche que, sur le fond, nous sommes d'accord.
10:39 - Parlons également du rapport qui a été remis hier,
10:41 le rapport des sénateurs,
10:42 après une enquête de six mois sur le trafic de drogue en France.
10:46 Ce rapport, et concomitance de l'actualité,
10:50 a été remis le jour même de cette attaque du convoi.
10:54 Et dans ce rapport, les sénateurs disent qu'aujourd'hui,
10:57 la France est véritablement gangrénée par ce trafic de drogue.
11:03 Parmi les solutions qu'ils proposent,
11:05 il y a notamment la saisie systématique des biens des narcotrafiquants,
11:09 la lutte contre les flux financiers issus du trafic de stupéfiants
11:12 et la confiscation des avoirs criminels,
11:14 qui constituent le nerf de la guerre contre le narcotrafique.
11:17 Est-ce qu'il faut le faire ?
11:18 Et est-ce qu'il faut le faire tout de suite ?
11:19 - Oui, c'est un minimum.
11:21 Je vais vous dire.
11:22 D'abord, pour vous donner l'exemple de ce que je vous ai dit tout à l'heure,
11:28 c'est-à-dire que je pense que tout cela,
11:30 il faut le remettre en permanence dans le cadre d'une guerre qu'on nous mène,
11:34 d'une guerre de civilisation qu'on nous mène, un djihad du quotidien.
11:37 Ce n'est pas la première fois que la drogue
11:39 sert à asservir un peuple par un peuple étranger.
11:42 Vous savez, au 19e siècle,
11:44 les Anglais ont imposé par la guerre aux Chinois de consommer de l'opium,
11:49 alors que le gouvernement chinois voulait l'interdire.
11:51 Ça s'appelait la guerre de l'opium.
11:53 Là, c'est exactement le même type de guerre qui nous est menée, premièrement.
11:56 Deuxièmement, vous savez, il y a aujourd'hui
12:00 le double de points de deal en France que de McDonald's.
12:05 Et pourquoi il y en a partout ?
12:07 Parce qu'Emmanuel Macron a répandu l'immigration partout en France.
12:12 Pourquoi Marseille est le cœur de tout cela ?
12:18 Parce que Marseille, à part quelques îlots miraculeusement préservés,
12:25 n'est plus vraiment une ville française.
12:27 - Vous diriez que Marseille n'est plus une ville française ?
12:30 - Quand la flamme arrive à Marseille la semaine dernière...
12:33 - Oui, c'est encore sur le sol français.
12:36 Mais vous voyez bien que la population à Marseille
12:39 aujourd'hui ne vit plus selon les canons français,
12:41 à part quelques îlots, je répète, miraculeusement préservés.
12:44 - La citoyenneté, pour vous, n'a pas de...
12:46 - La citoyenneté, madame, c'est quand elle n'est pas abstraite.
12:49 La citoyenneté s'enracine sur un terreau, un terreau civilisationnel
12:55 qui est fait de mœurs, de coutumes, d'histoires,
12:58 d'histoires partagées et de volonté de la prolonger.
13:01 - Vous n'étiez pas fier de voir Jules accueillir la flamme ?
13:04 - Non, fier, je ne dirais pas ça.
13:07 Ça ne m'a pas rempli de fierté.
13:09 Mais revenons à nos sujets.
13:11 Il faut mener une guerre à la drogue
13:13 puisque la drogue sert de guerre à la France.
13:16 Moi, je dirais d'abord qu'il faut, si vous voulez,
13:21 les mesures des sénateurs sont très bonnes.
13:23 Moi, je voudrais d'abord dire que je suis très scandalisé
13:27 par le comportement, les rodomontades du ministre de la Justice
13:31 qui, je le rappelle, parlait de sentiments d'insécurité
13:35 quand on lui parlait d'insécurité.
13:36 - Lorsqu'il est arrivé au pouvoir.
13:37 - Qui, je le rappelle, a tensé les magistrats il y a quelques mois
13:42 qui parlaient de Marseille, c'est pour ça que j'en parlais,
13:44 comme une narco-ville.
13:46 Et ce monsieur maintenant fait des grandes tirades
13:50 pour dire qu'il ne laissera rien passer.
13:53 C'est indécent.
13:54 Par ailleurs, vous savez, il faut absolument prendre nombreuses mesures.
13:59 La mesure, par exemple, pour Mohamed Emra et pour ses complices
14:04 et pour tous ceux qui font comme lui,
14:07 c'est d'abord la remigration,
14:10 c'est-à-dire la déchéance de nationalité française
14:13 et l'expulsion vers le pays où il vient.
14:15 - Je n'ai pas les détails de Mohamed Emra,
14:17 mais me semble-t-il, il n'a pas du tout d'autre nationalité
14:19 que la nationalité française.
14:20 - Mais, chère Apolline, écoutez-moi, je vais vous répondre.
14:24 Je vais vous poser une question, vous avez raison.
14:26 Tous les Algériens, tous les Tunisiens, tous les Marocains,
14:32 et je crois même les Maliens, ne perdent jamais leur nationalité.
14:37 De père en fils, de mère en fille et de grand-père à petit.
14:41 C'est la loi en Algérie.
14:43 Ils ont double nationalité.
14:46 C'est leur loi là-bas.
14:49 Donc j'estime que quand ils deviennent des délinquants, des assassins,
14:54 ils n'ont plus rien à faire chez nous.
14:56 - Donc vous allez aller chercher dans l'arbre généalogique
14:58 les parents, les grands-parents pour voir...
15:00 - C'est pas difficile, vous savez.
15:02 Et on peut continuer sur la guerre à la drogue,
15:04 parce que ce n'est pas seulement...
15:05 - J'ai bien compris, mais il y a aussi ce qui se passe en Nouvelle-Calédonie,
15:07 je ne vais pas vous entendre là-dessus.
15:08 - Oui, je finis très vite.
15:09 Parce qu'évidemment, quand nous avons un problème de justice,
15:12 il y a, si vous voulez, je vais en deux mots,
15:15 on a un décalage entre les peines encourues,
15:18 les peines données et les peines exécutées.
15:22 Les peines données ne sont jamais à hauteur des peines encourues,
15:26 parce que nous avons l'idéologie du syndicat de la magistrature
15:28 qui cherche toujours des excuses.
15:30 Et les peines exécutées sont très inférieures aux peines données,
15:34 parce que nous avons le juge d'application des peines
15:36 qui réduit tout le temps.
15:37 Donc je suis pour qu'il y ait une uniformisation...
15:41 - Application stricte ?
15:42 - Application stricte.
15:43 - Ça veut dire qu'il n'y a pas d'individualisation de la peine ?
15:44 - Il y a très peu d'individualisation.
15:45 - Plus d'individualisation de la peine.
15:46 - Et les peines planchées, les peines plafonds,
15:49 deviendront des peines planchées.
15:50 Je vous donne un seul chiffre, et on passera à Nouvelle-Calédonie.
15:53 Il y a aujourd'hui 8% seulement, selon l'Institut des politiques publiques,
15:57 8% seulement, des auteurs de délit qui ont la peine maxima.
16:05 Et par exemple, il y a 90%...
16:07 - Avec vous, ce serait l'inverse ?
16:09 - Exactement.
16:10 - J'ai bien compris.
16:11 Éric Zemmour, Nouvelle-Calédonie,
16:12 je voudrais quand même qu'on y revienne,
16:13 parce qu'il y a eu cette deuxième nuit d'émeute
16:15 qui a été plus violente encore que la précédente.
16:17 Un mort et des centaines de blessés cette nuit à Nouméa.
16:20 Les précisions ont été données par le ministre de l'Intérieur ce matin
16:22 chez nos compréhenseurs.
16:23 - Évidemment, il faut que le calme revienne absolument.
16:26 Il y a des centaines de blessés en Nouvelle-Calédonie,
16:29 des dizaines de maisons, d'entreprises qui sont brûlées, incendiées.
16:35 On envoie le GIG depuis trois jours désormais pour faire des sauvetages.
16:38 Aujourd'hui, il y a un mort dans des circonstances
16:40 qui nous appartiendront à le préciser.
16:41 Il y a aussi plusieurs blessés.
16:42 Et il y a aussi une centaine de policiers de gendarmes blessés
16:45 dont on a évacué des familles avec des enfants, des bébés,
16:47 alors qu'on attaquait à la hache leur caserne de gendarmerie
16:52 ou en retirait dessus à balles réelles.
16:54 - Je précise également que depuis,
16:56 on a appris qu'il y aurait eu un deuxième mort.
16:58 Éric Zemmour, la présidente de la province sud de Nouvelle-Calédonie,
17:02 Sonia Bakkes, demandait ce matin sur RMC
17:05 à la mise en place de l'armée, de l'état d'urgence.
17:09 Elle parlait d'une situation de guerre civile.
17:11 Que faut-il faire en Nouvelle-Calédonie ?
17:12 - D'abord, je voudrais saluer Madame Bakkes.
17:14 Je sais que son vieux père a été agressé,
17:17 que sa maison a été brûlée et qu'on a dû l'évacuer.
17:20 Donc je voudrais lui dire vraiment ma compassion et mon amitié.
17:24 Deuxièmement, vous savez, il faut comprendre le contexte.
17:27 Il y a eu trois référendums entre 2018 et 2021.
17:30 À les trois reprises, les néo-calédoniens ont dit
17:34 qu'ils voulaient rester dans la France.
17:36 Alors même qu'on avait bloqué, qu'on avait gelé,
17:40 comme on disait à l'époque, en 1998,
17:42 le corps électoral à ceux qui étaient là avant 1998.
17:47 Donc ça voulait dire, on parlait de citoyenneté tout à l'heure,
17:50 ça voulait dire que tous les gens qui étaient nés
17:53 ou qui arrivaient en Nouvelle-Calédonie depuis
17:56 n'étaient pas dans le corps électoral pour complaire
18:00 aux canaques qui craignaient, si j'ose dire, un grand remplacement.
18:04 Vous inversez ironiquement vos propres concepts.
18:09 Absolument. Je veux dire par là, mais sur le fond,
18:12 ce que je dis est vrai. C'est-à-dire que les canaques
18:14 avaient peur d'un déséquilibre démographique
18:17 et donc ils ont bloqué, contrairement à toutes
18:21 nos règles démocratiques et à tous nos principes,
18:24 obtenus de Chirac et de Jospin à l'époque,
18:27 que l'on bloque et que l'on gèle le corps électoral.
18:29 Aujourd'hui, la réforme constitutionnelle va justement
18:32 remettre un peu les règles avec nos principes.
18:36 Et encore pas complètement, puisque c'est seulement
18:38 ceux qui sont là depuis 10 ans.
18:39 Est-ce qu'il faut envoyer l'armée ?
18:40 Moi, je pense que...
18:41 Est-ce qu'il faut malgré tout faire passer
18:43 ce que l'Assemblée nationale a donc adopté cette nuit,
18:45 c'est-à-dire ce projet en effet de réforme constitutionnelle
18:47 et de révision du corps électoral ?
18:50 Bien sûr. Il faut adopter ce texte, qui est le minimum,
18:53 pour remettre, je répète, les règles avec nos principes.
18:56 Il faut donc convoquer une assemblée constituante à Versailles ?
18:59 Oui, bien sûr. Il faut réformer la constitution.
19:01 C'est un scandale, il faut le dire.
19:03 Je vois Jean-Luc Mélenchon qui approuve les émeutiers,
19:06 mais que dirait-il si en France, par peur des équilibres
19:10 démographiques, on interdisait aux gens qui sont arrivés
19:13 depuis 10 ans en France de voter ?
19:14 Il hurlerait au scandale ?
19:16 C'est exactement ce qu'il soutient.
19:18 Donc il faut, un, faire adopter ce texte
19:20 et deux, réprimer sévèrement.
19:22 Je vous rappelle que les Kanaks ne sont pas innocents
19:26 dans cette histoire, ils ne sont pas tout seuls.
19:28 On parle beaucoup de pression, d'aide, d'armement chinois
19:32 qui viendraient de financements, parce que la Nouvelle-Calédonie
19:35 est une pièce...
19:36 Est-ce qu'il faut instaurer l'état d'urgence ?
19:37 Est-ce qu'il faut envoyer l'armée ?
19:38 S'il est nécessaire, oui.
19:40 S'il est nécessaire, oui.
19:41 Merci Eric Zemmour d'être venu répondre à mes questions ce matin.
19:44 Vous êtes donc le président du parti Reconquête.
19:46 Marion Maréchal est aujourd'hui la tête de liste
19:48 de votre liste pour les Européens.
19:50 - Et pour laquelle il faut voter le 9 juin.
19:52 - 8h52 sur MCBFMTV.

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