• il y a 5 mois
Les pluies très intenses des derniers jours ont eu des conséquences sur la récolte des fruits de saison, et notamment la cerise. Les pertes risquent d’être considérables dans le Gard et le prix des fruits pourrait s’envoler.

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Transcription
00:00 Oui tout à fait, je crois qu'on voit bien dans le reportage que nous sommes chez moi.
00:03 Malheureusement on a perdu à peu près 50% du potentiel de cerises
00:07 dans notre département et dans tout le sud de la France, plus généralement.
00:10 Et c'est vrai que pour les jours qui viennent, on manque de marchandises.
00:14 On a une demande parce qu'il y a du beau temps, il y a des gens qui partent en vacances,
00:18 en grand week-end et qui ont envie de cerises.
00:20 Et malheureusement on n'arrive pas à fournir tout le monde parce qu'on en a très peu.
00:23 80-90% ont éclaté.
00:26 Donc on espère que celles qui vont arriver, il n'y aura pas de soucis.
00:29 Même si votre météo de tout à l'heure fait un petit peu peur
00:32 puisqu'on voit que mardi, des orages pourraient revenir.
00:36 Expliquez-nous très concrètement, quand il pleut beaucoup,
00:39 la cerise en fait se gorge d'eau et éclate, c'est ça ?
00:42 Tout à fait. Le fruit par effet d'osmose, l'eau qui coule sur la cerise, rentre dedans,
00:48 elle se gorge d'eau et elle éclate.
00:50 Et malheureusement elle est incommercialisable puisque vous la ramassez,
00:54 en quelques heures elle commence à devenir flasque
00:56 et en quelques heures de plus elle pourrit.
00:58 Donc elle est incommercialisable.
01:00 Il n'y a aucun problème pour la manger sur l'arbre, sanitaire ou de maladie.
01:05 Mais par contre le problème c'est que voilà, on n'arrive pas à les...
01:08 Donc celles qui ont échappé à l'éclatement, ça va, mais très peu malheureusement.
01:11 Parce qu'elles étaient plus petites, parce que voilà, etc.
01:14 C'était moins en avance.
01:15 Mais malheureusement on en sort très très peu.
01:17 D'habitude j'ai 80 ouvriers, là j'en ai 15.
01:20 Donc ça vous donne un ordre d'idée.
01:21 Vous avez une idée déjà des pertes chiffrées
01:25 que vous allez avoir en termes de pourcentage peut-être de récolte ?
01:28 Dans toute la première partie, on a fait un sondage
01:31 avec le syndicat, etc. de département.
01:32 On est à déjà plus de 50% de pertes.
01:35 Si jamais notre grosse crainte c'est que des nouveaux orages arrivent,
01:39 là on pourrait monter à des taux de 80-90%.
01:41 Ce qui est très important.
01:42 On a déjà des vergers qu'on ne ramasse pas.
01:45 Alors je ne peux pas vous les montrer parce que malheureusement
01:46 ça ne passe pas bien là où j'étais.
01:47 Je suis dans un verger de pommiers,
01:49 mais on le voit bien dans le reportage,
01:51 des vergers antiques qu'on ne ramasse pas parce que tout est en train de pourrir.
01:54 Et on voit effectivement les images de ces cerises.
01:56 Ça veut évidemment dire, s'il y a 50% de récolte au moins,
02:00 qu'elles vont être beaucoup plus chères aussi ces cerises.
02:03 Le problème c'est qu'à un moment donné,
02:05 si vous voulez, les arbres ne grimpent pas au ciel.
02:06 Donc à un moment donné, si les prix montent trop,
02:08 les gens ne les achètent pas.
02:09 Et ça forcément, surtout dans un contexte comme on connaît d'inflation,
02:12 et de limités, enfin de pouvoir d'achat assez limité des gens.
02:16 Donc voilà, ça a des limites.
02:18 C'est ce que je disais, on pourrait presque en ramasser encore un peu,
02:21 mais après ça nous fait des coûts de revient.
02:22 Comme je disais dans le reportage, quand on en jette 9 sur 10,
02:26 c'est la seule qui reste qu'il faut abortir le gars pour ramasser.
02:29 Donc on n'y arrive pas économiquement.
02:30 Ou alors il faudrait les vendre à 30-40 euros le kilo.
02:32 Mais après, personne malheureusement ne nous les achèterait.
02:35 Donc voilà, on croise les doigts,
02:36 surtout pour que la météo soit de nouveau clémente et jusqu'au bout maintenant.

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