Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive
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00:00:03 - Mardi 7 mai 2024, Morandini Live numéro 1435.
00:00:08 Bonjour et bienvenue en direct.
00:00:09 A la une, le silence du monde de la culture.
00:00:12 Après l'attaque contre Israël le 7 octobre dernier,
00:00:14 un silence qui s'est invité hier soir
00:00:16 lors de la cérémonie des Molières de France 2,
00:00:19 car l'humoriste Sophia Aram, dont on n'est pas forcément fan,
00:00:22 a pris la parole pour dénoncer ce silence.
00:00:24 Et ça, c'est vraiment une bonne chose.
00:00:25 Sophia Aram, que vous entendrez dans un instant,
00:00:28 a lancé "Je pense que nous devrions faire attention à nos silences
00:00:31 dans le brouhaha de nos indignations faciles".
00:00:34 Le silence même relatif après le 7 octobre,
00:00:37 dans lequel 1 200 Israéliens ont été massacrés, est assourdissant.
00:00:41 Alors pourquoi le monde de la culture s'est-il tu ?
00:00:44 Et pourquoi en revanche, face à ces propos,
00:00:46 Sophia Aram a obtenu de longues silences d'applaudissements ?
00:00:50 Nous allons y revenir dans un instant et vous entendrez Sophia Aram.
00:00:53 Et ce 7 octobre a hélas également marqué l'envolée en France
00:00:56 des actes antisémites.
00:00:57 Gabriel Attal a révélé les chiffres hier soir lors du dîner de Crive
00:01:01 et ces chiffres sont affolants, +300%.
00:01:04 Chaque acte antisémite est une tâche sur le drapeau français.
00:01:08 Alors nous ne les tolérerons pas.
00:01:10 Nous ne les tolérerons jamais.
00:01:13 Charles Péguy écrivait qu'il n'y avait qu'une chose pire
00:01:16 que les âmes perverses.
00:01:18 C'étaient les âmes habituées.
00:01:20 Nous ne nous habiterons jamais à la haine.
00:01:23 Nous ne cesserons jamais de la combattre.
00:01:26 Nous reviendrons sur ce dossier dès le début de cette émission.
00:01:29 Un journaliste qui a témoigné en direct d'un mort en Dini Live,
00:01:32 menacé de mort.
00:01:33 Si vous étiez avec nous vendredi,
00:01:35 vous avez sans doute été marqué par le témoignage du journaliste
00:01:38 Radouane Kourak en direct d'un mort en Dini Live.
00:01:40 Il dénonçait les récents propos de sa consoeur Nassira El Mouadem
00:01:44 qui qualifiait la France de pays à raciste et dégénéré.
00:01:47 Radouane nous avait dit "on ne peut pas insulter la France,
00:01:49 la France va tout donner".
00:01:51 Depuis, il est menacé de mort.
00:01:52 Il sera en direct avec nous à 11h35
00:01:54 car son avocat a publié hier un communiqué inquiétant.
00:01:58 Écoutez ce que nous disait Radouane vendredi.
00:02:01 Moi, j'ai les mêmes origines que cette dame,
00:02:02 je fais le même métier que cette dame.
00:02:04 La France m'a tout donné.
00:02:05 Je dois tout à la France.
00:02:06 La France n'est pas un pays dégénéré
00:02:09 et encore moins un pays de racisme.
00:02:10 En plus, on insiste à un truc très marrant depuis 24 à 48 heures,
00:02:14 c'est que les gens qui soutiennent cette dame,
00:02:16 qui se revendiquent de l'antiracisme,
00:02:17 sont les plus grands racistes.
00:02:19 Moi, j'ai réagi sur Twitter.
00:02:20 Depuis hier, je me fais insulter d'arabe de service,
00:02:23 de sale collaborateur, de bounti.
00:02:25 Ça, c'est du vrai racisme.
00:02:26 C'est les militants de l'antiracisme,
00:02:28 les vrais racistes.
00:02:30 Et Jean-Marc, c'est particulièrement scandaleux
00:02:32 les propos qui ont été écrits dans le torchon
00:02:35 à Récis-Livage contre vous
00:02:36 et contre toutes les personnes qui s'opposent à cette dame.
00:02:39 Parce que dire que la France est un pays raciste,
00:02:41 c'est une insulte à tous les Français.
00:02:42 La France est le pays le moins raciste du monde.
00:02:45 Voilà, et à cause de ça, Radouane est lui menacé de mort.
00:02:47 Il sera avec nous à 11h30.
00:02:50 Image choc de la fusillade à Sevran.
00:02:52 Hier soir sur France 2,
00:02:53 vous savez que trois personnes ont été abattues en 48 heures.
00:02:56 France 2 a donc diffusé hier soir des images
00:02:58 tournées quelques secondes seulement après la fusillade,
00:03:00 alors que des policiers sont en train de faire un massage cardiaque
00:03:03 pour tenter de sauver un homme à terre.
00:03:06 En plein jour, une personne au sol, tuée par balle.
00:03:10 Et quelques mètres plus loin, une autre victime.
00:03:14 Qu'un homme tente de réanimer, sans succès.
00:03:18 Hier soir, vers 18h15,
00:03:21 un tireur ouvre le feu sur les deux victimes à une vingtaine de reprises,
00:03:24 avant de prendre la fuite.
00:03:26 Le règlement de compte, qui serait lié au trafic de drogue,
00:03:30 s'est déroulé devant de nombreux témoins.
00:03:32 Et de son côté, au même moment, TF1 s'intéressait aux pompiers
00:03:35 de plus en plus cibles de violence.
00:03:37 Alors qu'ils viennent porter secours à des blessés,
00:03:39 certains se retournent contre eux et les attaquent.
00:03:42 On est devenus des cibles,
00:03:44 on marche avec des cibles dans le dos maintenant,
00:03:46 et on a très peur de ça.
00:03:48 Parmi les soldats du feu blessés ce soir-là,
00:03:50 nous avons retrouvé Xavier.
00:03:52 Lors d'un secours à personne,
00:03:54 la victime se retourne violemment contre les pompiers venus pour l'aider.
00:03:58 Il nous a de suite agressés verbalement.
00:04:00 Il s'est monté crescendo,
00:04:02 et puis à un moment donné, cette personne est allée chercher un couteau de cuisine.
00:04:06 Et elle s'en est prise directement à notre équipage.
00:04:11 Quatre points de suture et un choc qu'il faut bien surmonter.
00:04:15 Voilà, image spectaculaire.
00:04:17 Et aujourd'hui, nous sommes le 7 mai.
00:04:18 En ce 7 mai, vous allez être nombreux sur les routes,
00:04:20 puisque toute la France est en rouge aujourd'hui dans le sens des départs.
00:04:23 L'occasion de faire le point sur le prix de l'essence et du gazole.
00:04:26 Et vous allez voir que c'est vraiment du yo-yo.
00:04:29 Vous l'avez peut-être remarqué en allant faire le plein récemment,
00:04:33 le prix des carburants à la pompe continue de baisser.
00:04:36 Dans le détail, le gazole se vend désormais 1,758 euros le litre,
00:04:42 soit une baisse de près de 10 centimes en trois mois.
00:04:44 De son côté, si l'essence est aussi en baisse,
00:04:47 cette dernière est beaucoup moins prononcée.
00:04:50 Ainsi, le sans-plomb 98 se vend 1,989 euros le litre
00:04:55 contre 1,910 euros le litre pour le sans-plomb 95.
00:04:59 Soit des tarifs qui restent plus élevés que ceux du début d'année.
00:05:02 Des écarts de prix entre l'essence et le gazole
00:05:04 qui suscitent quelques incompréhensions chez les automobilistes.
00:05:08 - Je ne sais pas pourquoi les deux ne sont pas au même prix
00:05:10 ou ne suivent pas les mêmes tendances,
00:05:12 mais oui, je pense que c'est un mauvais signal de faire baisser les prix sur l'essence,
00:05:15 alors qu'on a besoin que les gens arrêtent d'en consommer.
00:05:18 - C'est un peu contradictoire avec le fait qu'on nous impose dans Paris
00:05:21 de rouler en essence, a priori.
00:05:23 Donc, puis on entend tout et son contraire sur ces carburants.
00:05:25 Une fois, on vous dit que c'est l'essence,
00:05:26 une fois qu'on vous dit que c'est le diesel, c'était mieux,
00:05:28 après c'est l'essence, c'est compliqué de s'y retrouver, je trouve.
00:05:32 Ces différences de prix s'expliquent notamment par des phénomènes saisonniers.
00:05:36 Au printemps, la demande mondiale d'essence augmente à cette période de l'année,
00:05:40 tirant ainsi le prix à la hausse.
00:05:42 Inversement, le diesel étant utilisé pour le chauffage au fuel,
00:05:46 la demande est plus importante en hiver.
00:05:48 Les prix augmentent à cette période avant de chuter au printemps.
00:05:51 Le prix du litre de gazole n'était plus descendu aussi bas depuis la mi-janvier.
00:05:56 - Alors, je vous le disais, aujourd'hui, nous sommes le 7 mai,
00:05:58 donc en toute logique, si je compte bien, demain, nous serons le 8 mai.
00:06:01 Nous ne serons pas là d'ailleurs, pas plus que le 9.
00:06:03 On se retrouvera lundi puisqu'on fait le pont,
00:06:05 mais demain, à Marseille, c'est le grand jour,
00:06:07 celui de l'arrivée de la flamme olympique
00:06:09 et tout cela va se faire sous très haute sécurité.
00:06:12 Avant même l'arrivée de la flamme olympique,
00:06:15 le Vieux-Port est déjà sous surveillance,
00:06:17 des quais jusqu'aux pontons.
00:06:19 Tous les bateaux sont déminés méticuleusement.
00:06:22 - Allez, l'os !
00:06:24 Bon, bon, bon !
00:06:25 Oui, allez, allez, dessus, dessus !
00:06:27 - Il n'y a pas que le chien, d'accord ?
00:06:29 Il n'y a pas que le travail du chien.
00:06:30 C'est un travail, je dirais, conjoint entre le chien et des équipes de déminage.
00:06:35 Nous, nous recherchons tout ce qui touche aux explosifs.
00:06:38 Nous engageons également des plongeurs sur cette opération.
00:06:41 Ils contrôlent le fond et sous les coques de bateaux.
00:06:45 3 400 bateaux à contrôler, les propriétaires ont tous collaboré.
00:06:50 - Ils ont fait le nécessaire, nous, on a joué le jeu.
00:06:53 On a laissé les bateaux pratiquement tous ouverts.
00:06:56 Et bien sûr, c'est pour protéger Marseille.
00:06:59 - Voilà, Marseille avec la flamme qui arrivera demain.
00:07:02 La disparition de Bernard Pivot, c'est une des dernières stars du petit écran
00:07:05 qui nous a quitté, celui qui a fait aimer la lecture à des millions de Français.
00:07:09 Celui qui a su faire une émission sur les livres que l'on aimait regarder.
00:07:13 Retour sur une carrière entre livre et petit écran.
00:07:17 - Bonsoir à tous, voici donc la 724e et dernière émission d'Apostrophes.
00:07:21 - Ce 22 juin 1990, Bernard Pivot met fin à l'émission littéraire
00:07:25 la plus regardée en France à l'époque.
00:07:27 Avec une moyenne de 3 à 5 millions de téléspectateurs par numéro,
00:07:31 Apostrophes s'est imposé comme le rendez-vous incontournable des écrivains.
00:07:35 La liste des auteurs interviewés par le journaliste est impressionnante,
00:07:39 comme ici avec Alexandre Solzhenitsyn.
00:07:41 - Avez-vous toujours au fond du cœur le désir violent de rentrer sur la terre russe ?
00:07:46 - C'est peu dire le désir. Ce désir ne me quitte pas un instant.
00:07:50 - Vous avez le colonialisme et le capitalisme.
00:07:52 En réunissant les personnalités les plus éclectiques sur son plateau,
00:07:56 Bernard Pivot provoque souvent l'événement.
00:07:58 - Vous avez probablement des années à traduire les autres.
00:08:01 Il a l'air de pousser les plus réservés à la confidence.
00:08:04 - Ce que j'aime dans la littérature, c'est ce qu'elle dit en dehors des mots, à côté des mots.
00:08:08 - Y compris le silence. - Oui, le silence, ça s'entend bien sûr.
00:08:11 - On peut aussi écrire sans souffrir. Sans trop souffrir.
00:08:15 Cette passion pour les mots, Bernard Pivot va l'acquérir très tôt dans son enfance.
00:08:20 - Pendant la guerre, j'avais entre 5 et 10 ans,
00:08:22 j'avais deux livres à ma disposition. On n'avait pas de livres.
00:08:25 Le seul livre que j'ai lu pendant 3 ans, c'est le Petit Larousse.
00:08:27 - Voilà, et bien sûr, vous avez été très nombreux à réagir à cette disparition,
00:08:30 car Bernard Pivot, nous avons tous grandi avec.
00:08:33 - Triste, tristesse. On va dire que c'est notre patrimoine français.
00:08:38 Il faisait partie de notre culture française et moi, je l'aimais beaucoup.
00:08:41 - On perd quand même une figure, une figure de la culture française,
00:08:45 c'est-à-dire surtout l'expression française, de l'orthographe.
00:08:48 On se rappelle de la dictée quand même.
00:08:50 - C'est la culture, l'orthographe et représenter mon pays.
00:08:58 Et représenter notre pays.
00:09:00 - Bernard Pivot, alors bien sûr, apostrophe, la dictée, mais d'abord apostrophe.
00:09:05 Un homme dont l'époque actuelle aurait à prendre et à s'inspirer.
00:09:11 - Voilà, on parlait peu d'audience à l'époque de Bernard Pivot, forcément.
00:09:14 Et ce n'était pas plus mal, contrairement à Mister Audience.
00:09:17 Aïlas Kevin, maintenant.
00:09:19 - Hier soir en Axess, la situation est restée très compliquée pour Nagui,
00:09:24 qui est toujours à égalité avec le feuilleton de TF1.
00:09:26 Demain nous appartient à 2,8 millions.
00:09:28 Le 19-22 France 3 est à la troisième place avec un score correct.
00:09:31 Sur M6, la meilleure boulangerie de France est stable à 1,3 million,
00:09:34 devant Sétabou sur France 5.
00:09:36 Du côté des talk-show quotidiens, sur TMC, Tante Téo est à 2,3 millions.
00:09:43 Touche par mon poste sur C8 et dans sa moyenne haute à presque 2 millions.
00:09:46 Coup de mou pour Eugeux Citoyens sur France 3 et Sétabou la suite sur France 5,
00:09:50 qui ne dépasse pas le million.
00:09:52 En prime time, TF1 arrive en tête grâce au lancement de sa série La Recrue,
00:09:57 qui est à 3,9 millions.
00:09:59 Et le gros flop de la soirée est décerné au Molière sur France 2.
00:10:02 La cérémonie a été battue par Meurtre à Belle-Île sur France 3,
00:10:05 à Marie au premier regard sur M6, qui sont à plus de 2 millions,
00:10:08 mais aussi par le film Independence Day Resurgence diffusé sur TMC,
00:10:12 qui est à 1,2 million.
00:10:13 Mister Rodian se vous dit à lundi prochain.
00:10:15 - À lundi prochain, puisque je voulais dire,
00:10:17 on sera en congé pendant ces 3-4 jours jusqu'à lundi.
00:10:21 Donc vous serez bien évidemment sur CNews pour vivre toute l'actu,
00:10:24 en particulier l'arrivée de la flamme demain et les cérémonies du 8 mai.
00:10:27 Je vous présente mes invités.
00:10:28 Jean-Léa Capelle, bonjour.
00:10:29 - Bonjour.
00:10:30 - Merci d'être avec nous, député européen et porte-parole du Rassemblement National.
00:10:33 Karim Maloum, bonjour.
00:10:34 - Bonjour.
00:10:34 - Merci également d'être l'analyste politique.
00:10:36 Rachida Khaout, bonjour.
00:10:37 - Bonjour.
00:10:37 - Conseillère municipale Renaissance d'Ivry-sur-Seine.
00:10:39 Et puis Gamal Abina, bonjour.
00:10:41 - Bonjour.
00:10:41 - Co-fondateur du mouvement des droits civiques.
00:10:43 Je voulais commencer cette émission avec Sophia Aram.
00:10:45 Alors bon, je ne suis pas très fan de Sophia Aram,
00:10:47 c'est le moins qu'on puisse dire.
00:10:48 Mais j'ai trouvé que son discours hier avait un vrai sens.
00:10:51 Lors de la cérémonie d'Emolia en direct sur France 2,
00:10:54 elle a été remarquée et même applaudie
00:10:56 parce qu'elle s'est interrogée sur le silence du monde de la culture
00:10:59 après le 7 octobre,
00:11:00 après les attentats à terrorisme contre Israël du 7 octobre.
00:11:03 Et j'ai trouvé que son discours était vraiment très intéressant
00:11:06 et surtout avait le mérite de faire bouger les choses.
00:11:10 Regardez.
00:11:10 Donc Sophia Aram, c'était hier soir sur France 2.
00:11:14 - Le silence, même relatif, après ce 7 octobre
00:11:18 dans lequel 1 200 Israéliens ont été massacrés est assourdissant.
00:11:23 Et s'il est évident que nous partageons tous ici
00:11:26 les appels au cessez-le-feu,
00:11:28 comment être solidaire des milliers de civils morts à Gaza
00:11:31 sans être aussi solidaire des victimes israéliennes ?
00:11:35 [Applaudissements]
00:11:48 Comment exiger d'Israël de cesser le feu
00:11:55 sans exiger la libération des otages israéliens ?
00:11:57 Comment réclamer le départ de Netanyahou
00:12:01 sans réclamer celui du Hamas ?
00:12:04 [Applaudissements]
00:12:09 Ce silence qui accompagne les victimes du 7 octobre
00:12:13 et les otages continue de nous diviser
00:12:15 et de blesser tous ceux, juifs ou non,
00:12:18 qui sont attachés aux droits humains.
00:12:20 - Voilà, Sophia Aram avec un discours très intéressant
00:12:23 hier soir sur France 2.
00:12:24 Jean-Lenàt Capel, c'est vrai que c'est intéressant
00:12:26 d'avoir un discours comme celui-là
00:12:27 qui change un peu de ce qu'on peut entendre
00:12:29 et surtout elle m'a écouté dans la fourmière
00:12:30 parce que c'est vrai que le monde de la culture,
00:12:31 on ne l'a pas beaucoup entendu après le 7 octobre.
00:12:33 - Oui c'est vrai, elle parle d'un silence assourdissant.
00:12:36 Il faut reconnaître le courage de ses propos
00:12:39 et comme vous le dites, qui détonnent un petit peu
00:12:40 avec ce qu'on a l'habitude d'entendre,
00:12:41 notamment sur France Inter,
00:12:42 qui est une chaîne sur laquelle elle travaille.
00:12:46 - D'ailleurs, juste pour la petite anecdote,
00:12:47 je vous interromps, mais France Inter par exemple,
00:12:48 ce matin, n'a pas parlé de cette déclaration.
00:12:51 Ils ont parlé du prix qu'elle a reçu,
00:12:52 mais ils n'ont pas du tout parlé de cette déclaration
00:12:54 parce que ce n'est pas dans leur ligne.
00:12:55 - Exactement, ce n'est pas dans leur ligne,
00:12:57 on se rend bien qu'il y a une pensée unique aussi
00:13:00 qui domine dans certains médias
00:13:02 et donc je trouve courageux ses propos.
00:13:04 Ensuite, je mets toujours un bémol
00:13:07 quand on utilise une tribune,
00:13:08 quand on utilise une cérémonie comme les Césars,
00:13:10 comme les Molières, ou quand on utilise même le sport
00:13:12 pour exprimer une opinion politique
00:13:14 parce que je pense que ça biaise aussi la neutralité
00:13:18 et que ça dégrade, je pense, aussi quelques fois l'image du sport.
00:13:20 - Après c'est un peu une tradition en France.
00:13:22 C'est un peu une tradition en France,
00:13:23 dans toutes ces cérémonies,
00:13:24 on sait qu'il y a toujours une prise de parole politique
00:13:26 et encore une fois, je trouve que là,
00:13:27 l'engagement il est plutôt,
00:13:29 alors j'ai envie de dire neutre,
00:13:30 en même temps, c'est-à-dire qu'elle dit
00:13:31 on ne peut pas parler de l'un sans parler de l'autre.
00:13:32 Donc je trouve qu'il y a un certain équilibre.
00:13:35 - Très équilibré et très courageux.
00:13:37 - Voilà, exactement.
00:13:38 - J'apporte juste ce petit bémol
00:13:39 sur toujours cette utilisation,
00:13:41 cette expression que l'on fait.
00:13:42 - Carmi Malum, je...
00:13:43 - De son rôle, de sa notoriété
00:13:44 ou de la tribune sur laquelle on est allé.
00:13:45 - Je vois réagir Carmi.
00:13:46 - Oui, parce que au-delà, c'était une grande comédienne.
00:13:49 C'est une femme courageuse et émouvante.
00:13:52 Elle a fait une intervention...
00:13:53 - Moi, je ne lui mettrai pas autant de compliments,
00:13:54 mais c'est votre droit.
00:13:55 - Moi, je le fais pour moi
00:13:56 parce que je la trouve très courageuse.
00:13:58 Très courageuse.
00:13:59 C'est une femme qui a exprimé un point de vue.
00:14:02 Le monde de la culture,
00:14:03 on ne l'a pas remarqué,
00:14:05 on ne l'a pas vu présente
00:14:06 pendant les événements du 7 octobre.
00:14:08 Je pense qu'elle a été courageuse.
00:14:10 Elle a tenu un discours républicain,
00:14:11 un discours à la rue.
00:14:12 - Très applaudie aussi.
00:14:13 - Très applaudie aussi.
00:14:14 C'est un fait à dire.
00:14:16 Moi, je la trouve...
00:14:17 On a besoin que des personnes comme ça,
00:14:19 dont je ne suis pas tout à fait d'accord avec vous,
00:14:22 aient l'occasion aussi de s'exprimer.
00:14:24 Elle a fait aussi honneur au service public
00:14:26 parce que c'est rare d'entendre ce genre d'intervention.
00:14:29 - C'est vrai qu'elle a été applaudie
00:14:30 pendant plusieurs secondes.
00:14:31 Comme quoi, c'est plus simple d'applaudir
00:14:32 que de prendre position et de prendre la parole.
00:14:34 - Absolument.
00:14:34 - Je donne la parole dans un instant.
00:14:35 On est en direct avec Me Muriel Wagnin-Melki,
00:14:37 avocate et présidente de l'Organisation juive européenne.
00:14:39 Bonjour, Me.
00:14:40 Merci d'être en direct avec nous.
00:14:41 Vous pensez quoi, vous, du discours de Sofia Aram ?
00:14:44 - Ecoutez, moi, c'est un discours qui m'a fait du bien hier.
00:14:48 Je l'ai même tweeté.
00:14:49 Je l'ai expliqué dans un tweet.
00:14:51 Ce discours met du baume, en fait, sur nos blessures
00:14:57 qui sont toujours à vif depuis le 7 octobre
00:14:59 et qui ne se vont pas refermer, qui ne se refermeront pas
00:15:01 tant que les otages ne seront pas revenus en vie.
00:15:06 Sofia Aram, nous la suivons depuis plusieurs mois maintenant.
00:15:10 Et je ne sais pas pourquoi est-ce que vous vous évoquez
00:15:13 peut-être indifférent avec elle, Jean-Marc.
00:15:16 J'en n'ai pas connaissance.
00:15:17 Et moi, ce que je sais, c'est que depuis le 7 octobre,
00:15:19 Sofia Aram a fait plusieurs tribunes pour dénoncer
00:15:23 la cruauté des actes commis le 7 octobre par le Hamas,
00:15:27 pour parler des otages régulièrement.
00:15:29 Et vous l'avez évidemment rappelé,
00:15:30 France Inter a une ligne depuis le 7 octobre
00:15:34 qui nous a énormément atteints, énormément blessés.
00:15:38 C'est une chaîne de services publics,
00:15:42 financée par nos impôts.
00:15:44 Et nous ne nous y retrouvons pas.
00:15:46 Sur les propos qui sont tenus sur France Inter,
00:15:50 par la ligne qui a été choisie depuis le 7 octobre par cette radio.
00:15:55 Les propos de Sofia Aram, je les trouve courageux.
00:15:57 Je trouve que c'est une femme courageuse.
00:15:58 Je trouve qu'elle a prononcé ces mots avec beaucoup d'humilité.
00:16:03 Que ce n'est pas simple, encore moins simple peut-être
00:16:06 lorsqu'on appartient à une radio comme France Inter.
00:16:09 Et je la trouve encore plus courageuse pour cela.
00:16:12 Et elle a exprimé ce dont nous avons besoin aujourd'hui en France,
00:16:16 de l'humanité, de l'empathie, une cohésion,
00:16:19 une cohérence aussi dans les propos.
00:16:22 Et en fait, il y a chez cette femme ce sursaut citoyen
00:16:27 que nous attendons tous, nous en France,
00:16:30 que nous appelons de nos voeux,
00:16:32 nous les membres des associations, des organisations
00:16:36 qui luttons contre l'antisémitisme
00:16:38 et qui nous battons contre le terrorisme aussi.
00:16:40 Nous attendons ce sursaut citoyen
00:16:42 et c'est ce que Sofia Aram a fait hier.
00:16:44 Ce n'était pas une tribune politique.
00:16:46 Je n'ai pas considéré qu'elle faisait de la politique hier.
00:16:49 J'ai considéré qu'elle parlait avec le cœur
00:16:51 sur un sujet qui nous touche à tous
00:16:54 ou en tout cas qui devrait tous nous toucher.
00:16:56 C'est comme ça que je me suis...
00:16:57 Je suis d'accord avec vous, je redonne la parole dans un instant.
00:16:59 Je précise qu'effectivement depuis le 7 octobre,
00:17:01 ses propos sont très intéressants et très bien dans ce qu'elle dit.
00:17:05 Quand je dis que je ne suis pas très fan, je ne suis pas très fan de son humour,
00:17:08 je ne suis pas très fan de ce qu'elle fait,
00:17:09 mais absolument pas de ce qu'elle dit depuis le 7 octobre bien évidemment
00:17:11 parce que je trouve que depuis le 7 octobre,
00:17:13 effectivement, elle remonte un peu dans mon estime
00:17:15 parce qu'autrement, je trouve qu'elle a un humour méchant en général,
00:17:18 mais c'est autre chose.
00:17:19 Rachida Kahout, comment vous jugez cette prise de position
00:17:22 et ce silence quand même qu'on a entendu
00:17:24 depuis le 7 octobre dans le monde de la culture ?
00:17:28 Alors Jean-Marc, moi je vous rejoins, je ne suis pas très fan de Sofia Aram.
00:17:31 En revanche, je trouve ça très courageux.
00:17:34 La neutralité me convient complètement parce qu'effectivement...
00:17:39 C'est une neutralité engagée, j'ai envie de dire.
00:17:40 Oui, engagée, mais en même temps...
00:17:42 C'est parce que le dire qu'on est neutre,
00:17:44 c'est une forme d'engagement aussi.
00:17:45 C'est à saluer parce qu'effectivement, le 7 octobre,
00:17:48 je pense qu'on est tous d'accord pour dire que ce qui s'est passé est horrible.
00:17:52 C'était vraiment un massacre sans précédent et qu'il faut dénoncer,
00:17:58 qu'il faut rappeler bien sûr pour plus que cela ne se produise.
00:18:01 Et cette neutralité que j'ai aimée dans son discours est appréciable
00:18:06 parce qu'elle parle également de ce qui se passe aujourd'hui.
00:18:10 Donc il faut également dénoncer les massacres envers les Palestiniens
00:18:14 qui justement, ce massacre ne doit pas rester sans être dénoncé.
00:18:19 Et je pense aussi qu'une personnalité avec une notoriété comme celle de Sofia Aram,
00:18:26 eh bien, sert aussi à faire passer des messages.
00:18:29 Maintenant, est-ce que le monde de la culture aurait dû réagir ?
00:18:33 La réponse est oui. Il n'y a même pas à douter.
00:18:35 Voilà, la réponse est oui, mais de manière individuelle,
00:18:38 chacun a la parole quand même.
00:18:39 Non mais en fait, ils font souvent des pétitions pour tout et n'importe quoi.
00:18:44 Voilà, c'est ce qu'elle a expliqué d'ailleurs hier.
00:18:46 De nombreux acteurs du milieu culturel ont quand même dénoncé les massacres du 7 octobre
00:18:51 et dénoncent aujourd'hui les massacres envers les Palestiniens.
00:18:54 Qu'on ne met pas au même niveau non plus.
00:18:56 Ce sont deux choses différentes, on ne va pas refaire le débat.
00:18:59 Gamal Aminah, un mot rapide là-dessus ?
00:19:01 Pourquoi rapide ?
00:19:02 Parce qu'on sait qu'on avance après.
00:19:03 Tout le monde a eu le temps de parler, donc rappelez-nous.
00:19:05 Non, non, non, comment c'est pas râler quand on ne s'en fait pas ?
00:19:08 Non mais je vous préclare, il faudrait que tu aies déliré.
00:19:10 On ne délire pas.
00:19:11 Allez-y, allez-y, attendez, laissez-le parler.
00:19:13 Sofia Aram a des positions qui n'ont jamais été favorables aux Palestiniens,
00:19:16 ce n'est pas ce qu'elle dit.
00:19:17 Moi j'aurais aimé l'entendre dire effectivement, il y a des massacres aujourd'hui,
00:19:21 comme par hasard au moment où il y a l'offensive à Rafah qui est condamnée par l'Amérique,
00:19:24 donc quand même le principal soutien à Israël, elle nous sort les violons.
00:19:27 Le 7 octobre...
00:19:28 Les violons ? Mais non, mais non, mais un peu sérieux.
00:19:30 Le 7 octobre il y a eu un massacre, et depuis sept mois il y a des massacres tous les jours.
00:19:34 Donc je veux bien qu'on mette à chaque fois en correspondance,
00:19:36 mais il y a 30 000 ou 35 000 Palestiniens tués tous les jours,
00:19:39 et aujourd'hui elle nous rappelle à chaque fois le 7 octobre.
00:19:41 Donc je veux bien que ce soit une sorte de...
00:19:42 Mais ça peut être à l'origine, non ?
00:19:44 Mais ça vient d'où vos chiffres de 35 000 ?
00:19:46 C'est une procédure qui consiste à dire "le 7 octobre autorise tout derrière".
00:19:50 Mais non, mais arrêtez, c'est pas ce qu'elle dit du tout.
00:19:52 C'est pas ce qu'elle dit du tout.
00:19:53 Je finis mon propos.
00:19:54 Mais c'est ridicule.
00:19:54 Non mais j'ai coupé personne depuis tout à l'heure.
00:19:56 Non mais d'accord, mais c'est pas une...
00:19:57 Mais quand vous dites des choses ridicules, on vous dit qu'ils sont ridicules.
00:19:59 Vous êtes ridicules aussi, je ne vous dérange pas.
00:20:01 Donc ce qui est marrant, c'est que j'ai laissé parler tout le monde tranquillement pour écouter ce qu'il y avait à dire,
00:20:04 et maintenant que j'essaie de donner un point de vue qui est différent, immédiatement on m'attaque.
00:20:07 Donc on va être très clair.
00:20:08 Je veux bien tout entendre, ça fait 7 mois que ce massacre a démarré,
00:20:12 et je dis "ce massacre" depuis 7 mois.
00:20:14 Je rappelle que c'est l'extrême droite qui est aux commandes
00:20:15 et qui dit que les Palestiniens sont les animaux humains.
00:20:17 Je le rappelle quand même.
00:20:18 Je comprends même pas qu'aujourd'hui...
00:20:19 Mais alors vous voyez, à partir du moment où on dit "il faut la paix, il faut essayer de s'en sortir, il faut libérer les hommes",
00:20:24 mais bien sûr c'est ce qu'elle dit, c'est exactement ce qu'elle dit.
00:20:27 C'est ce qu'elle a dit, vous êtes de mauvaise foi.
00:20:30 Elle a dit "pour la paix pour les deux États" et la condamne...
00:20:33 Non, non, non, parce que vous dites des choses de vérité.
00:20:35 C'est pas ce qu'elle a dit, vous racontez des mensonges.
00:20:38 Il faudrait dégager Netanyahou, bon c'est encore un vœu pieux, et il faut dégager le Hamas.
00:20:42 Il faut faire en sorte...
00:20:43 Mais comment on dégage des gens qui ne sont pas aux commandes ?
00:20:47 Il faut être un peu sérieux.
00:20:48 Elle va pas faire un discours politique, elle vous dit juste que c'est vrai qu'on peut prôner la paix à Gaza, on peut dénoncer ce qui s'est passé à Gaza,
00:20:54 mais on peut aussi, dans le même temps, et c'est ce qu'il faut, c'est dénoncer ce qui s'est passé à Saint-Gobain.
00:20:59 Elle vous dit que ça, elle vous dit que ça, Sophia Aram.
00:21:02 Ça fait 7 fois que le monde entier le dénonce, 7 fois qu'on en parle.
00:21:04 Arrêtez, arrêtez.
00:21:06 La paix à Gaza, oui pour la paix, mais tant qu'il y a le Hamas, tant qu'il y a le Hamas, il n'y aura ni paix, ni démocratie, ni sécurité.
00:21:15 Le Hamas est une organisation criminelle, terroriste qu'il faut détruire.
00:21:19 Donc, oui, vous n'avez pas le courage de dire qu'il faut détruire cette organisation terroriste.
00:21:22 Non, c'est pas une question de courage, moi j'ai plus de courage que vous.
00:21:24 Non, non, non, non, non, non.
00:21:25 J'ai plus de courage.
00:21:26 J'ai plus de courage, j'ai plus de courage.
00:21:27 J'ai 3 personnes en face de moi, le courage de ces moines.
00:21:29 Vous avez pas un discours super positif, un discours chouapé, un discours d'une vulninée.
00:21:33 Attendez, Karim, un instant.
00:21:35 Muriel Waktim-El Kivou, vous voulez réagir à ce que dit Gamal Abina ?
00:21:38 Oui, je veux réagir parce qu'en fait, on ne peut pas hystériser comme ça le débat, c'est pas le propos.
00:21:43 On a quelqu'un qui a fait une tribune qui est un appel à la paix.
00:21:47 Je ne comprends pas qu'on n'arrive pas à l'écouter.
00:21:49 Deuxièmement, dans ce que vous dites, monsieur Abina, on ne va pas refaire l'histoire,
00:21:54 parce que les choses sont dramatiques et les présenter comme vous les présentez n'arrange rien.
00:22:00 Il y a eu le massacre, le pogrom du 7 octobre avec, je le rappelle, des bébés qui ont été décapités, des familles enceintes.
00:22:06 Ce n'est pas vrai, ça, c'était démenti en le lendemain.
00:22:08 Je n'ai pas terminé, pardon.
00:22:09 Mais c'est faux, ça.
00:22:10 Des familles enceintes.
00:22:11 On laisse parler Muriel parce qu'elle est à distance et c'est plus compliqué pour elle.
00:22:16 Des viols de femmes et d'hommes et d'enfants qui ont été révélés, qui ont été objectivés.
00:22:25 On a une quantité de témoignages, on a des vidéos qui ont été prises par les massacreurs eux-mêmes
00:22:30 et qui ont été diffusées sur les réseaux sociaux.
00:22:32 Donc on sait la véracité de tous ces éléments-là et après il y a une guerre.
00:22:36 La guerre, c'est terrible, c'est dramatique, c'est une guerre.
00:22:40 On peut mettre tous les adjectifs qu'on veut derrière ce qu'il se passe aujourd'hui à Gaza, c'est une guerre.
00:22:47 Sophia Aram, quand elle fait cette tribune, elle vient justement apaiser, elle vient mettre de la pommade,
00:22:52 elle vient mettre du baume, elle comprend que la société française est totalement divisée.
00:22:56 On va peut-être l'évoquer tout à l'heure mais il y a une montée extraordinaire des actes antisémites en France
00:23:02 qui est directement en lien avec ce qui se passe au Proche-Orient.
00:23:05 Et Sophia Aram, quand elle fait cette tribune-là, elle a un objectif, c'est essayer de calmer la situation,
00:23:10 essayer de mettre un petit peu d'humanité sur ce qu'il se passe.
00:23:15 Elle dénonce un silence qui a été un silence extrêmement douloureux, un silence extrêmement pénible.
00:23:20 Et je vous le dis, nous on a eu plein de retours au sein de la communauté juive du manque de soutien des collègues de travail,
00:23:28 du manque de soutien de la boulangère chez qui vous allez acheter votre pain le matin.
00:23:32 Tout le monde a fait comme si ce qui s'était passé n'était pas arrivé.
00:23:35 Et petit à petit, au lieu d'avoir un phénomène d'empathie, un phénomène de soutien pour les Français de confession juive
00:23:42 qui ont leur famille qui vit en Israël, on a des cousins, on a des frères, on a des soeurs, on a des enfants parfois,
00:23:47 on a des grands-parents, on a des tantes, on a des oncles. Au lieu d'avoir ce soutien-là, on n'a rien.
00:23:51 Il y a eu un silence assourdissant.
00:23:53 On va en reparler dans un instant, parce qu'on parlera dans un instant de la montée de l'antisémitisme.
00:23:57 Mais juste, Gamal, moi je suis très choqué qu'un discours, même un discours de paix, vous n'êtes pas capable de l'entendre.
00:24:00 Ce n'est pas un discours de paix.
00:24:01 Et ça, je trouve que c'est très violent. C'est déplacé.
00:24:04 Je peux vous répondre à ça. Ce n'est pas un discours de paix. Un discours de paix, c'est un appel à l'arrêt des combats.
00:24:08 Elle dit ça le jour où il y a une invasion à Rafah.
00:24:10 Elle demande de rendre les hôtels. Mais le jour où c'était l'hémorragie hier soir. Arrêtez.
00:24:14 Si Jean-Marc était capable de reconnaître que c'était un pogrom, il vient de dire que ce n'est pas un pogrom.
00:24:19 Ce n'est pas un pogrom.
00:24:20 Alors, on va faire Jean-Lenacapelle et puis on avance là.
00:24:24 Vous devenez concrète.
00:24:25 Attendez, Jean-Lenacapelle. Allez-y, prenez la parole, parce qu'autrement vous n'y arriverez pas.
00:24:28 Comme vous le disiez, moi je ne suis pas un fan non plus de Sofiane Aram.
00:24:31 Je ne m'en souviens pas.
00:24:32 Moi, je me retrouve à la défendre maintenant.
00:24:34 Elle avait insulté les électeurs du RN et les électeurs de l'apport.
00:24:38 Donc, ce n'est pas acceptable.
00:24:41 Ce n'est même pas acceptable.
00:24:43 En revanche, je le reconnais avec beaucoup d'honnêteté.
00:24:47 Je reconnais le courage, puisqu'elle détonne avec la ligne éditoriale de France Inter.
00:24:51 C'est quoi la ligne éditoriale, je ne crois pas ?
00:24:52 C'est la chaîne sur laquelle elle sévit.
00:24:54 Et ce silence arduissant dont des chaînes comme Des Médias, comme France Inter sont d'assez complices.
00:24:59 Je trouve qu'elle a plutôt essayé de manière assez neutre, d'équilibrer les choses.
00:25:04 En disant qu'on ne peut pas oublier le 7 octobre.
00:25:06 C'est ça, c'est tout.
00:25:08 Et on ne peut pas non plus...
00:25:10 Fermer les yeux sur ce qui se passe aujourd'hui à Gaza, c'est tout.
00:25:13 Mais oui, c'est exactement ce qu'elle dit.
00:25:15 Mais bien sûr.
00:25:16 Il faut mieux écouter.
00:25:18 Comme on ne peut pas éclater la riposte des filles israéliennes...
00:25:20 Ah, voilà, dis-moi d'accord.
00:25:22 C'est ce qu'elle dit.
00:25:23 Ce n'est pas ce que j'ai entendu.
00:25:24 On va vous le repasser en boucle, si vous voulez.
00:25:26 Et il y a un appel, c'est le feu bien évidemment.
00:25:29 Il y a l'appel de la présidence, il y a l'appel de la neutralité.
00:25:32 C'était plutôt intéressant, les fées.
00:25:34 Je vous le repasserai tout à l'heure, si vous voulez réécouter.
00:25:36 Et juste vous parler de France Inter, c'est intéressant,
00:25:38 parce qu'on apprend à l'instant que les syndicats de Radio France
00:25:40 appellent à faire grève dimanche à France Inter
00:25:43 après la suspension de Guillaume Meurice.
00:25:45 Vous trouvez que France Inter est alignée sur la gauche, en gros, c'est ça ?
00:25:49 Je trouve que France Inter ne défend pas beaucoup ce qui s'est passé le 7 octobre.
00:25:55 Mais tout le monde l'a fait, c'est incroyable.
00:25:56 Mais pas tout le monde.
00:25:57 La preuve, c'est que les Insoumis ne l'ont pas fait.
00:25:59 Et le service public...
00:26:00 On va en parler dans un instant, parce que c'est CNews Info.
00:26:02 Le CNews Info, sommeil à la midi. C'est parti.
00:26:04 Second et dernier jour de la visite d'État de Xi Jinping en France,
00:26:11 avec en point d'orgue un déplacement au col du Tourmalet en fin de matinée,
00:26:15 célébrissime étape du Tour de France.
00:26:17 Moment plus intime avec Emmanuel Macron,
00:26:20 censé permettre un dialogue plus direct sur la guerre en Ukraine
00:26:23 ou encore les désaccords commerciaux.
00:26:26 Marseille se prépare J-1 avant l'arrivée de la flamme olympique.
00:26:30 Bateaux sondés, parcours sécurisés, 6000 policiers et gendarmes mobilisés.
00:26:35 Et pour l'occasion, le Vieux-Port sera piétonnisé
00:26:38 avec des opérations de filtrage dès 7h du matin,
00:26:40 le tout agrémenté de nombreuses festivités.
00:26:44 Et puis, Coco Rico, c'est le premier Français à décrocher cette récompense.
00:26:48 Victor Wembañama a été désigné rookie de l'année.
00:26:52 Distinction remise aux meilleurs joueurs,
00:26:54 disputant sa première année dans la ligue de basketball américain.
00:26:57 C'est donc une première saison convaincante en NBA pour le prodige tricolore.
00:27:03 11h04 sur CNews, merci d'être en direct avec nous.
00:27:07 Maître Meurel Waknin, Melqui est également avec nous.
00:27:09 On va parler dans un instant de l'augmentation des actes antichémiques.
00:27:12 Mais Galo Abina, je vais vous repasser Sophia Aram.
00:27:15 Vous allez peut-être l'écouter cette fois, parce que je pense que vous ne l'avez pas écoutée.
00:27:18 C'est un discours de paix qu'elle a.
00:27:20 Elle dit "on peut parler de ce qui se passe aujourd'hui à Gaza, il faut s'en émouvoir".
00:27:23 Elle ne fait pas l'appel à cesser le feu ? Non.
00:27:25 Enfin, ce n'est pas une politique non plus. Elle dit qu'il faut parler des deux.
00:27:27 Elle fait la politique là.
00:27:28 On peut reprendre mon gaz, mais...
00:27:30 Vous n'avez pas bien écouté la dernière fois.
00:27:32 Vous n'avez pas compris, je ne sais pas.
00:27:34 Il faut l'épercuter.
00:27:35 On réécoute Sophia Aram. On se calme.
00:27:37 Le silence, même relatif, après ce 7 octobre, dans lequel 1 200 Israéliens ont été massacrés, est assourdissant.
00:27:46 Et s'il est évident que nous partageons tous ici les appels au cesser le feu,
00:27:51 comment être solidaire des milliers de civils morts à Gaza, sans être aussi solidaire des victimes israéliennes ?
00:27:58 [Applaudissements]
00:28:14 Comment exiger d'Israël de cesser le feu sans exiger la libération des otages israéliens ?
00:28:20 Comment réclamer le départ de Netanyahou sans réclamer celui du Hamas ?
00:28:26 [Applaudissements]
00:28:32 Ce silence qui accompagne les victimes du 7 octobre et les otages continue de nous diviser
00:28:38 et de blesser tous ceux, juifs ou non, qui sont attachés aux droits humains.
00:28:43 Nous partageons tous l'appel au cesser le feu. C'est ce qu'elle dit.
00:28:46 Alors il y a deux solutions. Soit vous ne voulez pas comprendre, soit vous êtes un menteur.
00:28:49 Non, je ne suis pas un menteur. Je veux dire clairement, parce que vous voulez faire ça.
00:28:51 Elle fait un préalable et après elle met des conditionnés.
00:28:53 Non mais c'est pas une condition. Arrêtez, arrêtez, arrêtez. Enfin franchement,
00:28:58 elle demande un cesser le feu bien sûr pour libérer les otages.
00:29:00 Franchement, c'est pas honnête. C'est pas honnête.
00:29:03 Elle demande, elle réclame un cesser le feu et je le réclame ce cesser le feu, bien entendu.
00:29:08 Mais il faut libérer les otages, ça veut dire que vous demandez quoi ? La rédition.
00:29:11 Non, c'est pas rien. La rédition de qui ?
00:29:13 Non, non, vous demandez. Il y a plusieurs personnes encore en otage à Gaza.
00:29:18 Elle demande tout simplement, libérer les otages et on fait un cesser le feu et on déclenche un processus de paix.
00:29:24 Mais vous, qu'est-ce que vous réclamez ? Vous réclamez un cesser le feu et laisser les otages entre les mains des criminels du Hamas.
00:29:32 C'est ce que vous demandez. Seulement vous n'avez pas le courage politique de dire que...
00:29:36 Je suis plus courageux que vous, mais c'est pas grave.
00:29:37 Non, non, non. Vous n'avez pas le courage politique. Laissez-moi terminer.
00:29:39 Je veux dire, vous me répondez, vous n'avez pas le courage politique de condamner,
00:29:43 nous-mêmes, de considérer le Hamas comme une organisation tireuse.
00:29:46 Vous ne l'avez jamais reconnu. Vous ne l'avez jamais reconnu.
00:29:51 On avance. On va parler, même si on reste exactement dans le même sujet, puisqu'on parle de la hausse des actes antisémites
00:29:58 qui se sont envolés plus 300% par rapport au premier mois de l'année 2023.
00:30:02 Ça a été révélé hier par Gabriel Attal.
00:30:05 Actes antisémites est une tâche sur le drapeau français. Alors nous ne les tolérerons pas.
00:30:11 Nous ne les tolérerons jamais. Charles Peggy écrivait qu'il n'y avait qu'une chose pire que les âmes perverses.
00:30:18 C'était les âmes habituées. Nous ne nous habiterons jamais à la haine.
00:30:23 Nous ne cesserons jamais de la combattre.
00:30:26 Voilà, Gabriel Attal hier. Et justement, pour illustrer ça, je voudrais vous dire qu'hier, un chauffeur de taxi
00:30:31 a été condamné à 8 mois d'emprisonnement avec sursis pour avoir refusé de prendre en charge
00:30:36 et proféré des menaces antisémites envers une famille qui arrivait à Orly.
00:30:41 L'homme les aurait menacés de les égorger. Je vous propose d'écouter le sujet qu'on avait fait à l'époque sur cette affaire.
00:30:49 Le 11 octobre dernier, un chauffeur de taxi affilié à la plateforme G7 refuse de prendre une famille rentrant d'Israël.
00:30:58 Le père de famille rapporte à la police l'échange tenu.
00:31:02 Je ne te prends pas sale juif. Si je t'avais pris, je t'aurais égorgé, toi, ta femme et tes enfants.
00:31:08 Un échange en français et en arabe.
00:31:11 Et c'est grâce à la vidéosurveillance de l'aéroport que le chauffeur de taxi est identifié.
00:31:16 Il est âgé de 28 ans et est placé sous contrôle judiciaire le 9 novembre avec interdiction de paraître à Orly,
00:31:23 interdiction de contacter les victimes et obligation de pointer.
00:31:27 Il sera jugé le 6 mai 2024 au tribunal correctionnel de Créteil.
00:31:32 Contactée, la plateforme de taxi G7 récuse quant à elle toute responsabilité.
00:31:37 Dans un communiqué, elle affirme que l'incident signalé s'est déroulé à l'occasion d'une course qui n'avait pas été commandée via la plateforme.
00:31:45 La famille n'a pas porté plainte par peur de représailles.
00:31:49 Voilà, et donc la condamnation a eu lieu hier, puisque vous avez compris que c'était le sujet qu'on avait fait en décembre qui rappelait les faits.
00:31:54 Condamnation hier, donc huit mois d'emprisonnement avec sursis pour avoir refusé de prendre en charge et proférer des insultes.
00:32:00 Maître Muriel Wacklin-Melki, présidente de l'organisation juive européenne, c'est vrai que le chiffre qui a été donné hier par Gabriel Attal, il est effrayant, plus 300%.
00:32:09 Oui, et puis je pense qu'il n'est pas le reflet de la réalité.
00:32:13 Nous n'arrêtons pas de recevoir des signalements, que nous nous traduisons en plainte ou pas,
00:32:18 ça dépend effectivement de la volonté des victimes qui nous contactent.
00:32:23 Sur l'affaire que vous évoquiez, nous étions présents, deux de nos avocats étaient présents hier à Créteil pour défendre ce dossier,
00:32:30 malgré l'absence de la victime qui, effectivement, redoutait des représailles.
00:32:34 La condamnation qui est tombée est une condamnation qui est exemplaire, qui est ferme, qui est claire.
00:32:39 Un stage de citoyenneté a également été donné à cette personne, ce qui fait qu'elle pourra se former,
00:32:44 puisque manifestement ce n'est pas le cas, à la citoyenneté et au respect que l'on doit avoir vis-à-vis de ses concitoyens,
00:32:51 avec qui on doit savoir vivre en bonne entente et en bonne intelligence.
00:32:55 Nous, ne serait-ce que là, sur les dernières 48 heures, on a eu une pharmacie qui a été taguée avec le mot "juif sioniste",
00:33:03 des croix gammées inscrites sur des boîtes aux lettres, des étoiles de David dessinées au sol à vitrille sur scène,
00:33:09 un sujet d'examen sur des statistiques à Bobigny, qui a trouvé très judicieux de faire travailler les étudiants
00:33:16 sur l'âge médian des Gazaouis et sur la répercussion sur leur santé de ce qui se passe, la situation en ce moment à Gaza.
00:33:25 Là, je vous donne un échantillon sur les dernières 48 heures, et c'est sans tenir compte de tout ce qu'on a reçu
00:33:32 pour la haine en ligne sur les réseaux sociaux.
00:33:34 Donc oui, il y a une déflagration d'antisémitisme qui sévit depuis le 7 octobre, on le dit, on le redit régulièrement sur vos plateaux.
00:33:42 On dépose des plaintes, les juridictions suivent au mieux de ce qu'elles peuvent suivre.
00:33:46 Quand les condamnations tombent, aujourd'hui depuis le 7 octobre, ce sont des condamnations qui sont, à notre sens, suffisamment fermes,
00:33:53 et donc dissuasives d'une réitération. On l'espère, et on sera plus intelligent dans un an ou dans deux ans pour pouvoir évoquer ce point-là.
00:34:01 Après, encore une fois, on le dit, nous, régulièrement à l'OGE, il faut un sursaut citoyen, il faut que la société civile s'empare de la problématique de l'antisémitisme,
00:34:11 et que le gouvernement, les pouvoirs publics, prennent des mesures après pour accompagner.
00:34:15 J'étais présente hier aux assises de lutte contre l'antisémitisme qui était organisée par Aurore Berger.
00:34:20 Bon, j'y ai vu un peu de bonne volonté, il faut regarder ce que ça va donner concrètement, parce que nous, on est vraiment sur le terrain,
00:34:27 et ce qu'on veut, ce sont des actes et non pas des paroles, et encore des paroles.
00:34:30 – Merci beaucoup, merci Maître Muriel Wagner-Melki, merci d'avoir été avec nous, c'était intéressant,
00:34:35 et surtout, c'est assez glaçant l'énoncé que vous nous avez fait des derniers actes qui vous ont été remontés dans les dernières 48 heures,
00:34:40 parce que ça prouve que ça ne s'arrête pas.
00:34:42 Jean-Lenàt Capelle, il y a forcément aussi une libération de la parole dans certains partis qui encouragent ça,
00:34:48 et du côté des Insoumis, voilà, on a le sentiment qu'il y a une certaine liberté.
00:34:52 En fait, on joue beaucoup sur les mots, en réalité, aujourd'hui, on dit "on est antisioniste", pour ne pas dire "on est antisémite",
00:34:57 et en jouant sur ça, c'est vrai que ça libère la parole de certains.
00:35:01 – Mais cet envolée, on l'avait constaté d'ailleurs, cet envolée des actes antisémites,
00:35:05 on l'avait considéré déjà et constaté l'année dernière, les chiffres de fin 2023 étaient déjà alarmants,
00:35:13 et depuis le 7 octobre, il y a eu une forte envolée des actes antisémites, donc on voit bien qu'il y a un lien.
00:35:18 Il y a plusieurs conséquences, enfin, c'est la conséquence de plusieurs faits,
00:35:21 d'abord il y a une forte immigration, et il y a un lien, monsieur je ne vous ai pas coupé,
00:35:25 et il y a un lien, bien évidemment, aussi avec, c'est une conséquence,
00:35:28 de la forte immigration, d'une innovation qui a énormément évolué, premier point.
00:35:31 Deuxième point, il y a, en effet, une croissance très forte du samogochisme,
00:35:35 et d'une pensée unique, qui en graine, on a parlé des médias, qui en graine les universités,
00:35:40 on pourra peut-être aussi en parler, et vous disiez, El-Afi, oui, il joue un rôle essentiel dans cette mécanique,
00:35:46 un rôle essentiel dans l'ambiguïté, dans l'hypocrisie, là aussi,
00:35:50 et d'ailleurs, sa colissière, sa rima-hassan, en est un exemple,
00:35:55 elle qui d'ailleurs, prône l'éradication de l'état des armes.
00:35:58 - C'est un mensonge. - Donc, bah écoutez, c'est quand même ce qu'elle a exprimé.
00:36:01 - Elle dit qu'il y avait un bilan, mais elle répond bien, parce qu'on va échanger, on va faire un débat.
00:36:04 - C'est une erreur, c'est une erreur. - Le menteur, elle a jamais dit ça, vous inventez à chaque fois,
00:36:07 elle dit qu'il y avait un état binational, il faut arrêter de pipoter à chaque fois, du matin au soir,
00:36:10 j'ai eu l'occasion de lui interviewer à la radio, c'est pas du tout ce qu'elle dit.
00:36:13 Donc, vous inventez des choses pour faire le malin, vous inventez des choses, c'est tout, c'est bien d'être menteur, c'est bien.
00:36:18 Deuxième chose, non mais les mensonges, ça va 5 minutes, c'est les mensonges, c'est tout.
00:36:21 Le jour où on me produirait quelque chose où elle dit ça, on discutera.
00:36:23 Ensuite, vous osez parler d'antisémitisme, je vous ai pas coupé, je vous ai pas coupé.
00:36:27 - C'est bien qu'on échange aussi. - Oui, mais j'ai changé, je me plaignais parce que je vous ai coupé.
00:36:31 - Vous êtes en train de me couper. - Non, je vous ai pas coupé, j'ai fait une remarque.
00:36:33 Quand vous avez osé parler d'antisémitisme lié à l'immigration, vous avez pas honte, franchement.
00:36:37 Le vieil antisémitisme crasseux, vous connaissez ça ?
00:36:40 Des années 20, 30, 40, Drumeau, votre famille politique, ça change rien.
00:36:44 - On est en 2024, par contre. - Soral, c'est 2024 aussi.
00:36:47 Donc l'antisémitisme, dont Alain Soral a essayé de mettre ça dans la tête des jeunes immigrés, ça n'a pas fonctionné parce que je suis intervenu, pas vous.
00:36:53 - L'antisémitisme est plutôt à l'extrême gauche qu'à l'extrême droite. - Non, c'est pas vrai.
00:36:56 - Bah oui, mais bien sûr. - Mais rien que Mélenchon est d'origine juive, de quoi vous me parlez ?
00:37:02 - Mais alors ? - Ça ne veut rien dire.
00:37:04 - Faut dire n'importe quoi. - Carré Balloum.
00:37:07 La vague antisémite qui a commencé depuis le 7 octobre, c'est une vague, c'est même pas des actes à l'échelle de la France, à l'échelle de toute l'Europe.
00:37:13 Qu'est-ce qu'on retrouve ? Et les Juifs en France, la communauté juive ne représente qu'un pour cent de la population.
00:37:18 Et ça représente 60% des actes racistes, ça concerne la communauté juive, vous imaginez.
00:37:23 Un pour cent et 60%, c'est pas juste un acte raciste, c'est une vague.
00:37:28 Les Juifs aujourd'hui, nos compatriotes juifs vivent des moments très difficiles, j'exprime toute ma solidarité.
00:37:34 Mais qui est derrière tout ce mouvement antisémite ? Il faut nommer la bête.
00:37:38 Là où il y a l'islamisme, il y a la haine des Juifs.
00:37:41 Là où il y a aujourd'hui tous les alliés des islamistes, à savoir les houthistes, à l'extrême gauche.
00:37:47 - C'est nouveau. - À chaque fois, il y a des actes antisémites.
00:37:53 On retrouve des islamistes, on retrouve des gens de l'extrême gauche, on retrouve des houthistes.
00:37:56 Ce sont les trois mouvements... - Pas l'extrême droite.
00:37:58 - Attends, laissez-moi terminer. Les trois mouvements aujourd'hui, je vous parle en 2024.
00:38:02 - Pas l'extrême droite. - En 2024, là où il y a l'antisémitisme, il y a la haine des Juifs.
00:38:05 Ce sont les islamistes, les houthistes et l'extrême gauche.
00:38:08 - Rachid Aba, avant que vous parliez, je voudrais vous montrer une image, en fait.
00:38:12 C'est l'image d'une fresque, justement. Vous allez comprendre pourquoi, puisqu'on va avoir le verdict aujourd'hui à Nîmes.
00:38:17 Vous voyez cette fresque qui a été faite par le graffeur Lecto.
00:38:21 C'était à l'été 2022. Il a peint ça à Avignon, cette fresque, représentant le président Emmanuel Macron,
00:38:27 manipulée par la marionnette de l'ancien conseiller à l'Elysée, Jacques Attali,
00:38:31 qui a porté plainte pour provocation à la haine et à la discrimination raciale,
00:38:35 ainsi que pour injure publique. Le procureur avait requis à l'époque 6 000 euros d'amende, dont 2 000 euros avec sursis.
00:38:41 Un an plus tard, la justice avait toutefois décidé de relaxer le graffeur,
00:38:44 estimant qu'aucun élément du dossier de l'enquête ne permettait d'afficher une absolue certitude
00:38:49 que l'utilisation d'une image d'une marionnette à fil était faite à des fins racistes.
00:38:55 Donc voilà, aujourd'hui, on va savoir ce qu'en pensent la justice et la cour d'appel.
00:39:01 C'est tout ça aussi, c'est cette ambiance en fait.
00:39:04 – Moi ce que je note, c'est que de vieux réflexes, finalement, antisémites, resurgissent aujourd'hui.
00:39:12 – Les gros clichés quoi.
00:39:14 – Et à chaque période de crise, justement, on a envie d'abattre le juif.
00:39:19 Le 7 octobre est venu exacerber ce qui se passe, et puis surtout, j'allais dire, vous l'avez bien dit,
00:39:25 cette vague antisémite qu'il faut condamner, c'est ce que nous faisons.
00:39:28 Et aujourd'hui, on met en place, on tape fort, on tape fort, bien sûr comme ce taxi,
00:39:33 c'est inadmissible qu'il insulte, qu'il menace le mort.
00:39:36 – J'espère qu'il n'est plus taxi d'ailleurs, moi je pense qu'il ne devrait même plus être taxi,
00:39:39 parce que les personnes juives qui vont monter avec lui, moi j'aurais un peu peur.
00:39:43 – Non, bien sûr, mais en fait, au même titre que tout acte, justement, antisémite ou raciste,
00:39:49 est condamnable, bien sûr.
00:39:51 Alors après, ça m'a tout sourire quand j'ai entendu, justement, vous disiez que c'est les musulmans, justement.
00:39:57 – Non, je disais les islamistes.
00:39:59 – Les islamistes, c'est un moment politique, madame.
00:40:01 – Les islamistes, sauf qu'on oublie que c'était l'extrême droite à la base qui était le juif de l'antisémite.
00:40:09 – Vous allez être content, parce que, Gare de la Milla, vous allez être content, je pense.
00:40:11 – Un changement de corps.
00:40:13 – Vous allez être content, parce que, en fait, Gabriel Attal a parlé hier du Rassemblement National,
00:40:15 quand il était au dîner du CRIF, et il a dénoncé, justement, le Rassemblement National,
00:40:20 et selon lui, les rôlants antisémites qui existent dans le Rassemblement National, on l'écoute.
00:40:24 – Parce que le présent, c'est un député du Rassemblement National,
00:40:28 qui tenait jadis une librairie négationniste, baptisée en hommage à un livre de Charles Maurras,
00:40:33 ce député siège aujourd'hui dans le groupe du Rassemblement National, à l'Assemblée Nationale.
00:40:39 Parce que le présent, c'est aussi l'état-major de ce parti, qui a besoin de plusieurs jours
00:40:43 pour trancher la question de savoir si Jean-Marie Le Pen était ou non antisémite.
00:40:47 – Jean-Marie Le Pen, pour parler du Rassemblement National,
00:40:49 vous réagissez comment quand vous entendez ça ?
00:40:51 Parce qu'il jette l'opprobre sur vous en même temps.
00:40:53 – Bien sûr, mais Gabriel Attal est en campagne, et ce n'est pas à la hauteur du Premier ministre.
00:40:57 Moi, je n'attends pas un discours comme cela, indécent et honteux, absolument indigné.
00:41:00 – Et vrai en plus.
00:41:01 – Ce n'est pas l'Assemblée Nationale qui est responsable aujourd'hui des actes antisémites.
00:41:04 Ce n'est pas l'Assemblée Nationale qui aujourd'hui provoque l'antisémitisme.
00:41:07 Et ce n'est pas lui qui le relaie.
00:41:09 Vous parlez de l'AFI, qui est probablement un de ses vecteurs et une de ses courantes en ce moment.
00:41:13 – Pour être honnête, il a parlé de l'AFI juste avant, mais comme vous étiez là,
00:41:15 je voulais vous faire répondre et c'est pour ça que j'ai pris cet extrait-là.
00:41:18 – Moi, je m'amuse toujours des histoires de ces inventaires, de ces vieilles histoires qu'on retrouve.
00:41:22 On ne parle jamais de François Mitterrand qui a reçu la francisque.
00:41:24 – Si, on en parle, si.
00:41:26 – On ne parle pas de Maurice Papon qui était quand même ministre.
00:41:28 – De Mitterrand.
00:41:29 – Mais gâtement.
00:41:30 – Il peut y avoir un ministre de l'État de droit aussi.
00:41:33 – Et je m'amuse quand même que ce Premier ministre, qui est Premier ministre d'un exécutif,
00:41:38 qui a reçu 10 milliards par le Qatar, le Qatar qui est pays soutien et accueil des dirigeants du Hamas.
00:41:46 Le Hamas qui, dans sa charte, exprime l'éradication de l'État israélien.
00:41:51 – Donc vous voulez dire que c'est un discours politique en fait, à l'occasion des européennes.
00:41:55 – Bien évidemment, c'est un discours politique.
00:41:56 – C'est un peu facile d'avoir cette vision toujours.
00:41:58 – C'est un discours politique qu'a Gabriel Attal, parce qu'il y a les élections européennes qui arrivent
00:42:02 et parce que Bardella est à 32% ?
00:42:03 – Non mais après, ce que j'entends, c'est que des mots, après moi je vous parle d'histoire, je vous parle de faits réels.
00:42:09 Et oui, l'extrême droite a toujours été le ciment même de l'antisémitisme
00:42:15 et de toutes les formes de racisme dans ce pays.
00:42:17 Maintenant vous me parlez simplement en fait de faits qui se sont produits ici ou ailleurs.
00:42:22 Là je suis en train de vous parler de la réalité.
00:42:24 Est-ce que vous n'oubliez l'histoire ?
00:42:26 – Non mais madame, que l'extrême droite, il y a des choses à se reprocher.
00:42:30 Très bien, mais je ne suis pas d'extrême droite.
00:42:31 Je ne suis pas d'extrême droite, alors que Mme la chancelière n'est pas d'extrême droite.
00:42:33 – Vous épousez les idées de ce parti, mais vous épousez les idées de ce parti, monsieur.
00:42:38 – Non mais madame, les idées de ce parti sont extrêmement claires.
00:42:40 Je suis issu d'une famille de militaires, vous savez, qui s'est battue contre les allemands.
00:42:43 Donc je n'ai pas de leçon à recevoir de la part de qui que ce soit.
00:42:45 Et je suis dans un mouvement qui est le contraire de ce qu'on essaie de lui reprocher.
00:42:49 D'ailleurs, on n'a rien à nous reprocher.
00:42:51 – Je suis contente de l'encontre. – Alors maintenant, si vous voulez qu'on fasse l'inventaire,
00:42:54 l'inventaire de ceux qui, il y a 60 ans, 70 ans, ont pu collaborer,
00:42:58 écoutez, vous savez, je crois que personne n'est propre.
00:43:00 Alors arrêtons, arrêtons cette indécence, arrêtons cette indignité,
00:43:03 ces accusations extrêmement déplacées.
00:43:05 Moi, je suis dans un mouvement qui n'a rien à se reprocher,
00:43:07 qui est extrêmement clair sur ce qui est passé le 7 octobre,
00:43:09 qui a condamné les attaques du Hamas, qui n'a pas relativisé les choses,
00:43:13 qui, dès le départ, d'ailleurs, a eu l'expression, je crois, la plus juste possible.
00:43:18 – Il y a eu une sur-enchaînement, il y a eu des limites, il y a eu des baptisements, et on part.
00:43:23 – Gamal Abinag, tu as envie de répondre, Gamal Abinag, tu as envie de répondre, Jean-Léa Capelle.
00:43:28 – Je suis pleinement satisfait d'avoir un homme du Front National
00:43:30 rebaptisé de façon très hasardeuse "Rassemblement National",
00:43:34 parce que le Rassemblement National populaire, qui est un parti nazi français des années 40,
00:43:39 – Ah, vous n'allez pas repartir là-dessus. – Je remets ça là-dessus.
00:43:41 – Ah bah non, non, non, on ne va pas faire du...
00:43:43 – Monsieur Morandini, je viens pour m'exprimer ou pas ?
00:43:45 – Oui, d'accord, mais restons sur le sujet.
00:43:47 – Je suis sur le sujet. – On l'éclira.
00:43:49 – Ça veut dire que même le choix... Non mais je répète à nouveau, Rassemblement National populaire,
00:43:51 déjà c'est crade de prendre un nom comme ça.
00:43:53 C'est comme si en Allemagne, il y avait un parti qui s'appelait le DAP pour le nazi-AP.
00:43:55 – C'est Rassemblement National, d'accord.
00:43:57 – Populaire, ça existait, on aurait pu éviter ça.
00:43:59 Ensuite, il faut être très clair, l'antisémitisme traditionnel français,
00:44:02 que vous connaissez très bien, je ne sais pas quelle est votre famille, mais ce n'est pas le sujet.
00:44:05 L'antisémitisme, c'est quoi ? C'est Alain Soral qui va être conseiller de Marine Le Pen,
00:44:09 le plus grand antisémite de France.
00:44:11 C'est ensuite des dérapages récurrents de la part d'une base qui n'est pas très nette.
00:44:15 Vous prétendez, vous, que l'antisémitisme serait...
00:44:17 – Une base qui n'est pas très nette quand c'est 32% des Français ?
00:44:19 – Ah, pas de chose. – Il faut vous insulter pour vous dire...
00:44:21 – D'une base... – Excusez-moi.
00:44:23 – Oui, mais la base, c'est les 32% des Français qui votent.
00:44:25 – De certains militants. – C'est une manière de faire diversion avec Mélenchon.
00:44:27 – En fait, c'est pour blanchir la France insoumise et l'extrême gauche.
00:44:32 – Je peux finir en propos ? – Assumez, assumez.
00:44:34 – Je ne suis pas à l'extrême gauche. – Vous l'assumez.
00:44:36 – Le seul parti antisémite de France, c'est la France insoumise.
00:44:39 – Il est toujours excité, le gars. – C'est le seul.
00:44:41 – Je finis mon propos. – C'est le seul.
00:44:43 – L'antisémitisme, c'est... – Dénoncez-le.
00:44:45 – Baissez le masque. – Non, je m'en vais.
00:44:47 – Je vais au moins revoir mon visage. – Baissez le masque.
00:44:49 – Moi, je ne suis pas d'arabiste, donc c'est raté pour vous.
00:44:51 Mais je vais vous dire un truc, simplement. L'antisémitisme, c'est quoi ?
00:44:53 Le concept, c'est de dire que le peuple déicide juif qui aurait tué Jésus doit être...
00:44:55 – Oh, c'est reparti. – J'ai bien fini.
00:44:57 – Chez les arabes, vous faites la paix avec Israël, ça disparaît. On ne parle plus des juifs.
00:45:02 Parce que la question du sionisme n'est pas une question juive. C'est dégueulasse de réduire à ça.
00:45:06 La question du sionisme, c'est une question qui est juive, chrétienne, protestante.
00:45:09 C'est une idéologie politique. On ne mélange pas tout.
00:45:11 Monsieur Biden a dit, alors qu'il est protestant, "Je suis sioniste".
00:45:14 – Attends, on ne va pas refaire... – On ne va pas refaire de l'histoire.
00:45:16 – Franchement, Karim Alou, un dernier mot. – Franchement, franchement.
00:45:19 – On va parler de Colombe, qui a été viré pour le... – Franchement, on ne va pas parler de Colombe.
00:45:23 Vous êtes vraiment dans le déni. Vous ne voulez pas reconnaître que l'antisémitisme,
00:45:29 dont ce pays est en Europe, il est alimenté par les islamistes, par les frères musulmans, par les wauquistes.
00:45:35 – Les complices, vous les soutenez. – Vous les couvrez.
00:45:37 – Je vous permettais, par les wauquistes. Et c'est aussi par l'extrême gauche,
00:45:40 dont la France insoumise est le parti antisémite de France.
00:45:44 Je le dis, la France insoumise, que vous soutenez, et vos amis de l'extrême gauche,
00:45:48 les indigénistes, les hautistes, vous êtes au cercle de l'antisémitisme en France.
00:45:54 – Je crois que tout le monde s'est incriminé. On a compris la position de chacun.
00:45:58 On va vous parler maintenant de Colombe.
00:46:00 Colombe qui a 60 ans, qui a été interviewée par TF1 la semaine dernière.
00:46:04 Et elle était au meeting de Marine Le Pen. C'était mercredi 1er mai.
00:46:08 Et ça a déplu aux responsables du resto du cœur dans lequel elle était.
00:46:12 Du coup, elle a été virée. Il y a eu une polémique. Les médias en ont parlé.
00:46:15 Du coup, elle a été réintégrée. On sera en direct avec son avocat dans un instant.
00:46:19 Mais moi, j'ai voulu qu'on écoute tout d'abord ce qu'elle a dit.
00:46:22 Parce que c'est important de partir du point de départ.
00:46:25 Et on va écouter son interview à TF1.
00:46:27 Et honnêtement, quand on écoute son interview,
00:46:29 on a plus les larmes aux yeux qu'envie de la virer des restos du cœur.
00:46:32 C'est le genre d'histoire qui me fait bondir, parce que c'est de la manie politique.
00:46:37 C'est la politique qui dirige et l'idéologie qui dirige,
00:46:40 y compris visiblement dans cette branche du resto du cœur, pas partout.
00:46:43 L'idée n'est pas de jeter l'opprobre sur la totalité des restos du cœur,
00:46:46 mais dans cette branche en tout cas où elle travaille.
00:46:48 On dit "Oh là là, elle aime Marine Le Pen, on va la virer".
00:46:51 Mais on est où ? On est où ? Ecoutez donc ce qu'elle disait.
00:46:53 C'était sur TF1 le 1er mai dernier.
00:46:56 - Qu'est-ce qui me fait pleurer ? Parce qu'on est arrivé dans un monde de fous.
00:46:59 Et il faut absolument qu'on trouve des solutions.
00:47:02 Parce que, regardez, moi je suis un RSA et on a du mal à vivre.
00:47:08 On a du mal à vivre. On ne peut pas payer les factures.
00:47:11 On a les huissiers, on a les menaces de tout.
00:47:14 Et donc aujourd'hui, c'est vrai qu'il y a quelqu'un qui ressort sur ce système
00:47:18 de dire "Allez, suivez-moi et on va combattre".
00:47:21 Ici, on a quand même un taux énorme du RN et on est tous en colère.
00:47:26 On a tous du mal. Il n'y a pas de travail.
00:47:29 Il n'y a pas de travail, il n'y a pas d'usine.
00:47:31 Il y a des combats à mener, que ce soit pour la santé ou que ce soit pour le travail.
00:47:35 Je suis conseillère en insertion professionnelle.
00:47:38 Et au jour d'aujourd'hui, je ne trouve pas de travail.
00:47:40 Mais je suis bénévole au Restos du Coeur et j'aide les gens de la rue.
00:47:43 Je suis responsable de la GAP pour les gens de la rue, à Torreil, à Saint-Ansis, à Perpignan.
00:47:51 Mais quelle honte, en fait. On aurait proposé du boulot à cette dame plutôt.
00:47:55 On est avec maître Jérémie Calfon qui est l'avocat de Colombes.
00:47:58 Bonjour maître, merci d'être en direct avec nous.
00:48:00 Elle est surréaliste cette histoire et j'ai envie de dire, heureusement, que les médias s'en sont saisis.
00:48:04 Parce qu'autrement, je pense qu'elle n'aurait jamais été réintégrée, pour être honnête.
00:48:08 Juste pour bien comprendre ceux qui n'ont pas trop suivi cette histoire,
00:48:11 c'était quoi l'argument donné pour la virer de son poste de bénévole ?
00:48:16 Je ne sais même pas si on vire un bénévole, mais en tout cas, pour la virer de ce qu'elle faisait.
00:48:20 Alors, l'ensemble des bénévoles des Restos du Coeur doivent signer une charte.
00:48:24 Et cette charte, dans son article 5, précise qu'on ne doit pas mélanger associatif,
00:48:30 c'est-à-dire les Restos du Coeur et la politique.
00:48:32 C'est-à-dire que vous ne pouvez pas vous prévaloir de votre activité bénévole aux Restos du Coeur dans un cadre politique.
00:48:40 Mais nous, ce que nous disons, c'est que quand vous lisez bien cette charte,
00:48:44 et quand vous écoutez les propos de Colombe, et vous avez parfaitement eu raison de partir de ses propos,
00:48:49 et rien que de ses propos, en réalité, elle n'instrumentalise pas du tout les Restos du Coeur à des fins politiques.
00:48:55 C'est ça l'esprit de la charte. Et en réalité, elle ne fait que parler de son cas personnel.
00:49:00 Elle raconte ses douleurs, ses blessures, sa vie difficile, le fait qu'elle ne trouve pas d'emploi,
00:49:06 et qu'aujourd'hui, elle partage un peu les choses avec les autres.
00:49:10 Comment elle a vécu, Colombe, ces derniers jours ?
00:49:13 Parce que c'était sur TF1 le mercredi dernier, on voit tout ce qui s'est passé depuis.
00:49:17 Comment elle a-t-il plus personnel, j'ai envie de dire, Maître ? Comment elle a vécu ça ?
00:49:21 Écoutez, très mal. D'ailleurs, c'est la dernière fois que je m'exprime dans les médias à ce sujet.
00:49:28 Je souhaite, et Colombe souhaite, que l'affaire soit close.
00:49:34 Il faut bien comprendre qu'il y a une semaine tout pile, Colombe était une femme de 60 ans au RSA,
00:49:41 qui avait du mal à joindre les deux bouts.
00:49:43 Depuis une semaine, l'ensemble des médias s'intéressent à son cas.
00:49:47 Vous avez beaucoup de soutien, mais vous avez aussi des torrents de bouts,
00:49:50 et Colombe, quelque part, ne comprend pas ce qu'il lui a.
00:49:54 Alors, on a eu une petite rupture de réseau avec Jérémy Calfon qu'on va retrouver.
00:49:58 C'est vrai que l'histoire Rachida Kahout, elle est quand même surréaliste.
00:50:02 Parce que, je vais vous dire les choses, je pense que si elle avait été interrogée à un meeting d'Emmanuel Macron,
00:50:07 ou à un meeting socialiste, je pense qu'il ne se serait rien passé.
00:50:13 Le problème, c'est que c'était le RN, et qu'il y a cette idéologie dominante dans certains milieux, dans certains endroits,
00:50:19 on ne peut pas être du RN, ça reste encore un parti dont il faut se cacher dans certains milieux.
00:50:25 Non, ce qui est arrivé à Colombe, bien sûr, c'est inadmissible.
00:50:28 Je pense que là-dessus, on est tous d'accord, c'est transpartisan, le constat que je fais.
00:50:32 En revanche, c'est intéressant ce qu'elle a dit.
00:50:35 Je vais vous dire, parce que le fait de dire que c'est la crise, qu'elle est au RSA,
00:50:39 qu'elle a du mal à survivre, qu'elle a du mal à combler ses fins de mois,
00:50:44 qu'elle n'en peut plus, on le voit, elle est complètement assommée par le coût de la vie,
00:50:48 et par ce qui lui arrive, mais ce qui est intéressant, c'est qu'elle dit que cette dame,
00:50:53 en parlant de Marine Le Pen, arrive en fait finalement comme ce chevalier blanc,
00:50:57 qui va solutionner tous les problèmes et tous les mouvements sociétés.
00:51:00 - Y'en a qui ont cru en Emmanuel Macron, vous savez.
00:51:02 - Non mais attendez, je suis très intéressée, pourquoi ?
00:51:04 Parce que Marine Le Pen est en train, justement, de bâtir son électorat sur la misère humaine.
00:51:10 - On a retrouvé Maître Gallot, je veux juste finir avec Maître Gallot.
00:51:14 - Je termine, je termine. Et là-dessus, je pense qu'il faut vraiment mettre ça en lumière,
00:51:19 parce que la vie c'est pas ça, la vie c'est pas aller voir les gens en leur disant
00:51:23 "Eh bien vous êtes dans la merde, effectivement, la société va mal".
00:51:26 - Mais non mais ça c'est politique, vous êtes sur le politique, moi je compare de cette dame,
00:51:29 vous êtes dans un discours politique. Maître Calfon, pardon, on vous a retrouvés,
00:51:34 vous étiez en train de nous parler de la difficulté de Colombes à vivre ces moments-là.
00:51:39 - Cette dame est très en souffrance, a souffert de la récupération politique,
00:51:42 elle a peur que des portes se ferment, et aujourd'hui elle aspire à une seule et unique chose,
00:51:46 c'est retrouver sa tranquillité, retrouver ses activités bénévoles.
00:51:50 Aujourd'hui elle ne sait pas très bien où elle en est,
00:51:52 elle ne sait pas très bien si, effectivement, elle va reprendre au Restos du Coeur,
00:51:55 mais déjà la première étape c'est de retrouver une certaine forme de tranquillité pour continuer à avancer.
00:51:59 - Est-ce qu'elle a été surprise par ce qui s'est passé ?
00:52:01 Est-ce qu'elle a été surprise de la réaction des Restos du Coeur ?
00:52:03 Et encore une fois, c'est pour ça que j'ai voulu commencer en repassant cet extrait TF1.
00:52:06 On comprend bien qu'elle n'est pas en train de faire la promo de quoi que ce soit.
00:52:10 Elle parle d'elle, elle parle de son quotidien,
00:52:12 donc je pense qu'elle est tombée des nues quand on l'a appelée en lui disant "mais vous êtes virée".
00:52:16 - Tout est surprenant dans cette affaire.
00:52:19 A l'origine c'est un simple micro-trottoir, les proportions que ça prend sont surprenantes,
00:52:23 alors sans doute parce qu'en fait elle est assez représentative de cette France d'éclat.
00:52:28 - Bon, décidément on n'y arrive pas.
00:52:31 - Juste deux mots.
00:52:32 - Vous voulez parler ? Jean-Lenac appelle. Un mot rapide.
00:52:35 - Oui, d'abord c'est une honte en effet que cette femme ait été poussée à la démission
00:52:40 pour avoir uniquement et exclusivement répondu à un micro-trottoir
00:52:43 et avoir exprimé son désarroi, exprimé sa détresse.
00:52:47 Ça c'est le premier point.
00:52:49 Et heureusement qu'il y a eu cette pression médiatique
00:52:51 qui a permis qu'on la réintègre dans les Restos du Coeur,
00:52:54 pour lesquels elle est bénévole depuis 34 ans,
00:52:57 qu'elle donne aux gens qui souffrent pendant 34 ans.
00:53:00 Ensuite pour répondre à ce que vous disiez,
00:53:02 cette dame-là, nous ne sommes pas en train d'exploiter cette dame-là.
00:53:04 - Pas de politique.
00:53:05 - Elle vient librement à un meeting. Elle a l'air de le faire.
00:53:08 - Oui parce que je lui donnais des discours.
00:53:10 - Est-ce que je peux me permettre ?
00:53:11 - Finaliser.
00:53:12 - Elle ne fait aucune récupération.
00:53:14 En revanche, elle est la conséquence des choix politiques
00:53:17 des gouvernements successifs, que vous avez soutenus ou pas d'ailleurs,
00:53:20 mais qui sont, qui sont aujourd'hui.
00:53:22 Mais il faut qu'aujourd'hui on a des milliers de colombes en France.
00:53:24 - Pourquoi vous ne l'aidez pas ?
00:53:25 - On a 10 millions de pauvres avec ça.
00:53:26 - Pourquoi vous ne l'aidez pas cette dame ?
00:53:27 - Parce que vous croyez que le maire de Perpignan, Louis Alliot,
00:53:29 n'est pas en train de l'aider.
00:53:30 - Bah oui alors pourquoi ?
00:53:31 - Je précise ce qu'il a reçu ce matin.
00:53:33 - Pendant qu'on est en train de parler, il est avec elle et il a rien reçu.
00:53:36 - J'ai rien reçu ce soir.
00:53:37 - Carré balouant.
00:53:38 - Je suis permitté.
00:53:39 - Deux lectures.
00:53:40 - Carré baloune. S'il vous plaît.
00:53:41 - Premièrement, je veux faire deux lectures.
00:53:42 La première c'est une atteinte à la liberté d'expression.
00:53:44 Nous sommes dans un État de droit.
00:53:46 Les citoyens ont le droit de s'exprimer.
00:53:47 Qui sont du Rassemblement National du Macronisme
00:53:49 ont le droit de s'exprimer.
00:53:50 - On ne l'a pas muselé hein.
00:53:51 - Non, non, je ne vous ai pas compris.
00:53:52 - On l'a viré.
00:53:53 - On l'a exclu.
00:53:54 - On l'a viré, c'est une façon de ne pas museler.
00:53:55 - Au fait, le deuxième point.
00:53:56 Au fait, le peuple, les gens qui sont dans la misère, dans les difficultés,
00:54:00 ils vivent quelque chose de... un drame.
00:54:02 Ils vivent l'exclusion.
00:54:03 En plus, c'est une double peine.
00:54:05 Non seulement elle vit des moments très difficiles,
00:54:07 et en plus elle s'exprime.
00:54:08 Elle ose parler.
00:54:09 Une fois, on l'a finie.
00:54:10 On l'a exclu aussi des restos de coeur.
00:54:12 C'est une atteinte.
00:54:13 C'est grave ce qui se passe dans ce pays.
00:54:14 Au fait, ce qui se passe dans ce pays, ça fait quelques années,
00:54:17 c'est toujours l'exclusion.
00:54:18 Exclusion, toujours l'exclusion.
00:54:20 Et qui est exclu ?
00:54:21 C'est toujours le peuple qui est exclu.
00:54:22 C'est pas les élites qui sont exclues.
00:54:24 Elle a le droit de s'exprimer.
00:54:25 - Alors, on va faire une pause.
00:54:27 Quoi ? Qu'est-ce qui vous arrive ?
00:54:29 - Je crois quand même m'exprimer, quand même.
00:54:30 - Vous n'arrêtez pas de vous parler.
00:54:31 On entend que vous.
00:54:32 Vous avez explosé votre propre parole.
00:54:33 - Non, non, j'ai rien fait.
00:54:34 - On va en parler dans un instant.
00:54:36 Je suis sûr que vous allez avoir un avis là-dessus de cette professeure à Sciences Po
00:54:40 qui a qualifié les mobilisations pro-palestiniennes des étudiants de légitimes
00:54:44 dans un mail qu'elle leur a envoyé.
00:54:45 On va en parler dans un instant.
00:54:46 Et puis, on vous parlera également de ce journaliste qui a témoigné chez nous.
00:54:49 C'était vendredi.
00:54:51 Depuis, il est menacé de mort.
00:54:52 Son avocat a fait un communiqué.
00:54:54 Il est menacé.
00:54:55 Il est insulté.
00:54:56 Il s'appelle Radouane Kourak.
00:54:57 Il sera avec nous en direct.
00:54:59 C'est quoi son tort ?
00:55:01 Et bien, c'est qu'il a dit simplement qu'il remerciait la France
00:55:04 pour tout ce qu'elle lui avait apporté, qu'il était fier de la France,
00:55:06 qu'on n'insultait pas la France.
00:55:09 Et bien, depuis, il est insulté.
00:55:10 Il est traité d'arabe de service, de sal-cola beurre, de bounti,
00:55:14 bref, du racisme à l'état pur.
00:55:16 On fait une pause.
00:55:17 On se retrouve dans un instant en direct.
00:55:18 A tout de suite.
00:55:19 Jour d'investiture pour Vladimir Poutine.
00:55:27 Le chef du Kremlin a prêté serment il y a quelques minutes
00:55:30 pour un cinquième mandat à la tête de la Russie
00:55:32 où il vit d'un pouvoir incontesté face à une opposition laminée
00:55:37 en pleine poussée des troupes russes sur le front ukrainien.
00:55:40 Sciences Po Paris, brièvement bloquée ce matin.
00:55:43 Poubelle, mobilier urbain et vélo obstruent les deux entrées
00:55:46 du prestigieux établissement parisien.
00:55:48 La vingtaine d'étudiants mobilisés rue Saint-Guillaume
00:55:51 a été évacuée par les policiers.
00:55:53 Deux manifestants ont été interpellés.
00:55:56 Et puis des prix à la pompe qui baissent et un écart qui se creuse.
00:55:59 Le gazole atteint son plus bas niveau depuis janvier
00:56:02 avec 1,75€ le litre,
00:56:04 quand l'essence reste à un peu plus d'1,90€.
00:56:10 - 11h34, s'il vous plaît, s'il vous plaît.
00:56:13 Allez, on est venu à l'antenne.
00:56:14 Allô, bonjour, 11h34 sur CNews.
00:56:16 Merci d'être avec nous, vous avez entendu dans le point de sommeil à la midi.
00:56:20 Vous avez entendu parler de ce qui s'est passé ce matin à Sciences Po
00:56:23 qui a été à nouveau brièvement bloquée.
00:56:25 Sciences Po ce matin avec deux étudiants qui ont été interpellés.
00:56:29 Justement, on va continuer à parler de Sciences Po
00:56:31 avec ce professeur qui a qualifié la mobilisation palestinienne
00:56:34 de légitime. Regardez.
00:56:36 - Dans un mail envoyé vendredi dernier à des élèves de Master,
00:56:40 une enseignante accorde un délai supplémentaire
00:56:42 pour le rendu d'un devoir.
00:56:44 Pour justifier sa décision, elle évoque le mouvement pro-palestinien
00:56:47 mené pourtant par une poignée d'étudiants.
00:56:50 - Considérant les mobilisations en solidarité avec la Palestine légitime
00:56:54 et les défis de maintenir un environnement d'apprentissage apaisé
00:56:57 pour la fin du semestre,
00:56:59 nous avons décidé de prolonger la date de rendu de deux jours.
00:57:02 - Une mobilisation qu'elle qualifie de légitime,
00:57:05 un terme employé qui pose question.
00:57:07 La charte de déontologie de Sciences Po invite les professeurs
00:57:10 à une certaine mesure.
00:57:12 - Les titulaires de fonction au sein de l'Institut d'études politiques de Paris
00:57:15 bénéficient de la liberté d'opinion.
00:57:18 Ils veillent toutefois à ce que leurs opinions n'altèrent pas l'exercice
00:57:20 de leurs fonctions.
00:57:22 - Pour ce syndicat étudiant, aucun doute,
00:57:24 le parti pris de cette enseignante est intolérable.
00:57:27 - La professeure a fait un choix différent, c'est-à-dire de donner
00:57:30 de but en blanc son avis, alors même que certains étudiants
00:57:33 ne sont pas forcément d'abord d'accord et puis ensuite subissent
00:57:36 en réalité ce qu'elle considère être légitime.
00:57:39 Ce n'est que le symbole de ce qui se passe de manière générale
00:57:42 dans certaines universités et aussi à Sciences Po et que l'Uni dénonce
00:57:45 depuis longtemps, c'est-à-dire la présence de l'extrême gauche
00:57:48 jusque les sphères hautes de certaines universités.
00:57:51 - Agacé par la teneur de ce mail, certains parlementaires du groupe
00:57:54 Renaissance ont contacté la direction pour exiger des explications.
00:57:57 Pour le moment, Sciences Po ne s'est pas exprimé sur le sujet.
00:58:00 - Gamalabina, je suppose que vous allez défendre cette prof ?
00:58:03 - Non, je ne vais pas défendre cette prof, mais j'irai encore plus loin
00:58:06 parce que depuis tout à l'heure on parle de liberté. Je défends le principe
00:58:09 que Sciences Po, qui est quand même une école de formation politique,
00:58:12 puisse avoir des partages d'idées, des divisions et une expression.
00:58:15 Et c'est le cas aux Etats-Unis, 140 facs américaines,
00:58:18 dont Yale, Harvard, toutes les grandes facs, manifestent et ils ont raison.
00:58:21 - Il faut débattre, il faut échanger.
00:58:24 - Je suis très honnête là pour le coup, parce que j'ai entendu du sectarisme tout à l'heure.
00:58:27 Je suis contre l'interdiction du FN, ou du Front National, enfin du Rassemblement National.
00:58:30 Je suis contre l'interdiction de tout parti qui n'a pas été condamné
00:58:33 parce qu'on n'a pas à interdire les gens de s'exprimer. On ne peut pas être d'accord,
00:58:36 mais le débat doit être nécessaire.
00:58:39 - Restons sur Sciences Po et cette prof, Jean-Lenac Appel, qui prend position
00:58:42 en disant "c'est légitime".
00:58:45 - Il y a plusieurs comportements qui ont été sanctionnés.
00:58:48 Le blocage par exemple est interdit, c'est un délit.
00:58:51 Il faut donner à un professeur une opinion, en revanche,
00:58:54 l'exprimer comme elle l'a fait en envoyant un mail à ses élèves,
00:58:57 c'est interdit et donc elle doit être sanctionnée parce qu'il y a aussi un devoir
00:59:00 de réserve et de neutralité qu'on doit avoir.
00:59:03 Mais c'est le signe de la dérive assez croissante dans le recrutement
00:59:06 des professeurs aujourd'hui à Sciences Po, comme dans la direction
00:59:09 qui a pris des prises de position.
00:59:12 - On est avec Yvann Lecoze, délégué national de l'Uni.
00:59:15 Est-ce qu'il y a une dérive finalement à gauche, c'est le moins qu'on puisse dire,
00:59:18 de la direction et de certains élèves, au fond, à Sciences Po ?
00:59:21 - Alors je ne sais pas si on peut parler de dérive à gauche de la direction,
00:59:24 mais en tout cas, effectivement, une dérive à gauche de certains élèves
00:59:27 et d'une partie du personnel également.
00:59:30 Et je pense que ce qui est d'autant plus choquant, c'est de voir
00:59:33 qu'on peut tenir ces propos-là, qui sont des propos finalement,
00:59:36 quand ils parlent de mobilisation, ça veut dire qu'on a un professeur
00:59:39 qui encourage les blocages, qui encourage les occupations
00:59:42 et donc qui encourage ces actions illégales.
00:59:45 Si on imaginait ça une seule seconde dans le sens contraire,
00:59:48 si on imaginait un professeur qui aurait fait un mail en disant
00:59:51 "je ne décalerai rien parce qu'on ne va pas décaler quelque chose
00:59:54 pour une minorité agissante qui est, pour une bonne partie d'entre elles, pro-Hamas",
00:59:57 si un professeur avait dit ça, je pense qu'il lui serait arrivé
01:00:00 la même chose que ce qui est arrivé il y a quelques années à Sciences Po Grenoble,
01:00:03 où des professeurs avaient été menacés sur les murs de l'école
01:00:08 pour avoir tout simplement donné leur opinion sur l'islam.
01:00:12 Et ça c'est quelque chose malheureusement qu'on retrouve,
01:00:15 c'est une pensée unique, une doxa à respecter,
01:00:18 qui est la doxa de l'extrême gauche, et que si on ne respecte pas,
01:00:21 on se retrouve finalement à être menacé.
01:00:24 Donc voilà, finalement ce professeur rentre dans la pensée unique de l'école.
01:00:27 Ce qui est étonnant, c'est qu'on a quand même le gouvernement
01:00:30 qui a décidé de prendre des mesures assez fermes,
01:00:33 parce que ce matin il y a eu une nouvelle tentative de blocage,
01:00:36 je le disais en lançant le reportage, il y a eu une nouvelle tentative de blocage
01:00:39 qui a vite été dissoute, il y a même eu deux élèves qui ont été interpellés.
01:00:44 Donc ça veut dire que là le gouvernement a décidé à ne pas laisser faire,
01:00:47 à ne plus laisser faire en tout cas les blocages.
01:00:50 Oui, on se félicite d'ailleurs de cette action rapide des forces de l'ordre,
01:00:54 et d'ailleurs on tient à remercier les forces de l'ordre,
01:00:56 et on est d'ailleurs heureux que le gouvernement ait entendu l'appel de l'Uni,
01:00:59 qui était un appel à agir rapidement face aux blocages, face aux occupations.
01:01:04 En aucun cas on doit pouvoir en arriver à ces actions qui sont illégales
01:01:08 et qui en plus d'être illégales sont illégitimes,
01:01:11 ce qu'il faut quand même rappeler pourquoi ils bloquent.
01:01:13 Ils bloquent non pas pour la paix, même si c'est ce qu'ils vont dire sur les chaînes de télé,
01:01:16 ils bloquent non pas pour demander à qui est un statu quo,
01:01:20 ils bloquent en opposition à Israël,
01:01:22 pour certains ils bloquent même en soutien aux terroristes du Hamas,
01:01:25 et c'est absolument inacceptable.
01:01:28 Merci, qu'est-ce que vous avez à me dire ?
01:01:30 Non, il ment pas, c'est vrai, on les entend, on les entend parler.
01:01:33 Non, il ne bloque pas pour le Hamas, c'est pas vrai, il n'y a pas de panneau,
01:01:35 mais j'en ai marre d'entendre des mensonges comme ça.
01:01:37 C'est des mensonges parce que ça ne vous va pas.
01:01:39 Non, c'est des mensonges parce qu'effectuellement c'est faux.
01:01:41 Il faut être un peu déliré, ce ne sont pas des Mongols les étudiants.
01:01:43 J'ai envie de dire une chose simplement.
01:01:45 Attendez, je vous redonne la parole Yves-Henri, parce que comme vous êtes en duplex,
01:01:47 il faut faire par un.
01:01:49 L'action illégale, je rappelle quand même que pendant la guerre à Algérie il y avait des blocages,
01:01:51 pendant mai 68 il y avait des blocages.
01:01:53 Encore 40 ans en arrière.
01:01:55 C'est le passé des étudiants, pendant le Vietnam il y avait des blocages,
01:01:57 et c'était nécessaire, au long de quoi on va interdire l'expression de la jeunesse
01:02:01 de dire "arrêtez la guerre".
01:02:03 Non, non, non, de rien, mais ce n'est pas ce qu'ils disent.
01:02:05 Excusez-moi, "from the river" de Suisse, ça ne veut pas dire "on arrête au nom de la guerre".
01:02:07 Je veux des problèmes.
01:02:09 C'est étonnant, parce que...
01:02:11 J'y suis allé.
01:02:13 Cari, un mot.
01:02:15 Gamalabina, allô.
01:02:17 C'est quand même étonnant, parce que quand vous avez Sofya Arab
01:02:19 qui vient dire "je suis pour la paix", etc.
01:02:21 Ah non, elle n'est pas pour la paix.
01:02:23 Quand vous avez des jeunes qui viennent manifester en disant "from the river"
01:02:25 tous aussi, là ils sont pour la paix.
01:02:27 En fait, vous avez un vote d'électure à l'envers.
01:02:29 Je trouve ça extraordinaire.
01:02:31 Ils veulent la vingtaine.
01:02:33 Ils veulent la vingtaine.
01:02:35 Donc, aux Etats-Unis, on a 140 universités de fascistes, apparemment.
01:02:37 Mais ce n'est pas ça.
01:02:39 Je vous dis que vous lisez à l'envers.
01:02:41 Vous lisez à l'envers.
01:02:43 Sofya Arab, elle est pour la paix, vous dites.
01:02:45 Elle n'est pas pour la paix.
01:02:47 Eux, ils viennent dire "from the river".
01:02:49 Vous lisez les trucs à l'envers.
01:02:51 Elle dit la paix à condition de.
01:02:53 Eux, ils disent la paix sans condition.
01:02:55 La différence, elle est là.
01:02:57 Les étudiants.
01:02:59 La marge en titane.
01:03:01 Vous arrêtez d'élirer, vous.
01:03:03 C'est pas vrai.
01:03:05 Ce que vous dites est faux.
01:03:07 On se calme, on raconte des histoires.
01:03:09 Vous êtes un bartineur.
01:03:11 Vous êtes dans le mensonge.
01:03:13 Ces gens-là, ils bloquent l'université.
01:03:15 C'est un soutien au Hamas.
01:03:17 Ils l'apportent publiquement.
01:03:19 Ils dénoncent Israël.
01:03:21 Ils veulent à tout prix que la destruction de l'état d'Israël
01:03:23 est lente.
01:03:25 J'ai été plusieurs fois.
01:03:27 Vous avez pas eu une preuve.
01:03:29 Ils veulent la rupture.
01:03:31 Ils veulent la rupture avec certaines universités d'Israël.
01:03:33 Vous appelez ça vouloir la paix ?
01:03:35 Je vous explique simplement.
01:03:37 Aujourd'hui, c'est les moyens de pression.
01:03:39 C'est pas une question de guerre.
01:03:41 Actuellement, il y a 35 000 à 40 000 palestiniens
01:03:43 qui ont été liquidés.
01:03:45 Des civils, essentiellement.
01:03:47 D'où viennent vos chiffres ?
01:03:49 Citez-vous de sûr.
01:03:51 Merci, Valécose.
01:03:53 Merci, Valécose d'avoir été avec nous.
01:03:55 Vous reprenez la propagande de l'Ahamas après Hamas ?
01:03:57 Il n'y a pas de mort.
01:03:59 Il n'y en a pas. Combien ?
01:04:01 On ne s'entend plus.
01:04:03 Stop.
01:04:05 C'est magmatique.
01:04:07 On va parler de menaces de...
01:04:09 S'il vous plaît, arrêtez.
01:04:11 On va parler de menaces de mort
01:04:13 contre le journaliste Radouane Kourak
01:04:15 qui a témoigné ici même.
01:04:17 C'était vendredi. C'était en direct.
01:04:19 Vous vous en souvenez peut-être.
01:04:21 Il dénonçait les propos de sa consœur Nassira El Mouadem
01:04:23 qui disait "la France de pays de racistes dégénérés".
01:04:25 Et Radouane nous avait dit
01:04:27 "on ne peut pas insulter la France,
01:04:29 la France m'a tout donné".
01:04:31 On va écouter d'ailleurs ce qu'il nous disait.
01:04:33 Ça a duré 40 secondes.
01:04:35 Et depuis, il est menacé de mort,
01:04:37 insulté, insulte, raciste, menace,
01:04:39 à tel point que son avocat a dû faire un communiqué
01:04:41 hier en disant qu'il allait attaquer
01:04:43 tous ceux qu'il menaçait de mort.
01:04:45 Il sera avec nous en direct dans un instant.
01:04:47 On réécoute ce qu'il nous a dit vendredi.
01:04:49 - Moi, j'ai les mêmes origines que cette dame.
01:04:51 La France m'a tout donné. Je dois tout à la France.
01:04:53 La France n'est pas un pays dégénéré
01:04:55 et encore moins un pays de racisme.
01:04:57 En plus, on insiste à un truc très marrant
01:04:59 depuis 24 à 48 heures.
01:05:01 C'est que les gens qui soutiennent cette dame,
01:05:03 qui se revendiquent de l'antiracisme,
01:05:05 sont les plus grands racistes.
01:05:07 Moi, j'ai réagi sur Twitter. Depuis hier,
01:05:09 je me fais insulter d'arabe de service,
01:05:11 de sale collabore, de bounti.
01:05:13 Ça, c'est du vrai racisme. C'est les militants de l'antiracisme.
01:05:15 Les vrais racistes.
01:05:17 Et j'emmarque que c'est particulièrement
01:05:19 saleux les propos qui ont été écrits
01:05:21 dans le torchon à Récis-L'Image
01:05:23 contre vous et contre toutes les personnes
01:05:25 qui s'opposent à cette dame. Parce que dire que la France
01:05:27 est un pays raciste, c'est une insulte à tous les Français.
01:05:29 La France est le pays le moins raciste du monde.
01:05:31 - Voilà. Bonjour Adoine.
01:05:33 Merci d'être en direct avec nous.
01:05:35 Moi, c'est vrai qu'on a presque envie de vous applaudir
01:05:37 à la fin en disant "J'aime la France",
01:05:39 "La France m'a tout donné" et "Merci à la France".
01:05:41 Or, le résultat, c'est que vous êtes confronté
01:05:43 à une vague incroyable d'insultes,
01:05:45 une vague incroyable de menaces de mort.
01:05:47 Comment ça se passe et qu'est-ce qu'on vous dit
01:05:49 sur les réseaux sociaux depuis votre intervention vendredi
01:05:51 en direct dans "Mort en Déné Live".
01:05:53 - Bonjour Jean-Marc. Vous l'avez rappelé,
01:05:55 vendredi, sur votre plateau, je suis intervenu
01:05:57 pour condamner les propos de Nasrallah Mohaden
01:05:59 en précisant en effet que, pour moi,
01:06:01 la France était le pays le moins raciste du monde
01:06:03 et que la France m'avait tout donné.
01:06:05 Je suis particulièrement reconnaissant vers ce pays.
01:06:07 Depuis, on m'attaque, on m'insulte d'arabe de service,
01:06:09 de collabore, de bounti.
01:06:11 Je reçois des tas d'insultes,
01:06:13 des insultes antisémites.
01:06:15 On m'insulte de... Permettez-moi l'expression.
01:06:17 - Ah bon, précisément,
01:06:19 on a un petit problème avec les liaisons.
01:06:21 Aujourd'hui, on va vous retrouver
01:06:23 dans un instant, Karim Maloum.
01:06:25 Vous vivez aussi ça.
01:06:27 - Je suis très touché même sur ce que Erdogan vit.
01:06:29 Je le vis depuis 30 ans.
01:06:31 Je sais de quoi il parle.
01:06:33 Je sais de quoi il parle.
01:06:35 Tous les jours, on se fait insulter,
01:06:37 d'arabe de service, de vendu.
01:06:39 On est menacé, nos enfants aussi,
01:06:41 nos familles aussi, sur notre quotidien
01:06:43 parce qu'on revendique juste notre liberté d'expression.
01:06:45 Tout simplement.
01:06:47 Je pense, comme journaliste, moi aussi,
01:06:49 nous sommes victimes de cet harcèlement
01:06:51 quotidien des islamistes et de l'extrême-gauche.
01:06:53 Tous les jours, nous subissons
01:06:55 cet harcèlement et nous tenons.
01:06:57 J'ai envie de dire à Erdogan,
01:06:59 ne cédez pas surtout. Ne cédez pas.
01:07:01 Tenez bon. Soyez courageux.
01:07:03 Rien ne vous arrivera. Il faut tenir
01:07:05 face aux islamistes, face à tous
01:07:07 les partisans de la Inde. Il faut tenir.
01:07:09 Rester vivant. J'ai fait 30 ans
01:07:11 que ça dure, je suis toujours là et je vais continuer
01:07:13 à m'exprimer. Soyez fiers de vous, soyez fiers
01:07:15 de votre France et soyez fiers de ce que vous avez dit.
01:07:17 Vive la France et vive la République et vive la démocratie.
01:07:19 Soyez fiers.
01:07:21 Et continuez à nous insulter.
01:07:23 Tous les jours, on sera toujours là.
01:07:25 - Très beau message de Karim,
01:07:27 effectivement, mais il faut dire que tout ça, c'est parce que
01:07:29 vous dites que vous aimez la France, que vous devez tout
01:07:31 à la France. C'est quand même surréaliste d'être menacé
01:07:33 de mort aujourd'hui pour ça.
01:07:35 - C'est scandaleux, c'est scandaleux.
01:07:37 Mais écoutez, en plus, le plus
01:07:39 surprenant dans cette histoire, c'est que quand on clique
01:07:41 sur les profils, c'est très régulièrement les militants
01:07:43 de l'anti-racisme qui
01:07:45 tiennent des propos racistes. Arabes de service,
01:07:47 je suis désolé, c'est une injure raciste.
01:07:49 Aujourd'hui, ça dérange ces gens
01:07:51 d'extrême-gauche, ces gens qui militent
01:07:53 pour l'anti-racisme, qu'un gars qui s'appelle Radouane,
01:07:55 qui est journaliste, qui est plutôt
01:07:57 libre de penser, pense et
01:07:59 trouve que la France est un pays, est le pays
01:08:01 le moins raciste du monde et que la France
01:08:03 lui a tout donné. C'est scandaleux.
01:08:05 Malheureusement, je n'ai pas...
01:08:07 Malheureusement, je n'appartiens pas au camp
01:08:09 de la bien-pensance, de l'intelligentsia.
01:08:11 Si ça avait été le cas,
01:08:13 si ils avaient dit que la France était un pays raciste,
01:08:15 certainement, France Inter aurait fait mon portrait
01:08:17 et Libération aurait fait d'eux-mêmes.
01:08:19 Malheureusement, aujourd'hui, ce discours dérange.
01:08:21 Pourquoi il dérange ? Je ne sais pas.
01:08:23 Mais aujourd'hui, il y a un plus sérieux problème
01:08:25 à ce niveau-là. - Mais ça veut dire quoi,
01:08:27 Radouane ? Ça veut dire qu'en fait, certains
01:08:29 ont du mal à supporter que quelqu'un
01:08:31 qui soit d'origine étrangère, on va dire
01:08:33 d'origine maghrébine, dise
01:08:35 "J'aime la France, j'aime ce pays, ce pays n'est pas raciste."
01:08:37 C'est ça le problème. Parce que
01:08:39 on va dire les choses, si vous étiez suédois,
01:08:41 je pense que votre discours serait passé totalement inaperçu.
01:08:43 Le problème, c'est que
01:08:45 vous avez les origines que vous avez,
01:08:47 vous appelez Radouane Courac,
01:08:49 et donc ça, ça passe pas. On ne peut pas dire qu'on aime la France
01:08:51 sans être menacé quand on a vos origines.
01:08:53 - On ne peut malheureusement
01:08:55 pas le dire, en effet. C'est le constat
01:08:57 qu'on a fait. Vous savez, j'ai reçu plus de
01:08:59 4 000 injures racistes,
01:09:01 homophobes, antisémites,
01:09:03 depuis ma déclaration. Antisémite, on ne sait pas
01:09:05 pourquoi, mais non, aujourd'hui,
01:09:07 quand on s'appelle Radouane Courac, ça dérange certaines
01:09:09 personnes. J'ai dit "certains", mais certains, c'est qui ?
01:09:11 Certains, c'est ceux qui se revendiquent
01:09:13 de l'antiracisme, c'est ceux qui se revendiquent...
01:09:15 C'est la bien-pensance, la caste
01:09:17 de l'intelligentsia,
01:09:19 c'est les parias de
01:09:21 France Inter, de Libération, tous ceux finalement
01:09:23 qui ont soutenu Mme Nasser El Mouaddine.
01:09:25 Et par contre, je le précise, si cette dame
01:09:27 a reçu des attaques ou des injures, je les
01:09:29 condamne. Par contre, cette dame a dit une énorme
01:09:31 b*nnerie, la France n'est pas un pays raciste.
01:09:33 J'ai reçu plus de 4000 menaces,
01:09:35 insultes, injures, en
01:09:37 message privé et en
01:09:39 public. Avec mon avocat, Maître Aurane Réagnan,
01:09:41 ce qu'on est en train de faire, c'est qu'on est en train de les faire constater
01:09:43 par un commissaire de justice
01:09:45 et nous allons certainement déposer
01:09:47 une plainte à la fin de la semaine. Je suis
01:09:49 journaliste, je n'ai jamais porté plainte de ma vie,
01:09:51 habituellement, je suis
01:09:53 plutôt pour le débat, mais là, on peut parler
01:09:55 de raids numériques, de cyber-harcèlement.
01:09:57 Vous imaginez, dans le pays qui a connu
01:09:59 Charlie Hebdo, qu'on puisse menacer de mort des journalistes,
01:10:01 qu'on puisse rendre public, parce qu'on a
01:10:03 rendu public mon adresse, rendre public
01:10:05 l'adresse de journaliste, tout ça parce
01:10:07 que ce journaliste qui s'appelle Radouane, qui est d'origine
01:10:09 certes maghrébine, et qui est
01:10:11 passionnément, profondément français, et
01:10:13 autre problème, autre chose,
01:10:15 très régulièrement, on me reproche
01:10:17 d'être un harki, d'être un
01:10:19 collabore, et plus généralement,
01:10:21 un traître, parce que je suis journaliste
01:10:23 et ma conception du journalisme,
01:10:25 c'est justement de raconter la France dans laquelle on vit.
01:10:27 Il y a des problèmes dans ce pays, on ne vit pas
01:10:29 dans un pays parfait, j'adorerais que la France
01:10:31 soit un pays parfait, je relâche ces problèmes
01:10:33 et systématiquement, on revient à
01:10:35 m'insulter de raciste, de facho,
01:10:37 de collabore, et c'est particulièrement
01:10:39 honteux, ça doit cesser. - Radouane, ne cédez pas !
01:10:41 Ne cédez pas, Radouane,
01:10:43 tenez bon, ne cédez pas !
01:10:45 Ne cédez pas ! - Et juste, si je peux me permettre,
01:10:47 et je vous donne la parole dans un instant, mais juste,
01:10:49 si je peux me permettre quand même, quand
01:10:51 la journaliste Nassia El Mouadem a été
01:10:53 attaquée et menacée de mort, attendez,
01:10:55 bien évidemment, c'est insupportable, et je condamne
01:10:57 ces menaces de mort,
01:10:59 mais juste, on a vu, toutes les
01:11:01 SDJ, tous ces trucs-là, dans les rédactions
01:11:03 de Inter, de l'Ibé,
01:11:05 de BFM même, il faut le dire,
01:11:07 qui se sont mobilisés en disant "c'est insupportable", donc j'attends
01:11:09 cet après-midi leur communiquer concernant
01:11:11 Radouane Courac, il n'y a pas de raison !
01:11:13 Pourquoi il y aurait deux points de mesure ? Donc je pense
01:11:15 que toutes ces SDJ vont aussi se mobiliser pour dire
01:11:17 "c'est aussi insupportable de menacer
01:11:19 de mort Nassia El Mouadem que de menacer Radouane"
01:11:21 Un mot rapide, Radouane, parce que
01:11:23 Jean-Lanacapelle s'exprime. - Je précise une chose,
01:11:25 vous avez dit "toutes les SDJ se sont insurgées",
01:11:27 moi il y a Valeurs Actuelles,
01:11:29 le JDD, Opinion Internationale, et
01:11:31 Entrevue, pour lequel je travaille, et le groupe
01:11:33 Canal+ dans lequel je suis, CNews, qui s'est
01:11:35 insurgé. Tous les autres médias, France Inter,
01:11:37 - Bien sûr, en fait, indignation sélective, ça s'appelle !
01:11:39 Jean-Lanacappelle veut vous dire un mot !
01:11:41 - Donc Radouane Courac,
01:11:43 très très courageux, je vous
01:11:45 félicite pour le courage de vos
01:11:47 propos, et c'est inadmissible que vous soyez
01:11:49 menacé pour cela, c'est pas la première fois
01:11:51 que ça arrive, Christine Kelly d'ailleurs, parce que vous parlez
01:11:53 de CNews, elle aussi subit
01:11:55 du harcèlement numérique
01:11:57 assez régulièrement, et c'est pas acceptable.
01:11:59 Et cette journaliste qui vous avait,
01:12:01 qui est très de les Français dégénérés,
01:12:03 et de racistes, ça n'est pas bien,
01:12:05 parce que la France lui a donné énormément, la France n'est pas
01:12:07 raciste d'ailleurs, c'est bien pour cela que nous avons
01:12:09 500 000 migrants légaux chaque année,
01:12:11 et qu'elle se rappelle
01:12:13 d'où elle vient, ce que la France lui a donné.
01:12:15 - La différence c'est que tout le monde la défend, et Radouane
01:12:17 personne ne le défend ! - Et on crache pas dans la même tête !
01:12:19 - Exactement, merci beaucoup à tous, dans un instant
01:12:21 Sonia Mahbouk, on se retrouve lundi,
01:12:23 en direct, à lundi,
01:12:25 et d'ici là, soyez prudents !
01:12:27 - Je vous...