Boris Fauche a été « remué » quand le dossier Notre-Dame de Bétharram a éclaté au grand jour, au début de l'année. Elève de 1987 à 1991, entre ses 13 et ses 16 ans, au sein de l'institution catholique située près de Pau (Pyrénées-Atlantiques), il a été comme des dizaines d'autres victime des violences physiques et psychologiques infligées par une partie des surveillants et du corps enseignant, laïc et religieux, en place à cette époque. Le Bordelais qui va fêter cette année ses 50 ans, a rejoint le groupe Facebook créé par Alain Esquerre, une autre victime de l'institution à l'origine de « l'affaire Bétharram. » « J'ai été horrifié de ce que j'y ai lu » raconte Boris Fauche, qui a reçu 20 Minutes dans son appartement des Chartrons. « D'un seul coup, plein de choses sont remontées à la surface, mais d'un autre côté je me suis aussi rendu compte que je n'étais pas tout seul à avoir vécu cela. A l'époque, chacun restait seul avec sa souffrance. On ne s'épanchait pas entre nous. »