• il y a 5 mois
Valérie Hayer, tête de liste "Renaissance" aux élections européennes tentera de relancer une campagne sans dynamique. Jordan Bardella, tête de liste RN, profitera de l'événement pour caractériser un peu plus son récit de campagne basé autour d'un vote sanction contre Emmanuel Macron. Les deux candidats débattent pour la première fois ce jeudi soir sur BFMTV. Parmi les thématiques prévues, la guerre en Ukraine, l'immigration, l'agriculture et le pouvoir d'achat.

Category

🗞
News
Transcription
00:00Je pense que les positions du président de la République sont dangereuses.
00:06Je crois qu'elles nous font prendre un risque majeur, celui de l'escalade.
00:11Aujourd'hui, l'Ukraine a besoin de matériel pour assurer sa défense.
00:15Il y a encore quelques jours, la ville de Kiev a été bombardée
00:19et l'Ukraine ne disposait pas en quantité suffisante de matériel antimissile
00:25et de matériel anti-char pour protéger la capitale ukrainienne.
00:29Le président Zelensky ne réclame pas de troupes.
00:32Je pense que cette position inquiète beaucoup de nos concitoyens.
00:36D'autre part, elle crée les conditions d'un isolement de la France sur la scène internationale.
00:41Lorsque le président de la République a indiqué son souhait et l'hypothèse
00:46d'envoyer peut-être un jour des soldats de l'armée française en Ukraine face à la Russie,
00:52il y a eu une levée de bouclier dans beaucoup d'États européens.
00:55En réalité, il a fait le jeu de Poutine.
00:57Parce qu'en mettant en lumière les divisions du camp occidental
01:02sur une question aussi importante que celle de l'envoi de troupes
01:05et de l'envoi de soldats français en Ukraine,
01:08il fait le jeu de la division du camp occidental, il fait le jeu du Kremlin.
01:12Je pense que sur ce sujet, la voie que nous proposons,
01:15et d'ailleurs, le sondage est là pour BFMTV, avait indiqué que les Français
01:21faisaient d'abord confiance à Marine Le Pen et au Rassemblement national
01:24avant de faire confiance au président de la République sur le sujet de la guerre.
01:26Parce que je pense que la position que nous tenons depuis le début
01:29est la plus sage, la plus cohérente au regard des intérêts français,
01:32au regard des moyens dont nous disposons aujourd'hui dans notre défense.
01:36C'est-à-dire, un, apporter aux Ukrainiens concrètement
01:39ce dont ils ont besoin pour tenir le front.
01:41Je l'ai évoqué il y a quelques instants.
01:44Et deuxièmement, c'est permettre à la France d'empêcher toute escalade
01:49en consolidant notamment notre architecture de sécurité à l'est de l'Europe.
01:53Nous avons des éléments militaires français en Roumanie, c'est une bonne chose.
01:56Nous avons des engagements à l'égard des Pays-Baltes
01:59dont nous assurons la sécurité de l'espace aérien, il faut le faire.
02:02Et nous avons également des engagements à l'égard de la Moldavie,
02:05si demain il devait y avoir une annexion de la Transnistrie.
02:08Donc ma position, elle est claire, soutenir l'Ukraine, éviter l'escalade.
02:11Parce que je vous rappelle, M. Duhamel, Mme Ayé,
02:14que la Russie est une puissance nucléaire et que la France l'est aussi.
02:19Par conséquent, pour la stabilité de l'Europe et la paix du monde,
02:22il faut être extrêmement vigilant non seulement aux mots que nous utilisons,
02:26à la posture que l'on adopte, mais aussi aux intentions qui doivent être les nôtres.

Recommandations