Des étudiants mobilisés pour la cause palestinienne ont bloqué Sciences Po Paris vendredi dernier, aboutissant à un accord avec la direction qui prévoit un débat interne et la suspension des procédures disciplinaires lancées contre des manifestants. Le Premier ministre, Gabriel Attal, a déploré l'action, qualifiée de "spectacle navrant, choquant, d'une minorité agitée par des forces politiques, notamment La France insoumise"
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00:00Nous sommes allés sur place à Sciences Po pour, dans un premier temps, mieux comprendre, nous informer,
00:08être éclairés sur la réalité de la situation que connaît cet établissement d'enseignement supérieur.
00:14Nous avons voulu comprendre, être bien informés de l'enchaînement des faits
00:20dont les médias se sont abondamment emparés la semaine dernière,
00:24savoir exactement ce qui s'est passé, les blocus, les occupations illicites, les manifestations diverses et variées.
00:34Nous avons voulu comprendre, savoir exactement ce qui avait été dit, ce qui avait été fait,
00:40comment les choses s'étaient enchaînées, et faire savoir aux étudiants,
00:44c'était notre deuxième objectif, aux étudiants que nous avons rencontrés,
00:48toute notre sympathie et tout notre soutien et toute notre solidarité.
00:54Parce que nous avons rencontré des étudiants très différents, appartenant à des associations ou pas d'ailleurs,
01:00qui composent la majorité silencieuse, ainsi qu'ils se sont eux-mêmes définis,
01:06la majorité qui en a marre des blocus, qui en a marre de l'occupation,
01:10qui en a marre de ne pas pouvoir travailler, aller venir librement à Sciences Po,
01:15aller sereinement en cours, qui en a marre qu'une minorité agissante, bruyante, à certains égards dangereuse,
01:24perturbe leur parcours étudiantin, les empêche d'étudier sereinement.
01:30Constance Legrippe, certains de vos collègues dans vos rangs dénoncent un accord,
01:34l'accord qui a été conclu avec la direction qualifiée de laxiste,
01:36puisque notamment des poursuites ne seraient pas engagées contre certains élèves qui sont responsables de ce blocage.
01:42Est-ce que c'est votre cas ? Est-ce que vous trouvez que la direction s'est couchée ?
01:49Je ne pense pas du tout que la direction s'est couchée, pour reprendre vos propres mots.
01:55Ce n'est pas du tout comme ça que je vois les choses et ce n'est pas du tout comme cela que les choses se sont passées.
02:00Mais certains de vos collègues ont utilisé ces termes-là, justement.
02:03Il y a eu une négociation. J'entends que certains de mes collègues, puisque vous prenez la peine de m'y rapporter,
02:09ont utilisé ces termes-là. Nous avons également souhaité faire savoir à la direction Sciences Po
02:14que nous la soutenons dans la position à la fois ferme, claire et résolue qu'elle a prise
02:21et nous l'encourageons à continuer à avoir une position claire, ferme et résolue
02:28et à enclencher, quand les choses seront avérées, toutes les sanctions disciplinaires
02:33qu'il y aura lieu d'enclencher et de décréter à l'encontre d'étudiants
02:38qui se seront rendus coupables soit d'actes ou de propos antisémites
02:43soit d'appels au soulèvement à la violence et à l'incitation à la violence.