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Pascal Praud et vous - GPA : une auditrice raconte avoir eu recours à cette pratique et détaille son expérience
Europe 1
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25/04/2024
Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous
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Transcription
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00:00
Est-ce que c'est indiscret d'abord de vous demander pourquoi vous avez eu recours à la GPA ?
00:05
Oui, parce que je suis atteinte d'un syndrome qui fait que je suis née sans utérus.
00:10
Donc impossible de porter un enfant.
00:13
Et la seule solution c'était la GPA.
00:18
Donc c'est bien une technique d'ailleurs qui est conseillée par l'Office mondial de la santé, l'Organisation mondiale de la santé.
00:29
Alors comment en l'an 2000 s'est passée la naissance de vos deux enfants, de vos jumelles ?
00:39
Comment avez-vous rencontré cette mère, je ne sais pas comment la qualifier d'ailleurs, je peux dire mère porteuse,
00:45
mais je trouve ça tellement péjoratif ce terme-là que je n'aime pas l'utiliser.
00:49
Vous avez raison, si le terme est péjoratif, en fait elle n'est ni mère ni uniquement porteuse.
00:56
Nous on utilise le terme gestatrice, mais vous pouvez dire aussi une femme porteuse, une femme qui aide un couple à avoir un enfant.
01:04
Cette femme, vous l'aviez rencontrée comment ?
01:07
Eh bien on l'a rencontrée par une agence en fait, qui existe aux Etats-Unis.
01:15
Là-bas il faut bien préciser que la GPA est non seulement légale, mais encadrée, c'est-à-dire contrôlée.
01:21
Et qu'il y a des normes très strictes, et qu'une femme ne peut pas porter un enfant pour un couple
01:27
si elle n'a pas donné son consentement libre et éclairé, si elle n'a pas déjà eu des enfants,
01:33
et si elle n'a pas déjà eu des grossesses faciles, et surtout il faut qu'elle montre sa motivation.
01:38
Et en fait elle le fait par acte d'amour, pour aider autrui.
01:42
La personne en fait, elle sait parfaitement dans quoi elle s'engage, elle sait que ce n'est pas son enfant qu'elle porte,
01:49
et que c'est le fœtus d'une autre personne, d'un couple, et elle sait très bien que son rôle s'arrête là.
01:57
Et évidemment que cette personne, on ne la laisse pas tomber, après la naissance on continue à la voir,
02:03
c'est quelqu'un qui au final fait partie de nos proches, c'est quelqu'un qu'on aime, les enfants la connaissent.
02:11
Ça n'a rien à voir avec ce qui est décrit par certains qui veulent justement condamner la GPA,
02:19
et d'ailleurs au passage je rappelle que ce qui a été dit dans la directive européenne dont on parle,
02:27
c'est pas contre la GPA, c'est contre une certaine forme de GPA,
02:32
c'est-à-dire contre l'exploitation des femmes, au même titre d'ailleurs que le mariage forcé ou que l'adoption illégale.
02:39
- Sylvie, revenons à ce qui m'intéresse, c'est votre expérience.
02:45
D'abord je n'ai pas dit si vous étiez un couple hétérosexuel ou homosexuel.
02:49
- Ah bah vous faites bien de le préciser effectivement.
02:51
- Donc vous êtes un couple hétérosexuel ?
02:53
- Oui on est un couple hétérosexuel, évidemment.
02:55
- D'accord, alors techniquement...
02:58
- Et d'ailleurs ça concerne majoritairement des couples hétérosexuels, j'ai entendu tout à l'heure que...
03:02
- Non mais restons, Sylvie pardonnez-moi, restons sur votre expérience, c'est ça qui m'intéresse.
03:06
- D'accord.
03:07
- Donc comment techniquement ça s'est passé ?
03:11
C'est-à-dire que c'est le sperme de votre mari qui a été mis en place, si j'ose dire,
03:19
dans le corps de celle que vous appelez, avec ce mot que je trouve vraiment assez laid pour tout dire, de gestatrice.
03:25
Donc c'est bien le sperme de votre mari ?
03:27
- Mais non, pas seulement.
03:29
En fait ce ne sont pas les embryons, et c'est là que réside parfois la méconnaissance de ce qu'est la GPA.
03:38
Dans la GPA il n'y a aucun lien génétique entre la femme qui porte l'enfant et le foetus qu'elle porte,
03:45
et l'embryon qu'elle va porter.
03:47
D'accord ? Il n'y a aucun lien génétique.
03:49
Donc ce que vous décrivez c'est une insémination.
03:52
Et ce n'est pas le cas.
03:54
Donc on fait d'abord des embryons, et ça c'est permis depuis justement la technique de fécondation in vitro,
04:02
et là je crois que tout le monde sait de quoi il s'agit.
04:04
- Bien sûr, c'est ce qu'on appelle une file en fait.
04:06
- Donc ça n'a aucun lien génétique.
04:08
En fait la femme qui porte n'a pas de lien génétique avec l'enfant qu'elle porte.
04:11
Et ça c'est totalement différent.
04:14
Sinon ça s'appelle effectivement, comme vous dites, une mère porteuse,
04:18
une mère porteuse à l'ancienne, où effectivement on faisait une insémination du sperme du mari, et uniquement ça.
04:26
- D'accord. Alors ces enfants sont jumelles aujourd'hui, ils ont 24 ans ?
04:31
- 23 oui.
04:33
- 23 ans. Et je voudrais savoir à quel âge vous leur avez raconté l'histoire de leur naissance ?
04:42
- A quel âge ?
04:45
- Eh bien dès le début en fait.
04:47
- Dès le début.
04:49
- Dès qu'elles ont pu parler un petit peu, commencer à entendre.
04:53
En fait depuis le début, on leur montrait la photo de la femme qui les a portées.
04:58
On disait "ça c'est la femme qui nous a aidées".
05:01
On l'appelait la fée, on l'appelait la nounou, on l'appelait par des tas de petits noms.
05:05
Et petit à petit, en grandissant, elles demandaient "mais c'est qui cette dame ?"
05:12
"C'est la dame qui nous a aidées."
05:14
Quand elles ont eu 2 ans et demi, on est retournés la voir.
05:17
Elle et ses enfants. Parce que je dois préciser qu'elle avait déjà 4 enfants.
05:22
Donc évidemment elle n'en voulait pas d'autres.
05:24
En revanche, elle aimait être enceinte.
05:26
Et elle voulait absolument aider un couple.
05:29
Parce qu'elle avait vu sa propre mère souffrir d'infertilité.
05:34
Et que pour elle, c'était inconcevable qu'une femme ne puisse pas avoir d'enfant.
05:39
Et donc elle l'a vraiment fait par amour pour aider.
05:42
Et pas du tout pour des raisons commerciales ou autre.
05:45
Au contraire, elle gagnait plus d'argent que nous.
05:49
Elle travaillait, son mari aussi, c'était une famille aisée.
05:53
Donc ça n'a rien à voir avec les mensonges qu'on entend.
05:57
- Maria Agnès, je vous coupe parce que je reviens.
05:59
Ce qui m'intéresse c'est vraiment votre sentiment et le sentiment de vos enfants.
06:03
Donc ces enfants, on leur apprend à très tôt une histoire particulière.
06:09
Et comment l'ont-ils vécu et que vous disent-ils aujourd'hui ?
06:13
- Alors ils l'ont tellement bien vécu, elles l'ont tellement bien vécu,
06:17
que l'une d'entre elles a écrit un livre témoignage à sa majorité,
06:22
quand elle a eu 18 ans, où elle raconte justement,
06:26
et j'invite vraiment les auditeurs à le lire,
06:29
qu'elle ne s'est jamais sentie différente des autres.
06:34
Que la façon dont elle est née, ça ne résume pas son histoire,
06:38
ça ne résume pas sa vie.
06:39
Elle est une femme maintenant comme les autres.
06:43
Exactement comme les autres.
06:45
Avec les mêmes problèmes, les mêmes joies, les mêmes ambitions.
06:50
- Donc il n'y a aucun lien génétique entre vos filles et vous, nous sommes d'accord ?
06:56
- Alors non, il n'y a pas de lien génétique entre mes filles et nous,
07:00
parce qu'avec mes ovocytes, donc j'ai essayé,
07:03
et ça n'a pas marché.
07:05
Pourquoi ? Parce que le syndrome dont je souffre,
07:08
que j'ai, que j'avais à la naissance d'ailleurs,
07:11
qui touche une femme sur 4500,
07:14
ce syndrome fait que parfois aussi,
07:18
ça accompagne des problèmes au niveau des ovaires.
07:21
- D'accord, donc il n'y a aucun lien génétique entre vos enfants et vous,
07:24
et aucun lien génétique entre votre mari et vos enfants ?
07:29
- Ah si, mon mari a donné son sperme,
07:32
pour fabriquer les embryons, il a donné son enfant.
07:36
- C'était la question que j'avais posée tout à l'heure.
07:39
C'est d'ailleurs peut-être assez technique,
07:41
et je ne suis pas sûr même que les auditeurs comprennent parfaitement.
07:44
Dernière chose...
07:45
- On pense qu'ils comprennent très bien.
07:47
- C'est un peu technique, si vous me permettez.
07:51
D'où nos questions.
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