Elisabeth Lévy : "Macron et Attal doivent clairement dénoncer l’islamisme"
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##LEVY_SANS_INTERDIT-2024-04-18##
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00:00 Le Grand Matin Sud Radio, 7h-8h30, Patrick Roger.
00:04 Il est 8h14, Lévi sans interdit, bonjour Elisabeth Lévy.
00:08 Bonjour Patrick.
00:08 Pour ses 100 jours à Matignon, Gabriella Tal va parler d'autorité, tout à l'heure à Aviri Chatillon.
00:14 Oui, on parle beaucoup d'hypercommunication mais en politique la parole fait partie de l'action.
00:20 Et cependant elle ne peut pas la remplacer, le mot chien ne mord pas disent les linguistes.
00:25 Eh bien le mot autorité n'inspire pas le respect, on dirait même d'ailleurs que plus on en parle de cette autorité, moins on l'exerce.
00:32 Alors vous avez entendu Prescatevno, l'improbable porte-parole du gouvernement qui a déclaré
00:38 "l'autorité doit s'impliquer partout pour tout", elle a bien fait de venir pour nous dire ça.
00:43 Alors bien sûr elle a aussi annoncé le énième plan d'action dont on a parlé dans le journal, contre la violence des mineurs, j'y reviendrai.
00:52 Alors espérons qu'il y aura autre chose que des brigades d'anti-harcèlement ou des campagnes pour expliquer que c'est pas bien de tabasser ses camarades.
00:59 Ou des conseils de discipline dans le primaire, ce qui est à l'étude, quand la justice n'est pas capable de punir les mineurs, on voit mal ce que ça changera.
01:09 Bon, eh bien le problème c'est que pour proposer le bon remède, il faut faire le bon diagnostic.
01:14 Or là-dessus, vous le savez, il y a une maladie française du déni de l'aveuglement volontaire.
01:19 Donc après le meurtre de Shemsheddin Abiris et Chachillon, celui de Rachid à Bordeaux, l'agression de Samara à Montpellier,
01:26 cette autre affaire en Alsace dont j'ai entendu parler dans le journal, dans le Nord pardon.
01:33 Non, il y a Grande-Synthe mais il y a encore la région.
01:35 - En Alsace aussi, oui c'est vrai.
01:37 - Donc après toutes ces affaires, eh bien que font nos gouvernants ?
01:40 Ils rivalisent dans le noyage de poissons, dénonçant donc la violence désinhibée des mineurs, l'ensauvagement, la décivilisation,
01:48 déclarant d'ailleurs que l'école restera un sanctuaire, ce qu'elle n'est plus évidemment depuis longtemps.
01:54 Mon bras ne tremblera pas, jure Nicole Belloubet, nous serons intraitables.
01:58 Mon chéri Emmanuel Macron, nous voilà bien sûr rassurés, cher préfète.
02:03 - Que voulez-vous qu'ils disent ?
02:04 - Eh bien la vérité, pour commencer, il ne s'agit pas de n'importe quelle violence en l'occurrence dans ces affaires.
02:11 Il s'agit d'agressions de musulmans considérés comme trop intégrés, trop français, par des musulmans intégristes
02:18 qui veulent imposer une norme étrangère sur notre territoire et sont en passe d'y arriver dans bien des endroits, Patrick.
02:25 Pour l'antrisme islamiste qui a été théorisé par les frères musulmans, enfin je veux dire, tout ça n'est pas secret,
02:31 l'école c'est un front prioritaire où il s'emploie activement à séparer les musulmans des kouffars
02:37 et maintenant à s'attaquer aux musulmans donc, mécréants, selon, comme l'a dit Mila, il y a maintenant une véritable police des moeurs.
02:45 Et au lieu de se battre aux côtés de ceux qui veulent être français et vivre, comme on le disait, de sa marâ à l'européenne,
02:51 eh bien nous les laissons tomber.
02:53 Alors oui, ce qu'on attend, en tous les cas, ce que j'attends du président et du premier ministre,
02:57 c'est qu'il dénonce clairement, qu'il nomme clairement cet islamiste qui croit que son honneur réside dans la vertu des femmes
03:04 et qu'au delà des agresseurs, il rappelle solennellement la règle du jeu à tous nos concitoyens, à tout le monde et à tous nos concitoyens musulmans.
03:12 En France, on a le droit de se moquer de votre Dieu et surtout, en France, tu touches pas à ta sœur.
03:18 Si ça ne vous plaît pas, on ne vous retient pas, on garde vos sœurs et tous ceux qui veulent jouir de nos libertés.
03:27 - Elisabeth Lévy, alors vous avez parlé de ce sujet, évidemment, concernant les quartiers, mais il y a aussi la violence provoquée par les trafics,
03:39 les nombreux trafics, je pense à Nîmes, ce qui s'est passé aussi avec la nouvelle fusillade cette semaine,
03:46 des règlements de comptes, bien sûr, et ce qui fait que tout cela est assez considérable, quoi, Alexis Poulin.
03:53 - Le sujet, c'était l'autorité et c'est vrai qu'en fait, la question de l'autorité, c'est la question de la loi.
03:59 Et la loi, en France, c'est la loi de la République, ce n'est pas la charia, c'est vrai, et il y a une volonté, pour certains, évidemment,
04:08 d'imposer une autre loi morale. Enfin, c'est un débat philosophique sur l'autorité et la loi morale, finalement.
04:14 La question qui se pose sur le courage politique, au delà des grenelles, des blablas, des mises en scène creuses,
04:23 c'est comment... - Des placenets ! - Ouais, des placenets.
04:27 Alors, comment remettre l'ordre et la loi ? Alors, on le voit, c'est extrêmement délicat.
04:32 Prenez Mayotte, par exemple. Mayotte, c'est une situation de guerre civile, quasiment, les habitants de Mayotte n'en peuvent plus.
04:37 Il y a un an, l'État fait l'opération Ouam-Bouchou, un an après, on se retrouve au même point.
04:42 On est obligés de refaire placenet Mayotte, en pleine campagne européenne, pour dire "l'opération prendra fin en juin".
04:47 Mais après juin, qu'est-ce qui va se passer à Mayotte ? Est-ce qu'on aura suffisamment de policiers ?
04:51 Est-ce qu'on aura suffisamment de juges ? Est-ce qu'on aura suffisamment de force de l'État pour remettre l'autorité ?
04:55 Parce que la question de l'autorité, c'est une question très pratique, c'est combien on a de juges,
04:59 combien on a de policiers, combien on a de places de prison. - Et quelles décisions on prend ?
05:03 - Et quelles décisions on prend ? Aujourd'hui, en France, on n'a pas assez de places de prison, on n'a pas assez de juges,
05:07 et, alors, les policiers, on en recrute, mais est-ce qu'ils vont être mis là où il faut,
05:11 ou est-ce qu'ils vont aller réveiller des citoyens qui n'ont rien fait le matin, en défonçant leurs portes,
05:15 comme ça a été le cas pour les militants écolos ou Marc Doyer hier ? - Avec sa raison, on pourrait dire "la France, combien de divisions ?"
05:21 C'est-à-dire qu'effectivement, si vous avez une autorité, il faut une police pour la faire respecter.
05:26 Si vous avez une loi, où il n'y a pas de police pour la faire respecter, c'est sympathique, c'est beaufoulé, mais ça n'existe pas.
05:32 - C'est ça, l'autorité, c'est ça ! - C'est le cœur du contrat social, là-dessus.
05:37 Mais cependant, pourquoi j'insiste sur le caractère de bataille culturelle au sein de l'islam des derniers faits médivères ?
05:48 Parce que c'est la nouveauté, parce que c'est le signe, comme vous l'avez dit,
05:52 qu'au-delà de la violence des réseaux sociaux, de tout ça, des bagarres entre bandes,
05:56 et des trafics qui n'ont rien de nouveau, Patrick, je veux dire, au-delà de ça, il y a là,
06:01 si vous voulez, une coïncidence, comme on offre souvent l'actualité, des faits qui racontent la même histoire.
06:07 Qu'aujourd'hui, sur notre sol, les musulmans qui veulent s'intégrer, qui veulent être français,
06:13 qui sont français, mais qui veulent être vraiment dans l'Europe, qui veulent vivre, comme on dit, à l'européenne,
06:19 ce qui est quand même un mot de la guerre d'Algérie, quand on dit à l'européenne,
06:22 eh bien ces musulmans-là, si vous voulez, sont menacés, ils sont sous pression, et je termine là-dessus.
06:31 Or, si vous voulez, aujourd'hui, dans la jeunesse musulmane, tous les sondages le remontent,
06:36 il y a eu encore un sondage, on voit que 52%, 76% sont contre la loi de 2004,
06:43 parmi les lycéens musulmans, si vous voulez, on voit bien que cette idéologie est en train de progresser.
06:49 Et nous, au lieu d'être du côté de Samara, au lieu que l'État devrait être très clair et dire
06:56 "au sommet de l'État, nous sommes avec Samara, nous ne tolérons pas la charia et tout ça",
07:02 au lieu de ça, on noie le poisson, violence des mineurs, décivilisation, c'est pour ça que j'insiste là-dessus.
07:08 - Ça en fait partie aussi. - Oui, mais si vous voulez, il y a une façon de noyer le poisson qui est insupportable.
07:14 - C'est pas nouveau, en fait, c'est ce phénomène qu'on a vu depuis longtemps sur le retour du voile, en réalité, chez les jeunes filles,
07:21 c'était une pression aussi du collectif, en disant "attention, si tu habites là, tu dois t'habiller comme ça, il n'y a pas d'autre façon".
07:29 Donc en fait, c'est un laisser-aller d'année après année qui arrive finalement au final,
07:35 où aujourd'hui, maintenant, c'est la violence au-delà même de l'intimidation ou de l'incitation forte à avoir certaines pratiques.
07:42 - Mais vous remarquez bien que la seule dimension qui n'est jamais pointée dans le discours public,
07:46 c'est la dimension, disons, culturelle, religieuse, vous appelez ça comme vous voulez,
07:50 celle-là n'est jamais pointée parce qu'on a peur de stigmatiser.
07:53 - On va continuer ensemble autour de ce thème dans deux minutes, évidemment aussi,
08:02 qu'est-ce que ça signifie l'autorité pour vous et qui incarne l'autorité en France, justement ?
08:08 C'est la question que je vous pose sur les réseaux sociaux.
08:10 On voit ça ensemble dans un instant, réfléchissez-vous aussi une petite minute.
08:16 Et puis l'invité tout à l'heure à 8h30 de Jean-Jacques Bordin, c'est Robert Ménard,
08:19 qui sera avec nous sur Sud Radio et à 9h vous aurez la parole au 0826 300 300