Une confiance absolue

  • il y a 5 mois
En 1988, on fait la lumière sur la mort mystérieuse d’un fermier de la Caroline du Sud quand un criminel reconnaît avoir été engagé par deux importants membres de la communauté pour commettre ce meurtre. Les policiers et le FBI arrêtent un homme d’affaire fortuné. Mais ils apprennent plus tard que, même derrière les barreaux, l’homme a encore assez de pouvoir pour faire tuer des ennemis. À l’aide d’informateurs secrets, les agents vont l’empêcher de commettre de nouveaux meurtres.
Transcript
00:00 [Musique]
00:08 Dans cet épisode, certains noms ont été changés.
00:11 Florence County est située au cœur de la Caroline du Sud.
00:16 Dans cette région de terres agricoles et de marécages, les pauvres habitent à côté des riches.
00:26 [Musique]
00:34 La plupart des résidents de la petite localité d'Ollanta ont une vie simple et paisible à 40 kilomètres de Florence.
00:41 Mais à la fin des années 80, un danger sournois menaça leur quiétude.
00:52 Dans la matinée du 10 juin 1987, les pompiers volontaires d'Ollanta furent dépêchés à une ferme à l'extérieur de la ville.
01:00 Quand ils arrivèrent sur les lieux, la maison était complètement envahie par les flammes.
01:17 C'était la maison de William Graham, un prospère cultivateur de tabac bien connu au sein de la petite communauté.
01:23 Les pompiers tentèrent de maîtriser l'incendie, sachant que Graham, un homme âgé, vivait seul et qu'il se trouvait peut-être à l'intérieur.
01:33 Après 90 minutes, les pompiers parvinrent enfin à éteindre le brasier.
01:41 Les investigateurs fouillirent les décombres.
01:45 Dans la chambre à coucher, ils trouvèrent la dépouille de Graham gisant dans son lit, calciné.
01:52 Après avoir emporté le corps, les investigateurs cherchèrent la cause d'un incendie.
01:59 Les traces de brûlure caractéristiques dans la chambre à coucher indiquaient que le feu avait débuté là.
02:09 Selon l'analyse faite sur les meubles, le plancher et les murs, on n'avait pas utilisé d'agent accélérateur pour alimenter les flammes.
02:16 Près du point d'origine de l'incendie, on remarqua toutefois de nombreuses prises électriques.
02:20 Les enquêteurs croyaient que l'incendie avait été provoqué par un court circuit électrique.
02:25 Ils conclurent que l'incendie était accidentel.
02:37 Au cours de l'autopsie, le pathologiste nota de nombreuses brûlures sur la victime et des traces de suie dans ses poumons.
02:42 Il détermina qu'il était inutile de radiographier la victime et conclut qu'elle était morte par asphyxie après avoir respiré du monoxyde de carbone.
02:51 Douglas Haliby, le procureur du comté, apprit la nouvelle par les journaux locaux.
03:05 Même si à l'autopsie rien n'indiquait qu'il y avait eu meurtre, et même si l'incendie ne semblait pas d'origine criminelle,
03:11 une rumeur circulait à Olenta selon laquelle M. Graham avait été assassiné.
03:17 Les enquêteurs du service de police, au fait de la rumeur, interrogerent les amis et voisins de Graham.
03:33 Certains d'entre eux déclarèrent que Graham craignait d'être la cible d'un complot,
03:36 mais la police ne trouva rien qui permettait d'ouvrir une enquête pour homicide.
03:40 Après avoir remonté toutes les pistes, le bureau du shérif ferma le dossier.
03:48 Sept mois plus tard, en janvier 1988, un chasseur de Clarendon County aperçut un monticule de terre dans un champ.
04:03 En l'examinant de plus près, il fit une découverte macabre.
04:07 Des restes humains.
04:09 Il appela la police.
04:14 Les enquêteurs établirent que la dépouille avait été enterrée dans une fosse d'à peine 20 cm de profondeur,
04:24 et que des charognards l'avaient déterrée.
04:29 Il n'y avait aucun indice sur l'identité de la victime, ni sur la façon dont elle avait trouvé la mort.
04:34 Le pathologiste identifia la victime en consultant des dossiers dentaires.
04:45 Il s'agissait de Darnell Rhodes, dont on avait signalé la disparition un mois plus tôt.
04:50 Rhodes avait été atteint d'un projectile dans le dos, de deux balles au visage et de deux balles au visage.
04:57 Et de cinq autres projectiles derrière l'oreille gauche.
04:59 C'était un meurtre violent, particulièrement au sein d'une population paisible.
05:03 A ce moment là, rien ne laissait croire que cet homicide pouvait être relié à la mort du fermier au cours d'un incendie sept mois plus tôt.
05:11 Compte tenu de la violence extrême du meurtre, le service de police demande à l'aide des forces de l'ordre de la Caroline du Sud,
05:22 connues sous le nom de SLED.
05:26 Le lieutenant Gary Martin, un des experts du quartier général du SLED à Columbia, savait qu'il devait s'attendre à tout.
05:32 Il faut être prêt à n'importe quoi.
05:37 Les choses ne sont pas toujours ce qu'elles semblent être.
05:40 Et l'on ne connaît pas toutes les circonstances entourant un crime.
05:50 Les agents du SLED et les enquêteurs du bureau du shérif commençèrent par se rendre aux endroits fréquentés par la victime, Donald Rhodes.
05:56 Plusieurs personnes le connaissaient.
05:59 On déclara que peu de temps avant qu'il ne disparaisse, il était venu à plusieurs reprises avec Charles McCrae,
06:08 un des agents de la police de Columbia.
06:10 Il était un des meilleurs policiers de la région.
06:13 On déclara que peu de temps avant qu'il ne disparaisse, il était venu à plusieurs reprises avec Charles McCrae, l'un de ses amis.
06:19 Des rumeurs circulaient à l'effet que Rhodes et McCrae étaient des tueurs à gage
06:27 et qu'ils commettaient des crimes pour le compte de riches hommes d'affaires de la région.
06:31 Les enquêteurs voulurent en savoir plus sur ces hommes d'affaires, mais il leur fut impossible d'obtenir leur nom.
06:40 Beaucoup de gens de l'intern ont déclaré avoir vu Charles McCrae et Rhodes la veille de la disparition de ce dernier.
06:46 Apparemment, à la suite de la disparition de Rhodes, McCrae avait laissé entendre qu'il l'avait tué.
06:57 Pour connaître la vérité, les enquêteurs devaient parler à Charles McCrae.
07:05 Au même moment, quelqu'un porte la plainte contre ce même type pour vol et agression.
07:09 Cette affaire n'avait aucun lien avec l'affaire Rhodes.
07:12 Les enquêteurs de Clarendon County décidèrent de l'arrêter relativement à ses accusations en espérant le faire parler de Rhodes.
07:29 Au quartier général du Sled, les enquêteurs firent part à McCrae des dépositions de témoins selon lesquelles il aurait déclaré avoir tué Rhodes.
07:36 Le suspect se déclara prêt à collaborer à condition qu'on lui promette de protéger deux membres de sa famille qui l'avaient aidé après la mort de Rhodes, l'agent James Gamble du Sled.
07:51 Il a dit que son neveu l'avait aidé à se débarrasser du corps avec la voiture de sa soeur.
07:57 Il ne voulait pas que ses proches soient accusés d'avoir participé à ce meurtre parce qu'ils étaient innocents.
08:05 Après que les enquêteurs eurent promis de ne déposer aucune plainte contre ce type, le suspect a été arrêté.
08:16 Après que les enquêteurs eurent promis de ne déposer aucune plainte contre ses proches parents, McCrae reconnut avoir abattu Rhodes pour l'empêcher de parler.
08:24 Il ajouta que Rhodes avait parlé à des gens du meurtre du cultivateur de tabac William Graham.
08:31 La première réaction des autorités a été de dire que rien n'indiquait qu'il s'agissait d'un homicide.
08:38 Mais McCrae a donné des informations qui montraient que c'était un meurtre, de sorte que toute l'enquête sur Graham a dû être ouverte.
08:45 McCrae a donné des informations qui montraient que toute l'enquête sur Graham a dû être ouverte.
08:47 McCrae déclara qu'on l'avait engagé pour tuer Graham et brûler sa maison.
08:52 Il était entré par effraction chez Graham tard dans la soirée du 9 juin 1987.
09:00 McCrae avait alors trouvé Graham endormi dans sa chambre.
09:14 Il lui avait tiré une balle dans la tête à bout portant, juste derrière l'oreille, avec un pistolet de petit calibre.
09:19 Il lui avait tiré une balle dans la tête à bout portant, juste derrière l'oreille, avec un pistolet de petit calibre.
09:25 McCrae vola le pistolet que Graham gardait près de lui.
09:30 Pour cacher son crime, il bourra le dessous du lit de papier journal et mit le feu.
09:42 Pour cacher son crime, il bourra le dessous du lit de papier journal et mit le feu.
09:45 En partant, il alluma les lumières pour qu'on ne distingue pas les flammes à distance.
09:54 McCrae vendit ensuite l'arme qu'il avait volée et l'arme du crime à l'un de ses amis.
10:02 Les agents lui demandèrent alors qui avait commandé ce meurtre.
10:09 Selon McCrae, c'était Bill Prince et Larry Marshall, les deux associés d'affaires de Graham.
10:14 Prince et Marshall l'avaient engagé par le biais d'un intermédiaire.
10:21 Il lui avait offert 20 000 dollars pour commettre ce crime.
10:37 Les agents connaissaient Bill Prince et Larry Marshall, des hommes d'affaires prospères de la région, tout deux millionnaires.
10:43 Ils savaient aussi que s'ils les affrontaient devant un jury composé d'habitants de la région, la parole de McCrae ne ferait pas le poids contre eux.
10:51 Ils craignaient aussi que Prince et Marshall ne cherchent à forcer McCrae à modifier ses déclarations.
11:01 Le 18 avril 1988, soit dix mois après la mort de William Graham, les agents obtinrent le mandat d'exhumer le corps du cultivateur.
11:09 Les autorités devaient se mettre à la recherche d'indices qui auraient échappé au premier examen et qui montreraient que Graham avait été abattu d'une balle.
11:22 Des radios prises lors d'une deuxième autopsie révélèrent la présence de deux projectiles de calibre 32 dans le crâne de Graham et d'une petite blessure juste derrière son oreille gauche.
11:31 Le pathologiste recueillit les projectiles pour les comparer à l'arme du crime.
11:39 Les agents du SLED retracèrent l'arme que McCrae avait vendue à son ami.
11:51 Des experts en balistique relevèrent plusieurs similitudes entre les sillons gravés sur les projectiles et ceux du canon de l'arme.
11:57 Ils en conclurent que le pistolet pouvait avoir tiré les projectiles ayant causé la mort de Graham.
12:02 C'était une preuve de plus que McCrae était impliqué dans l'affaire.
12:06 Mais les enquêteurs devaient aussi trouver des indices sur les hommes qui l'avaient vraisemblablement engagé.
12:11 Les associés d'affaires de Graham, Larry Marshall et Bill Prince.
12:19 La relation de Prince avec la victime dépassait largement le cadre des affaires.
12:23 Graham était presque un père pour lui.
12:26 Bill Prince avait été élevé par William Graham depuis l'adolescence.
12:32 Ils s'étaient associés et chacun d'eux s'était ensuite acheté une assurance vie de 500 000 dollars dont l'autre était bénéficiaire.
12:46 Le procureur Sully Bee travaillait de concert avec les agents du SLED à établir le mobile du crime.
12:51 On a découvert que Prince avait contacté la firme d'assurance à plusieurs reprises immédiatement après la mort de M. Graham.
13:00 Il voulait savoir quand il pourrait toucher la somme assurée.
13:04 De fait, il avait même proposé de se rendre en avion au siège social de la compagnie pour y prendre son chèque.
13:12 Les enquêteurs apprirent que Bill Prince avait touché un demi-million de dollars à la suite du décès de William Graham.
13:17 Prince avait également tenté d'intervenir dans l'organisation des funérailles.
13:21 En parlant au responsable de l'entreprise de pompes funèbres qui s'était occupé des funérailles de Graham,
13:29 on a appris que Prince avait offert de payer tous les frais si le corps était incinéré,
13:34 ce qui, bien sûr, aurait éliminé la preuve fournie par les projectiles qui se trouvait dans le cadavre.
13:40 Les autorités ne firent rien pour dissimuler l'enquête qui était en cours sur Bill Prince et Larry Marshall.
13:50 On découvrit que les deux hommes avaient perdu 400 000 dollars aux mains de Graham à la suite d'une action en justice.
13:56 Et deux semaines avant de mourir, Graham avait déposé une autre plainte contre eux.
14:01 Le mobile du crime était convaincant, mais il ne s'agissait que de preuves indirectes contre les deux millionnaires qui n'étaient guère intimidés par la justice.
14:09 On n'a fait inculper que McCray au début parce que les seules indications de l'implication d'autres individus provenaient de McCray lui-même.
14:21 Il n'y avait aucun témoin ni preuves matérielles.
14:25 C'est alors que les crains des enquêteurs prirent forme. Leur seul témoin se rétracta.
14:35 McCray a alors refusé de collaborer. Rien n'étayait ce qu'il avait préalablement affirmé sur l'implication des autres types.
14:43 Peut-être que quelqu'un avait rejoint McCray et l'avait convaincu de ce terre.
14:50 De toute façon, les enquêteurs auraient maintenant besoin d'un nouveau coup de chance pour poursuivre Prince et Marshall en justice.
14:59 C'est ce qui leur arriverait en décembre 1988 dans un cimetière de la Caroline du Sud.
15:05 En 1988, les agents de la police d'état de la Caroline du Sud enquêtaient sur un incendie criminel et le présumé meurtre sur commande de William Graham.
15:19 Quand Charles McCray avouait qu'il avait tué l'homme, il ajouta qu'il avait agi sous les ordres de Bill Prince et de Larry Marshall.
15:28 Plus tard, McCray se rétracta et l'enquête cessa aussitôt de progresser.
15:33 Huit mois plus tard, un avocat demanda aux agents du SLED de le rencontrer à l'entrée d'un cimetière.
15:43 Il déclara qu'il représentait un dénommé Fred "Pitchy" Andrews et que celui-ci détenait des informations sur l'affaire.
15:56 Voici l'agent James Gamble.
15:58 L'avocat d'Andrews nous a expliqué que son client craignait pour sa vie parce qu'il savait des choses sur le meurtre de William Graham.
16:09 L'avocat déclara qu'Andrews désirait parler avec les autorités dans le plus grand secret.
16:15 Une rencontre fut alors organisée.
16:21 Le lendemain, sur un terrain de stationnement, Fred Andrews parla aux agents James Gamble et Gary Martin.
16:27 Il déclara qu'il avait déjà été à la tête d'un réseau de jeux illégal et que Bill Prince et Larry Marshall l'avaient alors approché pour lui parler d'un meurtre sur commande.
16:37 Prince lui avait d'abord offert 20 000 dollars pour ce meurtre.
16:43 Il lui avait cependant annoncé plus tard qu'il avait plutôt engagé Charles McCray.
16:47 Quand McCray commença à parler aux policiers, Larry Marshall et Bill Prince appelaient Andrews pour qu'il se taise sans quoi il risquait le pire.
16:54 Voici le procureur Dudley Salibi.
16:58 On l'a menacé de le tuer s'il disait ce qu'il savait.
17:02 Cela a eu l'effet opposé et il a filé tout droit vers les autorités.
17:11 Andrews accepta d'aider les agents à recueillir des preuves contre Prince et Marshall et il brancha une enregistreuse sur son téléphone.
17:18 Si les hommes rappelaient, ils seraient prêts.
17:22 Il n'eut pas à attendre très longtemps avant que Bill Prince l'appelle.
17:33 [Bip]
17:35 Hello?
17:41 [Bip]
17:42 You know who this is?
17:43 Une fois de plus, Prince parla de l'enquête sur la mort de Graham.
17:47 Il avait entendu dire qu'Andrews avait tout déballé aux agents du SLED.
17:51 Larry Marshall et lui voulaient s'assurer que ce n'était pas vrai.
17:54 Mais cette fois-ci, sa conversation fut enregistrée.
17:58 Bill Prince a affirmé à Fred Andrews que si la rumeur dont il avait parlé aux autorités était vraie, alors beaucoup de gens pourraient en payer le prix.
18:06 Pour moi, cela voulait dire que pour sa propre sécurité, il devrait refuser de coopérer avec les autorités.
18:16 Prince semblait prêt à tuer l'homme qui l'avait élevé pour de l'argent et à tuer tous les témoins pour les empêcher de parler.
18:26 Les agents du SLED et les procureurs montaient le dossier contre Prince et Marshall.
18:30 Ils disposaient des premiers aveux du présumé tueur à gage, Charles McCrae,
18:35 de la preuve matérielle que Graham avait été abattu d'un projectile
18:39 et des déclarations de Fred Andrews selon lesquelles Prince et Marshall avaient commandé ce meurtre.
18:45 De plus, ils avaient en main l'enregistrement d'un appel au cours duquel Prince interdisait à Andrews de parler à la police.
18:53 Les enquêteurs obtinrent alors les mandats d'arrêt des deux hommes d'affaires.
18:56 Le 6 avril 1989, des policiers et des agents arrêtèrent Bill Prince devant une agence immobilière.
19:03 Il fut accusé d'avoir engagé un tueur et d'avoir été complice d'un homicide par instigation.
19:09 Quand Larry Marshall apprit qu'on avait arrêté Prince, il tenta de fuir.
19:22 - Sir, can you step out of the car please ? - What's this all about officer ?
19:25 Mais une autre équipe d'arrestation le trouva au moment où il quittait la ville en voiture.
19:29 Il fut arrêté pour les mêmes accusations relatives au meurtre de Graham.
19:36 Le 6 mai 1991, au palais de justice de Florence County, s'ouvrit le procès de Bill Prince, Charles McCrae et Larry Marshall.
19:51 - And what conversation did you have with Mr. Prince ?
19:53 Le témoin clé de l'état était Fred Andrews.
19:56 - He said someone needed to be killed.
19:59 - And he said that man was William Graham.
20:02 Il raconta comment Prince et Marshall l'avaient approché pour lui demander de tuer Graham et comment il l'avait ensuite menacé après l'arrestation de McCrae.
20:10 Le jury entendit tous les détails sur la façon dont les deux hommes d'affaires avaient mis en garde Andrews de ne pas parler du meurtre à la police.
20:17 Le 14 mai 1991, le jury reconnut Bill Prince et Larry Marshall coupables de complicité pour un meurtre par instigation et d'avoir sollicité un tueur à gage.
20:30 On trouva également Prince coupable d'un complot pour meurtre, mais ces verdicts ne tiendraient pas longtemps.
20:36 Le jury déclara Charles McCrae coupable de vol et de complot.
20:40 Mais fait étonnant, il fut acquitté des accusations de meurtre et d'incendie criminel.
20:46 Les avocats des deux millionnaires sautèrent sur cette contradiction juridique.
20:51 Selon eux, l'acquittement de McCrae donnait droit à leurs clients de subir un nouveau procès.
20:57 Le juge accepta.
21:01 Après avoir infirmé la décision du jury, il remit Prince et Marshall en liberté moyennant une caution de 100 000 dollars.
21:07 Le bureau du procureur de Florence County fit appel à cette décision auprès de la Cour suprême de l'État,
21:13 en demandant que le verdict soit maintenu.
21:16 Après deux années de délai, la Cour suprême de la Caroline du Sud livra enfin ses conclusions en décembre 1993.
21:24 On accorda le droit à Larry Marshall de subir un nouveau procès, faute de preuves à l'effet qu'il aurait cherché à faire tuer Graham.
21:35 Les procureurs décidèrent de ne pas s'engager dans un nouveau procès.
21:41 Par contre, ils disposaient de preuves contre Bill Prince qu'il avait recherché un tueur à gage pour faire tuer Graham.
21:47 Pour la Cour suprême, Prince avait commandé ce meurtre.
21:50 Légalement, il apportait peu de savoir qui avait exécuté ces ordres.
21:54 Finalement, la Cour suprême de la Caroline du Sud a maintenu les condamnations contre Prince pour sollicitation d'un tueur à gage et pour complicité par instigation de ce meurtre.
22:04 Il était passé à la cour de l'État.
22:08 Le cautionnement de Prince fut révoqué le 29 août 1994.
22:12 Une équipe d'enquêteurs se rendit chez lui pour le mettre en détention.
22:17 On devait le mettre en garde à vue dans l'attente de sa sentence.
22:26 Mais sa femme déclara qu'elle ne l'avait pas vu depuis plusieurs jours.
22:33 Les agents fouillèrent sa maison mais ne trouvèrent aucune trace du coupable.
22:36 La camionnette de Prince avait aussi disparu et les enquêteurs apprirent qu'il avait liquidé des propriétés pour un montant de 190 000 dollars.
22:47 Il avait une longueur d'avance sur les agents et assez d'argent pour disparaître et préparer la prochaine manche.
22:58 Croyant que Prince avait fui l'État, les autorités contactèrent le bureau du FBI de Columbia.
23:03 L'agent spécial Joe Younggener fut assigné à cette affaire.
23:07 Le bureau du shérif nous a informé qu'ils avaient contacté ses amis et parents et que ceux-ci ignoraient où ils se trouvaient.
23:15 Après avoir reçu un mandat fédéral d'arrêt contre lui pour avoir pris la fuite illégalement afin de s'éviter la prison,
23:21 on a commencé à chercher des moyens de l'arrestation.
23:25 L'arrestation de Prince a été faite en Amérique du Nord.
23:28 Le champ de recherche devait être réduit au maximum.
23:32 J'ai alors appris que Bill Prince avait un frère, Don Prince, qui vivait à Wilmington, en Caroline du Nord, et qui travaillait dans le domaine des assurances.
23:41 Il avait repris certaines des affaires de Bill Prince.
23:45 On croyait qu'il aidait peut-être son frère à se cacher.
23:52 Nous n'avons pas interrogé Don Prince parce qu'on était persuadés qu'on n'obtiendrait pas sa collaboration.
23:57 Les agents de Wilmington se constituèrent plutôt un réseau d'informateurs dans le quartier de Don Prince.
24:03 Pendant que Don était à son lieu de travail, on interrogea ses voisins en leur expliquant qu'on menait une enquête fédérale qui requirait la plus grande discrétion.
24:17 Plusieurs des voisins se rappelaient avoir vu Bill Prince en compagnie de Don et ils acceptèrent de coopérer.
24:24 Ils connaissaient les habitudes de Don Prince, à quelle heure il arrivait et partait travailler où il vivait.
24:33 Ils se sont alors mis à le surveiller et à en faire rapport aux agents du FBI de Wilmington.
24:39 La tactique porte à fruit quelques jours plus tard.
24:46 Un voisin aperçut les frères Prince devant la maison de Don.
24:50 Comme promis, il appela le FBI.
24:55 Le bureau du FBI de Wilmington m'a fait savoir qu'un voisin de Don Prince avait vu Bill chez lui.
25:06 Mais quand le FBI a eu cette information, il était déjà reparti.
25:16 Bientôt, le FBI apprit que Don ne se contentait pas de cacher Bill.
25:21 On a appris que Don Prince avait contacté les gens qui avaient témoigné contre Bill Prince pour leur demander de revenir sur leurs dépositions afin que Bill Prince ait droit à un autre procès.
25:37 Un homme engagé par les frères Prince tenta de faire signer une nouvelle déclaration sous serment par Fred Pitchie Andrews.
25:44 Mais Andrews n'avait pas du tout envie de revenir sur ces déclarations.
26:01 Son témoignage resterait inchangé, mais Don Prince parvint à convaincre 20 autres témoins à charge de signer des déclarations sous serment.
26:09 Andrews était le seul à faire obstacle à Prince.
26:13 En décembre 1994, Bill Prince avait quitté Hollanda depuis 4 mois.
26:29 À plus d'une reprise, ses hommes avaient approché Pitchie Andrews pour l'amener à revenir sur son témoignage.
26:36 Finalement, par une soirée fraîche de décembre, quelqu'un tenta de l'éliminer.
26:42 Pitchie a informé le bureau du shérif de Florence County que quelqu'un avait fait feu sur lui devant sa maison.
26:58 C'était vraisemblablement la conséquence de son futur témoignage contre Bill Prince.
27:04 On n'a jamais capturé le tireur, on n'a pas pu l'arrêter.
27:09 Après cette attaque, Larry Marshall demanda la protection du FBI, craignant que Prince le fasse tuer.
27:17 Les agents devaient trouver le fugitif avant que quelqu'un en paie le prix.
27:25 Le FBI se trouva un informateur parmi les proches de Prince.
27:29 Comme celui-ci craignait qu'on le voit parler aux policiers, on lui donna discrètement le numéro d'une ligne téléphonique branchée à un répondeur où il pourrait laisser toute information pertinente.
27:40 En août 1995, l'homme aplat.
27:48 Hey, I got a number for him. It's a pager. 423-555-2769.
27:56 L'adresse de l'abonné était un motel de Knoxville au Tennessee.
28:04 Le bureau du FBI de cette ville envoya une équipe de surveillance sur place.
28:12 Les agents s'installèrent devant la porte de la chambre et attendirent.
28:15 Quelques heures plus tard, ils virent un homme qui ressemblait à Prince.
28:20 Bill Prince avait modifié son apparence. Il avait un chapeau de paille sur la tête, il était bronzé et il portait un chandail tout allé.
28:33 Les agents ont alors compris qu'il s'agissait du fugitif, Bill Prince.
28:38 Il a commencé par dire qu'il n'était pas Bill Prince, mais quand ils ont commencé à l'interroger, il a reconnu que c'était bien lui et ils l'ont arrêté.
28:48 Après une année de cavale, Prince a été arrêté.
28:53 Il a été arrêté par la police.
28:57 Après une année de cavale, Prince a été arrêté par la police.
29:03 Après une année de cavale, Bill Prince allait enfin se retrouver derrière les barreaux.
29:08 Mais même la prison ne l'empêcherait pas de machiner des complots.
29:12 Après sa capture, Bill Prince, le fugitif millionnaire de 52 ans, fut condamné à la prison à vie pour avoir commandé un meurtre
29:26 à Caroline du Sud.
29:28 Bill Prince ne serait éligible à la libération conditionnelle qu'à 72 ans.
29:34 Son frère Don lui rendait souvent visite.
29:40 Le prisonnier avait alors droit à des rencontres non surveillées.
29:45 Les autorités ignoraient de quoi les deux hommes parlaient et ce qu'ils planifiaient.
29:54 Ils ne savaient qu'une chose, Bill Prince voulait sortir de prison et toutes ses tentatives pour obtenir un nouveau procès avaient échoué.
30:01 Mais Prince n'était pas prêt à abandonner.
30:05 Deux mois après le prononcer de sa peine, il commença à parler de vengeance et de meurtre à l'un de ses co-détenus.
30:12 Le détenu en question raconta comment Prince organisait des meurtres sur commande par le biais de ses contacts à l'extérieur.
30:22 Prince voulait faire tuer cinq hommes.
30:24 Fred Andrews, le témoin à charge principale.
30:28 Larry Marshall, son ancien co-défendeur.
30:32 L'agent James Gamble qui avait participé à son arrestation.
30:36 Un homme âgé sur lequel il détenait une assurance vie.
30:41 Et même son fils qu'il soupçonnait de comploter avec Marshall pour prendre le contrôle de sa fortune.
30:49 Mais Prince commit une erreur fatale.
30:51 Son co-détenu était un informateur du FBI.
30:57 Il travaillait pour l'agent spécial Rob Rosenhofer du bureau du FBI de Columbia.
31:05 Il est presque aussi important de disposer d'informateurs en prison que dans la rue.
31:12 Il est primordial de les trouver.
31:16 Il est primordial d'obtenir le plus d'informations possible dans les prisons.
31:20 On doit donc avoir de bons contacts à l'intérieur.
31:23 Les détenus se parlent entre eux et très souvent on y mise au courant de ce qui se passe dans l'établissement par nos sources.
31:30 Le co-détenu parla à Rosenhofer des projets de Prince de faire tuer cinq personnes.
31:36 Cette histoire était incroyable.
31:40 C'est quelque chose qu'on ne voit qu'à la télévision ou qu'on lit dans les romans.
31:45 Ce n'est pas le genre d'affaires qu'on rencontre tous les jours.
31:48 Rosenhofer demande à l'agent spécial Joe Younginer de Florence de lui parler des antécédents de Prince.
31:56 Joe a immédiatement dit que cela correspondait à ce qui s'était produit dans le passé et qu'il était convaincu que cet individu recommencerait.
32:11 Comme l'informateur devait se faire opérer au genou, l'agent le rencontra dans l'intimité de la salle préopératoire.
32:16 Rosenhofer ne fut pas surpris d'apprendre que le frère de Bill Prince était son complice.
32:24 Bill Prince était prêt à payer un tueur à gage et le paiement se ferait par l'intermédiaire de son frère, Don Prince.
32:31 L'informateur déclara que les deux frères voulaient d'abord la peau d'Andrews.
32:39 On a demandé à notre informateur de jouer le jeu avec Bill Prince parce qu'on devait corroborer ce qu'il nous avait dit.
32:44 Le fait que Bill Prince se chercha un tueur à gage nous préoccupait.
32:49 On ne voulait pas qu'il y parvienne avant qu'on ait pu l'intercepter.
32:53 On a donc décidé de jouer le rôle du tueur à gage.
32:56 L'informateur organiserait le meurtre d'Andrews, puis il proposerait une rencontre entre le faux tueur à gage et Don Prince afin que ce soit possible de faire un coup.
33:06 Les agents du SLED et du FBI préparèrent leur coup monté.
33:09 Bill Prince était aussi dangereux derrière les barreaux qu'en dehors de prison, tant qu'il pourrait compter sur son frère, Don, qui était prêt à tout pour l'aider.
33:20 Les enquêteurs devaient arrêter les deux hommes en obtenant des preuves formelles de leur complot de meurtre.
33:27 Les deux hommes étaient en train de se faire arrêter.
33:31 Les enquêteurs devaient arrêter les deux hommes en obtenant des preuves formelles de leur complot de meurtre, comme nous le raconte l'agent Billy Chastain du SLED.
33:38 Bill et Don Prince n'étaient pas que des frères, c'était de vrais complices.
33:45 Par conséquent, nous devions non seulement nous constituer un dossier contre Bill, mais également contre son frère qui n'était pas en prison et qui ne l'avait d'ailleurs jamais été.
33:57 Nous pensions que pour remporter cette cause, il nous fallait démontrer qu'ils completaient ensemble.
34:02 L'informateur rencontra Prince et il lui dit qu'il avait trouvé un homme qui ferait le boulot.
34:09 Il lui a dit que le tueur à gages faisait partie d'un gang de motards et qu'il accepterait de tuer P.G. Andrews pour 5 000 dollars.
34:18 Bill Prince a accepté de lui donner le contrat.
34:24 L'informateur lui dit qu'il n'avait besoin que d'une chose, l'adresse d'Andrews.
34:28 Bill a alors dessiné un plan pour l'informateur.
34:33 Celui-ci nous a posté ce plan et on l'a fait authentifier.
34:41 Le plan indiquait clairement où vivait Fred Andrews.
34:46 Il s'agissait d'une autre preuve indirecte des machinations des deux frères.
34:53 Les agents rencontraient Andrews pour lui parler du complot visant à le tuer.
34:56 Ils lui proposèrent de le protéger.
35:01 En échange, ils lui demandèrent de participer à leur opération secrète.
35:06 On avait besoin de provoquer une conversation entre notre informateur et les agents.
35:14 On a donc décidé de faire un plan de tueur.
35:18 On avait besoin de provoquer une conversation entre notre informateur et Bill Prince.
35:23 On a alors décidé que la meilleure façon d'y arriver serait de dire à Bill que le meurtre avait bel et bien été commis.
35:30 Andrews accepta d'aider les agents à prouver qu'il était bien mort.
35:37 On procéda des photographies sur lesquelles on le voyait abattu d'une balle dans la tête.
35:43 Cette photo serait acheminée à Bill Prince en même temps que la nouvelle du meurtre d'Andrews.
35:48 Ce dernier se cacherait ensuite pour un bout de temps afin que Prince ne se doute de rien.
35:54 A l'infirmerie de la prison, les agents remirent la photo à leur informateur.
36:02 Ils cachèrent également des micros sur lui avant sa rencontre avec Prince.
36:07 Ils souhaitaient enregistrer la photo dans un micro.
36:11 Ils souhaitaient enregistrer Prince au moment où celui-ci prendrait les arrangements nécessaires pour faire payer le tueur par son frère.
36:16 Jusque-là, on avait guerre de preuve contre Don Prince.
36:20 On devait prouver à Bill que le meurtre s'était bel et bien produit pour qu'il transmette la nouvelle à son frère qui, de fait, était le plus sournois des deux.
36:30 Il était rusé et il parvenait toujours à tout manigancer sous la table.
36:39 L'informateur rencontre à Bill dans la cour de la prison et lui remit les photos du faux meurtre.
36:44 Mais le plan échoua.
36:49 Prince ne croyait pas qu'il s'agissait de Pitchie Andrews car selon lui, sa barbe était différente.
36:57 C'était une complication de plus dans une affaire déjà forte et courageante.
37:04 Les enquêteurs de la Caroline du Sud avaient orchestré le faux meurtre du témoin Fred Pitchie Andrews pour prouver que les frères Bill et Don Prince avaient conspiré pour faire tuer cinq hommes.
37:22 Un informateur de la prison montra à Bill Prince la photo du meurtre mais, selon lui, Prince n'avait pas cru qu'il s'agissait d'Andrews.
37:33 L'agent Rob Wiesenhofer devrait trouver un moyen de convaincre Prince et d'enregistrer sa conversation avec l'informateur.
37:40 Bill Prince a posé plusieurs questions.
37:45 Un, quel genre de bague portait Pitchie Andrews et deux, qu'est-ce qu'on pouvait lire sur sa plaque d'immatriculation.
37:58 Après avoir transmis à leur informateur les renseignements dont il avait besoin, les agents lui demandèrent de rencontrer Prince de nouveau.
38:05 L'informateur dit à Prince qu'il venait tout juste de parler au tueur à gage par téléphone.
38:12 Il lui donna les renseignements relatifs à la bague de la victime et à sa plaque d'immatriculation.
38:18 Prince se montrait toujours sceptique.
38:25 Il déclara à l'informateur qu'il aurait besoin d'autres preuves pour se montrer convaincu.
38:30 Déçu, l'agent Joe Younggener décida de faire encore preuve de ruse et de semer une rumeur pour donner un coup de pouce à l'affaire.
38:50 Joe Younggener a suggéré à un journaliste de Florence de vérifier les voitures à la fourrière de la police du comté.
38:57 Le journaliste s'est rendu sur place et il a remarqué la voiture de Pitchie Andrews.
39:05 Celui-ci est réputé dans le comté et tout le monde connaît son véhicule.
39:17 Quand le journaliste l'a aperçu, il en a déduit que Pitchie Andrews, un témoin important dans le procès de Bill Prince, avait disparu.
39:25 En interrogeant plusieurs personnes, le journaliste apprit que Fred Andrews était introuvable depuis plus d'une semaine et que les gens commençaient à s'inquiéter pour lui.
39:37 Ce qu'il ignorait, c'était qu'Andrews se trouvait dans une maison protégée par le FBI.
39:45 Le 14 décembre 1995, le journaliste fit paraître un article à propos de la disparition d'Andrews.
39:52 Après avoir lu l'article, Don Prince l'apporta à son frère.
39:58 Ils étaient ensemble dans la salle de rencontre et visiblement, ils ne voulaient pas qu'on entende leur conversation.
40:05 Bill Prince semblait convaincu qu'Andrews avait bel et bien été assassiné.
40:13 Maintenant, il s'occuperait du règlement de sa dette par le biais de son informateur lors d'une rencontre enregistrée.
40:20 Don Prince a quitté le centre correctionnel pour se rendre à une aire de repos sur l'autoroute 20 à environ 100 kilomètres de là.
40:32 Il devait y rencontrer un motard sur l'aire de pique-nique.
40:40 Le motard était en fait un agent du SLED.
40:43 Un de nos agents était assis seul à une table, loin de la zone où les voitures circulaient.
40:50 On ignorait comment Don Prince réagirait, mais on savait qu'il était toujours armé.
40:55 D'autres agents surveillaient les lieux à distance. Ils devaient filmer la rencontre et procéder à l'arrestation.
41:03 L'heure de la rencontre avait été fixée à 17 heures.
41:09 Selon ce qui avait été convenu, Don Prince devait demander à l'homme comment se rendre à Tuberville, une localité à l'autre bout de l'état.
41:16 À 17h20, le suspect arriva.
41:21 Don Prince a marché jusqu'à lui et il lui a demandé où se trouvait Tuberville.
41:32 L'agent Weisenhofer faisait semblant d'utiliser un téléphone public.
41:36 L'agent Chastain et ses collègues passeraient à l'action à son signal.
41:44 Quand l'agent spécial Weisenhofer raccrocherait, nous devions nous approcher de Prince.
41:51 Le suspect avait un code de la police.
41:56 Quand l'agent spécial Weisenhofer raccrocherait, nous devions nous approcher de Prince.
42:01 L'agent secret déclara qu'il était prêt à tuer Larry Marshall, mais Prince lui répondit qu'il vaudrait mieux attendre que les choses se tassent un peu.
42:11 L'agent Weisenhofer a raccroché et s'est alors approché de Prince.
42:25 Comme j'arrivais, Don Prince a levé les bras, puis de la main gauche, il a fait un geste vers sa poche.
42:30 Je l'ai alors forcé à se coucher par terre et l'on a procédé à l'arrestation.
42:35 Après avoir arrêté Don Prince et lui avoir passé les menottes, on l'a remis debout et il a alors dit "qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour son frère?"
42:50 Il semblait réaliser ce qui était en train de lui arriver.
42:55 Les agents trouvèrent l'arme de Prince dans sa voiture.
42:58 Son frère, Bill, s'attendait à avoir des nouvelles de lui, mais il apprit plus tôt qu'il avait été arrêté et que leur carrière de criminel était terminée.
43:10 Les frères Prince sont les types les plus retards qu'il m'a été donné de connaître.
43:18 Bill et Don Prince étaient des meurtriers sans pitié selon nous, et il semble que le jury partageait notre avis.
43:24 Bill Prince purgeait déjà une peine d'emprisonnement à vie.
43:28 Il fut reconnu coupable d'avoir machiné un meurtre et condamné à une peine additionnelle de 22 ans dans une prison fédérale.
43:34 Son frère Don fut condamné à 17 ans et demi d'emprisonnement pour son rôle dans ses complots.
43:44 Ça a été le fruit d'une étroite collaboration entre le SLED et le FBI.
43:48 Nous avons ainsi pu sauver des vies.
43:51 C'est très gratifiant de penser que des gens auraient sans doute été tués si nous n'avions pas été là.
43:57 Bill Prince a été mis en isolement préventif depuis.
44:02 Toutes ses visites sont surveillées et il ne peut plus ourdir de complots.
44:09 [Musique]

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