Xavier Dupont de Ligonnès aperçu dans le Doubs ?

Touche pas à mon poste

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Transcript

00:00 On va parler maintenant de l'affaire Dupont de Ligonnès.

00:02 On va rappeler ce qui s'était passé ces derniers jours et on a une conclusion.

00:06 – Alors c'était le 9 mars, enfin le 12 mars,

00:09 les gendarmes reçoivent un signalement d'une femme

00:14 qui était persuadée d'avoir croisé Xavier Dupont de Ligonnès le 9 mars

00:20 à l'occasion d'une réunion de prière.

00:24 Un monsieur qui se faisait appeler Monsieur Jean,

00:28 qui était très bizarre, qui venait de nulle part,

00:30 qui traversait, qui disait qu'il n'avait pas de papier d'identité,

00:33 qui traversait, qui marchait, il passait ses journées à marcher.

00:37 Et ce type, a priori, au moins trois témoins vont confirmer au gendarme

00:43 qu'il ressemblait comme deux gouttes d'eau à Xavier Dupont de Ligonnès.

00:46 Donc évidemment les gendarmes sont allés sur les lieux de cette réunion de prière,

00:54 religieuse, merci, et ils ont saisi des gobelets, des canettes de soda,

01:01 des choses qui auraient été touchées par celui qui pourrait éventuellement être

01:05 Xavier Dupont de Ligonnès.

01:07 Ils l'ont envoyé au laboratoire afin de comparer les ADN

01:11 et on vient d'avoir les résultats via le procureur de la République.

01:15 – Je vous informe que les analyses réalisées ont permis d'extraire un ADN.

01:19 Celui-ci a été comparé à celui de Xavier Dupont de Ligonnès.

01:22 Les deux profils ADN ne correspondent pas.

01:24 Le magistrat instructeur et les services d'enquête saisis poursuivent

01:27 leurs investigations et les fastidieuses mais minutieuses vérifications

01:31 de tous les signalements reçus, Gilles.

01:33 – Ils ont été très vite parce qu'ils ont pris très au sérieux les témoignages.

01:36 Ça concordait pour plein de raisons.

01:37 On l'avait dit, c'était une communauté religieuse.

01:39 On sait que Xavier Dupont de Ligonnès avait des liens.

01:41 C'était les soeurs de Bétanie qui réinsèrent des femmes sorties de détention.

01:45 Ça collait, il a des ancêtres dans la région et on l'avait reconnu.

01:48 Donc ils ont pris ça très au sérieux et ils ont été très vite

01:50 pour communiquer les résultats ADN.

01:52 Normalement, ça prend plus de temps.

01:53 Mais là, ils ont vraiment voulu vérifier parce que si jamais ça avait été lui,

01:57 comme il est reparti après, il fallait que le hub de temps soit court

01:59 pour essayer de retrouver sa trace.

02:01 Donc ce n'est pas lui mais ça prouve quand même

02:04 qu'il y avait une crédibilité extrêmement possible

02:06 par rapport aux témoignages qui avaient été recueillis.

02:08 – Donc oui, c'est… Mais bon, donc toujours pas de nouvelles ?

02:12 – Aucune nouvelle.

02:13 Donc ils ont comparé avec le magistrat instructeur à Nantes.

02:16 Ils ont pris très au sérieux.

02:18 Ce n'est pas lui mais l'affaire a été prise au sérieux.

02:21 Voilà, encore une fois, ce n'est pas lui.

02:23 – Les gendarmes prennent toujours les affaires au sérieux.

02:26 Ce n'est pas une exception.

02:27 C'est toujours la police ou la gendarmerie qui prend toujours les affaires au sérieux.

02:31 Surtout qu'il y a quand même deux camps aujourd'hui qui s'opposent.

02:34 Ceux qui pensent qu'il s'est suicidé et les autres qui pensent

02:37 qu'il est effectivement planqué dans une congrégation quelconque,

02:42 dans un monastère.

02:43 – Vous en pensez quoi, vous ?

02:44 Dites-moi, j'aimerais bien avoir un jour l'avis de M. Marie.

02:48 – M. Marie, Michel Marie va vous donner son avis.

02:51 – Parce que vous, vous donnez les faits.

02:53 Mais j'aimerais bien avoir un jour l'avis du Playboy des faits divers.

02:58 [Rires]

03:00 Non mais c'est vrai, Michel, c'est quoi ?

03:02 Parce que je sais que tu as souvent une bonne analyse.

03:03 Qu'est-ce que tu en penses, toi ?

03:04 – Moi, je pense qu'il s'est suicidé.

03:06 Moi, je pense qu'il a commis ce crime parce qu'il était au bout de sa vie,

03:11 qu'il avait épuisé toutes les possibilités de trouver de l'argent.

03:15 Tout ce qui touchait, ça ne fonctionnait pas.

03:19 Et il a commis, je pense, un quadruple, un quintuple meurtre,

03:24 enfin, peu importe.

03:27 Il a tué toute sa famille.

03:30 Mais c'est presque un crime altruiste dans son esprit.

03:34 C'est mon analyse.

03:36 Et ensuite, comme c'est un espèce de manipulateur,

03:41 les dernières images qu'on a de lui,

03:43 on le voit sortir d'un hôtel à Roquebrune-sur-Argence.

03:46 Il a un espèce de truc en bandoulière

03:48 qu'on pourrait apparenter à un étui d'arme à feu.

03:53 Moi, j'ai l'intime conviction qu'il est parti se suicider dans une grotte

03:57 dans les Alpes-de-Haute-Provence et qu'on ne le retrouvera jamais.

04:00 Mais c'est mon intime conviction.

04:01 [Musique]

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