Le député La France insoumise-Nupes des Yvelines, William Martinet, était l'invité de BFMTV ce vendredi soir dans BFM Story.
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00:00 Nous avons un vrai problème avec ce ministre du Logement qui est obsédé par la question des expulsions.
00:05 Il s'était fait connaître il y a quelques années en votant une proposition de loi qui facilitait les expulsions des ménages qui ont des difficultés à payer leur loyer.
00:13 Il avait même proposé initialement que ces ménages puissent subir une peine de prison.
00:17 Et après s'être attaqué au plus faible, maintenant ce sont les ménages des classes moyennes dans le logement social qu'il a absolument envie de faire partir.
00:25 Et donc moi le message que j'envoie c'est que ce gouvernement doit comprendre qu'on ne résout pas la crise du logement en mettant les gens dehors.
00:32 On résout la crise du logement en mettant les gens dedans, si vous me permettez l'expression, c'est-à-dire en produisant, en construisant du logement social et pas social d'ailleurs.
00:40 Et si le gouvernement ne parle pas de ça, c'est pour une raison très simple, c'est que son bilan sur ce sujet est absolument catastrophique.
00:45 On a eu ces derniers fondements de la production de logement et c'est là-dessus qu'il faut aller.
00:50 Si on n'est plus éligible à un logement HLM, tant pis, il faut quand même qu'on puisse continuer à y vivre ?
00:55 Vous le savez, aujourd'hui il n'y a déjà pas de logement social à vie.
00:59 Aujourd'hui il y a déjà des conditions qui permettent à un bailleur social de dire à un locataire de partir.
01:04 C'est un peu technique mais c'est en gros quand son revenu est au-dessus de 150% du plafond, deux années de suite, le bail peut être rompu.
01:12 Et là de quoi on parle ? Vous savez combien ça concerne de locataires, ceux qui sont dans cette situation ? 1%.
01:17 Donc ce n'est pas avec ce pourcent de locataires qu'on va régler la crise du logement.
01:21 Et par contre, quand le ministre du Logement parle de 8% des locataires, parle de 400 000 personnes, là je suis très inquiet.
01:28 Ça veut dire qu'on ne parle pas de la petite minorité qui est très au-dessus en termes de revenus.
01:31 On parle peut-être de beaucoup de gens qui, parce qu'ils ont eu une promotion, une petite augmentation, se sont retrouvés juste au-dessus du seuil du plafond du logement social.
01:41 Là on parle de revenus, donc ce n'est pas une question d'héritage, c'est vraiment on était juste en dessous du plafond et votre patron vous a augmenté de 150 euros, ça vous fait passer au-dessus.
01:49 Moi je ne suis pas d'accord avec l'idée que le logement, et en particulier le logement social, ça doit être quelque chose de précaire et d'insécurisant pour les gens.
01:56 Moi je pense que le logement, ça doit être sur le long terme, ça doit protéger les gens.