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  • 11/04/2024
Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo

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News
Transcription
00:00:00 Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver comme chaque soir à la même heure, 22h30,
00:00:05 minuit, sans aucune interruption.
00:00:07 Soir, il faut vous accueillent, en compagnie de Yoann Usail ce soir.
00:00:11 Bonsoir cher Yoann, journaliste politique évidemment pour le service politique de CNews.
00:00:15 Eric Tegner, directeur de la rédaction de Livre Noir.
00:00:17 Bonsoir cher Eric, plaisir de vous retrouver en ce jeudi, tout comme Régis Le Sommier,
00:00:21 journaliste et rédacteur en chef d'Omerta bien sûr.
00:00:25 Raphaël Stainville, journaliste pour le JDD.
00:00:27 Voilà l'équipe.
00:00:28 Bonsoir cher Raphaël, voilà l'équipe au complet pour ce soir.
00:00:31 Beaucoup d'actualités, évidemment l'actualité majeure ce sont les derniers développements
00:00:34 autour de l'attaque au couteau de Bordeaux qu'on vous a d'ailleurs commenté tout au
00:00:39 long de la soirée avec vous, notamment Régis, Yoann.
00:00:42 Hier on était en direct de Bordeaux et puis la conférence de presse aujourd'hui du procureur
00:00:46 qui nous en dit plus.
00:00:47 On reviendra très largement sur cette actualité et toutes les conséquences qu'on peut d'ores
00:00:51 et déjà en tirer.
00:00:52 Mais d'abord, je voulais qu'on s'intéresse à l'actualité internationale puisque là
00:00:55 aussi sans mauvais jeu de mots elle est brûlante.
00:00:57 Les services de renseignement américains s'inquiètent d'une attaque imminente de
00:01:03 l'Iran contre Israël.
00:01:05 Plusieurs jours après qu'une frappe de l'État hébreu a ciblé l'ambassade iranienne en
00:01:09 Syrie, Téhéran pourrait utiliser des drones et des missiles.
00:01:13 Les États-Unis d'ailleurs par l'intermédiaire du président Biden ou encore de la porte-parole
00:01:16 de la Maison-Blanche le confirment.
00:01:18 Ils disent d'ailleurs, on ne sait pas si, enfin non, la question n'est pas de savoir
00:01:24 si elle aura lieu mais quand elle aura lieu pour être beaucoup plus clair.
00:01:28 Donc on va revenir là-dessus.
00:01:29 On va entendre cette première réaction du président de la Knesset.
00:01:32 C'est bien sûr le Parlement israélien qui était en déplacement en France.
00:01:35 Aujourd'hui, il avait choisi CNews pour livrer son témoignage et répondre à l'interview
00:01:40 de Laurence Ferrari.
00:01:41 Écoutez-le donc réagir à cette menace iranienne confirmée notamment par les Américains
00:01:45 ces dernières heures.
00:01:46 Nous nous disons clairement que si nous sommes attaqués par l'Iran, nous répondrons.
00:01:56 Il ne faut pas oublier par contre que nous ne devrions pas être seuls ici.
00:02:01 Je m'attends à ce que nos amis du monde libre transmettent exactement le même message
00:02:09 et qu'ils joignent le geste à la parole si malheureusement une telle attaque devrait
00:02:15 se produire.
00:02:16 Régis Le Sommet, je me tourne d'abord vers vous.
00:02:18 Je précise à nos téléspectateurs, l'Iran se préparerait à mener une attaque massive
00:02:23 contre Israël dans les prochains jours en réponse à cette frappe israélienne du 1er
00:02:27 avril à Damas.
00:02:28 L'inquiétude est grande de voir le pays qui finance, qui arme, le Hezbollah, le Hamas
00:02:32 également bien sûr, entrer dans une guerre frontale avec l'État hébreu.
00:02:35 Je vous donne évidemment la parole.
00:02:37 Je voudrais juste qu'on voit d'abord ce tweet du ministre israélien des Affaires
00:02:40 étrangères, Israël Katz.
00:02:42 Si l'Iran mène une attaque depuis son territoire, Israël répondra et attaquera l'Iran.
00:02:47 A quel point faut-il prendre cette menace au sérieux, Régis Le Sommet ?
00:02:52 C'est une menace qui plane sur l'ensemble de la région depuis le 7 octobre.
00:02:58 Il y a eu plusieurs phases dans cet affrontement parce que l'affrontement va même au-delà
00:03:08 de la région puisque les outils ont commencé par capturer des vaisseaux appartenant à
00:03:14 des hommes d'affaires israéliens et puis ont commencé à en couler d'autres à l'aide
00:03:19 de drones, etc.
00:03:20 Donc si vous voulez, la guerre, elle se fait pour le moment par proxy.
00:03:24 Le Hezbollah est rentré dans une phase aussi de confrontation avec Israël à la frontière
00:03:30 nord d'Israël, phase qui a été, si vous voulez, une guerre d'attrition pour le moment
00:03:36 avec, de la part d'Israël, une forme de manière de contenir le Hezbollah et pour le Hezbollah
00:03:40 aussi une manière de dire "on intervient en solidarité avec le Hamas et avec Gaza
00:03:47 mais on ne va pas trop loin non plus".
00:03:48 Donc jusqu'à présent, il y a une sorte de gradation des ripostes et chacun fait attention
00:03:55 à ne pas aller trop loin.
00:03:56 Ce n'est pas la première fois qu'Iran menace Israël.
00:03:58 Pourquoi cette menace est plus sérieuse que les autres ?
00:04:01 Cette menace, elle est plus sérieuse parce que depuis le début, Israël pratique également
00:04:05 une politique d'assassinat ciblée.
00:04:08 C'était contre les Pasdaran, donc les gardiens de la révolution iranien, qui ont subi, il
00:04:13 y en a au moins une quinzaine de très haut gradés des gardiens de la révolution qui
00:04:19 ont été éliminés par des frappes ou de drones, parfois dans des endroits absolument
00:04:23 incroyables comme à la Daïhé, dans le fief du Hezbollah au sud de Beyrouth où le responsable
00:04:31 du Hamas pour le Liban a été éliminé et un certain nombre de Pasdaran également.
00:04:36 Et si vous voulez, ce qui a mis le feu aux poudres de façon plus décisive, ça a été
00:04:41 la frappe israélienne sur le consulat iranien à Damas où il y a eu 11 morts et là, il
00:04:49 y a 7 gardiens de la révolution qui sont parmi ces morts.
00:04:54 Donc si vous voulez, ce qui se passe, c'est que l'Iran aujourd'hui ne peut pas ne pas
00:05:01 riposter et aujourd'hui, la vraie question qui va se poser, c'est effectivement, comme
00:05:06 le disent les Américains, c'est pas si, c'est quand, mais dans quelle proportion
00:05:10 et qu'est-ce qui va être visé ? L'Iran a dit quand il y a eu cette attaque de consulat,
00:05:17 a noté quand même que c'est exceptionnel, qu'on ne touche pas à la représentation
00:05:21 diplomatique, que c'est quelque chose qui normalement est sacré.
00:05:24 Bon, Israël a franchi le pas avec l'Iran, donc a manifesté une volonté d'aller plus
00:05:30 loin et l'Iran a dit...
00:05:31 En faisant cette frappe, Israël pouvait également décidément anticiper la réaction
00:05:35 iranienne.
00:05:36 Il y a peut-être une escalade voulue dans cette situation.
00:05:39 Il y a une escalade voulue peut-être de la part de Netanyahou pour faire durer la guerre
00:05:44 puisque on va voir ce qui va se passer parce qu'il faut voir que tout ça évidemment
00:05:47 s'articule autour des opérations de Tsaïl dans le Gaza.
00:05:52 Aujourd'hui, l'armée israélienne s'est retirée de Khan Youness, donc va-t-il y
00:05:58 avoir...
00:05:59 Mais l'offensive de Rafa est toujours prévue et annoncée par Netanyahou, on y reviendra
00:06:03 d'ailleurs dans un instant.
00:06:04 Et là, on est dans une situation qui est bien embarrassante parce qu'en effet, il y
00:06:08 a un risque que...
00:06:09 Et c'est de notoriété publique.
00:06:11 Netanyahou a plusieurs fois menacé l'Iran.
00:06:14 Il a promis plusieurs fois que les frappes sur l'Iran seraient ce qu'il souhaiterait.
00:06:21 En réalité...
00:06:22 En plus, il est le n°1 d'Israël depuis des années.
00:06:23 Oui, pas de tout les Israéliens.
00:06:25 Il y a des Israéliens qui au contraire disent qu'ils ne veulent pas jeter de l'huile sur
00:06:30 le feu.
00:06:31 Mais la politique de Netanyahou depuis qu'il est Premier ministre, il n'a pas toujours
00:06:34 été Premier ministre, il est en politique depuis très longtemps, mais ça a toujours
00:06:38 été de dire "il faut la menace la plus grande pour nous, la menace existentielle, c'est
00:06:43 l'Iran".
00:06:44 La vraie question, c'est est-ce que Netanyahou va embarquer les États-Unis dans cette guerre
00:06:49 parce que le meilleur atout pour Netanyahou aujourd'hui, qui est fait face à énormément
00:06:54 de critiques face à la tenue de son opération dans Gaza, c'est est-ce que les États-Unis
00:07:00 vont continuer à le soutenir et surtout à le soutenir militairement.
00:07:04 Parce que Joe Biden, le critique, Joe Biden ne veut plus, surtout, et là il y a eu l'histoire
00:07:10 des humanitaires de la fameuse ONG dont José Andrés, le fondateur, est un ami personnel
00:07:20 de Joe Biden.
00:07:21 Donc il y a quelque chose qui s'est produit.
00:07:22 Mais les Américains ont dit, les Américains disent "menace, menace, menace".
00:07:26 Ils continuent à donner des armements à Israël sans discontinuer.
00:07:32 Donc ça veut dire que pour le moment, le soutien des États-Unis est acquis à Israël.
00:07:36 Mais il souffle un peu le chaud et le froid ces dernières 24-48 heures Joe Biden vis-à-vis
00:07:39 de Benyamin Netanyahou parce que d'un côté, il se montre assez ferme sur l'offensive
00:07:43 de Rafa en disant que ce serait une erreur et de l'autre, il montre son soutien indéfectible
00:07:50 à Israël quant à une éventuelle attaque iranienne.
00:07:53 D'ailleurs, écoutez le président des États-Unis ces dernières heures par rapport à une éventuelle
00:07:57 offensive iranienne sur l'État israélien.
00:07:59 Comme je l'ai dit au Premier ministre Benyamin Netanyahou, notre engagement pour la sécurité
00:08:04 d'Israël face à ces menaces de l'Iran et de ses alliés est inébranlable.
00:08:08 Je répète, inébranlable.
00:08:10 Nous ferons tout ce que nous pouvons pour protéger la sécurité d'Israël.
00:08:13 Il faut peut-être dire une chose, également, Régis Le Semez, c'est que la force de frappe
00:08:17 de l'Iran, elle est autre que celle du Hamas.
00:08:20 D'ailleurs, quelle est la force de frappe de l'Iran comparée au Hamas contre lequel
00:08:26 l'État hébreu est en guerre depuis six mois ?
00:08:28 C'est du puissance 10.
00:08:31 C'est-à-dire que l'Iran peut frapper avec le Hezbollah.
00:08:34 L'Iran, c'est un pays qui est en train d'acquérir l'arme nucléaire.
00:08:36 Tout à fait, mais l'Iran a déjà des missiles de moyenne portée, des missiles balistiques,
00:08:40 a un certain nombre dans son arsenal d'objets avec lesquels il peut frapper l'État israélien.
00:08:49 Mais l'Iran peut aussi frapper à travers…
00:08:52 Attendez Régis, ça veut dire que factuellement, Téhéran pourrait s'en prendre directement
00:08:56 au territoire israélien ?
00:08:57 Oui, mais également, Téhéran a dit qu'il n'y a plus aucune ambassade israélienne
00:09:03 dans le monde qui est sûre à 100%.
00:09:07 Ça veut dire qu'ils peuvent aussi riposter contre une ambassade, contre des intérêts
00:09:12 israéliens.
00:09:13 Il y a un choix et ils peuvent riposter ce qu'ils aiment bien faire, parce que les
00:09:18 Iraniens sont des joueurs d'échecs, via leur proxy.
00:09:21 On l'a vu avec les Houthis.
00:09:23 Ce ne sont que les proxys, c'est le Hezbollah, ce sont ces organisations qui sont satellites
00:09:28 de l'Iran.
00:09:29 Et qui permettent, les Houthis surtout, qui ont perturbé durablement le trafic en mer
00:09:34 rouge et qui ont posé un problème économique à Israël, puisque une part de l'acheminement
00:09:40 du fret maritime vers Israël a été interrompue.
00:09:43 Ça a vraiment posé des pénuries, il y a eu vraiment des problèmes.
00:09:46 Et ça, c'est un auxiliaire de l'Iran que l'Iran peut utiliser.
00:09:51 Mais la question c'est, est-ce qu'il va y avoir une gradation, une proportion dans
00:09:55 la riposte ?
00:09:56 C'est-à-dire, est-ce que l'Iran va dire, voilà, vous avez frappé notre ambassade,
00:10:00 vous avez frappé notre consulat, nous allons, œil pour œil, dent pour dent, nous attaquer
00:10:07 à une ambassade d'Israël dans le monde ?
00:10:09 Partons du scénario du pire, une offensive iranienne sur Israël.
00:10:12 Israël a les moyens de combattre sur plusieurs fronts.
00:10:15 Israël a la bombe atomique.
00:10:16 Donc jamais il n'y aura d'escalade.
00:10:20 L'Iran ne l'a pas encore.
00:10:22 Mais voilà, même si c'est un secret de polychinelle, tout le monde le sait.
00:10:26 Mais la vraie sécurité d'Israël, justement, c'est de posséder cette arme.
00:10:32 Et donc là, il y a une disproportion aussi.
00:10:35 Mais je ne crois pas que, je pense que l'Iran va riposter parce qu'il n'a pas le choix,
00:10:40 mais dans des proportions qui, à mon avis, ne semblent pas de nature à faire en sorte
00:10:46 que la guerre…
00:10:47 Nous sommes prêts et en état d'alerte, message ces dernières minutes du porte-parole
00:10:52 de Tsahal à propos de la menace iranienne.
00:10:56 Donc l'escalade verbale, elle est bien présente.
00:10:59 Cette situation d'avant-guerre, elle est objective.
00:11:02 Maintenant, reste à savoir s'il y rend bluff, en fait, tout simplement.
00:11:05 Oui, s'il y rend bluff ou s'il y rend ripostera.
00:11:08 Ce qui est à peu près certain, c'est que l'Iran ripostera.
00:11:10 Mais dans quelle proportion ? C'est ça qui va être intéressant pour la suite.
00:11:13 Un petit tour de table avant de parler également de l'autre versant de la situation au Proche-Orient,
00:11:19 à savoir cette offensive annoncée par Benyamin Netanyahou dans le sud de Rafah, malgré les
00:11:24 alertes de plus en plus grandes de l'opinion internationale et principalement des Occidentaux.
00:11:30 Un mot sur cette menace iranienne, Eric Tegner et Raphaël Stainville ?
00:11:33 Moi, je trouve que le risque est un peu inconsidéré de la part d'Israël, justement, de monter
00:11:37 dans cette escalade.
00:11:38 Et derrière l'enseignement qu'on peut en tirer, c'est aussi la difficulté qu'ont
00:11:42 les États-Unis aujourd'hui à contrôler quand même leur allié Israël.
00:11:45 Ils leur font des demandes incessantes depuis des semaines, notamment concernant le cessez-le-feu.
00:11:49 Et Netanyahou, finalement, ne les écoute pas vraiment.
00:11:52 Donc ça, c'est un facteur important.
00:11:54 Et ce qu'il faut souligner aussi, c'est que derrière ça, c'est véritablement la
00:11:57 victoire du Hamas.
00:11:58 Parce qu'on sait, quand on revient sur les explications du 7 octobre, que l'Iran, finalement,
00:12:02 n'était absolument pas ravi que le Hamas fasse ça.
00:12:05 Déjà parce qu'ils ont pris des plans, en fait, que justement l'Iran voulait utiliser
00:12:10 dans le cadre d'une escalade.
00:12:11 Et le Hamas a l'objectif, justement, son objectif aussi, c'est que la guerre puisse continuer.
00:12:16 Mais derrière, à un moment donné, il va falloir aussi contrôler Israël en leur faisant
00:12:19 comprendre que l'utilisation de l'arme nucléaire, ça ne doit pas être le dernier recours, ça
00:12:24 ne doit pas être justement le premier recours la prochaine fois en cas d'escalade.
00:12:27 Et que ça reste aujourd'hui quand même un État qui est très isolé sur cette zone.
00:12:30 Et que l'objectif d'abord, c'est la destruction du Hamas dans Gaza, c'est pas justement l'explosion
00:12:35 de cette région.
00:12:36 C'est très souvent que ça dure.
00:12:38 On se dit que le but de guerre n'est pas rempli.
00:12:41 Est-ce qu'Israël est en échec depuis six mois ?
00:12:43 Le Hamas a réussi une chose au niveau de l'opinion publique mondiale, c'est à remettre
00:12:48 la question palestinienne au centre.
00:12:50 Question palestinienne qui avait pratiquement disparu avec les accords d'Abraham, avec
00:12:56 le possible ou probable rapprochement entre l'Arabie saoudite et Israël.
00:13:00 Vous diriez que ces six mois de guerre sont un échec pour Israël ?
00:13:02 Je dirais que c'est quand même très difficile de voir la fin.
00:13:05 La vraie question c'est qu'il faudrait, pour Israël me semble-t-il, qu'il y ait significativement
00:13:12 des chefs du Hamas étant derrière cette opération du 7 octobre, qu'ils soient arrêtés ou
00:13:18 éliminés.
00:13:19 Pour le moment, il n'y en a pas.
00:13:20 On nous parle des enfants d'Ismaël Haniyeh, des petits enfants qui ont été ciblés dans
00:13:26 une frappe, mais ça ne suffit pas.
00:13:28 Si vous voulez, c'est l'architecture derrière le 7 octobre qui doit être détruite.
00:13:32 Pour le moment, rien n'indique qu'elle est détruite, rien n'indique que le Hamas, même
00:13:37 si il a subi, évidemment, il a été meurtri quand on voit l'étendue du désastre à Gaza,
00:13:44 mais il n'a pas perdu, il n'a pas déposé les armes.
00:13:48 Alors on en se parle, ce sont plus les populations de Gaza qui ont souffert que les terroristes
00:13:52 du Hamas.
00:13:53 Raphaël Ayouan, je vous laisse réagir dans une seconde, je voudrais juste qu'on entende
00:13:57 ce deuxième extrait de Joe Biden, puisque, je le disais, il soutient important des USA
00:14:03 contre une offensive iranienne.
00:14:04 En revanche, la veille, Joe Biden s'est dit contre la politique menée par Benyamin Netanyahou
00:14:09 dans la bande de Gaza, qualifiant d'erreur cette probable offensive annoncée, en tout
00:14:14 cas, dans le sud de Rafa par le Premier ministre israélien.
00:14:16 Et Joe Biden appelle Israël à conclure rapidement, à un cessez-le-feu.
00:14:20 Écoutez-le.
00:14:21 Je pense que ce qu'il fait est une erreur.
00:14:24 Je ne suis pas d'accord avec son approche.
00:14:26 Je demande aux Israéliens d'appeler à un cessez-le-feu et de permettre, au cours des
00:14:34 six à huit prochaines semaines, un accès total à la nourriture et à tous les médicaments
00:14:39 entrant dans le pays.
00:14:40 Raphaël, jamais le président américain n'avait jugé aussi sévèrement que je sache la politique
00:14:49 israélienne.
00:14:50 Oui, mais c'est un peu le paradoxe.
00:14:51 C'est qu'en même temps que le président des États-Unis se montre extrêmement sévère
00:14:55 à l'égard de la politique de Netanyahou, c'est le même qui, le lendemain, explique
00:15:00 qu'il sera toujours aux côtés d'Israël de manière continue et sans que cela soit
00:15:08 remis en cause.
00:15:09 En fait, ce qui est particulièrement inquiétant dans le contexte, c'est que jusqu'à présent,
00:15:13 même si ça peut choquer de le dire, l'Iran avait toujours fait preuve, en tout cas depuis
00:15:18 le 7 octobre, d'une certaine retenue.
00:15:21 Alors certes, tous les proxys qui étaient activés pouvaient l'être peut-être par
00:15:29 l'Iran, mais ce n'était pas l'Iran en tant que tel qui était à la manœuvre.
00:15:34 L'escalade depuis le 1er avril laisse craindre le pire et les avertissements des États-Unis,
00:15:44 on se souvient que c'est eux qui, les premiers, avaient alerté de l'imminence d'une invasion
00:15:51 de l'Ukraine, sont à prendre à cet égard avec le plus grand désir.
00:15:55 Je peux faire trois remarques, vraiment très rapides, par rapport à ce que dit Biden.
00:16:00 C'est très intéressant parce qu'il faut comprendre déjà la toile de fond campagne
00:16:04 électorale américaine.
00:16:05 Biden est actuellement à la traîne par rapport à Donald Trump et il a besoin de reconquérir
00:16:11 les campus américains, ces jeunes qui lui ont donné l'élection la dernière fois et
00:16:15 qui aujourd'hui font massivement soutien aux Palestiniens et pour qui la cause palestinienne
00:16:23 est très importante.
00:16:24 Et là, les États-Unis sont face à un comment dirais-je, l'agenda est dicté par rapport
00:16:30 à l'élection.
00:16:31 Il y a une conjoncture électorale qui fait que ça passe plus à ces électeurs de manière
00:16:35 objective sur ce qu'ils pensent vraiment.
00:16:36 Exactement.
00:16:37 Il y a l'autre aspect, c'est le fait que l'ONG World Central Kitchen a perdu donc
00:16:47 sept de ses membres dans une frappe israélienne que Joe Biden lui-même juge délibérée
00:16:52 et pas du tout accidentelle.
00:16:54 Il l'a dit.
00:16:55 Pourquoi ? Parce que Joe Biden a en plus, et est très ami avec le fondateur, un cuisinier
00:17:02 d'origine espagnole qui s'appelle José Andrés, très populaire aux États-Unis,
00:17:08 qui est une sorte de bon samaritain, très médiatisé, etc.
00:17:12 Et là, sept des membres sont assassinés.
00:17:15 C'est un ami personnel de Joe Biden.
00:17:17 Donc là, il y a un vrai problème.
00:17:19 Il y a un vrai problème.
00:17:20 Mais c'est bien avec les Américains.
00:17:21 Bien sûr.
00:17:22 Parce qu'il y a évidemment les résolutions de l'ONU qui ont été votées.
00:17:24 Il y a une très grande partie des pays occidentaux qui appellent à cesser le feu.
00:17:27 Cette tribune entre Emmanuel Macron, le roi de Jordanie et le président égyptien également
00:17:33 qui réclame un cessez-le-feu.
00:17:34 On a vraiment l'impression en ce moment que c'est Israël contre le reste du monde.
00:17:38 Ce qu'on n'aurait jamais imaginé le 7 octobre d'ailleurs.
00:17:40 Oui, mais c'est là où l'ironie persiste.
00:17:43 C'est-à-dire que tant que le flot, la fourniture d'armes par les États-Unis à Israël continue,
00:17:49 il n'y a pas de raison que ça change.
00:17:50 Si vous voulez, là où Joe Biden pourrait justement tordre le bras de Netanyahou en
00:17:55 lui disant "je fais comme en Ukraine, j'arrête de fournir des armes, en tout cas je mets
00:18:01 la pédale de frein", il ne l'a pas fait.
00:18:04 Les armes continuent à arriver.
00:18:05 Netanyahou est tranquille.
00:18:06 Yohan Houssaï.
00:18:07 Oui, d'abord, moi j'ai envie de penser aux Israéliens qui depuis six mois sont absolument
00:18:13 terrorisés et qui en plus sont en train de se demander en ce moment jusqu'où ira la
00:18:17 guerre avec l'Iran.
00:18:18 Donc on voit bien que c'est leur existence même qui est menacée.
00:18:21 Et face à cette menace existentielle, la seule réponse de la France et de M.Séjourné
00:18:27 a été de menacer de sanction nos amis israéliens.
00:18:29 Donc ces propos font honte à la France et j'ai honte aussi de voir que ces propos n'ont
00:18:34 toujours pas été démentis par le président de la République parce que parler de sanctions
00:18:38 contre un pays ami qui traverse les circonstances les plus difficiles de son existence, en réalité,
00:18:44 je le redis, fait honte à la France.
00:18:47 Donc nous devons soutenir Israël dans ce moment plus que difficile et nous devons leur
00:18:51 dire que notre soutien...
00:18:53 On peut soutenir Israël et se poser la question d'une frappe à Rafah et des conséquences
00:18:56 qu'elle pourrait avoir sur le plan humanitaire.
00:18:58 C'est précisément ce que je voulais vous dire.
00:18:59 Les deux ne sont pas incompatibles.
00:19:00 Les deux ne sont pas incompatibles mais menacer de sanction un pays allié comme Israël
00:19:04 qui traverse en ce moment ce qu'il traverse, je vous le dis, fait honte à notre pays.
00:19:08 Cela n'empêche pas effectivement de dire qu'il faut laisser entrer davantage d'aide
00:19:12 humanitaire dans la bande de Gaza.
00:19:13 C'est un autre sujet mais encore une fois la position française, à mon sens, déshonneure
00:19:17 notre pays.
00:19:18 Alors, oui, Eric Tegner.
00:19:19 Pour rebondir sur ce que disait Régis tout à l'heure, je pense aussi qu'il y a la possibilité
00:19:23 de la part de Netanyahou d'une certaine façon de forcer Joe Biden en le soutenant, en réactivant
00:19:27 justement un peu le conflit contre l'Iran parce que finalement si l'Iran réplique et
00:19:32 que Biden abandonne Israël, c'est toute la crédibilité américaine sur cette région
00:19:36 qui en fait est abandonnée.
00:19:39 C'est clair que Netanyahou aimerait embêter les Américains.
00:19:41 Exactement.
00:19:42 Et c'est cette fuite en avant.
00:19:43 Et en même temps, ce qui est extrêmement dangereux...
00:19:45 D'où la provocation peut-être de l'Iran.
00:19:47 C'est possible.
00:19:48 Mais c'est pareil, c'est une question de gros bras, de crédibilité des deux parties.
00:19:52 Mais ce qui est dangereux quand même, je tiens à le rappeler, c'est que sur la bande
00:19:54 de Gaza, où l'objectif c'est quand même la destruction du Hamas, aujourd'hui pour
00:19:59 un soldat du Hamas tué, on en crée deux autres.
00:20:02 Parce que plus le temps passe, plus ces enfants, etc. demain vont être complètement radicalisés
00:20:06 contre l'Occident.
00:20:07 Ça, il faut le prendre en compte.
00:20:09 Notamment parce que derrière, ça va se retourner contre nous à un moment donné.
00:20:12 Je rappelle que le Hamas examine une proposition de trêve en trois étapes, dont la première
00:20:18 prévoit un cessez-le-feu de six semaines.
00:20:20 Cette première phase prévoit également la libération d'otages israéliens en essange
00:20:24 de 800 à 900 Palestiniens détenus en prison en Israël.
00:20:27 L'entrée de 400 à 500 camions d'aide humanitaire par jour et le retour chez eux des habitants
00:20:32 du nord de la bande de Gaza déplacés par la guerre.
00:20:34 Mais la question, c'est est-ce que les otages sont vivants ? On nous parle de près de 140
00:20:39 otages qui seraient toujours retenus dans les tunnels du Hamas.
00:20:41 Jusqu'à présent, le Hamas est incapable de prouver qu'il détient encore des otages
00:20:47 vivants.
00:20:48 Le président de la Knesset, et c'est plutôt rassurant, lui est persuadé qu'au moins la
00:20:52 moitié de ses otages est toujours vivant, toujours tout à l'heure face à Laurence
00:20:56 Ferrari.
00:20:57 Nous faisons tout ce que nous pouvons pour les libérer.
00:21:02 Et nous le faisons ça de deux manières.
00:21:06 Premièrement, il y a un vecteur militaire et deuxièmement, il y a un vecteur diplomatique.
00:21:10 Et nous pensons qu'en exerçant ce type de pression, nous pouvons vraiment mettre le
00:21:15 Hamas contre le mur pour qu'il finisse par avoir un accord avec nous.
00:21:20 Alors sur ces 33 otages, nous savons que certains sont vivants et que d'autres sont morts.
00:21:28 Nous pensons que plus de la moitié sont toujours vivants, pas bien plus que la moitié, pas
00:21:35 la grande majorité, mais en tout cas la majorité.
00:21:37 C'est ce que nous pensons et nous opérons comme cela.
00:21:40 - Information primordiale communiquée par le président de la Knesset.
00:21:44 C'est vrai qu'on attendait des preuves, une voix officielle comme celle-là peut rassurer,
00:21:49 même s'il ne parle que d'une grosse moitié.
00:21:51 Ça voudrait dire évidemment qu'on pourrait craindre le pire.
00:21:55 Il faut y aller vers ces négociations où Israël doit rester ferme et ne pas négocier
00:22:00 avec les terroristes qui ont effectué ce pogrom du 7 octobre dernier ?
00:22:04 - Les familles des otages et de la communauté, évidemment, poussent pour que l'accord aboutisse.
00:22:12 Cet accord, il est dans les starting blocks.
00:22:16 Ça fait des semaines qu'il y a une négociation autour du Qatar avec l'Egypte, Israël et
00:22:24 le Hamas pour que justement cette libération, alors les conditions changent, fluctuent.
00:22:30 Parfois le Hamas refuse, ensuite c'est Israël.
00:22:35 C'est très compliqué, mais en tout état de cause, il n'y a pas de rupture dans l'idée,
00:22:40 dans l'hypothèse d'une libération.
00:22:41 Il faut imaginer que je pense qu'aujourd'hui, ce qui reste des otages, parce qu'évidemment
00:22:47 quand on voit le tête-à-tête… - Il y a pas mal de militaires.
00:22:49 - Oui, il y a beaucoup de militaires.
00:22:50 On les a un peu oubliés parce qu'ils ont été capturés dès le 7 octobre.
00:22:55 Ensuite, on a mis surtout l'accent sur les drames et les civils.
00:23:00 Il y a eu ces libérations et il n'y a pas eu de militaires qui ont été libérés
00:23:03 par le Hamas.
00:23:04 - On savait que ce serait les derniers à être libérés.
00:23:06 - Bien sûr.
00:23:07 - On suivra évidemment, comme on le fait depuis six mois, les prochains développements.
00:23:12 Je rappelle cette menace forte de l'Iran sur Israël, comme le communique La Maison-Blanche
00:23:18 notamment, qui met en garde d'ailleurs ce soir de nouveau l'Iran à propos de potentielles
00:23:22 attaques contre Israël.
00:23:23 Et puis je vous donne l'une des dernières dépêches également sur la question qu'on
00:23:27 a pu recevoir, Anthony Blinken, le secrétaire d'État américain, demande à la Chine également
00:23:31 de dissuader l'Iran de toute attaque contre Israël.
00:23:35 Il y a un commentaire à apporter sur cet appel à la Chine de la part des États-Unis.
00:23:39 - Ça veut dire que les États-Unis reconnaissent de facto que la Chine a un poids de plus en
00:23:42 plus considérable dans la diplomatie internationale.
00:23:44 Ça c'est sûr.
00:23:45 Ils peuvent en effet, parce que c'est vraiment le partenaire économique numéro un de l'Iran.
00:23:49 - Voilà ce que l'on pouvait dire sur la situation actuelle au Proche-Orient qui n'a rien de
00:23:53 réjouissant et qui peut en inquiéter plus d'un.
00:23:55 En effet, menace très sérieuse des Iraniens.
00:23:57 On suivra tout ça.
00:23:58 Le procureur retour ici en France avec cette affaire qui nous a tenu en haleine hier, ce
00:24:03 drame à Bordeaux.
00:24:04 Et le procureur de Bordeaux a tenu une conférence de presse pour expliquer ce qui s'est passé
00:24:08 sur les bords de la Garonne hier soir.
00:24:09 Un individu, je le rappelle, vêtu d'un camisse, armé d'un couteau, a attaqué deux hommes
00:24:13 qui consommaient de l'alcool, deux Algériens.
00:24:16 L'un d'entre eux est mort, l'autre a été blessé.
00:24:18 L'assaillant a été abattu par la police.
00:24:20 Le procureur de Bordeaux a donc détaillé les faits aujourd'hui en conférence de presse.
00:24:24 Écoutez ce long extrait.
00:24:25 Karat Saleh est né le 8 février 1998 et Bouach Daoud, né le 21 mars 1987, se trouvait sur
00:24:35 les pelouses à proximité du miroir d'eau et consommait de l'alcool.
00:24:39 Ils étaient invectivés aux alentours de 19h30 par un individu pour des raisons a priori
00:24:46 liées selon les premiers témoignages et plusieurs témoignages à leur consommation
00:24:51 d'alcool.
00:24:52 Le mis en cause décrit comme le porteur d'un camis et d'un keffier couvrant son visage,
00:24:58 ne laissant voir que ses yeux, frappait dans un premier temps les deux victimes à coups
00:25:02 de poing puis il s'éloignait.
00:25:04 Ces dernières se relevaient puis lançaient des canettes de bière en direction de leur
00:25:09 agresseur lequel revenait alors vers elles, sortait un couteau à grands arrêts et les
00:25:14 poignardait tour à tour.
00:25:16 L'auteur des coups de couteau s'éloignait ensuite en direction du pont de pierre et
00:25:21 un témoin contactait les forces de l'ordre et suivait l'agresseur.
00:25:24 A proximité du pont de pierre, un équipage de trois policiers de la CDI qui sortait d'une
00:25:31 mission de sécurisation à proximité des faits, captait le signalement de l'auteur
00:25:36 sur les ondes et intervenait dans les minutes suivantes alors que le mis en cause cheminait
00:25:41 sous le pont de pierre.
00:25:42 Cet équipage descendait au bord de la berge par des escaliers, demandait au mis en cause
00:25:48 de lâcher son arme à plusieurs reprises quand le suspect changeait brutalement de direction
00:25:54 et se dirigeait vers eux, bras en avant et couteau à la main.
00:25:58 Devant l'attitude menaçante de l'assaillant, l'un d'entre eux faisait alors usage de son
00:26:03 arme type fusil d'assaut HKG 36 et neutralisait l'agresseur.
00:26:08 Une attaque sur fond de religion, Eric Tegner, un homme vêtu d'un camis et d'un keffiyeh
00:26:14 qui s'attaque à ces deux Algériens parce qu'ils sont en train de boire de l'alcool
00:26:17 le jour de la sortie du ramadan.
00:26:19 La procurat a rappelé que le motif terroriste n'était toujours pas retenu.
00:26:24 Il y a quelque chose qu'on a du mal à comprendre.
00:26:26 Quelqu'un qui essaie d'assassiner une autre personne pour des motifs religieux, qu'est-ce
00:26:30 que c'est si ce n'est pas du terrorisme ?
00:26:31 Vous savez, ça fait plusieurs années que de plus en plus, ils reconnaissent la notion
00:26:35 de terrorisme le plus tard possible au niveau de nos autorités judiciaires.
00:26:39 Donc ça, ça semble assez logique vu la politique qu'ils mènent.
00:26:41 Seulement, quand on écoute justement ce que dit la procureure, on voit que c'était un
00:26:45 individu qui savait exactement ce qu'il faisait.
00:26:48 On le voit aussi lorsqu'il s'est dirigé sur un air déterminé face aux policiers.
00:26:53 Ils ont expliqué que c'était un peu comme s'il allait commettre une forme de suicide.
00:26:57 Donc, bien entendu qu'il y a toutes les caractéristiques qui montrent que c'est une forme de terrorisme
00:27:02 en fait.
00:27:03 Pour ces personnes-là, la différence près, c'est qu'ils ne le vivent pas comme du terrorisme.
00:27:06 Ils le vivent simplement et c'est une nouveauté aujourd'hui.
00:27:08 Il ne s'est pas dit ce soir, je vais commettre un acte terroriste, comme il a pu se passer
00:27:12 en 2015 au Bataclan pour terroriser des populations.
00:27:15 Donc, c'est une nouvelle forme de terrorisme aujourd'hui qui consiste tout simplement à
00:27:19 faire une forme de police des mœurs religieuses, mais en étant prêt à aller justement jusqu'à
00:27:25 l'assassinat.
00:27:26 Avec la différence aussi que cette fois-ci, ils s'attaquent d'abord à des personnes musulmanes.
00:27:30 Ils vont juger justement qu'il faut que ces musulmans, notamment dans l'ère du Ramadan,
00:27:35 soient radicalisés.
00:27:36 Bien sûr, mais ils partent du principe qu'ils sont algériens.
00:27:38 Ils partent du principe qu'ils sont musulmans parce qu'algériens.
00:27:41 Ils le sont, mais ça n'a pas été confirmé.
00:27:43 On rentre dans le cas de figure de Bordeaux, où il y a 20 ans, on n'aurait pas du tout
00:27:45 connu ça, où le voile dans la rue a commencé à resurgir justement après les attentats
00:27:50 de 2015, où justement l'islam marocain, qui est beaucoup plus modéré, est devenu
00:27:55 aujourd'hui minoritaire et où il y a près d'une centaine de cultes de centres islamiques
00:27:59 aujourd'hui dans Bordeaux.
00:28:01 Donc c'est dans ce contexte-là aujourd'hui de communautarisation que justement cet acte
00:28:06 s'est déroulé hier soir.
00:28:07 Oui, Yohann.
00:28:08 Écoutez, je crois que le fait que ce soit qualifié ou non de terrorisme est un peu
00:28:13 anecdotique dans le sens où la volonté de cet homme de 25 ans était de toute évidence
00:28:19 de semer la terreur et en plus d'imposer son mode de vie, d'imposer la vision qu'il
00:28:24 a lui de sa religion et de la société dans laquelle il voudrait vivre, de la société
00:28:28 de laquelle il provient par ailleurs.
00:28:30 Donc cette volonté-là, on constate qu'elle est de plus en plus prégnante dans notre
00:28:35 pays.
00:28:36 On a tout au long de cette semaine cessé de commenter des enterrements de personnes
00:28:41 décédées à cause de coups de couteau.
00:28:43 C'est vrai qu'on a une séquence assez effrayante et on peut faire un parallèle
00:28:47 si on a eu ces affaires.
00:28:48 On a évité le pire avec la petite Samara qui elle aussi a été victime de cette police
00:28:52 des mœurs parce qu'elle est musulmane, parce qu'elle ne portait pas le voile, parce
00:28:55 qu'elle avait les cheveux teintés, etc.
00:28:57 Donc il est évident que ceux qui pratiquent un islam, disons rigoriste si ce n'est
00:29:02 davantage, tentent dans ce pays d'imposer par endroits et de plus en plus fréquemment
00:29:07 me semble-t-il, leur vision qu'ils ont de leur religion et de la société.
00:29:11 Ça n'est évidemment pas compatible avec notre mode de vie là.
00:29:14 Donc je redis ce soir qu'il y a effectivement dans ce pays un conflit de civilisation qui
00:29:18 me semble de plus en plus important.
00:29:20 La procureure a détaillé ce qu'elle pouvait dire du profil de l'assaillant également
00:29:24 qui a été abattu par la police.
00:29:25 En ce qui concerne les mobiles de l'agresseur, malgré son état de santé particulièrement
00:29:31 fragile au regard des blessures infligées, l'audition de M.
00:29:34 Salé-Karat à l'hôpital a permis de recueillir ses premières déclarations.
00:29:38 Il en résulte qu'hier soir, l'agresseur, qu'il ne connaissait pas, se serait approché
00:29:45 de son ami Rachid Bouhav et s'en serait pris à lui avant de le reprocher à l'un et
00:29:50 à l'autre dans un français approximatif de boire alors que c'était l'Aïd.
00:29:55 Les deux amis lui répondaient "ça ne te regarde pas" et à ce moment-là, l'auteur leur assénait
00:30:00 des coups de poing.
00:30:01 L'auteur est à ce jour en cours d'identification.
00:30:05 Il serait d'origine afghane et âgé de 25 ans.
00:30:09 Voilà ce que nous disait la procureure tout à l'heure.
00:30:11 Entre temps et notamment grâce à nos confrères d'Europe, de différentes sources, il ressort
00:30:16 mais en attend confirmation que cet homme aurait obtenu en 2021, cet homme afghan de
00:30:21 25 ans, le statut de réfugié.
00:30:26 Il aurait obtenu l'asile politique en France.
00:30:28 Commentaire à Raphaël Stainville ?
00:30:31 Peut-être la première chose c'est que fuir l'Afghanistan, demander le statut de réfugié
00:30:39 ne fait pas de vous, parce que vous fuyez les talibans, un musulman modéré, acceptant
00:30:48 les valeurs de la République.
00:30:50 Ce n'est pas le cas, bien au contraire.
00:30:55 On voit à travers cette politique généreuse de la France qu'aujourd'hui un certain nombre
00:31:02 de ces personnes venues et acceptées dans leur droit à pouvoir bénéficier de l'asile
00:31:12 se retournent contre nous, se retournent aussi contre ceux, et ça a été très bien dit
00:31:15 par Eric Tegner notamment, qui parce qu'ils sont soi-disant d'une même communauté,
00:31:22 mais il y a une concurrence dans l'islam entre finalement des musulmans pratiquant
00:31:28 un islam modéré et ceux qui ont une vision intégriste, radicale de l'islam.
00:31:35 Il y a une sorte de continuum qui me frappe, c'est-à-dire que si on prend sur un temps
00:31:39 court entre…
00:31:40 Et ces musulmans modérés aujourd'hui sont une cible pour les plus rigoristes.
00:31:45 La petite Samara montpellier, Aviri-Châtillon, on a pu parler de crimes d'honneur jusqu'à
00:31:49 maintenant au Bordeaux, ou parce que des musulmans consommés de l'alcool dans la
00:31:53 rue, ils en sont une cible.
00:31:57 Et juste un dernier mot, si vous vous souvenez de l'attentat contre ce policier après
00:32:05 Charlie Hebdo, ce policier musulman qui avait été abattu de sang-froid par les Ferco
00:32:11 de Bali, qui avait justement professé le fait qu'il était comme un frère, ça n'avait
00:32:17 pas suffi comme si aux yeux de ces musulmans radicaux, c'était des apostas.
00:32:23 Le simple fait d'épouser et d'avoir pris l'uniforme français faisait d'eux des
00:32:27 mécréants, des traîtres.
00:32:28 On continue évidemment et on va entendre d'autres éléments de la procureure, notamment
00:32:34 sur le fait que cet homme s'était déjà retrouvé dans une précédente altercation
00:32:38 plusieurs minutes avant ce crime.
00:32:41 On va écouter tout cela juste après le rappel de l'actualité.
00:32:43 D'ici une petite minute, on se retrouve.
00:32:45 Donc Maureen Vidal d'abord.
00:32:46 Un milliard d'euros, c'est le coût des émeutes de juin dernier en France qui ont
00:32:56 suivi la mort de Naël, d'après un rapport sénatorial qui chiffre très précisément
00:33:01 les dégâts causés, en 11 jours d'émeute, près de 50 000 émeutis ont été dénombrés.
00:33:06 Plus d'un millier de personnes avaient été blessées dont 782 agents des forces de l'ordre
00:33:10 et 16 400 sinistres ont été déclarés aux assurances.
00:33:14 Le Conseil constitutionnel refuse le projet de référendum sur l'immigration demandé
00:33:19 par les Républicains.
00:33:20 Les Sages ont jugé la manœuvre non conforme à la Constitution.
00:33:24 Pourtant, dans un sondage CSA pour CNews Europe 1 et le JDD, 69% des Français sont favorables
00:33:30 à un référendum sur la politique migratoire.
00:33:32 Eric Ciottier et le Rassemblement national demandent une révision constitutionnelle
00:33:36 pour permettre un référendum sur l'immigration.
00:33:38 Enfin, la campagne de déclaration des revenus 2023 est ouverte dès aujourd'hui et jusqu'à
00:33:44 juin, pour certains, les Français peuvent effectuer leur déclaration d'impôt sur
00:33:48 le revenu.
00:33:49 Une nouveauté cette année, il est désormais possible de la réaliser sur smartphone et
00:33:52 tablette.
00:33:53 De son côté, Emmanuel Macron, en déplacement en Dordogne, a balayé l'hypothèse d'une
00:33:57 hausse des impôts.
00:33:58 Merci beaucoup Maureen Vidal, on vous retrouve dans 30 minutes.
00:34:03 Youann Uzay, dans un moment où la question de l'immigration est centrale, à quelques
00:34:07 semaines des élections européennes, il y aura forcément une grosse instrumentalisation
00:34:12 politique autour de cette affaire, vu évidemment les informations qui nous parviennent depuis
00:34:17 quelques heures.
00:34:18 Une instrumentalisation ou pas, parce que le rôle de l'opposition est quand même
00:34:21 dans ces cas-là de poser les questions et de poser les bonnes questions, notamment au
00:34:24 gouvernement.
00:34:25 Ce qui est exaspérant et insupportable, me semble-t-il, c'est quand même de constater
00:34:29 que nous créons nous-mêmes les conditions de notre propre malheur.
00:34:32 La France n'a évidemment pas vocation à accueillir l'ensemble des Afghans qui en
00:34:36 feraient la demande.
00:34:37 Parce que si nous considérons qu'ils sont de fait bénéficiaires du droit d'asile
00:34:42 parce qu'ils viennent d'Afghanistan, évidemment, vous imaginez bien que…
00:34:45 C'est une crise de l'accueil ou une submersion migratoire ?
00:34:48 Non mais il y a une crise de l'accueil qui est manifeste, la submersion migratoire peut-être
00:34:52 viendra-t-elle.
00:34:53 En tout cas, la pression migratoire est de plus en plus forte.
00:34:55 Et quand cette pression vient de pays comme l'Afghanistan où il est évident que les
00:35:02 habitants de ce pays-là n'ont pas du tout le même mode de vie que nous, les mêmes
00:35:05 coutumes que nous, les mêmes pratiques que nous, que leur pratique de la religion n'est
00:35:09 évidemment pas compatible avec celle que nous connaissons en France, avec les lois
00:35:14 françaises, avec les valeurs de la République.
00:35:16 Cet islam que je qualifiais de rigoriste, mais qui va peut-être même au-delà, il
00:35:21 n'est évidemment pas compatible avec notre mode de vie.
00:35:23 Donc encore une fois, il est évident que nous n'avons pas vocation à accueillir
00:35:27 l'ensemble de ces populations-là.
00:35:28 Et ça pose par ailleurs la question de l'étude des demandes d'asile.
00:35:33 Si ces demandes d'asile étaient étudiées à l'extérieur des frontières européennes,
00:35:38 déjà ça faciliterait les choses et ça nous éviterait de connaître un certain nombre
00:35:42 de problèmes.
00:35:43 Surtout que nous savons que lorsque les demandeurs d'asile viennent faire leur demande sur
00:35:47 le sol français ou dans un pays européen, une fois qu'ils sont ici, que leur demande
00:35:51 soit acceptée ou refusée, ils restent, puisque nous ne pouvons pas les renvoyer en Afghanistan.
00:35:55 Donc dans tous les cas, vous voyez bien...
00:35:57 Qui est un pays en guerre.
00:35:58 Absolument.
00:35:59 Donc la France, dans tous les cas, est piégée.
00:36:01 Certains Afghans peuvent présenter une menace réelle.
00:36:05 C'était le patron de Frontex à l'époque qui disait ça, lorsque les talibans reprenaient
00:36:09 le pouvoir et qu'il y avait cette vague d'Afghans qui pouvaient arriver en Occident.
00:36:14 Ils prévenaient, ils peuvent présenter des menaces appartenant parfois à des organisations
00:36:18 criminelles, notamment des réseaux de passeurs, peuvent être instrumentalisés par des organisations
00:36:22 terroristes.
00:36:23 C'est très difficile de trier le bon grain de l'ivraie.
00:36:26 Ce qui est catastrophique avec l'Afghanistan, c'est que l'Afghanistan, ce n'est pas simplement
00:36:32 les talibans qui reprennent le pouvoir en 2021.
00:36:35 C'est aussi tout un tissu social fait autour de mafias qui ont été alimentés d'ailleurs
00:36:41 par de l'argent occidental pendant des années, pendant l'occupation américaine.
00:36:45 Vous aviez des seigneurs de guerre qui ont vécu grassement et qui possèdent évidemment
00:36:49 des milices privées.
00:36:51 L'Afghanistan, c'est un pays qui est en guerre, on peut dire qu'aujourd'hui il
00:36:57 l'est moins, mais en gros depuis 40 ans.
00:36:59 Donc si vous voulez, vous avez trois générations de personnes qui n'ont connu que ça, qui
00:37:03 n'ont connu que la guerre.
00:37:05 Donc pour qui les armes, c'est tout à fait dans le domaine du quotidien.
00:37:11 Tuer des gens, la vie ne vaut absolument rien en Afghanistan.
00:37:15 D'abord on meurt très jeune dans ce pays.
00:37:18 C'est un pays qui a un taux de vie, enfin je veux dire, on ne vit pas vieux et souvent
00:37:25 on meurt de meurts violentes.
00:37:27 Et voilà, et la question de ce que disait Johan est tout à fait exacte, c'est-à-dire
00:37:31 que la question des meurts aussi est assez terrible parce que le choc entre le style
00:37:38 de vie prôné aujourd'hui par les talibans et qui existe en Afghanistan et notamment
00:37:43 dans les campagnes, où la charia est imposée comme un mode de vie classique…
00:37:47 Mais ces Afghans qui arrivent en France, ils sont amenés à s'intégrer à notre société,
00:37:50 ils sont supposés adopter les codes du pays dans lequel ils vivent.
00:37:54 Oui, mais on ne peut pas s'intégrer comme ça du jour au lendemain.
00:37:57 Il n'y a pas un logiciel qui permet à une personne d'arriver en Occident qui dit "on
00:38:00 m'appuie sur un bouton" et hop…
00:38:02 Non mais moi je regardais, je viens de repérer un tweet de Christine Kelly justement qui
00:38:07 dit que…
00:38:08 Notre chère consœur que l'on embrasse.
00:38:10 Qui nous dit "le tueur au couteau de Bordeaux" à propos du statut de réfugié, donc il
00:38:14 aurait été… voilà ce qu'on sait.
00:38:15 En juillet 2023, l'agresseur, lui il était d'origine syrienne, des bébés à Annecy,
00:38:21 il avait eu aussi un statut de réfugié obtenu en Suède.
00:38:24 Le tueur au couteau d'Angers en 2022…
00:38:27 On crée les conditions de notre propre mise en danger.
00:38:29 Et à Villeurbanne aussi, un afghane de 33 ans qui avait eu le statut de protection
00:38:35 subsidiaire donc asile accordé.
00:38:37 Et souvent ces gens-là jouent sur le fait qu'ils viennent…
00:38:40 Mais paradoxalement c'est aussi l'honneur d'un pays comme la France d'accueillir
00:38:43 et donner le droit d'asile à des personnes qui sont en danger dans le pays d'Ouïda.
00:38:46 Ces gens-là, je termine juste, ces gens-là savent pertinemment qu'en jouant la carte
00:38:51 du discriminé, du réfugié politique, du persécuté par les talibans, ils vont obtenir
00:38:57 plus facilement et quasiment automatiquement ce statut de réfugié.
00:39:00 Et c'est là où il y a un vrai problème parce qu'on ne filtre pas et on ne connaît
00:39:03 pas le passé de ces gens.
00:39:04 - J'aurais juste, Eric, que je vous fasse réagir en qu'on entend ce dernier extrait
00:39:08 de la procureur parce que donc la Sayan, et c'est ce qu'elle nous a appris la procureure
00:39:13 de Bordeaux cet après-midi, aurait eu, avant de commettre ce crime et de blesser mortellement
00:39:17 l'une de ses deux victimes, aurait eu auparavant une première altercation similaire avec d'autres
00:39:22 individus en évoquant également la fête de l'Aïd qui marque la fin du ramadan.
00:39:26 - Deux nouveaux éléments méritent d'être évoqués ce soir.
00:39:30 Le premier, c'est un nouveau témoignage recueilli dans l'après-midi qui fait état
00:39:35 d'une première altercation hier soir, juste avant les faits, suivie de violences entre
00:39:39 la Sayan et deux autres individus pour un motif a priori similaire.
00:39:43 Ainsi, l'auteur aurait pris à partie deux individus parce qu'ils buvaient du rosé en
00:39:49 ce jour d'Aïd.
00:39:50 S'en serait suivi alors un coup de poing et un coup de coude avant que l'agresseur
00:39:55 n'exhibe un couteau en leur demandant de venir se battre.
00:39:58 Il serait finalement parti et aurait poursuivi son chemin en direction du miroir d'eau.
00:40:04 Les auditions des témoins et victimes sont en cours pour corroborer cet épisode préalable
00:40:11 aux faits criminels.
00:40:12 - C'est ce qu'on disait il y a quelques instants, Eric.
00:40:15 Les musulmans qui veulent vivre leur religion de manière modérée deviennent des cibles
00:40:18 dans ce pays aujourd'hui.
00:40:19 - Bien sûr.
00:40:20 Il faut rappeler aussi qu'énormément d'attentats dans le monde islamiste sont commis d'abord
00:40:25 contre des bémulmans qui sont les premières victimes du terrorisme.
00:40:29 Je voudrais simplement masquer un enfant sur une idée qui a été mise sur le plateau
00:40:33 notamment par Johan sur le fait que ça serait aujourd'hui la solution de dire que les demandes
00:40:38 de droits d'asile devraient être faites à l'étranger.
00:40:40 Je pense que c'est une fausse bonne idée si on ne conditionne pas parallèlement la
00:40:44 modification de la réforme du droit d'asile.
00:40:46 Je vais vous prendre un cas très concret parce que j'étais récemment à Mayotte
00:40:48 où on voit des arrivées d'Africains, notamment de RDC.
00:40:52 En RDC aujourd'hui, il y a énormément de conflits armés, c'est-à-dire que leurs
00:40:56 demandes de droits d'asile vont être acceptées et eu égard aux droits d'asile actuels,
00:41:00 tout comme ceux qui demandent en Afghanistan le droit d'asile.
00:41:03 Et dans le fond, aujourd'hui, la seule chose qui permet malgré tout de filtrer les arrivées,
00:41:08 c'est que les traversées sont chères et les traversées sont dangereuses par l'Atlantique,
00:41:12 par la Méditerranée.
00:41:13 Et donc c'est déjà un certain filtre.
00:41:15 Il ne faut pas croire.
00:41:16 D'un côté, il y a énormément de monde qui arrive.
00:41:18 Moi, je l'ai vu lorsque j'ai fait les différentes routes migratoires.
00:41:20 Il y en a énormément qui me disaient "j'ai trop peur de traverser" ou alors "je n'ai
00:41:24 pas l'argent pour le faire".
00:41:25 Si on commence à dire "vous pouvez faire vos demandes de droits d'asile dans vos pays",
00:41:30 croyez-moi, il y aura des millions et des millions d'Africains ou d'étrangers qui
00:41:34 vont arriver sur notre sol.
00:41:36 Et il ne faut pas se retrouver aussi dans une réforme où finalement on aurait d'un
00:41:39 côté cette réforme, mais non pas la réforme du droit d'asile qui, elle, est constitutionnelle.
00:41:44 C'est la problématique.
00:41:45 Et aujourd'hui, on a toujours l'impression qu'on dit "il faut lutter contre l'immigration
00:41:48 légale, mais pas la réforme du droit d'asile".
00:41:50 C'est-à-dire qu'il faut simplement expliquer que d'abord, lorsque quelqu'un fait une demande
00:41:54 de droit d'asile en France, d'abord, si un pays frontalier peut l'accueillir, ça doit
00:41:59 être prioritaire de ce côté-là.
00:42:00 On n'a pas à faire venir des gens d'Afghanistan chez nous.
00:42:03 Et il faut être capable de dire qu'on ne peut pas accueillir en France.
00:42:06 C'est la logique de quota.
00:42:07 On doit avoir des quotas sur les réfugiés politiques.
00:42:10 C'est fondamental de le faire.
00:42:11 Et c'est d'ailleurs ce qui était proposé d'un point de vue constitutionnel par les
00:42:14 Républicains.
00:42:15 Parce que sinon, ça ne s'arrêtera jamais.
00:42:16 La proposition de référendum a été rejetée par le Conseil constitutionnel.
00:42:19 On en parlera juste après.
00:42:20 Par rapport à ce qui vient d'être dit par une précision sur l'Afghanistan en tant que
00:42:24 tel, vous ne pouvez pas aujourd'hui, depuis Kaboul, venant d'une province d'Afghanistan,
00:42:30 émigrer en France et obtenir un statut de réfugié.
00:42:33 Il faut que vous passiez soit par le Pakistan, soit par l'Iran.
00:42:37 Et là, vous vous inscrivez au consulat de France, à Peshawar ou à Téhéran.
00:42:42 Et on étudie votre demande pour que vous puissiez venir en France.
00:42:46 Donc quelque part, on a déjà, nous, une responsabilité dans le fait d'accorder ce
00:42:49 statut de réfugié ou non à ces personnes.
00:42:52 On ne peut pas y aller directement.
00:42:53 Maintenant, il y en a qui viennent évidemment par des routes migratoires diverses et assez
00:42:58 connues et qui choisissent d'arriver clandestinement.
00:43:01 Mais pour l'obtention du statut de réfugié, ça ne peut pas se faire par l'Afghanistan
00:43:05 parce que, tout simplement, il n'y a pas de reconnaissance du gouvernement taliban.
00:43:08 Donc il n'y a pas d'échange diplomatique ou alors au minimum entre la France et l'Afghanistan.
00:43:13 On a bien compris qu'à l'aune de ce que nous a appris la procureure aujourd'hui,
00:43:16 il y a plusieurs questions qui se posent.
00:43:18 Une première qu'on vient de se poser sur les réfugiés, le droit d'asile, les Afghans
00:43:22 sur notre sol, qui pour certains peuvent représenter une menace.
00:43:27 Et puis à travers cette affaire, on est aussi dans une séquence que l'on vit malheureusement
00:43:30 depuis plusieurs semaines, que certains, et Yoann a commencé à le faire il y a un instant,
00:43:34 voudraient appeler un choc des civilisations, que des personnes comme Gilles Kepel nomment
00:43:39 le djihadisme d'atmosphère.
00:43:40 Je voudrais que vous voyiez ce tweet d'Aminel Ketmi, qu'on reçoit souvent sur ses plateaux,
00:43:44 également, qui a eu un tweet très fort, je trouve, aujourd'hui, cet après-midi.
00:43:48 "Tu veux vivre en femme libre ? Tu féminines dans le coma."
00:43:50 Il fait allusion évidemment à Samara, à Montpellier.
00:43:52 "Tu parles à une fille, ses grands frères te plantent et te tuent."
00:43:55 Même aurait-il pu rajouter ces chemchédines à Aviri Châtillon.
00:43:59 "Tu bois une bière le jour de l'Aïd.
00:44:01 Un Afghan en turban et camis te tranche la gorge à Bordeaux."
00:44:05 Donc la France, Satour-Eiffel, ces talibans, écrit-il cyniquement Raphaël Stainville.
00:44:10 Je pense qu'il a raison.
00:44:13 Peut-être que trop tardivement, on s'aperçoit qu'il y a sur notre sol, depuis des années,
00:44:21 un processus qui est engagé, qui fait qu'un certain nombre de personnes, faute d'avoir
00:44:26 été assimilées, faute ou à minimum, même, d'avoir été intégrées, aujourd'hui,
00:44:32 ont prospéré dans l'idée, pas seulement de la haine de la France, mais qu'il fallait
00:44:37 imposer leur culture, leur mœurs à d'autres, à commencer par ceux qui leur sont les plus
00:44:46 proches, ceux qui sont arrivés, issus de la deuxième, troisième génération, mais
00:44:51 qui seraient dans une sorte d'entre-deux, comme s'ils étaient aujourd'hui sommés
00:44:55 de choisir entre la France et puis un islam radical.
00:45:00 Mais ça, ça fait des dizaines d'années que c'est inscrit dans la société.
00:45:02 Mais c'était inscrit, sauf qu'aujourd'hui, on en voit des signes visibles.
00:45:07 C'est un djihad armé, c'est plus seulement un djihad d'atmosphère, comme peut le décrire
00:45:14 Gilles Kepel, mais quelque chose qui relève d'un cran supérieur encore, je pense, comme
00:45:22 si certains s'autorisaient aujourd'hui, parce qu'ils sont peut-être davantage en
00:45:27 nombre, je n'en sais rien, mais en tout cas, à passer à un état supérieur.
00:45:32 Je ferais une différence quand même, vous parlez justement des propos de Gilles Kepel
00:45:38 sur le djihad d'atmosphère.
00:45:39 Il faut voir quand même qu'il y a une différence aujourd'hui, il me semble, qui
00:45:42 est en train d'apparaître et qu'elle concerne les musulmans de France.
00:45:45 C'est-à-dire, vous avez les djihadistes d'un côté, ceux qui nous ont attaqués
00:45:51 au Bataclan, ceux qui ont attaqué à Charlie Hebdo, pour qui le mode de vie français,
00:45:58 nous sommes une terre de conquête et cette terre, elle doit être conquise par l'islam
00:46:02 radical, c'est-à-dire qu'ils vont être soumis à eux.
00:46:05 Et puis, vous avez ce type d'attitude ou d'autres attitudes, comme cette collégienne
00:46:11 dans le Barin qui a été molestée par trois de ses camarades de classe parce qu'elle
00:46:17 ne respectait pas le Ramadan.
00:46:19 C'est-à-dire que vous avez aujourd'hui un phénomène qui me semble plus nouveau,
00:46:22 c'est-à-dire une tentative d'encadrement par l'islam radical de la communauté et
00:46:28 des communautés musulmanes de France, c'est la jeune Samara.
00:46:32 La police des mœurs, la police de la charia en plus long cours pour les djihadistes.
00:46:35 Et que chacun s'investit, c'est-à-dire que vous avez des individus comme ça qui
00:46:38 décident d'aller, de faire eux-mêmes la police des mœurs, d'appliquer justement
00:46:45 eux-mêmes la charia sur leur propre communauté.
00:46:47 Et je pense que c'est différent, je pense qu'il y a la volonté de conquête et en
00:46:51 même temps il y a la volonté de dire aux musulmans de France, attention si vous allez
00:46:55 dans le sens de la République et de la laïcité, nous vous avons à l'œil et vous pouvez
00:46:59 vous paier.
00:47:00 Les modérés sont des traîtres, on serait donc face à une violence, pour ne parler
00:47:04 que de Bordeaux, une violence programmée, motivée avec cette pression religieuse de
00:47:08 plus en plus forte.
00:47:09 Eric Tecner, un dernier mot.
00:47:10 Oui parce que les islamistes aussi profitent d'un terreau favorable en France avec une
00:47:14 arrivée d'une immigration très importante, avec une communauté musulmane qui est très
00:47:19 puissante et donc aujourd'hui ils se disent c'est le moment, c'est le moment justement
00:47:22 de réactiver un petit peu ça, de radicaliser.
00:47:24 On l'a vu aussi sur la mère de Samara qui s'est sentie obligée de lire ce texte et
00:47:28 de dire dans le fond c'est une bonne musulmane, un peu comme si pourquoi la taper alors qu'elle
00:47:33 fait ses cinq prières par jour, ce qui était assez surprenant.
00:47:35 Dans le fond le problème qu'on a aujourd'hui c'est qu'on pense trop l'islamisme à travers
00:47:39 le terrorisme d'un côté, c'est-à-dire effectivement le Bataclan etc. alors qu'aujourd'hui
00:47:44 on n'est plus sur une police des mœurs.
00:47:45 Mais en même temps il y a aussi la problématique qui est qu'aujourd'hui on ne parle pas de
00:47:49 ces affaires si jamais il n'y a pas une Samara qui est tabassée, on ne parle pas de cette
00:47:53 affaire si jamais, eh bien hier, cette personne n'aurait pas été agressée physiquement.
00:47:57 Comme si en fait il n'y avait pas de problème s'il n'y avait pas de passage à l'acte
00:48:02 ou d'agression physique.
00:48:03 Derrière il y a énormément d'actes d'influence islamiste, on sait que les frères musulmans
00:48:09 aujourd'hui sont les premiers à dire attention ne passons pas à l'acte, ayons plutôt des
00:48:13 méthodes justement d'influence.
00:48:14 Le problème idéologique derrière qui sous-tend les attaques physiques est bien plus dangereux
00:48:19 et bien plus nocif et on refuse justement d'en parler et on voit très bien des élus
00:48:22 de gauche, la France insoumise etc. arrivent très bien à condamner ce type d'attaque
00:48:26 parce que ça passe à l'acte.
00:48:27 Mais dans le fond cette radicalisation, ils l'acceptent dans le pays tant que c'est pacifiste.
00:48:33 Et c'est ça la problématique, on le voit au Royaume-Uni, c'est exactement ce qui se
00:48:35 passe aujourd'hui parce qu'on n'arrive pas à penser l'islamisme en dehors d'un cadre
00:48:39 de violence.
00:48:40 Et c'est extrêmement pervers parce que les frères musulmans ne prônent pas la violence,
00:48:43 c'est leur grande différence avec les wahhabis.
00:48:45 Ils testent la société pour voir à quel point elle peut être imprégnée et ça fonctionne
00:48:49 plutôt bien.
00:48:50 Et on en paye le prix chaque jour, en tout cas le prix d'une forme de lâcheté diront
00:48:56 certains dans ce contexte.
00:48:58 Pour avancer dans nos thématiques, Yoann Uzzah, je me tourne vers vous puisque ce sondage
00:49:03 CSA pour Cnews nous rappelle aujourd'hui que près de 7 Français sur 10, 69% exactement,
00:49:11 sont favorables à un référendum sur la politique migratoire de la France.
00:49:15 Quelles leçons est-ce qu'on en tire ?
00:49:17 Que les Français considèrent que l'immigration de masse telle que nous la connaissons aujourd'hui
00:49:21 représente désormais un problème pour la France.
00:49:23 Tous les sondages le montrent, les Français le disent très majoritairement, ils veulent
00:49:27 moins d'immigrés sur notre sol s'ils veulent voter.
00:49:30 C'est évidemment pour faire entendre ce message.
00:49:32 Ce qui est flagrant dans ce sondage, si on entre à présent dans les détails, c'est
00:49:35 que la quasi-totalité des électeurs de droite sont favorables à ce référendum.
00:49:39 Mais 56% des électeurs de gauche en veulent également un.
00:49:43 Même les électeurs de la France Insoumise sont à 53% favorables à cette consultation
00:49:49 des électeurs.
00:49:50 Pour répondre à la demande des Français, les Républicains avaient donc déposé une
00:49:54 demande de référendum auprès du Conseil constitutionnel.
00:49:57 Demande rejetée aujourd'hui par les sages.
00:49:59 Ecoutez Patrick Stefanini, ex-secrétaire général au ministère de l'Immigration et de l'Intégration.
00:50:05 Une majorité de Français souhaiterait que ces questions soient tranchées par référendum.
00:50:11 Et malheureusement, une partie de la classe politique qui a oublié les leçons du général
00:50:18 de Gaulle se méfie du référendum.
00:50:20 Je rappelle qu'en France, on n'a pas fait de référendum depuis des années.
00:50:26 Et que de surcroît, tel qu'est rédigé notre constitution, il ne serait pas possible
00:50:33 aujourd'hui de faire ce qu'on appelle un référendum de l'article 11.
00:50:38 C'est un sujet sur lequel je pense que nos responsables politiques vont devoir évoluer.
00:50:44 Un référendum sur ce sujet n'est donc a priori pas pour demain.
00:50:48 Si les Français demandent à être consultés sur le sujet, c'est que les Français ont
00:50:52 compris qu'une partie de l'immigration génère dans notre pays des problèmes d'insécurité.
00:50:56 Le lien a d'ailleurs été fait par Gérald Darmanin, mais également le président de
00:51:01 la République lui-même.
00:51:02 - Les Français...
00:51:04 - Oui, c'est terminé.
00:51:05 - Ah, c'est fini, pardon, d'accord, parce que j'avais plus de textes.
00:51:08 D'accord, autant pour moi.
00:51:10 Cher Yoann, merci beaucoup.
00:51:11 Il y a cette proposition également de référendum qui a été rejetée par le Conseil constitutionnel
00:51:15 aujourd'hui.
00:51:16 Je voulais en dire un mot.
00:51:17 Il est à côté de la plaque, le Conseil constitutionnel.
00:51:19 Vous voulez rajeunir ?
00:51:20 - Alors moi, ce que je veux dire, c'est au niveau du fonctionnement juste, je fais un
00:51:24 truc très rapide, du fonctionnement des institutions et justement de ce recours au référendum
00:51:28 qui était quand même une des valeurs cardinales du gaullisme, prôné par le général de
00:51:33 Gaulle maintes fois pour essayer justement qu'il y ait un dialogue direct entre le peuple
00:51:36 et ses dirigeants et que le peuple se soit associé aux décisions de la nation.
00:51:40 Je constate simplement une chose, 27 mai 2005, c'est la dernière fois qu'il y a eu un référendum
00:51:45 sur la Constitution européenne, c'était il y a 19 ans.
00:51:47 - En fait, tout est fait dans cette histoire.
00:51:49 - Un référendum qui par ailleurs n'a pas été respecté.
00:51:51 - En plus.
00:51:52 - Oui, en plus.
00:51:53 Mais tout est fait dans les conditions du RIP pour qu'il n'y ait jamais de référendum
00:51:55 dans ce pays, en fait.
00:51:56 - Et vous savez, on est à la tête de certaines de nos institutions, des socialistes qui aujourd'hui
00:52:01 pourtant ne représentent rien.
00:52:02 Laurent Fabius aujourd'hui prend des décisions qui sont ultra idéologiques.
00:52:06 Et moi, ce qui m'inquiète énormément, c'est que vous savez, il y a cette question aujourd'hui
00:52:10 du remplacement du président du Conseil constitutionnel.
00:52:13 Et dans le fond, quelle est la seule question qui prévaut ? C'est qui nommer pour empêcher
00:52:18 en cas de victoire de Marine Le Pen en 2027 les réformes qu'elle souhaite ? Voilà la
00:52:22 réalité aujourd'hui du Conseil constitutionnel en France, qui normalement était là pour
00:52:26 protéger justement l'état de droit et d'abord le droit des Français.
00:52:29 Et bien aujourd'hui, il nous empêche de nous prononcer tout simplement, même s'il y avait
00:52:32 demain un nouveau président de la République qui voudrait faire des réformes sur l'immigration,
00:52:37 eh bien d'agir alors que les Français le demandent.
00:52:39 Et ça, c'est proprement scandaleux.
00:52:42 - Il est illégal.
00:52:43 Parce qu'en fait, qu'est-ce qu'on demande au Conseil constitutionnel ? Parce que c'est
00:52:45 les députés qui font les lois dans ce pays.
00:52:47 Ce qu'on demande au Conseil constitutionnel, c'est juste de nous dire est-ce que cette
00:52:49 proposition de loi, elle respecte le droit ou est-ce qu'elle ne le respecte pas ?
00:52:52 - Les Républicains ont vraiment travaillé cette question.
00:52:54 J'en ai parlé avec énormément, notamment François-Xavier Bellamy, qui pensait que
00:52:58 ça allait passer.
00:52:59 Pourquoi ? Parce que ça fait longtemps qu'ils le travaillent.
00:53:01 Notamment Guillaume Larrivé, qui est un professionnel justement du droit constitutionnel, qui a
00:53:05 pris énormément de temps.
00:53:06 Les Républicains, on sait très bien qu'ils sont sérieux.
00:53:08 Ils ont attendu avant de faire cette proposition.
00:53:10 Et d'ailleurs, cette proposition, elle n'était pas globale.
00:53:13 La question n'était pas de dire… - Ils voulaient récupérer ce qu'ils ont perdu
00:53:15 pendant la loi de l'immigration.
00:53:16 - Oui, mais surtout que ce n'était pas une question…
00:53:18 - Qui a été vidée de son temps.
00:53:19 - Ce qu'ils proposaient, ce n'était pas plus ou moins d'immigration.
00:53:21 C'était de pouvoir se caler sur la question, notamment des aides sociales sur l'immigration,
00:53:25 parce qu'ils pensaient justement que là-dessus, il y avait une fenêtre de tiers.
00:53:28 Donc, c'était complètement possible.
00:53:30 Mais aujourd'hui, derrière, le Conseil constitutionnel l'a refusé.
00:53:32 Et ça donne aussi des arguments à Marine Le Pen, qui dit clairement que la seule onction
00:53:35 qu'il faut, c'est l'onction présidentielle en 2027.
00:53:38 - Les Français veulent ce référendum, mais ils ne l'auront vraisemblablement jamais.
00:53:42 Johan, oui.
00:53:43 - Oui, là, les sages ont dit une chose.
00:53:45 Ils ont dit que la réforme voulue par les Républicains, en tout cas le fait de soumettre
00:53:49 ces questions à référendum, si les Français avaient répondu oui, cela aurait porté une
00:53:53 atteinte disproportionnée au droit à la protection sociale des étrangers.
00:53:57 Donc, il s'appuie bien sur la Constitution.
00:53:59 En tout cas, il l'interprète, mais il s'appuie sur la Constitution.
00:54:02 Il y a une solution quand même, si on veut pouvoir réformer et parler d'immigration
00:54:07 dans ce pays, c'est de réformer la Constitution, précisément.
00:54:10 Puisque la Constitution est un frein, est une barrière au fait de changer, mais radicalement,
00:54:16 notre politique migratoire, eh bien, attaquons-nous à la Constitution et permettons que cette
00:54:20 Constitution puisse déboucher sur un changement de politique migratoire.
00:54:25 Un président qui a la volonté de le faire peut le faire.
00:54:27 - D'autant plus qu'on a vu qu'Emmanuel Macron était parvenu à obtenir une large majorité
00:54:34 pour constitutionnaliser l'avortement, alors que personne en France ne remettait aujourd'hui
00:54:41 en cause ce droit.
00:54:42 Et alors qu'il y a une majorité de Français aujourd'hui qui sont favorables à une révision
00:54:48 de la Constitution pour en tout cas durcir les conditions d'accueil des immigrants illégaux,
00:54:55 on voit que ça pose des problèmes infinis.
00:54:58 Ce qui est très intéressant, c'est qu'effectivement, le droit, il s'interprète et donc c'est bien
00:55:04 une lecture politique qu'ont fait les sages de cette proposition de loi de LR sur ce référendum.
00:55:12 Et il ne faut pas l'oublier, je pense qu'ils auront des comptes un jour à rendre devant
00:55:18 les Français.
00:55:19 Laurent Fabius ne sait pas ce que c'est que l'immigration sauvage qui s'impose à un certain
00:55:24 nombre de nos compatriotes.
00:55:25 Il vit dans de beaux quartiers, dans un hôtel particulier probablement, comme un certain
00:55:30 nombre de sages.
00:55:31 C'est cette réalité.
00:55:33 Aujourd'hui, ils vivent protégés, ce que ne sont pas la plupart des Français.
00:55:37 Je vois juste qu'on entend un extrait de Jordan Bardella hier qui rappelait que pour
00:55:42 le RN et pour les Français, selon lui, l'immigration est une question existentielle.
00:55:46 Alors que, je le rappelle également, les eurodéputés ont voté en faveur du pacte
00:55:50 Asile et Immigration hier, ce fameux projet de réforme de la gestion des flux migratoires
00:55:55 et de la demande d'asile dans l'Union Européenne.
00:55:57 Écoutez Jordan Bardella.
00:55:58 Il y a l'évidence pour Emmanuel Macron et les institutions européennes, et c'est
00:56:02 d'ailleurs pour cela que les Français doivent aller voter le 9 juin, pour eux l'immigration
00:56:06 n'est pas un problème, elle est un projet.
00:56:08 Et je ne compte plus le nombre de déclarations du président de la République, comme évidemment
00:56:13 des institutions ici européennes, qui encouragent cette immigration massive, parce que leur
00:56:17 projet précisément, c'est la submersion de l'Europe et c'est le remplacement de
00:56:21 facto d'une partie de la population européenne par des populations qui viendraient d'ailleurs.
00:56:26 Je pense que l'immigration est le défi existentiel le plus important qui se pose
00:56:30 à nos sociétés, parce qu'il remet en cause notre sécurité, notre identité,
00:56:34 évidemment la vitalité de nos services publics et l'équilibre des comptes publics,
00:56:37 et que se dresse en face de nous un continent africain qui va passer d'ici à 20 ans
00:56:42 d'un milliard 200 millions d'habitants à 2 milliards 500 millions d'habitants.
00:56:46 Pour l'instant en France tout le monde entre et personne ne part si je caricature.
00:56:50 Oui et d'ailleurs sur ce pacte asile-immigration il faut vraiment avoir conscience de ce que c'est.
00:56:54 L'objectif n'est pas de restreindre l'immigration, mais de mieux la gérer.
00:56:57 Moi ce que j'avais vécu par exemple au Canaries où je constatais qu'en fait il n'y avait
00:57:00 pas de frontières, que les gardes-côtes étaient là uniquement pour aller faire du sauvetage de bateaux.
00:57:04 On n'a pas besoin d'aujourd'hui de SES Méditerranée pour le faire,
00:57:07 ce sont les gardes-côtes qui le font.
00:57:10 Et donc leur objectif effectivement c'est d'empêcher un Lampedusa au sens d'une arrivée massive
00:57:14 de 8000 migrants qui ne sont pas gérés, qui du coup a frais la population.
00:57:17 Mais Lampedusa se fermerait dans deux ans, vous êtes au courant.
00:57:19 Vous avez entendu Madame Ayé la candidate en Espagne sur ce plateau.
00:57:22 Mais vous savez, techniquement elle n'a pas tort. Pourquoi ? Parce que leur objectif c'est quoi ?
00:57:25 Ils ne veulent pas un Lampedusa, parce que pour l'opinion c'est catastrophique,
00:57:29 parce que ça fait peur de voir 8000 Américains de migrants.
00:57:31 Ils veulent ce que moi j'ai vu au Canary, c'est-à-dire des arrivées,
00:57:34 qui étaient extrêmement bien gérées, loin des populations, on les met dans des bus,
00:57:37 puis dans des ferries, puis dans des avions, ils arrivent en Espagne,
00:57:40 on les répartit sur le territoire européen, on les met dans les campagnes,
00:57:42 et on ne les cantonne pas comme on l'a fait par exemple sur la région Île-de-France,
00:57:45 où on va les voir, on va les voir justement dans le métro, etc.
00:57:48 Et c'est ça qu'ils ne souhaitent pas. Ils ne souhaitent pas effectivement un Lampedusa demain.
00:57:51 Mais le problème qu'il y a, c'est que même si un jour on a une présidente
00:57:55 ou un président de la République qui veut faire ses réformes sur l'immigration,
00:57:58 et on aura quand même des populations qu'on aura naturalisées,
00:58:01 à qui on aura donné des droits, et ces personnes-là, on ne pourra pas les expulser.
00:58:05 Donc c'est irrémédiable ce qui est en train de se passer aujourd'hui,
00:58:08 lorsqu'à chaque fois Gérald Darmanin nous explique que dans le fond les émeutes,
00:58:11 les émeutiers c'était des Français, ce n'est pas un problème d'immigration,
00:58:14 mais bien entendu, parce que ce sont des personnes dont les parents,
00:58:17 on ne les souhaitait pas en France. On les a fait venir,
00:58:20 on leur a donné justement la nationalité française,
00:58:23 et après on se retrouve obligés justement de garder ces populations,
00:58:27 ce qui pose un problème culturel.
00:58:28 Bien sûr, mais c'est toujours des questions économiques, vous savez,
00:58:31 la commissaire européenne Johansson explique très clairement aujourd'hui
00:58:35 que pour une question de natalité aujourd'hui, et aussi pour des questions économiques,
00:58:38 parce que justement il faut de la main d'oeuvre pas chère,
00:58:40 ce qui est entre guillemets de l'exploitation complète et indigne,
00:58:43 il faut faire venir des populations immigrées.
00:58:46 Ça c'est totalement revendiqué aujourd'hui,
00:58:48 et à l'époque on le disait, c'était vu comme complotiste.
00:58:50 Il nous reste deux, trois minutes avant de passer à notre prochain thème.
00:58:53 Raphaël et Régis.
00:58:54 Oui, vous avez commencé en disant, finalement, si je devais résumer les choses,
00:58:57 c'est tout le monde rentre, mais personne ne sort.
00:58:58 C'est si vrai qu'aujourd'hui la France,
00:59:01 et c'est vous dire à quel point finalement,
00:59:03 on assiste à une sorte de grand déclassement de la France,
00:59:06 la France aujourd'hui accepte de retenir ces migrants
00:59:10 qui voudraient partir en Angleterre contre des financements.
00:59:16 Donc c'est ça en fait l'absurdité de notre système,
00:59:18 c'est à tous les bouts du système, on est perdant.
00:59:21 Et moi je rajouterais juste une chose par rapport à tout ce qui a été dit,
00:59:25 c'est que sur la question de l'Italie, puisqu'on a évoqué Giorgia Meloni,
00:59:28 il ne faut jamais oublier que l'Italie,
00:59:30 les immigrés ne bénéficient pas de la CAF,
00:59:33 ne bénéficient pas des aides,
00:59:35 du regroupement familial comme chez nous,
00:59:37 de l'obtention de la nationalité.
00:59:39 C'est-à-dire en fait, il n'y a pas, comme en France,
00:59:42 or justement ce pacte asile-immigration
00:59:47 va permettre justement de choisir quelque part,
00:59:51 d'être réparti et de choisir.
00:59:53 Et évidemment, ils iront là où c'est le plus avantageux
00:59:56 et où ils peuvent rester.
00:59:57 C'est important de le préciser,
00:59:59 parce que l'Italie n'a pas ces contraintes-là,
01:00:02 ils viennent pour travailler et ils repartent.
01:00:06 Dernier mot, vraiment.
01:00:06 Je rebondis ce que dit Régis, justement moi au mois de janvier,
01:00:09 sur les plages de Saint-Louis au Sénégal,
01:00:10 j'ai rencontré un passeur qui s'appelle Abdoulaye,
01:00:12 et qu'est-ce qu'il m'expliquait ?
01:00:13 Il me disait, ici, lorsque tu vas à l'hôpital,
01:00:16 tu dois payer.
01:00:17 En France, tu ne payes pas,
01:00:18 et en plus, il y a des associations qui t'aident.
01:00:20 La réalité, elle est là,
01:00:21 c'est qu'aujourd'hui, il y a énormément de gens
01:00:23 qui sont au courant des aides sociales,
01:00:24 et du coup, la France, forcément,
01:00:26 notamment parce qu'ils sont francophones,
01:00:28 c'est un objectif final.
01:00:29 Et il faut arrêter de dire que ça,
01:00:31 ça serait de la fake news.
01:00:32 Est-ce qu'on prend le risque de sa vie
01:00:35 pour, comme vous l'avez rappelé,
01:00:36 traverser des océans, des mers,
01:00:38 simplement parce qu'on sait qu'on va être sali gratuitement ?
01:00:40 Peut-être qu'il y a d'autres buts aussi pour ces personnes ?
01:00:42 Non, mais c'est un benchmark,
01:00:43 c'est-à-dire que derrière,
01:00:44 ils veulent...
01:00:45 Ce sont des entrepreneurs,
01:00:46 ils veulent venir, ils veulent gagner mieux leur vie,
01:00:47 ils veulent aider leur famille,
01:00:48 il y a une pression familiale aussi.
01:00:49 Moi, j'en ai beaucoup vu qui m'expliquent
01:00:51 que leurs frères sont déjà partis en Europe,
01:00:53 que leur mère leur dit
01:00:54 "toi, qu'est-ce que tu fais ?
01:00:55 Tu te coûtes de l'argent ici,
01:00:56 donc à un moment donné, il va falloir que tu y ailles".
01:00:58 Donc c'est ça aussi qui se passe.
01:00:59 Il y a de plus en plus de migrants, moi,
01:01:01 qui m'expliquaient, quand je leur posais la question,
01:01:02 "mais est-ce que vous n'êtes pas tristes
01:01:04 de quitter votre famille ?"
01:01:05 Et qu'ils me disent "ma famille, maintenant, elle est en France".
01:01:07 En fait, c'est un déracinement de ne pas pouvoir venir,
01:01:09 parce que plus le temps va passer,
01:01:10 plus ils auront justement du monde qui sera chez nous.
01:01:13 23h quasiment 30,
01:01:16 on marque une pause actue avec Maureen Vidal.
01:01:20 En une minute, l'essentiel à retenir, Maureen.
01:01:22 Un homme de 27 ans, principal suspect du coup de couteau mortel
01:01:32 a fait porter à un adolescent de 15 ans son père et son frère,
01:01:35 placé en garde à vue à Romand-sur-Isère.
01:01:37 Mardi soir, la victime avait tenté de s'interposer
01:01:40 dans une altercation dans le quartier de La Monet,
01:01:42 où il a pris un coup de couteau.
01:01:43 L'enquête a été requalifiée en meurtre, avec préméditation.
01:01:47 La tension monte au Proche-Orient.
01:01:49 Une attaque massive de l'Iran contre Israël est imminente,
01:01:52 préviennent les États-Unis.
01:01:54 Des représailles qui interviennent après une attaque meurtrière
01:01:56 le 1er avril.
01:01:57 Une frappe qui a détruit le consulat iranien à Damas
01:01:59 et fait 16 morts.
01:02:01 Israël a déclaré se tenir prêt.
01:02:03 La Maison-Blanche a mis en garde Téhéran à propos
01:02:05 d'une potentielle attaque contre Israël.
01:02:07 Un mot de football pour finir au lendemain
01:02:10 de la défaite du Paris-Saint-Germain contre Barcelone.
01:02:12 Marseille a également chuté en quart de finale allée
01:02:15 de la Ligue Europa.
01:02:16 Sur la pelouse du Benfica-Lisbonne,
01:02:18 les fosséens se sont inclinés 2-1.
01:02:20 Buse inscrite par Rafa Silva et l'ancien parisien André El Di Maria.
01:02:24 Malgré la réduction de l'écart d'Obame et Young,
01:02:26 les Marseillais devront impérativement s'imposer
01:02:28 au match retour.
01:02:29 Ce sera jeudi prochain au Vélodrome.
01:02:31 - Merci beaucoup Maureen.
01:02:34 Que deux autres suspects sont en garde à vue
01:02:36 dans cette affaire de romance sur Israël.
01:02:38 Merci Maureen Vidal.
01:02:40 A Strasbourg, cette affaire a beaucoup fait parler
01:02:43 sur les réseaux sociaux.
01:02:45 Un gérant d'un magasin, Géox,
01:02:48 c'est une marque de chaussures, il me semble,
01:02:50 refuse une intérimaire dans son magasin
01:02:54 car elle porte un voile.
01:02:56 Une intérimaire qui vient pour travailler
01:02:57 pour la journée dans ce magasin.
01:02:58 Il la refuse et il appelle l'agence d'intérim.
01:03:01 La scène a été filmée, diffusée par cette dernière
01:03:03 sur les réseaux sociaux, créant une polémique.
01:03:06 L'enseigne était-elle dans son droit ?
01:03:08 On va en discuter.
01:03:09 Regardez d'abord cette séquence.
01:03:11 - Alors là on est sur un lieu privé,
01:03:13 donc vous récupérez vos affaires.
01:03:14 - Monsieur, je parle calmement.
01:03:15 Je vais patienter pour vous appeler l'agence
01:03:17 qui m'a fait amener ici.
01:03:19 - Mais là c'est moi qui vous demande
01:03:20 de récupérer vos affaires.
01:03:21 - J'attends que vous finissiez.
01:03:22 - Non, c'est un lieu privé.
01:03:24 - Parce que vous n'avez pas changé mes propos.
01:03:26 - Je ne sais pas si vous entendez ou pas, mais...
01:03:28 - C'est vous qui changez mes propos.
01:03:29 - Moi j'ai jamais eu ce cas-là.
01:03:30 - Ha ha !
01:03:31 - Ha ha !
01:03:34 - Ben, idéal.
01:03:40 Ah ben oui, bien sûr, mais ça se trouve que là,
01:03:41 elle est là et elle ne veut pas partir.
01:03:43 Là, elle est devant moi.
01:03:44 - J'attends que vous finissiez.
01:03:45 - Ah mais vous n'allez pas attendre que je finisse ?
01:03:47 - Bien sûr.
01:03:48 - Si je vous demande de sortir, vous sortez.
01:03:49 - Non, bien sûr.
01:03:50 J'attends que vous finissiez.
01:03:51 - Non, non, je ne veux pas sortir.
01:03:52 - J'attends que vous finissiez,
01:03:53 parce que je ne veux pas que vous changez mes propos
01:03:55 en disant que c'est moi qui ne veux pas rester.
01:03:57 - Je ne change pas les propos.
01:03:58 - Vous me dites de partir, c'est différent.
01:04:00 - Je ne change pas les propos.
01:04:01 - Vous me dites de partir, c'est différent.
01:04:02 - Vous n'avez pas la tenue adéquate,
01:04:03 je ne peux pas vous garder
01:04:04 si vous ne souhaitez pas garder la tenue adéquate.
01:04:06 - Voilà, dites ça à la station de courrie,
01:04:07 mais ne dites pas que c'est moi qui ne veux pas rester.
01:04:09 - Vous m'avez dit que de toute façon,
01:04:10 vous ne vouliez pas faire la mission comme ça.
01:04:11 - Non, non, pas du tout.
01:04:12 - C'est vous qui me l'avez dit.
01:04:13 - Pas du tout.
01:04:14 - Bon, bref, on ne va pas y parler.
01:04:15 - Pas du tout.
01:04:16 - On va trouver un autre student.
01:04:22 - Eric, le sujet, ce n'est pas les discriminations.
01:04:24 - C'est ce dont elle se plaint.
01:04:26 - Je trouve que Gérard, il fait une bonne chose
01:04:29 et qu'aujourd'hui, ça rappelle aussi
01:04:30 qu'il y a beaucoup de Français
01:04:31 qui peuvent tout à fait lutter
01:04:33 contre une certaine forme d'islamisation.
01:04:35 Pourquoi j'en parle ?
01:04:36 Parce qu'on voit très bien
01:04:37 que cette jeune femme, aujourd'hui,
01:04:39 elle essaye de faire le buzz,
01:04:41 elle a son téléphone, etc.
01:04:42 Elle en profite,
01:04:43 elle jette justement cet homme dans l'opprobre,
01:04:45 que du coup, derrière,
01:04:46 il va se faire menacer,
01:04:47 il va potentiellement se faire agresser.
01:04:49 Donc derrière, oui, il y a des Français
01:04:51 qui à un moment donné disent "stop",
01:04:53 parce qu'on ne peut pas parler de l'islamisme
01:04:54 au quotidien, en permanence,
01:04:56 et se dire que, bon,
01:04:57 on ne pourrait pas choisir,
01:04:58 on ne pourrait pas se dire que derrière...
01:05:00 - Je suis tout à fait d'accord avec ce que vous dites
01:05:02 et on est d'accord sur le fond.
01:05:04 Maintenant, il y a une question légale,
01:05:05 tout simplement.
01:05:06 Est-ce que ce monsieur est dans son droit ?
01:05:07 Est-ce que c'est une discrimination réelle ou non ?
01:05:09 On rappelle qu'on n'est pas dans l'espace public.
01:05:11 Alors, évidemment,
01:05:12 on s'est penché sur les textes de loi.
01:05:13 On va lire ensemble ce que dit la loi,
01:05:16 qui dit que si le règlement intérieur
01:05:18 dispose de l'interdiction de signes religieux ostentatoires,
01:05:21 alors ce responsable ne fait que son travail.
01:05:24 La vérité, c'est qu'on ne connaît pas
01:05:25 le règlement intérieur de cette marque,
01:05:27 GEOX,
01:05:28 mais il en résulte que dans un cas de contact
01:05:31 avec la clientèle,
01:05:32 la loi donc permet à la direction
01:05:34 de refuser ses tenues
01:05:35 ou exiger une forme de neutralité vestimentaire.
01:05:38 Ce n'est pas la laïcité en tant que telle,
01:05:40 mais c'est une neutralité,
01:05:42 et un choix privé ne fait pas l'enseigne.
01:05:45 Mais le non-port du voile pour les personnes
01:05:47 qui ont un lien avec le public
01:05:49 dans la plupart des grandes entreprises
01:05:51 est inscrit dans le règlement intérieur
01:05:53 de cette entreprise.
01:05:54 Alors, on verra bien si c'est le cas de GEOX,
01:05:56 mais le contraire serait quand même surprenant.
01:05:58 Il est évident que cette jeune femme intérimaire
01:06:00 devait avoir un contact avec le public,
01:06:02 et en l'occurrence avec la clientèle.
01:06:04 Donc, je crois que le gérant est évidemment
01:06:06 dans son bon droit.
01:06:07 Mais on voit qu'il s'agit à nouveau d'une provocation,
01:06:10 comme la jeune fille arrivée voilée
01:06:12 au lycée Maurice Ravel
01:06:14 avait tenté de provoquer le proviseur
01:06:17 et les enseignants de ce lycée.
01:06:19 Le proviseur, qui lui aussi, était dans son bon droit.
01:06:21 Donc, on voit à chaque fois qu'ils essaient
01:06:23 de tester les limites et d'imposer à nouveau
01:06:26 leur mode de vie, la vision qu'ils ont, eux,
01:06:28 de la société.
01:06:29 Eh bien, tout cela n'est pas compatible
01:06:31 avec la vision et avec les valeurs
01:06:34 et les lois françaises.
01:06:35 - Et dans ces deux cas, c'est intéressant
01:06:37 que vous releviez et que vous fassiez un parallèle
01:06:39 avec l'affaire de Maurice Ravel.
01:06:40 Raphaël Stainville, parce qu'à Maurice Ravel,
01:06:42 à l'arrivée, c'est cette jeune fille voilée
01:06:44 qui a gagné, puisque c'est le proviseur
01:06:46 qui est parti.
01:06:47 Et à l'arrivée, c'est cet intérimaire voilé
01:06:50 qui a gagné, parce que ce monsieur,
01:06:51 cet après-midi, il a dû fermer son magasin.
01:06:53 Et sur les réseaux sociaux, il se prend
01:06:55 des dizaines et des dizaines de menaces de mort.
01:06:57 Et Dieu sait ce qu'un fou pourrait venir
01:07:01 tenter de faire à ce monsieur
01:07:03 qui se retrouve dans une immense tour de monde.
01:07:05 Cette jeune femme a filmé toute la scène,
01:07:07 a mis le visage, nous le floutons bien sûr,
01:07:09 mais sur les réseaux sociaux,
01:07:10 on le reconnaît parfaitement,
01:07:11 il n'y a pas de floutage.
01:07:12 C'est elle qui a enfreint la loi,
01:07:14 pour le coup, très clairement, aujourd'hui.
01:07:17 - Le simple fait de filmer le...
01:07:19 - Et de le diffuser publiquement.
01:07:20 - Et de le diffuser publiquement.
01:07:21 Bien sûr que c'est déjà une infraction.
01:07:24 - Elle lui a mis une cible dans le dos.
01:07:25 - Et c'est ça, en fait, le plus grave.
01:07:27 Mais on voit qu'à travers ce testing,
01:07:30 parce que c'est de ça dont il s'agit,
01:07:33 il s'agit pour cette jeune musulmane
01:07:36 de montrer qu'elle est victime de discrimination
01:07:39 et finalement de jouer la victimisation
01:07:42 pour pouvoir faire progresser
01:07:45 le combat de sa communauté avec elle.
01:07:51 Mais effectivement,
01:07:52 elle a mis une cible derrière,
01:07:54 sur le dos de ce gérant de magasin.
01:07:56 C'est ça qui est dramatique.
01:07:58 Bien sûr qu'il a fait preuve d'un certain courage
01:08:00 parce qu'il faut pouvoir dire non,
01:08:02 il faut pouvoir dire stop.
01:08:03 Le problème, encore une fois...
01:08:04 - Déjà, je pense qu'il n'a pas conscience
01:08:05 qu'il ait filmé à ce moment-là
01:08:06 parce que sinon, il lui aurait demandé d'arrêter.
01:08:08 Donc elle le piège très clairement.
01:08:10 - Oui, mais c'est récurrent,
01:08:12 presque systématique dans ce genre d'affaires.
01:08:15 - C'est fait dans une lâcheté absolue
01:08:18 puisque son visage à elle, on ne le voit jamais.
01:08:21 - Alors, elle se montre sur les réseaux sociaux.
01:08:23 En publiant cette photo sur les réseaux sociaux,
01:08:25 elle apparaît.
01:08:26 Et d'ailleurs, elle a fait une vidéo...
01:08:28 - Avec son identité, vraiment ?
01:08:29 - Je ne suis pas allé jusqu'à chercher son identité,
01:08:31 je vous avoue.
01:08:32 Maintenant, elle a fait une vidéo
01:08:34 qui est consultable également sur les réseaux sociaux
01:08:36 dans laquelle elle explique qu'elle est nouvellement voilée
01:08:39 et que notamment sur ses profils,
01:08:41 sur le site de son agence intérim
01:08:42 et sur le site de son réseau LinkedIn,
01:08:44 qui est un réseau social professionnel,
01:08:47 elle n'apparaît pas voilée
01:08:48 parce qu'elle a parfaitement conscience
01:08:50 qu'elle pourrait rebuter certains employeurs
01:08:53 du fait d'apparaître voilée.
01:08:54 Donc elle est vraiment dans une stratégie de buzz
01:08:56 où elle est allée avec son voile
01:08:57 pour démontrer que quand elle apparaît avec le voile,
01:09:00 elle a peu de chances de trouver son employeur satisfait.
01:09:03 C'est assez machiavélique quand même
01:09:04 comme façon de procéder.
01:09:05 - Oui, et c'est pour ça que je disais tout à l'heure
01:09:07 qu'il ne faut pas le voir d'un point de vue du droit
01:09:09 parce qu'on sait très bien que le droit peut se changer.
01:09:11 S'il était parfaitement dans son droit,
01:09:13 ce gérant, on verra des responsables politiques
01:09:15 dire que justement la loi est discriminatoire.
01:09:17 Ce n'est pas grave d'avoir une discrimination
01:09:19 si à un moment donné,
01:09:20 on va considérer que la discrimination
01:09:22 est plutôt mise sur un fait religieux
01:09:24 qui va être caractéristique.
01:09:25 Ce n'est pas sur cette personne.
01:09:26 On n'est pas en train de dire
01:09:27 que parce qu'elle est musulmane,
01:09:28 elle n'a pas le droit d'être embauchée.
01:09:29 On est en train de parler justement
01:09:31 de la signification du voile.
01:09:32 C'est ça la véritable question.
01:09:34 On ne peut pas, lorsqu'on parle de Bordeaux,
01:09:36 entendre des spécialistes comme Pierre Vermeuren
01:09:38 expliquer que cet islamisme qu'on voit
01:09:40 gangréner justement en Bordeaux,
01:09:42 il se voit notamment par le port du voile
01:09:44 depuis les attentats de 2015.
01:09:46 Et derrière, lorsqu'on va voir quelqu'un venir
01:09:48 justement pour candidater avec un voile,
01:09:50 étant donné que c'est un cas individuel,
01:09:51 parce que c'est toujours la question
01:09:52 de l'individualisation des choses
01:09:53 qui pose problème,
01:09:54 on va se dire "ah oui, mais cette personne-là,
01:09:56 c'est bon, c'est un musulman modéré".
01:09:58 Ça pose à chaque fois cette question-là.
01:10:00 Qu'est-ce qu'être un musulman modéré aujourd'hui ?
01:10:02 On ne la pose pas.
01:10:03 Est-ce que c'est porser le voile ou non ?
01:10:05 Et à un moment donné, ça se pose en fait.
01:10:07 Demander aux Iraniennes qui luttent pour l'enlever.
01:10:09 Oui, mais même dans l'espace public aujourd'hui.
01:10:11 C'est le paradoxe.
01:10:12 Dans l'espace public, si on se retrouve
01:10:14 avec une majorité de musulmans de main,
01:10:15 90% de musulmans, il y en a 6 millions en France,
01:10:18 qui dans la rue à chaque fois portent le voile,
01:10:20 est-ce qu'on va se dire que la France
01:10:21 a été gangrénée par l'islamisme ?
01:10:23 Je le crois.
01:10:24 Donc bien entendu que le port du voile aujourd'hui,
01:10:26 même si c'est très difficile de le dire,
01:10:28 parce qu'on va toujours trouver des musulmans
01:10:29 qui vont porter le voile,
01:10:30 qui vont vous expliquer qu'ils sont modérés,
01:10:32 étant donné qu'il y a justement énormément de musulmans en France,
01:10:35 ça pose un souci.
01:10:36 À chaque fois qu'on a ces discussions,
01:10:37 je pense à Latifa Ibn Ziyad,
01:10:39 qui peut difficilement être taxée d'islamisme,
01:10:43 qui est une dame profondément
01:10:45 ancrée dans les valeurs de la République,
01:10:47 qui a vu son fils assassiné,
01:10:49 comme chacun sait, militaire français,
01:10:51 militaire pour la France,
01:10:52 assassiné par un djihadiste.
01:10:54 En l'occurrence, on peut difficilement la taxer d'islamisme.
01:10:57 C'est un cas individuel, Julien.
01:10:59 Des dames qui vivent en France depuis des années,
01:11:02 qui par tradition portent un tissu, portent un fleur,
01:11:05 comme Latifa Ibn Ziyad,
01:11:07 je ne suis pas sûr qu'elle participe à l'islamisation.
01:11:10 Vous allez dans certains pays à l'étranger
01:11:12 où il y a des prières de rue qu'on condamne aujourd'hui chez nous,
01:11:15 il y a des appels à la prière.
01:11:16 Ces gens-là, quand vous allez leur parler,
01:11:18 vous allez trouver qu'ils sont modérés.
01:11:20 Vous êtes en train de me dire que Mme Ziyad est une fondamentaliste ?
01:11:24 Ce que je suis en train d'expliquer,
01:11:25 c'est que prendre des cas individuels,
01:11:27 à un moment donné, ça veut dire qu'on n'arrivera jamais à mettre une limite.
01:11:30 Parce qu'on va vous trouver des musulmans
01:11:32 qui font de l'appel à la prière dans certains pays,
01:11:34 qui vont être modérés,
01:11:35 donc on va se dire qu'on peut tout à fait le dupliquer en France.
01:11:38 C'est ça la problématique,
01:11:39 c'est qu'il faut mettre des lignes rouges.
01:11:40 La vraie question, je pense,
01:11:42 sur cette femme du...
01:11:46 Il faudra rappeler le parachutiste qui a été assassiné par Mohamed Merah.
01:11:52 Cette mère, justement,
01:11:54 qui apparaît tout le temps avec son voile.
01:11:57 Il y a un certain nombre de communautés en France,
01:12:00 vous avez des personnes, oui,
01:12:02 qui ont vécu souvent au Maroc, en Tunisie et autres,
01:12:05 une partie de leur vie,
01:12:06 qui sont voilées et qui n'ont pas cette attitude prosélite,
01:12:10 qui n'ont pas cette attitude de conquête.
01:12:13 Or, ce qu'on voit là, c'est qu'on est dans une affirmation,
01:12:17 on est dans une posture militante,
01:12:19 et c'est très différent.
01:12:21 Et je pense qu'en effet, aujourd'hui, ça, le danger, il est là.
01:12:26 Le danger, il est là,
01:12:27 c'est cette espèce de diffusion dans la société
01:12:30 d'une forme de radicalité islamique
01:12:32 qui se manifeste à plein de niveaux,
01:12:35 parfois par des choses en apparence pas très importantes,
01:12:39 mais qui peuvent se terminer de façon dramatique,
01:12:42 en l'occurrence pour ce gérant d'établissement Géox,
01:12:48 on ne sait pas ce qui va lui arriver.
01:12:50 Et en tout cas, cette provocation, elle existe auprès de certains,
01:12:54 mais il existe aussi une partie des musulmans
01:12:57 qui portent le voile en France,
01:12:59 pour qui ce n'est pas une marque particulière
01:13:02 de "il faut que tous les gens deviennent musulmans".
01:13:05 - Surtout contrairement au cas dont vous parliez tout à l'heure,
01:13:08 aujourd'hui, ça touche surtout les jeunes.
01:13:10 C'est justement la libération des femmes musulmanes
01:13:13 qui voulaient faire preuve de transgression.
01:13:15 - Je pense aux mères de famille, aux grands-mères,
01:13:17 qui ne représentent pas des dangers,
01:13:19 qui par tradition le portent.
01:13:20 C'est vrai que quand vous avez 15 ans,
01:13:22 et que du jour au lendemain, vous portez le voile,
01:13:24 ça pose question, évidemment.
01:13:25 - Et des générations qui demain vont avoir des enfants
01:13:27 et vont s'occuper de l'éducation des enfants,
01:13:29 alors que l'école aujourd'hui a délaissé cet aspect
01:13:31 de l'éducation et de la laïcité.
01:13:33 C'est ça qui est très dangereux.
01:13:34 - Il nous reste 4-5 minutes.
01:13:35 Je voudrais vous faire entendre le papa de cet adolescent
01:13:38 qui a eu 15 ans, tué à Romand-sur-Isère, mardi.
01:13:40 Vous savez que l'homme soupçonné d'ailleurs
01:13:42 d'avoir porté un coup de couteau mortel à ce jeune
01:13:44 a été placé en garde à vue après s'être rendu lui-même.
01:13:46 Morenne nous le disait.
01:13:47 Deux autres personnes sont en garde à vue d'ailleurs ce soir.
01:13:49 L'adolescent empoignardé à Romand.
01:13:52 L'intercassion a eu lieu dans le quartier de la Monet,
01:13:55 tristement célèbre après la mort du jeune Thomas
01:13:57 à Crépol à l'automne dernier.
01:13:59 Le jeune homme, inconnu des services de police,
01:14:02 je parle de la victime, s'est retrouvé au milieu d'une bagarre
01:14:05 dont le motif était apparemment très futile.
01:14:08 Il a voulu s'interposer pour y mettre fin.
01:14:10 Il a reçu un coup de couteau dans le dos et a succombé à ses blessures.
01:14:12 Peu de temps après, à l'hôpital, son papa a témoigné
01:14:15 chez nos confrères d'artel.
01:14:16 Aujourd'hui, je voulais juste que vous entendiez ce qu'il avait à dire.
01:14:19 - Je te dis, mon fils, il n'a rien à voir avec ça.
01:14:22 Parce que les deux gars qui sont disputés,
01:14:24 ils veulent se séparer.
01:14:25 Juste, il veut se séparer, c'est tout.
01:14:27 Après, d'un coup, l'autre, il a planqué un couteau dans son ventre.
01:14:32 Peut-être qu'il a tapé dans le cœur, je ne sais pas.
01:14:35 C'est terrible, c'est trop pour moi.
01:14:38 Il était bien, c'est un bon mec, un gars gentil.
01:14:40 Il travaille, il a un contre-apprentissage dans le bâtiment.
01:14:44 Il fait le placo, il ne filme pas, il ne fait rien du tout.
01:14:48 - Et l'enquête a été requalifiée, d'ailleurs,
01:14:50 on l'apprend également aujourd'hui, en assassinat.
01:14:53 C'est catastrophique, ce qui se passe dans cette ville,
01:14:56 déjà de Ramansur-Ezer, parce qu'on connaît
01:14:58 Marie-Hélène Thauraval qui a alerté de nombreuses fois.
01:15:01 On passe notre temps, en ce moment,
01:15:03 à commenter ce type d'affaires dramatiques.
01:15:05 - Sur des villes qu'on ne connaissait pas avant.
01:15:07 - Non, en tout cas, ne vous inquiétez pas,
01:15:09 on connaît Ramansur-Ezer comme ça de nom.
01:15:11 - Le quartier de la Monnaie.
01:15:13 - Oui, le quartier de la Monnaie, Ramansur-Ezer,
01:15:15 est nationalement connu aujourd'hui, tristement.
01:15:17 - Les Grandes-Borges, Sarcelles, c'est assez inquiétant.
01:15:20 Ce qui est terrible dans le témoignage de ce père,
01:15:22 je ne l'avais pas entendu sur RTL,
01:15:24 mais je l'ai lu chez nos confrères du Figaro,
01:15:27 c'est que ce gamin était là presque par hasard,
01:15:30 il a perdu sa famille pour la fin du Ramadan,
01:15:32 il vit dans une zone frontalière avec la Suisse,
01:15:35 il travaille là-bas, il est intégré dans la société.
01:15:39 Et vraiment, c'est le pas de bol.
01:15:43 Il a voulu s'interposer au milieu d'une rixe,
01:15:48 comme il y en a régulièrement dans ce quartier,
01:15:51 et c'est lui qui le paye de sa vie,
01:15:53 avec, faut-il le préciser quand même,
01:15:55 un coup de couteau qui lui a été porté dans le dos.
01:15:58 Ce qui ajoute à la cruauté, à la lâcheté de celui qui l'a agressé.
01:16:04 - Ou quand des faits divers qui se reproduisent quasi à l'identique
01:16:07 deviennent des faits de société, comme beaucoup veulent le rappeler.
01:16:11 Je ne sais pas si l'un de vous veut apporter un dernier commentaire.
01:16:13 Johan.
01:16:14 - Oui, il est évident que nous assistons là à un processus de décivilisation,
01:16:19 c'est un terme qui a été repris par le président de la République.
01:16:22 Il y a deux phénomènes qui sont à l'heure dans ce pays,
01:16:24 il y a la décivilisation, c'est-à-dire des jeunes,
01:16:27 notamment des jeunes qui ont perdu tous leurs repères,
01:16:30 qui ont perdu les valeurs,
01:16:31 qui n'adhèrent plus aux principes républicains.
01:16:34 Ça, c'est le principe de décivilisation.
01:16:35 Et puis, il y a ce dont on a beaucoup parlé aujourd'hui,
01:16:38 c'est le conflit de civilisation qui oppose effectivement
01:16:41 la civilisation que nous connaissons, nous, nos mœurs,
01:16:44 notre mode de vie, les lois républicaines,
01:16:46 à ceux qui veulent pratiquer un islam
01:16:48 qui ne s'inscrit pas dans ces principes-là.
01:16:50 Donc, il faut bien différencier ces deux principes-là,
01:16:53 mais tous les deux sont à l'œuvre dans ce pays.
01:16:55 Allez, tout dernier mot, parce que je voudrais vraiment finir
01:16:57 avec une petite info beaucoup plus légère
01:16:59 et rendre l'antenne avec un sourire.
01:17:02 Moi, ce sera rapide, c'est juste pour dire que,
01:17:04 je serais à ce que dit Yohan,
01:17:05 mais je dirais même des jeunes qui n'ont jamais eu ces repères.
01:17:08 Ils ne les ont pas perdus, il n'y a pas de décivilisation les concernant.
01:17:11 C'est vrai.
01:17:12 Vous savez, lorsqu'on parle des émeutiers de juin dernier,
01:17:14 c'est dans le fond, leurs parents,
01:17:16 c'était la génération des émeutiers de 2005.
01:17:18 Donc, ils ont été éduqués dans cette culture de la violence,
01:17:20 de la haine de la France, de la haine du flic,
01:17:22 de la haine du policier.
01:17:23 Donc, là-dessus, on n'est absolument pas sur une perte de repères,
01:17:25 on est sur une absence de repères et la construction d'un nouveau modèle
01:17:28 qui est déjà donné renaissance.
01:17:30 Bon, voilà ce que l'on pouvait dire sur ces successions d'actualités
01:17:34 tragiques et graves.
01:17:36 Il nous reste à peine une minute.
01:17:37 Je voudrais vraiment, là, vous donner cette info
01:17:40 qui relève de l'anecdote, mais pas forcément d'ailleurs.
01:17:43 Une étude dévoilée aujourd'hui par Sunday,
01:17:45 spécialiste des solutions de paiement aux restaurateurs.
01:17:48 Une table sur cinq, seulement, laisse un pourboire dans l'hexagone.
01:17:51 En France, dans un restaurant, 19%, très précisément,
01:17:54 pour un montant moyen atteignant 5,7%.
01:17:58 Il y a un classement des régions les plus généreuses
01:18:00 en termes de pourboires.
01:18:02 La Provence Alpes-Côte d'Azur est en tête avec un pouvoir,
01:18:05 je vais y arriver, un pourboire accordé une fois sur trois
01:18:09 en Occitanie, où les Français donnent un pourboire
01:18:12 lors d'une addition sur quatre.
01:18:14 Cette dernière est à égalité avec la Normandie,
01:18:16 tout en bas du classement.
01:18:17 C'est les pays de la loi, le centre-vingt-deux-loirs,
01:18:19 qui ne sont pas les plus généreux sur cette question.
01:18:21 8,6% contre 10% dans la Haute-France.
01:18:24 C'est 17% en Ile-de-France, en dessous de la moyenne nationale régis.
01:18:29 Vous donnez des pourboires quand vous allez au restaurant ?
01:18:32 - Moi je donne des pourboires. - Toujours ? À chaque fois ?
01:18:34 - Pas toujours, ça dépend. Il faut la prestation.
01:18:36 Mais assez souvent, non, il y a deux constats.
01:18:39 C'est soit les Français sont radins, soit ils constatent
01:18:44 une perte de plus en plus dramatique de leur pouvoir d'achat.
01:18:48 Donc ils n'ont pas les moyens de donner un pourboire.
01:18:51 On vit quand même dans un pays où il y a une paupérisation du peuple français.
01:18:58 - Je sais qu'Yohann Musa, chaque fois qu'il va au restaurant,
01:19:00 donne quasiment 50% de l'addition en pourboire.
01:19:03 - 40% ! - Vous êtes à 40%.
01:19:06 Merci, je vous servirai d'ailleurs prochainement si c'est possible.
01:19:11 Comme ça, je récupérerai un petit peu.
01:19:13 Merci les amis, merci Eric, Raphaël, Régis, Yohann, bien sûr.
01:19:17 Merci à Patrick Hurbon qui a préparé cette émission avec Coralie Deleplace
01:19:21 et Martin Mazur, bien sûr aussi.
01:19:23 Les amis, on est jeudi, donc demain c'est vendredi, c'est le début du week-end.
01:19:26 Olivier de Cairenfleck prend la relève pour Soir Info.
01:19:28 Je vous retrouverai lundi.
01:19:30 Mais d'abord, c'est l'édition de la nuit avec Simon Guilain.
01:19:32 Bonne nuit à tous.
01:19:33 ...

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