Robert Ménard : «Je suis profondément européen»

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Le maire DVD de Béziers Robert Ménard, était l’invité de La Grande Interview ce jeudi 11 avril sur CNEWS. Il s’est exprimé au sujet des contrôles aux frontières de l'Union européenne : «Je suis profondément européen»

Transcript

00:00 Attendez, vous seriez quoi, italienne ? Vous seriez la première ministre italienne ?

00:05 On aurait demandé la solidarité.

00:06 La solidarité ! La Pologne et la Hongrie, la Hongrie c'était l'espèce de rêve de toute la droite de la droite.

00:13 Vous vous rappelez, tout le monde allait voir M. Orban pour se prosterner à ses pires,

00:16 il disait "Ah qu'il est grand, il est génial ce type, il le font moins maintenant comme il est pro-russe"

00:20 et lui il reçoit aucun immigré.

00:22 Mais oui bien sûr qu'il y a un minimum de solidarité à avoir entre les pays.

00:25 Mais il paye.

00:26 Mais tu payes ! Oui ben voilà tu payes.

00:28 Mais non, mais l'Union... Amende.

00:30 Oui, il y en a certains qui ne veulent ni payer, ni répartir les gens.

00:33 Mais c'est leur droit, c'est leur souveraineté si je puis dire.

00:35 Oui, mais enfin attendez, oui, et qu'est-ce que vous dites aux Italiens ?

00:38 Vous leur dites "Ah on est dans l'Europe mais nous on a les problèmes

00:42 et vous, comme vous êtes loin des pays du Maghreb, vous n'avez rien à faire, c'est pas possible."

00:46 Donc la solidarité européenne prime sur la souveraineté nationale.

00:49 Dans ce cas-là, oui.

00:50 Enfin sinon on se tire de l'Europe, mais sinon tu ne demandes pas les avantages européens.

00:54 Moi je suis profondément européen.

00:56 Je pense que ça règle un certain nombre de problèmes.

00:59 Ça ne les règle pas tous.

01:00 Il y a une bureaucratie européenne, tout ça.

01:03 Mais enfin quand même sur un certain nombre de mesures,

01:05 on est bien content d'avoir eu l'Europe quand il y a eu la Covid.

01:08 Par exemple, on est bien content que sur ce qui se passe en Ukraine,

01:13 l'Europe, elle soit forte et elle réponde d'une même voix.

01:16 Enfin je préfère ça que de se disputer.

01:19 D'une même voix, ça dépend, mais je note...

01:21 Mieux, mieux, mieux qu'avant, enfin mieux qu'avant.

01:23 Vous n'arrivez pas jusqu'à dire qu'il y a une défense européenne.

01:26 Mais j'en rêve.

01:27 Oui, mais justement, c'est un rêve, un mythe, mais pas encore une réalité.

01:30 Attendez, vous avez la moitié de la droite française,

01:32 dès que vous leur parlez de défense européenne,

01:34 ils vous envoient la figure Charles de Gaulle en disant "oui, comme vous imaginez".

01:38 Qu'est-ce que je m'en fiche, d'ailleurs, de ce qu'a dit Charles de Gaulle il y a 20 ans.

01:42 Ce n'est pas un oracle, ce n'est pas la Bible.

01:44 Il peut s'être trompé.

01:45 Oui, il a le droit de s'être trompé.

01:46 C'est un peu la statue du commandeur qui nous reste.

01:47 Oui, mais ça va bien cinq minutes.

01:48 Le monde n'est plus le même.

01:50 On parlait de la violence.

01:51 La violence à l'école n'est pas la même.

01:53 Certains sont visionnaires et leur vision peut très mal voir.

01:55 Vous avez l'air sceptique, ça m'intéresse.

01:57 Non, mais ce que je veux dire, c'est que j'en ai marre des saintes écritures perpétuelles.

02:00 Ou alors dans le domaine politique, c'était à droite.

02:03 Si de Gaulle a dit un truc, il faut dire la même chose.

02:06 Moi, non, je ne pense pas.

02:08 Je pense que le monde change et que l'Europe, aujourd'hui, c'est une bonne chose.

02:11 Et si on avait, pour répondre à votre question,

02:14 un plan qui aurait été décidé sur les frontières de l'Europe,

02:16 c'est mieux que rien.

02:18 Si on pouvait faire les mêmes contrôles dans les pays d'origine de l'immigration,

02:23 c'est-à-dire dans les consulats et tout, ce serait encore mieux.

02:26 Mais là, c'est quand même un peu mieux.

02:28 Alors moi, je suis pragmatique.

02:29 Si c'est un peu mieux, j'applaudis.

02:30 [Musique]

02:34 [SILENCE]

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