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00:00 Qui s'en sortirait le mieux si l'humain disparaissait ?
00:03 Il ne reste plus que des ruines et tout un tas d'espèces animales libres de reprendre le contrôle.
00:08 Si vous pensez que la disparition de l'homme va être bénéfique à tout le monde, vous vous trompez.
00:13 Déjà, des milliers d'espèces vont tout simplement disparaître, quoi qu'il arrive,
00:18 incapables de s'adapter aux changements climatiques.
00:21 Ouais, même sans nous, la Terre est partie pour plusieurs siècles de stabilisation
00:25 avant d'espérer que les températures redescendent.
00:28 Il y aura des accidents industriels avec des explosions de centrales ou d'usines.
00:32 Mais après tout, la région en quarantaine autour de Tchernobyl est redevenue abondante en végétation et animaux.
00:38 L'impact des radiations est presque négligeable quand on le compare aux bénéfices de la disparition de l'homme.
00:43 Il y a aussi certaines espèces domestiques ou d'élevage qui auraient aucune chance.
00:47 Comme les moutons, qui sont trop différents des moutons sauvages et ont besoin d'être tendus régulièrement
00:51 pour ne pas devenir incapables de se déplacer.
00:53 Les cochons, au contraire, pourraient très bien s'en sortir.
00:56 Intelligents et omnivores, ils n'auraient aucun mal à se déplacer.
00:59 D'ailleurs, dans certaines régions comme aux USA et au Canada, c'est presque une espèce invasive.
01:04 On en compte 6 millions en liberté, qui causent jusqu'à 2,5 milliards de dollars de dégâts chaque année
01:10 aux agriculteurs et propriétés privées.
01:13 Dans les villes, l'avantage serait certainement pour les charognards et les animaux omnivores,
01:16 capables d'utiliser ce que l'humain a laissé derrière lui, par exemple les ratons laveurs, mais surtout les rats.
01:23 Imaginez Paris, 4ème ville la plus infestée au monde, avec ses 6 millions de rongeurs,
01:29 qu'on sait qu'une rate peut avoir jusqu'à 6 portées par an, d'une dizaine de petits,
01:34 qui eux-mêmes peuvent se reproduire au bout de quelques semaines, la population exploserait.
01:39 Mais aussi celle des prédateurs, chats, serpents, renards, rapaces, la logique est toujours la même.
01:43 Plus il y a de nourriture, plus les espèces se reproduisent.
01:47 Et toute la chaîne alimentaire en profite, des insectes aux super prédateurs.
01:51 Mais qui en sortirait vainqueur ? Le plus probable, c'est que les mammifères reprennent le contrôle.
01:56 Aujourd'hui, il n'y a qu'en Afrique qu'on retrouve une importante diversité de grands mammifères,
02:00 mais à une époque, ils étaient partout.
02:02 Par exemple, on sait que sans l'humain, l'Amérique serait une des régions avec la plus grande biodiversité,
02:07 qu'on aurait des éléphants sur la côte méditerranéenne et des rhinocéros à travers toute l'Europe du Nord.
02:13 On peut facilement supposer que ceux qui n'ont pas été complètement annihilés par l'homme vont s'étendre naturellement,
02:18 comme les ours, les loups ou les chevaux sauvages.
02:21 Aucun prédateur déjà adapté à leur environnement et avec des gros cerveaux.
02:25 La situation serait idéale et leur permettrait de dominer d'anciennes régions détenues par l'homme.
02:30 Mais même débarrassés par ceux qui les ont fait disparaître, les espèces vont pas repeupler le monde en un clin d'œil.
02:35 On estime que si on disparaissait du jour au lendemain, il faudrait entre 3 et 7 millions d'années
02:40 pour retrouver une biodiversité équivalente à celle avant les extinctions de masse provoquées par l'homme.