Gabriel Attal menacé par les Républicains ? La chronique politique de Nathalie Schuck

Le Point

La place de Gabriel Attal est-elle menacée ? Nommé le 9 janvier dernier, le plus jeune Premier ministre de la Ve République sait très bien que son bail peut prendre fin brutalement, à tout moment. Plus qu’Édouard Philippe, Jean Castex ou Élisabeth Borne, il vit sous la menace permanente d’une guerre nucléaire déclenchée à l’Assemblée nationale par la droite, qui pourrait mettre fin d’un coup à ses fonctions. Depuis la dernière présidentielle, les Républicains n’ont jamais appuyé sur le bouton de l’arme atomique, la motion de censure, mais en petit comité ils ont acté la décision : cette fois, c’est sûr, rien ne les fera plus reculer, ils sont déterminés à faire la terre brûlée. Plusieurs scénarios s'offrent alors à Emmanuel Macron pour contrer cette potentielle attaque. La chronique politique de Nathalie Schuck. #Gabriel Attal #EmmanuelMacron #Républicains #JordanBardella #politique  Suivez nous sur : - Youtube : https://www.youtube.com/c/lepoint/ - Facebook : https://www.facebook.com/lepoint.fr/ - Twitter : https://twitter.com/LePoint - Instagram : https://www.instagram.com/lepointfr - Tik Tok : https://www.tiktok.com/@lepointfr - LinkedIn : https://www.linkedin.com/company/le-point/posts/ - www.lepoint.fr

Transcript

00:00 Gabriel Attal fêtera-t-il Noël à Matignon ?

00:03 Pas sûr.

00:04 Nommé le 9 janvier dernier le plus jeune Premier ministre de la Ve République,

00:08 c'est très bien que son bail de location peut prendre fin brutalement à tout moment.

00:13 Plus qu'Edouard Philippe, Jean Castex ou Elisabeth Borne,

00:16 il vit sous la menace permanente d'une guerre nucléaire

00:19 déclenchée à l'Assemblée nationale par la droite

00:21 qui pourrait mettre fin d'un coup à ses fonctions.

00:24 Et ça la démange la droite.

00:25 Depuis la dernière présidentielle,

00:27 les Républicains n'ont jamais appuyé sur le bouton de l'arme atomique,

00:31 la motion de censure,

00:32 mais en petit comité ils ont acté la décision.

00:35 Cette fois c'est sûr, rien ne les fera plus reculer,

00:38 ils sont déterminés à faire la terre brûlée.

00:40 Reste à savoir sur quel motif et quand.

00:43 Est-ce que ce sera pour dénoncer l'état calamiteux des finances publiques

00:45 et la menace de hausse d'impôts ?

00:47 Est-ce que ce sera avant ou après les élections européennes du 9 juin ?

00:51 Beaucoup pas droite pensent que c'est un petit peu prématuré pour le moment

00:54 et préféraient attendre cet automne au moment du débat sur le budget.

00:58 Surtout que Gabriel Attal a encore une petite hype dans l'électorat de droite.

01:02 Or, il y a quand même de fortes chances

01:04 qu'une motion de censure déposée par les Républicains puisse être adoptée.

01:08 Et si c'était le cas, ce serait la deuxième fois seulement sous la Ve République

01:12 qu'un gouvernement tombe, sur près de 130 motions de censure quand même,

01:16 après celui de Georges Pompidou en 1962.

01:19 En 1992, le socialiste Pierre Bérégovoy

01:22 y avait échappé à trois petites voix

01:24 et celui d'Elisabeth Borne à neuf voix près sur les retraites.

01:27 Mais quelles seraient les terribles conséquences ?

01:29 Est-ce qu'Emmanuel Macron renommerait dans la foulée Gabriel Attal,

01:32 même fragilisé et à la merci d'une nouvelle censure ?

01:35 Est-ce qu'il désignerait un nouveau gouvernement ?

01:38 Ou alors, est-ce qu'il déclencherait la foudre de Jupiter

01:41 en provoquant une dissolution de l'Assemblée

01:43 comme le général de Gaulle en 1962 ?

01:46 Eh bien, mystère.

01:47 Et puis, qui gagnerait des élections législatives anticipées ?

01:50 Alors, certainement pas la droite, qui pourrait voir son groupe de 61 députés

01:54 réduit à la mode Jivaro, c'est ce qu'on appelle se faire à Raquiric.

01:58 Parce que sur le papier, aujourd'hui c'est plutôt le Rassemblement national

02:02 qui aurait toutes les chances d'écraser le match dans les urnes.

02:05 Dans cette hypothèse, le président aurait plusieurs scénarios.

02:08 Appeler Jordan Bardella ou une figure du RN à Matignon,

02:11 tenter un accord de coalition avec la droite,

02:13 ou alors démissionner pour provoquer une élection présidentielle anticipée.

02:17 Alors, tout ça peut sembler de la politique fiction,

02:20 mais ces hypothèses, eh bien, elles tournent beaucoup

02:22 dans la tête des élus en ce moment.

02:24 Et le décès d'un Macron n'a sans doute pas fini de nous étonner.

02:27 [Musique]

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