Assurance-chômage : des militants CGT occupent une agence France Travail
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Après l'annonce d'une nouvelle réforme de l'assurance chômage par Gabriel Attal, des militants et privés d'emplois CGT ont occupés une antenne France Travail du 18e arrondissement à Paris.

Gabriel Attal a souhaité, mercredi 27 mars sur TF1, une nouvelle réforme « globale » de l'assurance chômage qui réduirait la durée d'indemnisation des chômeurs, au moment où les dépenses sociales sont une nouvelle fois dans le viseur de l'exécutif.

Quelques jours plus tard, le mardi 2 avril, des travailleurs privés d'emploi et précaires (CNTPEP-CGT) se sont mobilisés à l'échelle nationale. L'Humanité a suivi une vingtaine de militants qui ont occupés l'antenne France Travail, situé boulevard Ney, à Paris.
Leur objectif est double : alerter sur la situation des plus précaires et sensibiliser l'opinion public à une nouvelle réforme qui verra une probable baisse de la durée d'indemnisation évoluée de 18 à 12 mois maximum.

Une proposition que les organisations syndicales ont jugé d'emblée « inacceptable »alors que le gouvernement est en quête d'économies après le dérapage du déficit public à 5,5% du PIB en 2023, selon l'Insee. Soit 15,8 milliards d'euros de plus que les prévisions du gouvernement, qui exclut d'augmenter les impôts.

« Le gouvernement rend les chômeurs responsables de la crise en cours et de la dette en France alors qu'en réalité, ce sont bien les employeurs qui ne veulent pas embaucher », martèle Victoire Bech, membre de la direction nationale de la CGT chômeurs et précaires.
« Le but final de cette attaque est de contraindre les plus précaires à accepter toutes sortes de contrats afin de créer une main d'œuvre corvéable à merci.», rajoute la syndicaliste.

« Ce n'est pas un statut d'être chômeur et ce n'est pas un accomplissement. Plus on stigmatise et plus on vit de l'humiliation », souligne Aimée, à la recherche d'un emploi depuis décembre dernier. Pour Aurélien, intermittent du spectacle, c'est une attaque idéologique qui se prépare : « Il y en a de l'argent et beaucoup, il suffit d'aller voir le capital.»

Une nouvelle réforme de l'assurance chômage, dont le gouvernement espère tirer « quelques milliards », s'ajouterait à celles contestées par les syndicats de 2019 et de 2023.

» La seule chose annoncée par Gabriel Attal ce soir, c'est encore taper sur les précaires ou les chômeurs », a réagi Denis Gravouil négociateur de la CGT sur l'assurance chômage. « Le régime d'assurance chômage ne peut pas être une variable d'ajustement budgétaire de l'Etat », a pour sa part prévenu la secrétaire générale de la CFDT Marylise Léon.