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Les 4 vérités - Boris Vallaud
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27/03/2024
Thomas Sotto reçoit Boris Vallaud, député des Landes et président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale sur le plateau des 4 vérités.
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00:00
[Générique]
00:02
Bonjour et bienvenue dans les 4V.
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Bonjour.
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Dans quel monde vit-on Boris Vallaud ?
00:06
Le proviseur du lycée Maurice Ravel, dans le 20ème à Paris,
00:08
qui avait demandé à une élève de retirer son voile, a quitté ses fonctions,
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visiblement pour des raisons de sécurité.
00:13
Officiellement, il est parti en pré-retraite de manière un peu précipitée
00:16
parce qu'il avait reçu de très nombreuses menaces de mort.
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Comment peut-on en arriver là ?
00:20
Comment peut-on accepter cela ?
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Je crois qu'on ne peut pas l'accepter.
00:24
À chaque fois qu'un proviseur quitte ses fonctions,
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à chaque fois qu'un professeur quitte l'école,
00:30
a fortiori parce qu'il est menacé de mort,
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c'est un échec qui est un échec collectif.
00:35
Et j'ai une pensée pour ce proviseur,
00:37
pour toutes celles et tous ceux qui servent l'école de la République.
00:41
Et évidemment, c'est beaucoup de peine, je crois, ce matin finalement.
00:44
C'est grave ou pas ?
00:46
Oui, c'est grave.
00:46
Oui, c'est grave.
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Les menaces de mort n'ont pas de place, nulle part.
00:52
On va continuer à parler d'école,
00:53
et parfois entre les intentions et les réalités, il y a la mer.
00:55
La preuve a Puto.
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Puto qui est passé à l'uniforme,
00:58
qui expérimente l'uniforme pour les élèves.
01:00
Sauf que les parents d'élèves se sont aperçus
01:02
que ces vêtements étaient fabriqués au Bangladesh,
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au Pakistan, et peut-être donc par des enfants.
01:09
D'abord, la meilleure façon de ne pas avoir ce type de difficultés,
01:12
c'est qu'il n'y ait pas d'uniforme.
01:13
C'est dans ce moment, on en parlera tout à l'heure,
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on cherche des économies.
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Il n'est peut-être pas utile de faire des dépenses supplémentaires.
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Devant les élèves, on n'a pas besoin,
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ou dans les écoles, on n'a pas besoin d'uniformes,
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on a besoin de professeurs,
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on a besoin de psychologues scolaires,
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d'AESH pour les enfants en situation de handicap.
01:26
Donc, mauvaise réponse à un vrai problème.
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Ensuite, deuxième chose, sur la question du travail des enfants.
01:30
Nous nous battons, vous le savez, depuis des années,
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avec Dominique Pottier, avec les socialistes,
01:34
avec Raphaël Glucksmann, contre la fast fashion
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et contre le travail des enfants,
01:40
ou l'esclavage moderne au bout du monde.
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C'est la loi devoir de vigilance,
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c'est la directive européenne qui s'en est inspirée.
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On a besoin de s'assurer du respect des normes sociales et environnementales.
01:53
Évidemment, là, je crois que nous sommes les témoins accablés
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de ce qui peut se passer.
02:00
Nous sommes mercredi, Boris Vallaud.
02:01
Il n'y aura pas de conseil des ministres aujourd'hui,
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le président étant au Brésil.
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À la place, le Premier ministre Gabriel Attal
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a organisé un séminaire gouvernemental
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avec un mot-clé, le travail.
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Gabriel Attal qui veut désmicardiser le pays
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et inciter à la reprise de l'emploi.
02:12
Si vous étiez autour de la table en fin de matinée,
02:14
qu'est-ce que vous lui diriez, Gabriel Attal ?
02:16
D'abord, je vous dirais que beaucoup de gens
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ne vivent pas de leur travail aujourd'hui.
02:19
On a beaucoup de travailleurs pauvres.
02:22
Il parle de désmicardiser la France
02:23
sans expliquer s'il va limiter la hausse du SMIC,
02:26
c'est-à-dire les règles d'indexation,
02:28
ou s'il va augmenter ou travailler à l'augmentation des salaires,
02:31
c'est-à-dire au partage de la valeur ajoutée,
02:33
c'est-à-dire à l'égalisation de la fiscalité
02:34
entre le capital et le travail.
02:36
Vous savez qu'il est, au fond, plus intéressant
02:38
d'être rentier, actionnaire, que d'être travailleur.
02:43
La taxation du travail est plus élevée
02:45
que la taxation du capital.
02:47
Je lui dirais qu'il faut qu'il se préoccupe du travail,
02:50
c'est-à-dire des conditions de travail, du mal-travail.
02:53
Vous savez, les Français aiment leur travail,
02:54
ils en sont fiers, ils aimeraient bien le faire.
02:56
Et souvent, ils souffrent au travail.
02:58
On a besoin d'engager ce grand débat.
03:00
C'est ce que demandent les organisations syndicales.
03:02
C'est ce que nous demandons,
03:03
mais ça n'intéresse pas le Premier ministre.
03:05
Vous vous souvenez de cet épisode
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où il regardait une photo de son chien
03:07
quand j'essayais de lui parler des conditions de travail des travailleurs.
03:09
Voilà ce que je lui dirais.
03:10
Et je lui dirais par ailleurs
03:12
qu'il y a déjà eu deux réformes de l'assurance chômage.
03:14
- Oui, parce qu'il a l'intention,
03:17
il précisera sans doute ce soir puisqu'il sera à la télévision,
03:19
mais il a l'intention de réduire la durée d'indemnisation des chômeurs.
03:21
- C'est le problème des idéologues,
03:22
c'est-à-dire qu'en fait, ils arrêtent de réfléchir.
03:24
Il y a déjà eu deux réformes de l'assurance chômage,
03:26
dont la d'arrêt, c'est-à-dire les économistes du ministère du Travail
03:29
disent que c'est un échec
03:30
et que c'est une catastrophe sur le plan social.
03:32
Qui ont été victimes de ces réformes ?
03:35
Les jeunes, les femmes, les moins diplômées
03:37
et ceux qui avaient des emplois précaires.
03:39
- Sauf que sur le chômage, le gouvernement a plutôt pas trop mal réussi.
03:41
Le chômage a baissé depuis 2016.
03:42
- Il a baissé, mais pour quel type de travail ?
03:44
- 7,4% aujourd'hui, le taux de chômage.
03:46
- Dans quel type d'emploi ?
03:47
- Notamment pour les jeunes.
03:49
- Aujourd'hui, beaucoup de gens vont au travail
03:52
et ne vivent pas de leur travail.
03:53
Les fins du mois, ce n'est plus le 30 ou le 31,
03:56
c'est aujourd'hui le 15.
03:58
Voilà, on a besoin de travailler sur le partage de la masse salariale,
04:03
sur la fin des très hautes rémunérations.
04:05
Le patron d'une grande enseigne de la grande distribution
04:08
continue alors que nous les avons applaudis à 20h,
04:10
pendant la Covid, de gagner 300 fois ce que gagne une caissière.
04:13
- Vous parlez de qui ?
04:15
- Je parle de tous.
04:17
- Ah oui.
04:18
On sait qu'on a besoin d'argent.
04:20
Les déficits sont à 5,5% en 2023, la dette explose.
04:24
Est-ce que la solution passe par un coup de bambou fiscal
04:26
qui est un peu la réponse en général classique à gauche ?
04:29
- Quel coup de bambou ?
04:30
- Ma question c'est, est-ce qu'il faut augmenter les impôts ?
04:32
- Est-ce qu'il faut regarder les choses ?
04:34
Ce n'est pas les dépenses qui ont dérapé,
04:37
ce sont les recettes qui ont réduit.
04:39
Bruno Le Maire passe son temps sur les plateaux de télé
04:43
à jouer les perles à rigueur.
04:44
Il est là depuis 7 ans, c'est son échec.
04:46
Il y a un an, il nous expliquait que le déficit serait à 4,9%.
04:49
Et si nous venions à le démentir ou à mettre en doute
04:51
ses prévisions de croissance, c'était nous les mauvais.
04:54
- Il n'est plus légitime au ministère de l'Économie.
04:56
- Moi je ne sais pas s'il nous a menti ou s'il est incompétent,
04:58
mais en tout cas, force est de constater que c'est 16 milliards de dérapages.
05:01
16 milliards de dérapages.
05:03
Et c'est les conséquences notamment des 50 milliards de cadeaux fiscaux
05:09
faits pour l'essentiel aux grandes fortunes et aux grandes entreprises
05:12
par an depuis 7 ans.
05:15
Et ça, c'est l'œuvre d'Emmanuel Macron et de Bruno Le Maire.
05:18
Donc oui, il faut faire contribuer les hauts patrimoines,
05:20
les grandes fortunes, il faut taxer les super dividendes,
05:23
les super profits, les entreprises qui par exemple,
05:26
dans la guerre en Russie, ont continué à gagner beaucoup d'argent.
05:29
Et c'est le principe de la solidarité nationale.
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Et on ne peut pas prétendre être le Premier ministre des classes moyennes
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et ne jamais cesser d'être celui des classes affaires.
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Vous voyez, quand j'entends Bruno Le Maire parler de TVA Social qui est une diversion,
05:41
je comprends qu'en réalité, quand il réclame une augmentation des salaires
05:45
sans jamais le traduire véritablement en acte,
05:47
en réalité, ce n'est pas pour que le travail paye,
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c'est pour que les travailleurs payent ses factures.
05:50
Voilà la réalité objective des choses.
05:53
- Les Français vont avoir la parole dans quelques mois à l'occasion des élections européennes.
05:56
Est-ce que vous faites partie de ceux qui, comme le RN ou comme la France Insoumise,
05:59
font de ce scrutin du 9 juin un référendum anti-Macron ?
06:03
- Moi, je fais d'abord de cette élection un moment d'espoir
06:07
pour construire une alternative dans ce tête-à-tête mortifère
06:11
entre les nationalistes et les libéraux.
06:13
D'ailleurs, je pense que Raphaël Glucksmann de ce point de vue-là…
06:16
- Les libéraux, c'est Renaissance pour vous, c'est Valéry Hayer ?
06:18
- Oui, bien sûr.
06:19
- Qui dit "on vote à 90% pareil entre Raphaël Glucksmann et nous".
06:23
- C'est 80%, enfin, vérifiez les chiffres.
06:25
Et vous avez, oui, c'est 76% je crois entre Madame Hayer et d'autres listes plus à gauche.
06:30
- Ça veut dire que tout ça c'est bonnet blanc et blanc bonnet ?
06:32
- Pas du tout, parce que les 20% qui nous distinguent sont fondamentaux.
06:35
C'est par exemple quand nous nous défendons, les travailleurs des plateformes,
06:38
Madame Hayer les affaiblit.
06:40
Quand nous nous battons sur un certain nombre de sujets, comme la fast fashion,
06:43
comme le rapport de force avec les multinationales,
06:45
nous ne sommes pas dans la complaisance, nous sommes sans naïveté.
06:48
On est dans une lutte à mort entre la puissance publique et la puissance privée.
06:53
Et l'affirmation de la souveraineté des nations, de la souveraineté populaire,
06:57
de la souveraineté de la puissance publique, c'est aussi affronter ce rapport de force.
07:00
- J'ai encore deux questions rapidement.
07:01
Votre tête de liste, Raphaël Glucksmann, a décidé de ne pas aller débattre sur CNews
07:04
le 30 mai prochain avec les autres candidats,
07:06
comme a choisi de le faire la tête de liste écologiste Marie Toussaint.
07:09
Est-ce que vous comprenez, est-ce que vous soutenez son choix ?
07:11
- Bien sûr, c'est une hygiène de vie que je me suis accordée depuis maintenant des années.
07:16
Je n'y veux plus.
07:18
- Mais le principe de la démocratie n'est pas d'aller débattre partout ?
07:20
- Le principe de la démocratie est aussi la liberté de choisir où on débat.
07:24
- Après, vous direz qu'il n'y a pas de pluralisme sur cette chaîne ?
07:27
- Je dirais qu'il change de ligne éditoriale, qu'il n'invite pas les uns et les autres
07:32
pour les humilier ou les faire passer pour des idiots utiles, et nous en reparlerons.
07:36
Ce qui me permet de dire que dans la niche de nos amis écologistes, à l'Assemblée nationale,
07:40
il y aura la semaine prochaine une proposition de loi sur l'indépendance des rédactions.
07:45
Et là, évidemment, je crois que nous avons un rendez-vous
07:48
qui, sur le plan démocratique, est important.
07:49
- Vous êtes inquiet pour l'indépendance des rédactions aujourd'hui ?
07:51
- Je le suis, oui, et je regarde avec beaucoup d'intérêt à la fois la question
07:55
du financement de l'audiovisuel public, qui vous concerne directement,
07:59
et je regarde aussi la question de la possibilité d'un droit de veto des rédactions
08:02
dans la nomination d'un certain nombre de ses dirigeants.
08:05
- Une toute dernière question.
08:06
Dès mercredi prochain, il y aura une séance spéciale de questions au gouvernement,
08:08
ou plus exactement de questions à Gabriel Attal.
08:10
Il sera seul à répondre face à l'hémicycle.
08:12
Est-ce que vous y êtes favorable ?
08:14
- Moi, j'avais dit que j'étais prêt à regarder la question.
08:16
Dès lors que, si les députés ont un temps de parole limité,
08:19
la réponse du Premier ministre soit limitée.
08:21
J'avais demandé par ailleurs que ce soit une expérimentation,
08:24
ce qui sera le cas, et que le dernier mot, comme au Canada,
08:27
revienne aux députés, aux parlementaires,
08:29
parce que c'est le gouvernement qui est responsable devant l'Assemblée nationale,
08:32
et pas l'inverse.
08:33
Ce n'est pas tout à fait la formule qui est proposée.
08:35
Il y a cinq séances, on en tirera les conclusions à la fin de celle-là.
08:37
- Merci, Boris Zelensky, d'être venu dans les 4D.
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