Didier Deschamps met les choses au point les penalties

Evidence Production

14/03/2024

Didier Deschamps était conférence de presse et est revenu sur la polémique des penalties.

Catégorie

🥇

Sport

Transcription

Afficher la transcription complète de la vidéo

00:00 Ma position, je sais plus utiliser le mot loterie, c'est un rapport de force entre le tireur et le gardien de but.

00:16 Ma position après, je considère que ça ne se travaille pas.

00:24 On a eu, depuis que je suis sélectionneur, des joueurs qui puissent tirer des pénaltys.

00:32 Ce que je suis convaincu, et mon passé de joueur là aussi me donne des informations,

00:38 c'est qu'il est impossible de recréer la même situation sur un plan psychologique et sur la condition athlétique

00:48 dans une séance d'entraînement par rapport à un match avec des prolongations, 120 minutes.

00:56 Nous, la dernière, c'était 143 minutes.

01:00 Ce qui n'empêche pas que très bien qu'il y ait des études qui soient faites là-dessus, ça ne me pose aucun problème.

01:14 En revanche, ce qui me gêne et que je trouve déplacé, c'est la sortie médiatique du DTN.

01:23 Je dirais même irrespectueuse, mais ce n'est pas par rapport à moi, c'est par rapport à tous les entraîneurs nationaux,

01:30 les gardiens de but, les analystes vidéo, c'est des mecs qui sont compétents, qui font du boulot,

01:36 qui préparent, on prépare les séances de pénalty.

01:40 On sait très bien que tous les matchs n'amènent pas des séances de pénalty.

01:44 On en a vu, il y en a eu une encore hier.

01:46 Et quand on se base, parce que je regarde et moi ça m'intéresse, je suis ouvert,

01:51 les études, il y a des exemples, mais il y a des contre-exemples aussi.

01:55 Et ça concerne une équipe nationale, en l'occurrence les féminines,

01:58 qui l'ont travaillée, je vais utiliser le terme, ou en répéter,

02:03 pour autant que ça a mené à, psychologiquement, tirer un pénalty à l'entraînement,

02:10 ou tirer un pénalty en cours de match, et le tirer en fin de match.

02:14 On s'en racontait certaines anecdotes qui vous plairaient certainement,

02:17 de ce qu'on a vécu il y a un peu plus de 25 ans.

02:21 Ça mènerait beaucoup d'arguments qui vont plutôt dans un sens que dans l'autre.

02:27 Mais après c'est le ressenti aussi.

02:29 Évidemment que ça se prépare, et tous les entraîneurs de gardien,

02:33 tous les staffs, tous les analystes vidéo, de savoir, d'avoir des datas sur qui tire,

02:39 qui tire où, ils peuvent changer aussi au dernier moment.

02:43 Après je le répète, c'est un rapport de force entre le tireur et le gardien.

02:48 Et qui prend le dessus, vous avez vu la séance hier, il y a des pénaltys qui ont été arrêtés.

02:54 Ça aurait été bien que l'Ottaro puisse faire la même chose en 2022, que ce qu'il a fait là.

03:02 Il y a de très grands joueurs qui ont marqué des pénaltys,

03:06 et puis qui en ont raté aussi, en cours de match, ou en fin de match.

03:10 C'est une situation, nous, pour parler de l'équipe de France A,

03:15 je ne vais pas parler des autres sélections, ce n'est pas de mon ressort, je reste à ma place.

03:22 Nous, on a eu deux séances de tiro-pénaltys.

03:26 Évidemment, deux négatives, c'est assez récent, donc forcément c'est marquant.

03:32 Depuis que je suis en poste, ce qui va sur les 100, pratiquement, ça va faire 150e dans 149 ans,

03:41 il y avait 18 matchs qui étaient concernés pour une susceptible séance de tiro-but.

03:46 On n'en a eu que deux, ça veut dire qu'on les a gagnés avant les 16.

03:49 Ça représente 15%, ça ne s'est pas bien passé.

03:55 J'ai fait des séances aussi que par bonheur j'ai gagnées,

04:01 c'est certainement parce que je ne tirais pas, autrement ça serait passé différemment,

04:05 sans avoir fait de séances spécifiques.

04:10 Il faut aussi comprendre qu'être à l'entraînement et tirer un pénalty,

04:14 et après 120, 130, 140 minutes, une donnée psychologique qui peut rentrer en ligne de compte,

04:21 aussi où le joueur ou la joueuse se sent ou ne se sent pas,

04:24 parce qu'en face il y a un gardien qui connaît parce qu'ils sont en club ou pas en club,

04:30 et un état psychologique où ils ne se sentent pas.

04:33 Donc il faut s'adapter, mais c'est peut-être avec tous ces éléments-là,

04:40 où ça laisse le terme de loterie où on a des choses qu'on ne peut pas maîtriser.

04:45 On peut prévoir, c'est comme ce que nous avons prévu avec mon staff et les deux analystes vidéo,

04:53 sur les cinq tireurs susceptibles de...

04:58 Vu les changements j'en ai fait sept, en comptant la prolongation.

05:03 Donc évidemment les cinq tireurs, ce n'était pas les cinq qui étaient prévus.

05:06 Mais après il y a tenir compte de l'envie, du ressenti du joueur.

05:12 Obliger un joueur à tirer parce qu'il doit tirer, s'il ne se sent pas,

05:18 ce qui veut dire qu'il peut marquer, mais je ne vois pas trop l'intérêt.

05:23 Mais ça se prépare, on peut donner des informations,

05:27 mais il y a une donnée au-delà de la fatigue musculaire et physique,

05:32 il y a une donnée psychologique qui a une importance capitale.

05:37 Ça va, j'ai fait assez large là.

05:39 [Rire]

Recommandations