Instant vérité du 11 mars 2024 par François Traoré Directeur Résident du NDI
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NewsTranscript
00:00 [Générique]
00:03 Merci de nous retrouver pour votre magazine.
00:07 La faible présence des femmes dans la vie politique est une problématique
00:10 qui concerne de nombreux pays africains.
00:13 La Côte d'Ivoire n'est pas en marge de cette réalité et ce,
00:16 malgré la loi pour favoriser la représentativité des femmes dans les assemblées élues.
00:22 Conséquence, les femmes et particulièrement les jeunes filles
00:25 sont de moins en moins présentes dans l'espace politique ivoirien.
00:29 Comment remédier à cette situation ?
00:31 Et bien c'est autour de cette question que vont s'axer les échanges
00:35 que nous allons avoir avec M. François Traoré,
00:39 directeur résident du National Democratic Institute,
00:42 qui est l'invité de ce jour d'Instants Vérité.
00:45 Bonjour M. Traoré.
00:46 Bonjour.
00:46 Merci d'avoir répondu à notre invitation et malgré vos nombreuses occupations.
00:50 C'est moi qui vous remercie.
00:51 En tout cas, justement, l'époque M. Traoré où on avait des dames
00:56 et des jeunes filles fortes dans l'arène politique ivoirienne,
00:59 elle est loin derrière nous cette époque.
01:01 Qu'est-ce qui explique cela, selon vous ?
01:04 Alors, merci, merci infiniment, merci pour l'opportunité que vous nous donnez
01:10 de débattre d'un sujet qui est à l'actualité et qui est très important.
01:15 Je voudrais commencer par dire que la politique que nous concevons,
01:20 la loi que nous mettons en place définissent le programme d'action
01:25 pour les populations, pour toute la population, j'allais dire.
01:29 Et la plupart du temps, nos statistiques ne donnent pas de façon spécifique
01:36 la proportion des jeunes filles, des jeunes garçons.
01:40 Et nous avons un ensemble, un tout, les femmes, les hommes et les jeunes
01:47 de façon globale avec, j'allais dire, une certaine proportion.
01:53 Et généralement, ça biaise un peu la politique que nous avons.
01:57 Alors qu'il est important et la voix de tout le monde compte.
02:01 Le besoin de chacun et de tous compte dans la question du développement.
02:05 Et vous verrez que dans nos politiques, les questions des jeunes filles
02:08 sont beaucoup plus limitées à la protection, à l'éducation,
02:13 à la protection contre l'excision ou contre la scolarisation,
02:17 la lutte contre le mariage précoce.
02:19 Alors que bien de décisions sont prises qui concernent les jeunes filles
02:24 et qui ne tiennent pas compte de leur implication dans ces décisions.
02:27 Et donc, il y a une question de leadership.
02:29 C'est-à-dire que là où sont prises ces décisions, cette loi,
02:33 les jeunes filles n'y sont pas pour parler de leur besoin.
02:36 - OK. Mais justement, est-ce que ce n'est pas à ces jeunes filles-là
02:39 de s'affirmer pour réclamer cette place-là en politique ?
02:45 Puisqu'elles ne sont pas dans ces endroits-là,
02:47 comme vous l'avez dit, où les décisions sont prises.
02:49 - Bien évidemment.
02:50 Mais il se trouve que nous avons des lois
02:53 qui sont censées définir la politique pour tous.
02:56 Et les lois doivent prendre en compte les particularités
02:58 de nos différentes populations dans toute sa diversité.
03:02 Et de la politique, parlons-en justement.
03:06 Vous savez, la façon dont est pratiquée la politique chez nous,
03:10 dans nos contextes, j'allais dire dans la plupart de nos pays,
03:13 et de plus en plus dans plusieurs d'autres pays au-delà de l'Afrique,
03:17 nous avons constaté beaucoup plus de violence.
03:20 Nous voyons beaucoup plus de ségrégation, d'exclusion.
03:25 Et généralement, quand on est jeune, on est perçu comme immatue.
03:29 Et à plus forte raison quand on est une jeune femme.
03:32 Et je voulais revenir un peu sur les pratiques que nous avons dans nos sociétés.
03:39 Vous voyez que quand on prend un jeune garçon et une jeune fille à la naissance,
03:45 d'abord dans la famille, on a déjà construit des boxes
03:49 dans lesquels nous avons logé des jeunes filles et des jeunes garçons.
03:53 On dit aux garçons, tu es un homme fort, ne pleure pas.
03:57 Et quand tu tombes, lève-toi.
03:59 Vous voyez, et quand c'est la période des fêtes,
04:03 on achète aux jeunes garçons un pistolet, une machette ou un ballon.
04:09 Et à la jeune fille, on achète des poupées,
04:13 du stencil de cuisine.
04:15 Et donc, en fait, je veux revenir pour dire qu'on a déjà fini
04:19 de classer la jeune fille dans un box,
04:21 de sorte qu'elle est déjà reléguée aux travaux domestiques,
04:26 aux travaux de ménage, aux travaux de femmes.
04:29 Alors qu'on a dit aux jeunes, tu es un homme qui est fort, un pistolet.
04:32 Et on a déjà construit, déjà dans la conscience des enfants,
04:37 une direction qu'ils vont prendre à l'avenir.
04:39 - J'entends bien ce que vous dites, mais je veux dire,
04:41 il y a eu, ça, tout le monde le sait, puisqu'on est en Côte d'Ivoire,
04:45 on est contemporains de ces histoires-là,
04:46 il y a eu des dévencières telles que, pour ne pas les citer,
04:49 Simone Gbabo, Aryé Diabaté, Marie-Audette Lourignon,
04:52 Kandia Kamara, le contexte, il était le même.
04:54 Donc, qu'est-ce qui a changé aujourd'hui ?
04:56 Vous avez parlé de violence, la même violence,
04:58 on l'avait à l'époque aussi.
04:59 Donc, je veux dire, il n'y a pas véritablement eu de changement.
05:02 Mais ce qu'on constate, c'est que les jeunes filles,
05:05 elles sont quasi absentes aujourd'hui.
05:06 - Oui, je suis d'accord avec vous, mais il faut reconnaître
05:10 que les époques, c'est vrai, ont changé.
05:13 Mais dans tout ce lot, on a touché des exceptions qui sortent du groupe.
05:20 Mais cela ne suffit pas.
05:22 Elles étaient combien quand vous parliez de Madame Bacolod ?
05:25 - Mais en tout cas, on les sentait.
05:26 Elles étaient présentes.
05:27 - Oui, effectivement.
05:28 - Aujourd'hui, on n'en voit presque plus.
05:29 - Oui, justement, et je disais tantôt que la loi que nous concevons
05:34 ne permet pas justement à l'éclosion de ce type de leadership.
05:37 - Il y a la loi de 2019 qui favorise la représentativité
05:41 des femmes dans les assemblées élues.
05:43 Cette loi, là par exemple, c'est déjà une avancée qui leur dit
05:45 "OK, vous pouvez y aller", mais malgré cela...
05:48 - Et même cette loi, malgré que cette loi existe,
05:50 nous constatons toujours qu'il y a toujours un recul
05:53 en matière de participation de la femme.
05:55 Et justement, je disais tantôt que j'étais en train d'évoluer
05:59 dans mon raisonnement pour dire qu'on a fini de placer les jeunes garçons,
06:03 puisqu'il s'agit des jeunes filles, les jeunes garçons et les jeunes filles
06:06 dans le stand-up box, de sorte qu'avec ce que nous voyons aujourd'hui,
06:10 ce que nous assistons en matière de pratiques de politique,
06:12 nous voyons plus des jeunes garçons qui sont enclins à s'y aventurer
06:17 parce qu'on leur a fait savoir qu'ils sont forts, qu'ils sont braves,
06:20 alors qu'à la fin, on a dit que non, qu'ils étaient assignés à des travaux ménagers.
06:24 Et donc, on a continué à perpétuer ces pratiques dans nos familles.
06:29 Et en plus, parlant de politique, lorsque nous sommes en politique,
06:32 dans la conscience générale des populations,
06:37 les politiques sont menées par des hommes forts et riches.
06:44 Vous comprenez ?
06:45 Et donc, ça donnait déjà une impression
06:48 qu'un certain nombre, j'allais dire une frange de la population
06:51 sont exclus de cette pratique.
06:53 Et donc, à l'arrivée, vous verrez que les jeunes,
06:57 à cause de cette violence qui se perpétue en politique,
07:00 à cause de la perception que nous avons dans nos sociétés de la politique,
07:05 nous nous rendons compte que les filles sont moins enclins à s'aventurer
07:10 dans des actions de violence, dans des actions où on parle de vol.
07:13 Les politiciens, généralement, dans nos sociétés, sont un peu perçus,
07:18 souvent à tort ou à raison,
07:20 et on leur cause certaines inquiétudes qui se passent.
07:24 – Je comprends, M. Traoré.
07:25 Bon, c'est vrai, vous avez parlé des stéréotypes
07:27 par rapport aux jeunes garçons et aux jeunes filles et tout ça,
07:29 mais comme je dis, je vais revenir, puisque l'histoire est là
07:32 pour nous permettre de comprendre qu'avant les générations actuelles,
07:38 il y en a eu qui se sont engagés politiquement.
07:41 C'était toujours la même réalité, manque de moyens, je veux dire,
07:45 Candia Camara, à l'époque où elle s'engageait en politique,
07:47 elle n'avait pas plus de moyens que d'autres filles aujourd'hui,
07:50 ou encore Simone Gbagbo, ou encore Feu Hortense Akangui,
07:54 mais elles y sont allées, elles ont foncé
07:56 et elles se sont affirmées politiquement.
07:58 Aujourd'hui, ce sont des références qu'on cite à souhait.
08:01 Pourquoi nos jeunes filles d'aujourd'hui ne peuvent pas se lancer
08:04 et qu'elles démeurent dans cet attentisme-là qui fait que,
08:07 bon, je veux dire, pour revenir à ce que vous avez dit,
08:09 on va prendre comme argument le manque de moyens,
08:12 le fait que les garçons aient plus d'avantages qu'elles et tout cela,
08:16 mais ça ne suffit pas pour justifier le fait qu'elles ne s'engagent pas.
08:20 – Oui, effectivement, ça ne suffit pas et je suis d'accord avec vous.
08:23 Et d'ailleurs, je voudrais saluer le travail qu'ont fait ces braves dames,
08:28 par le passé, mais aujourd'hui, nous avons toujours des jeunes filles
08:32 qui sont dans la même dynamique.
08:34 Ça, je peux vous le dire parce que notre structure travaille avec…
08:38 – Votre structure, c'est le National Democratic Institute.
08:40 – Le NDI qui travaille avec beaucoup de jeunes filles,
08:42 beaucoup de jeunes… des filles et des jeunes femmes en politique.
08:45 Et c'est un de ces battes, elles continuent de se battre.
08:49 Je ne veux pas en nommer ici pour des questions de…
08:52 – Je dis qu'on ne voit pas encore.
08:53 – Qu'on ne voit pas encore, mais il y en a qui sont très visibles.
08:58 Je ne veux pas faire de publicité, mais il y en a qui sont très visibles.
09:01 Nous voyons beaucoup plus de jeunes femmes sur l'aspect politique aujourd'hui,
09:06 qui militent, qui sont très fortes.
09:08 Je veux parler de Yasmine Ouagnin.
09:10 – Oui, Yasmine Ouagnin du PCI.
09:12 – Qui a été une brave femme, qui a commencé très jeune.
09:15 Et nous avons vu Fleur Akimbo.
09:18 – Oui, du PPACI.
09:19 – PPACI aujourd'hui.
09:20 Nous avons la députée Zamblé.
09:22 – Oui, Zamblé Ndiaye Jarvis du RHDP.
09:25 – Exactement.
09:26 Et donc nous avons ce type de modèle de jeunes femmes.
09:29 – Au moins quelques exceptions qui viennent confirmer la règle.
09:32 – Oui, absolument.
09:33 Et donc je me dis qu'il faut un travail de fond.
09:36 Il faut un travail d'haleine.
09:37 Et mais surtout, il s'agit de commencer déjà à la base avec la politique d'éducation.
09:45 Accentuer beaucoup aussi les questions d'éducation civique,
09:47 d'éducation morale et civique, d'éducation à la politique,
09:51 de la classe pour que les jeunes filles s'intéressent davantage aussi à la politique.
09:56 Il faut déconstruire l'idée que la politique c'est de la violence.
10:00 Il faut déconstruire que la politique…
10:03 – Même si souvent c'est le cas.
10:04 – C'est effectivement souvent le cas malheureusement.
10:06 Mais la politique n'est pas seulement que les élections.
10:09 Et souvent on a tendance à faire savoir que la politique ce sont les élections.
10:13 Il y a les questions du développement communautaire,
10:16 les questions de gouvernance participative,
10:19 les questions de participation à l'avancement des droits des jeunes filles, des jeunes garçons.
10:27 Et donc il faut qu'on travaille à ce qu'il y ait beaucoup plus d'information,
10:31 beaucoup plus d'éducation au niveau des jeunes
10:33 pour qu'ils s'engagent véritablement à la politique.
10:37 – Donc information, formation aussi surtout.
10:38 Parce que le plus souvent ces jeunes, et surtout les jeunes filles,
10:42 ne savent pas pourquoi elles s'engagent dans les formations politiques.
10:44 Il y en a qui ne maîtrisent pas les idéologies
10:46 et surtout qui ne comprennent pas véritablement les enjeux de leur engagement politique.
10:52 Et dans les formations politiques, ces jeunes-là sont relégués au second plan.
10:56 Souvent on les considère seulement comme des personnes bonnes à ramasser les chaises
11:00 quand il y a des activités.
11:02 Est-ce que ça se passe là aussi ?
11:04 – C'est l'impression souvent qu'on a.
11:06 Il faut dire qu'il y a eu beaucoup de pratiques.
11:09 On a tendance à voir des jeunes plutôt animés, plutôt ramasser des chaises,
11:15 souvent malheureusement dans les rues en train de protester.
11:18 Alors que les jeunes ont du potentiel.
11:21 Je pense qu'il revient aussi au Parti politique
11:25 de se rendre compte de la dividende démographique que sont les jeunes.
11:29 Et aujourd'hui nos statistiques nous disent que les jeunes sont à peu près à 77% de la population.
11:35 Et donc comment maximiser ce tattoo ?
11:38 Comment faire en sorte que le Parti politique arrive à exploiter le potentiel
11:43 qui est dans ces jeunes-là en vue de propulser en avant leur formation politique ?
11:48 Je crois que c'est de ça qu'il s'agit.
11:50 Aujourd'hui avec la nouvelle technologie, avec les réseaux sociaux,
11:54 nous voyons de plus en plus de jeunes qui sont engagés,
11:56 à la fois les jeunes filles comme les jeunes garçons qui sont sur les réseaux sociaux
12:00 et qui s'expriment, qui font des débats très intéressants sur le développement,
12:04 sur la participation, sur l'engagement à la chose publique.
12:07 Et je crois que le Parti politique, j'allais dire, devrait être très regardant
12:12 sur ce qui intéresse davantage les jeunes,
12:14 afin de pouvoir taper dans ce tas-là pour recruter davantage de jeunes
12:19 et mais surtout créer une carrière pour les jeunes en politique.
12:23 Et justement, en parlant de créer une carrière pour ces jeunes en politique,
12:27 il faut déjà qu'on éradique le clientélisme qui règne au sein des partis politiques
12:32 et aussi à côté de ce clientélisme-là, le manque de moyens financiers
12:36 qui est l'un des éléments forts pour pouvoir se construire politiquement,
12:39 malheureusement en Afrique, ailleurs ce n'est pas véritablement le cas,
12:43 mais en Afrique, pour pouvoir se construire politiquement, il faut avoir de l'argent.
12:48 - Oui, c'est un constat que nous avons fait
12:51 et nous avons vu comment étaient conçus nos partis politiques en Afrique.
12:54 Généralement, c'est une personne, une personnalité,
12:59 un des deux avec une forte personnalité, avec du charisme,
13:02 qui gère son parti et souvent riche.
13:06 Mais les choses changent aujourd'hui.
13:07 Aujourd'hui, on voit de plus en plus de jeunes, de personnes qui sortent de ce carcan,
13:13 mais qui se construisent en termes d'engagement civique,
13:16 d'engagement politique dans leur communauté
13:19 et qui ont la force des idées qu'ils imposent et ce qui fait qu'ils sont élus.
13:24 Et je pense que cela ne devrait pas forcément s'articuler autour des moyens financiers.
13:30 C'est vrai, pour faire de la politique, il faut avoir le minimum.
13:34 Mais j'estime que quand un jeune a de la compétence,
13:37 quand un jeune a des idées qu'il peut faire valoir,
13:41 le parti devrait plutôt construire un avenir, un projet autour de ce jeune et le propulser.
13:49 Tout à l'heure, je parlais justement de construire la carrière des jeunes.
13:53 Il faut que le parti politique ait dans le texte, dans la loi, des programmes pour les jeunes.
14:00 Il faut qu'ils aillent chercher les jeunes là où ils sont.
14:02 Il faut qu'ils intéressent les jeunes à la chose politique,
14:04 mais aussi faire en sorte que les jeunes puissent percevoir une progression
14:08 dans le parti en termes de son engagement politique.
14:11 – Justement, en parlant de formation et d'aller chercher les jeunes,
14:14 la Côte d'Ivoire s'est dotée, pour revenir aux jeunes filles,
14:17 la Côte d'Ivoire s'est dotée d'une loi spécifique aux femmes dans les partis politiques.
14:21 Est-ce qu'on ne doit pas maintenant, selon vous, qui êtes du NDI,
14:26 appliquer des mesures véritablement contraignantes
14:29 à l'endroit des partis politiques qui ne pratiquent pas et qui ne l'appliquent pas pleinement ?
14:35 – C'est-à-dire la représentation des jeunes au sein des partis politiques ?
14:40 – Oui, la représentation des femmes surtout.
14:41 – Des femmes, ok.
14:42 – Parce que la loi qui a été prise, elle est spécifique aux femmes.
14:45 – Oui, absolument.
14:46 Je crois qu'il y a cette loi qui existe déjà.
14:49 Il y a une loi qui est très contraignante qui existe
14:51 en termes de sanctions des partis politiques qui ne respectent pas…
14:54 – Qui jusqu'à présent n'est pas véritablement appliquée au niveau des sanctions.
14:58 – Oui, je pense que…
14:59 – Aucun parti politique ne respecte véritablement cette loi.
15:01 – En 2023, si vous avez bien suivi,
15:05 je crois que la commission électorale est montée au créneau
15:08 et a tapé des points sur la table.
15:10 Et je crois que vous l'avez bien suivi,
15:11 nous avons vu un peu des notes des ciculés, des communiqués qui ont ciculé.
15:17 Il y a eu un adresseur au Premier ministre, tantôt,
15:19 je crois que cela a certainement interpellé les partis politiques.
15:22 Et nous avons vu tout de suite ce qu'ils ont mis à faire en sorte
15:26 que nous ayons cette loi respectée.
15:30 Et sur toute la liste des partis politiques,
15:33 nous avons effectivement vu que le quota a été respecté,
15:37 et même pour certains au-delà.
15:38 Ce qui a valu qu'on ait les 30% au résultat après l'élection législative,
15:46 j'allais dire municipale, régionale et sénatoriale.
15:49 Et je crois que c'est déjà une bonne chose.
15:51 Et ce que nous, en tant qu'acteurs internationaux, nous recommandons,
15:56 c'est que ce genre de pratiques puissent continuer.
15:59 Et que nous encourageons vivement les instances de l'État
16:02 en charge d'appliquer ce genre de lois,
16:05 puissent véritablement y mettre de la rigueur pour qu'on y arrive.
16:08 – Et c'est sur ce point que nous allons chuter.
16:11 Merci infiniment à M. François Traoré,
16:13 je le rappelle, un directeur résident du National Democratic Institute,
16:17 ici en Côte d'Ivoire.
16:18 Et avec lui, on s'intéressait à l'absence des jeunes filles
16:22 dans le paysage politique ivoirien.
16:23 J'espère que vous en avez appris suffisamment.
16:25 À suivre ce magazine.
16:27 On vous laisse en compagnie d'Enorme Yalmou.
16:29 Sois la fée pour la suite et la fin de "Mathémonium".