Un chat bloqué 12 jours sur un toit, sauvé par la persévérance d’une habitante de l’Estaque
  • il y a 2 mois
C’est une histoire qui a tourmenté Lucie Khajadorian jour et nuit. Amoureuse des animaux, cette habitante de l’Estaque a vu sa vie bouleversé le jour où son père, qui habite l’immeuble voisin, l’a alerté sur les miaulements persistants d’un chat provenant des toits de son îlot d’immeubles, situé dans une impasse perpendiculaire au port. Préoccupée par le sort du félin, mais ne pouvant se déplacer que difficilement depuis une opération chirurgicale, Lucie s’est vite rendue compte par sa fenêtre qu’il s’agissait du chat errant qu’elle avait l’habitude de nourrir.

La Marseillaise a d’abord entrepris de soliciter l’aide d’internautes bienveillants sur la page Facebook « Si tu es de l’Estaque… ». « Il y a eu beaucoup de commentaires. Certains corrects, d’autres moqueurs » regrette Lucie. C’est donc vers les marins-pompiers de Marseille que s’est ensuite tournée l’Estaquéenne. Le 1er mars en début de soirée, ils sont arrivés à bord d’un camion équipé d’une grande échelle, mais l’intervention n’a pas été pas couronnée de succès. « J’ai par la suite contacté beaucoup d’associations spécialisées mais elles étaient trop occupées pour venir s’occuper de ce pauvre chat. Et celles qui avaient promis de venir ne se sont jamais présentées » déplore-t-elle. Au téléphone, la police l’a envoyé vers la mairie, la mairie vers d’autres, etc., etc.

12 jours plus tard, inquiète de la santé du minou et épuisée par l’indifférence des uns et des autres, Lucie et son mari ont pris les choses en main. Jeudi 7 mars, tôt dans la matinée, le couple, muni d’une échelle, a sollicité l’aide d’un voisin. Les deux hommes ont alors grimpé à une dizaine de mètres du sol pour délivrer enfin le chat de son toit. Un bienheureux dénouement pour cet animal qui paraissait perturbé et affaibli par une probable déshydratation.
Dans l’après-midi qui a suivi ce sauvetage, et grâce à la persévérance de Lucie et d’autres bienfaiteurs, Sylviane Réau, élue à la cause animale à la mairie des Pennes-Mirabeau est venue récupérer le chat pour l’emmener chez un vétérinaire. À l’aide d’une cage piège et d’un petit de nourriture, non sans difficultés, elle a attrapé celui qu’elle a identifié comme un mâle, reclus sous le lit, traumatisé par son séjour sur le toit. « On a des cas où des chats étaient coincés dans des caves ou autres pendant un mois, mais heureusement, ils ont une grande résistance » raconte l’élue. Après avoir reçu d’éventuels soins et une stérilisation, la petite boule de poil pourrait, si elle est très sociable, être confiée à une association et même être adopté. Dans le cas inverse, la politique pour les chats errants consiste à les relâcher sur leur site de nourrissage.
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