Guerre en Ukraine: "On a un président va-t-en-guerre qui a fait des déclarations imprudentes", pour Clémentine Autain (LFI)

  • il y a 7 mois
Emmanuel Macron a reçu les chefs de partis ce jeudi pour évoquer le soutien de la France à l'Ukraine. Pour le chef de l'État, il y a "un besoin de sursaut" face à l'agression russe et les cyberattaques menées par le Kremlin. Emmanuel Macron n'a en outre pas voulu "formuler" de "limite" dans le soutien de la France à Kiev

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Transcription
00:00 Emmanuel Macron réaffirme sa position. Pour lui, il n'y a aucune limite ni ligne rouge au soutien de la France à l'Ukraine.
00:06 Vous êtes d'accord avec ça ?
00:08 Bien sûr qu'il doit y avoir des limites au soutien. Il n'y a aucune limite au soutien de la France à l'Ukraine.
00:14 Tu ne sais pas ce qu'il veut dire par là. Pardonnez-moi.
00:16 Pas de ligne rouge ?
00:16 Pas de ligne rouge. Il faut soutenir les Ukrainiens. Je suis d'accord avec lui.
00:20 Mais aucune limite, je ne sais pas ce qu'il entend par "aucune limite". Je ne sais pas.
00:24 Est-ce qu'il veut signaler, il veut t'envoyer ?
00:26 La France est une puissance nucléaire. Enfin, on peut imaginer plein de choses.
00:28 Il faut faire attention parce que là encore, comme sur le conflit israélo-palestinien, même si là on est au-delà du conflit, c'est une boucherie,
00:35 ce qui nous guide, c'est de chercher les voies de la paix.
00:39 Et là, de la même manière avec l'Ukraine, nous ce qui nous inquiète, c'est d'avoir un emballement qui nous amènerait à une guerre totale.
00:47 On a un président Vatanger.
00:48 Bien sûr qu'on a un président Vatanger qui a fait des déclarations qui sont, à notre sens, imprudentes, absolument imprudentes,
00:55 et que nous ce que nous voulons, c'est chercher les voies qui peuvent nous conduire vers la paix.
01:00 Mais tous les spécialistes disent aujourd'hui Clémentine Autain qu'il n'y a rien à négocier avec Vladimir Poutine.
01:04 Et quand Jean-Luc Mélenchon demande une négociation immédiate, ça paraît complètement déconnecté de la réalité d'un Vladimir Poutine qui ne souhaite pas négocier ni faire la paix.
01:12 Pour négocier, effectivement, ce que nous soutenons, ce sont les Ukrainiens. Il n'y a pas d'ambiguïté là-dessus.
01:20 C'est le peuple agressé et c'est le peuple qui subit des pertes qui sont des pertes colossales.
01:27 D'ailleurs, ça a été un petit peu mis de côté avec le massacre.
01:31 Il y a eu aussi des massacres, il y a eu des viols.
01:33 Et je pense que Poutine a profité aussi du regard qui s'est déplacé au Proche-Orient et qui fait que lui, il a avancé.
01:41 Donc, notre difficulté, c'est qu'au début, on a aidé les Ukrainiens. Ils ont tenu mieux que ce qui était prévu.
01:48 Je signale quand même que la France s'est engagée et n'a pas livré les armes sur lesquelles elle s'est engagée.
01:55 Donc déjà, c'est le premier problème. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, il est vâte en guerre.
01:58 Mais quand il a donné sa parole sur "on va aider les Ukrainiens", en réalité, il n'a pas aidé les Ukrainiens à la mesure de ce sur quoi il s'était engagé.
02:06 Donc, la parole, moi, je trouve que la parole diplomatique du président de la République est problématique parce qu'elle est faite de zig et de zag
02:13 et qu'on a beaucoup de mal à comprendre quel est le fil. Et on le voit sur de très nombreux...
02:19 Donc, il faut faire attention aux mots qu'il utilise.
02:20 Oui, oui. Et puis, oui, je pense qu'il faut faire attention aux mots qu'il utilise et ne pas entrer dans un engrenage
02:27 qui nous rendrait co-belligérants et donc directement en guerre avec la Russie.
02:32 Une fois que j'ai dit ça, je veux aussi dire que nous avons besoin de soutenir les Ukrainiens.
02:37 Et c'est cette ligne de crête, d'une certaine manière, qui, effectivement, est complexe et que je ne trouve pas tenue aujourd'hui par Emmanuel Macron.

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