Sarah Barukh face à Cyril Hanouna pour le documentaire "Vivante(s)" sur CANAL+

Touche pas à mon poste

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Transcript

00:00 -Je voulais vraiment que Sarah reste avec nous.

00:02 J'ai un coup de cœur pour Sarah.

00:04 Et ce soir, c'est un événement.

00:06 Canal+ consacre une soirée spéciale

00:09 contre les violences faites aux femmes

00:11 en diffusant "Vivante", un documentaire incroyable.

00:14 Je voulais que Sarah reste avec nous,

00:16 parce que je la kiffe.

00:18 S'il n'y a pas d'autres...

00:19 Si vous n'avez pas envie de rester avec moi,

00:22 si vous voulez tourner comme Géraldine Maillet,

00:25 n'hésitez pas. Comment ça va ?

00:27 -Je suis très contente d'être là.

00:29 -Je suis content que vous soyez là.

00:31 Et ce soir, vraiment, je le dis, les chéries,

00:34 je sais quel PSG qui joue. Le PSG vont gagner.

00:37 Vous emmerdez pas avec ça.

00:39 Le PSG, c'est bon, ça va passer.

00:41 On va pas perdre contre la Real Sociedad.

00:43 Je sais même pas quelle ville ils représentent.

00:46 Non, mais les mecs, arrêtez.

00:48 On peut pas perdre contre la Real Sociedad.

00:51 Non, mais c'est vrai.

00:52 Ce week-end, j'en ai parlé avec un ami du club.

00:55 -Il connaît bien le club ?

00:57 -En haut de la pyramide.

00:58 -Il connaît bien le club.

01:00 Et attention, il m'a dit que le match va se jouer.

01:03 Il sait pas gagner.

01:04 Ca va être un gros match. Il faut que les joueurs soient à fond.

01:08 Mais ce soir, l'événement est sur Canal+.

01:11 Je sais que chez nous, il y a le petit baigneur.

01:13 -Ah, c'est incroyable.

01:15 -Ca, je l'ai acheté avec mes deux nids.

01:17 Je l'ai pris moi-même, le petit baigneur, ce soir.

01:20 -C'est dur.

01:22 -Ce soir, c'est ou C8 ou Canal+.

01:24 Mais vraiment, je vous le dis,

01:26 c'est un documentaire incroyable.

01:28 Et Canal+, vous voulez absolument le diffuser.

01:31 On a choisi ce soir, en plus.

01:32 Franchement, moi, si je dois choisir

01:35 entre le match et le docu, je choisis le docu.

01:37 Qui choisit le documentaire ? Qui va le regarder ?

01:40 Gilles, il faut que tu regardes. Tu vas adorer. Kelly ?

01:43 -Largement. -Vraiment ?

01:45 Sarah, je vous dis...

01:46 -Je trouve ça très bien.

01:48 Les messieurs peuvent aller regarder le match

01:51 et ça laisse la possibilité à ceux qui ne peuvent pas

01:54 de le regarder.

01:55 -Sarah, je suis d'accord avec vous,

01:57 mais il faut que les hommes regardent.

01:59 -Le match, on sait ce qui va se passer.

02:02 Ça va être un match fermé, il va y avoir un match nul.

02:05 Je connais les matchs. Arrêtez.

02:07 Regardez le documentaire.

02:08 -J'ai déjà voulu tomber l'ambiance,

02:10 mais quand on vit avec quelqu'un qui est violent,

02:13 on n'a pas le choix des programmes.

02:15 C'est bien d'avoir quelqu'un qui regarde dans son coin.

02:18 -Vous, vous aviez...

02:20 Vous, c'était quoi ? Même les programmes, c'était genre...

02:23 -J'ai jamais pu choisir... -Non.

02:25 Putain, c'est fou.

02:27 -C'est fou, ça.

02:28 -En fait, ce qui est fou, c'est qu'on n'associe pas ça

02:31 tout de suite à de la violence.

02:33 On est dans une dynamique où on a envie

02:35 que le quotidien se passe bien,

02:37 c'est-à-dire qu'il y ait moins de crises possibles,

02:40 donc on accepte petit à petit des conditions

02:43 de plus en plus absurdes.

02:45 Je vais pas dire "on", en tout cas "moi".

02:47 Je me suis rendue compte en rencontrant d'autres femmes

02:50 qui avaient subi de la violence. -10 ans, ça a duré.

02:53 -Oui, alors c'est un grignotage.

02:55 C'est un grignotage, la violence.

02:57 Et petit à petit, on s'appartient plus.

02:59 En tout cas, moi, je me reconnaissais pas.

03:02 -Sarah, franchement, on va regarder un extrait.

03:05 Je voudrais vous montrer un extrait,

03:07 c'est le témoignage de Fanny.

03:09 Il sera question de son père qui a tué sa maman.

03:11 -Le père de Fanny a tué sa femme,

03:15 donc la maman de Fanny.

03:16 Et Fanny n'a plus d'enfance.

03:19 -Je pense que le papa qui m'a élevée,

03:21 en qui j'avais...

03:22 En qui j'avais confiance...

03:25 Qui a été le premier homme de ma vie,

03:27 je pense que cet homme-là, il est plus là.

03:29 Et je lui veux... Celui qui reste, lui qui est en prison,

03:32 je lui veux ni du bien ni du mal,

03:34 mais je veux qu'il me foute la paix.

03:36 Applaudissements

03:38 ...

03:44 -Alors, c'est ce soir.

03:45 Il sera suivi de la pièce inédite "Tout le monde savait",

03:48 un sol en scène adapté de la vie et du livre de Valérie Bacot,

03:52 en 2023, du meilleur sol en scène,

03:54 interprété par celle que j'adore, Sylvie Estuc.

03:56 J'embrasse, voilà, plus pris,

03:58 2023, de la délégation aux droits des femmes du Sénat.

04:02 Est-ce que, Sarah, aujourd'hui,

04:04 est-ce que vous vivez, est-ce que vous arrivez à vivre ?

04:07 Est-ce que vous rigolez ?

04:09 -Oui, bien sûr.

04:11 En fait, moi, je revendique le droit d'avoir été victime

04:14 et de ne plus l'être.

04:15 Et le film s'appelle "Vivante" parce que c'est une ode à la vie,

04:19 on est du côté des victimes misérabilistes, des solutions.

04:22 Quand on a été victime un certain temps,

04:24 qu'on a l'impression qu'on nous a volé plusieurs années de notre vie,

04:28 on n'a plus une minute à donner au glauque.

04:31 Donc, moi, c'est le contraire, en fait.

04:33 J'ai pas envie de faire peur,

04:35 j'ai pas envie que les gens se sentent éloignés.

04:37 Je veux, au contraire, que les femmes se disent

04:40 qu'une fois qu'on a admis qu'on était victime,

04:43 qu'on passe de l'autre côté, la vie sera belle.

04:45 C'est ce qu'on essaie de montrer avec ce documentaire.

04:49 -J'espère que vous allez vous amuser avec nous ce soir.

04:51 Restez avec nous, ça nous ferait plaisir.

04:54 -Ca me fait plaisir.

04:55 -Vous êtes à côté de Bernard Montiel,

04:57 c'est un des animateurs les plus connus

05:00 de ces 115 dernières années.

05:02 Rires

05:03 Donc, vraiment, je pense que ça vous fait plaisir

05:06 d'être à côté de ce monsieur.

05:07 -Il m'a dit qu'il veillerait sur moi.

05:10 -Je vous rappelle dans un instant son patrimoine, bien entendu.

05:13 -Ah, non !

05:14 -On rejoigne à 19h03.

05:16 Je vous rappelle, bien entendu, cette magnifique bicoque

05:19 du côté de Gassin, à quelques encablures de Saint-Tropez.

05:24 Bien sûr, Bernard Montiel, 67 ans, 60 ans de succès.

05:29 Bernard Montiel.

05:30 -Un coeur à prendre, en plus.

05:32 -Un coeur à prendre, exactement.

05:33 Bernard, je suis très heureux pour vous.

05:36 Bravo. J'ai envie de vous dire, comme on dit chez nous...

05:39 [Musique]

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