États-Unis : un mini Tuesday

  • il y a 7 mois
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Chaque matin, Vincent Hervouet nous livre son regard sur l'actualité internationale. Ce mardi, il s'intéresse aux primaires américaines.
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Transcription
00:00 - L'édito international sur Europe, bonjour Vincent Herouette. - Bonjour.
00:03 - Vincent aux Etats-Unis, la Cour suprême a donc annulé hier la décision du Colorado
00:08 qui interdisa Donald Trump de participer aux primaires républicaines à cause de son implication
00:13 dans l'émeute du Capitol. Cette victoire tombe à pic pour Donald Trump puisque c'est aujourd'hui Super Tuesday,
00:18 la primaire dans 15 états en même temps dont les plus peuplés, Californie et Texas.
00:23 C'est un moment décisif dans la course à la présidentielle.
00:25 - Vous avez tout dit, c'est pas Super Tuesday. - Merci Vincent, à demain.
00:29 - C'est le contraire, c'est un mardi minuscule, aucun suspense, on connaît le résultat,
00:35 le menu de la présidentielle, les carottes sont cuites, Trump Biden, Biden Trump, match retour,
00:40 saison 2, jour sans fin, appelez ça comme vous voudrez, sauf défaillance technique
00:45 ou court-circuit judiciaire toujours possible. Alors les lois éternelles de la politique américaine
00:50 sont obsolètes, autrefois un candidat vaincu disparaissait de la scène, il était banni
00:56 comme s'il portait la poisse, les américains manquent de compassion pour les losers,
01:00 tout l'inverse des français qui récompensent l'obstination élise François Mitterrand et Jacques Chirac à l'usure.
01:08 Aux Etats-Unis, quand le Super Mardi était super, les primaires ressemblaient à une course de haies,
01:13 pleine de rebondissements, les électeurs ridiculisaient les sondeurs,
01:17 personne n'aurait misé une cacahuète sur Jimmy Carter sauf sa femme,
01:21 mais depuis 50 ans c'est très souvent exactement le contraire, peu de surprises, des réflexes dynastiques.
01:30 George Bush était vice-président en 1981 et il a installé sa famille au sommet de l'État pendant 28 ans,
01:37 Bill Clinton a créé la surprise en 93 mais il a réinvesti par le Parti Démocrate à camper
01:43 dans l'antichambre de la Maison Blanche jusqu'en 2017, et ça fait 15 ans maintenant
01:48 que Joe Biden, vice-président puis président, trône dans l'Olympe où il entend bien rester quatre ans de plus.
01:54 Il donne ainsi à son rival le meilleur des arguments, Donald Trump reste le candidat anti-système
01:59 qui venge l'électeur frustré, castré, méprisé.
02:03 On regarde l'Amérique et on voit les rois maudits avec le duel de ces deux anciens chefs d'État,
02:09 tous deux octogénaires, la République impériale qui marchait à grande enjambée, et bien désormais elle pétonne.
02:16 L'Europe tremble, Vincent, à l'idée que Donald Trump revienne.
02:20 - Les Français ne votent pas, même si leur journo les enroule tous les quatre ans pour le champion démocrate,
02:25 sans jamais d'ailleurs se poser la question de savoir s'il est le meilleur candidat pour les intérêts français.
02:29 Les dirigeants européens ont peur de Trump, sa sortie incendiaire sur l'OTAN les a abasourdis,
02:36 surtout quand il promet d'encourager les Russes à attaquer ceux qui ne payent pas assez pour leur défense,
02:41 sa complaisance pour le Kremlin et pour les autocrates en général, sa remise en cause systématique des accords conclus,
02:48 son isolationnisme ont de quoi stresser les Européens, les Taïwanais paniquent, les Ukrainiens désespèrent,
02:55 l'Amérique traite mal ses alliés, c'est banal, mais avec Trump ça se voit.
03:00 - Pourtant vous nous l'avez déjà dit, le monde est moins stable sous Joe Biden.
03:04 - Oui, il a ordonné le retrait de Kaboul et cette débâcle a dopé l'Iran, la Chine, la Russie, les ennemis de toujours.
03:10 C'est pour ça que Trump s'était résigné à ne pas sonner le repli.
03:13 Prenez l'Iran par exemple, l'équipe Biden a fait du en même temps, la politique d'isolement du Trump,
03:19 qui n'avait pas hésité à tuer sous les manilles le numéro 2 du régime, et la politique complaisante d'Obama.
03:26 Washington a encore dégelé 10 milliards de dollars au lendemain des massacres du 7 octobre.
03:32 Ça n'a pas dissuadé les Molas, leurs alliés outils bloquent le canal de Suez et l'ESBOLA bombarde le nord d'Israël.
03:40 Le bilan est grosso modo désastreux.
03:43 Les Américains voulaient se recentrer, et ils voudraient bien toujours se recentrer sur leurs difficultés intérieures,
03:48 mais le chaos du monde va continuer de tambouriner à la porte,
03:52 et le credo de Trump, la paix par la force, reste la meilleure réponse.
03:57 C'est un mini-mardi, mais l'enjeu de la présidentielle lui est immense.
04:01 est immense.
04:02 - Signature Europe 1 Vincent Herouette.
04:04 Merci beaucoup Vincent.

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