• il y a 10 mois
Toute l'actualité de la Côte d'Ivoire chaque jour sur RTI Info avec les journaux, reportages et magazines d'information RTI1, RTI2, Radio Côte d'Ivoire.
Site web https://www.rti.info
Facebook / rtiinfo225
X (Twitter) / rti_info
Instagram / rtiinfo
LinkedIn / rtiinfo
Dailymotion https://www.dailymotion.com/rtiinfo
YouTube / @rtiinfo225
Whatsapp https://whatsapp.com/channel/0029Va4d...
Application (Android) https://rb.gy/o8yqp
Tik Tok / rtiinfo

Category

🗞
News
Transcription
00:00 [Générique]
00:05 [Générique]
00:11 [Générique]
00:39 [Générique]
00:59 [Générique]
01:19 [Générique]
01:39 [Générique]
01:59 [Générique]
02:19 Le peuple Samogo est carrément méconnu en Côte d'Ivoire.
02:23 Nous sommes là aujourd'hui pour découvrir le peuple Samogo.
02:29 [Musique]
02:46 Ici, nous sommes sur l'ancien site de Jagunasso.
02:50 Nos grands-parents ont résidé ici pendant des décennies.
02:55 Là, vous voyez la Soyanga, par exemple.
02:57 C'est là que le Batigi, c'est-à-dire le chef de la communauté Samogo,
03:02 se réunissait avec ses notables pour discuter de leurs différents problèmes.
03:07 Le village a déménagé pour des raisons économiques sur la route internationale, Bonyali-Tengrela.
03:16 Il faut signaler que, jusqu'à présent, certaines personnes vivent ici
03:23 pour garder les choses secrètes de nos ancêtres.
03:28 [Musique]
03:52 Le peuple Samogo se réunit en moyenne trois fois par an.
03:56 La dernière rencontre se tient de la mi-avril à la première semaine du mois de mai.
04:07 Cette dernière réunion est spéciale parce que c'est au cours de cette rencontre-là
04:14 qu'il y a un événement spécial, l'initiation au dos.
04:19 L'initiation au dos consiste à former des jeunes dans l'ère du voix d'homme et du Samogo.
04:28 [Musique]
04:57 [Chant]
05:26 [Musique]
05:50 La danse Tangamandira est une danse de résistance pendant la période d'initiation dans le dos.
05:57 Elle n'est pas interdite aux femmes ni aux non-initiés.
06:01 Il y a plusieurs danses de résistance dans le dos et le Tangamandira.
06:06 Le Tangamandira est l'avant-dernière de celles-ci.
06:10 La dernière était de Jokoro.
06:13 Les baias, les soutiens et haute maquillage sont des signes de joie
06:17 car les initiés viennent d'achever une étape importante dans le dos.
06:22 [Musique]
06:49 Le Communia WPT du Samogo est réuni ici dans sa globalité.
06:54 Une rencontre au cours de laquelle le Samogo apprend son devoir d'homme.
07:02 Il y a une génération qui va continuer son initiation au cours de cette rencontre.
07:09 Les vieux qui ont dépassé ce stade-là vont faire un recyclage.
07:14 C'est un séminaire ouvert à tous les Samogois.
07:18 Ils viennent de tous les villages Samogois.
07:21 Tous les 8 villages aujourd'hui sont là.
07:24 [Musique]
07:28 Sous d'autres cieux, les gens font l'adoration avec de l'eau.
07:38 Ici, chez le Samogois, nous faisons avec la flèche.
07:45 En même temps, on s'adresse à tous ceux qui sont arrivés.
07:48 On demande aux mânes de protéger tout le monde.
07:51 On demande aux mânes de faire en sorte que la cérémonie se déroule dans les bonnes conditions.
07:57 Mais aussi, on jure sous cette flèche, pour tous ceux qui vont trahir le peuple Samogo,
08:03 que cette flèche-là, telle qu'elle est fixée là, fixe le cœur du traître.
08:11 Voilà le sens de la flèche.
08:13 La flèche, on ne l'enlève pas.
08:16 On la laisse comme ça, pour qu'elle fasse son effet, effectivement, jusqu'à ce que la réunion finisse.
08:22 [Musique]
08:35 Nous sommes des Samogois.
08:37 Les Samogois sont un peuple mandingue, venu du sud-est de l'ex-empire du Mali,
08:43 précisément de Bananso, dans la région de Sikasso.
08:47 [Anglais]
08:55 Les Samogois se seraient installés dans la région de l'actuel Bagwe, en Côte d'Ivoire,
09:00 depuis l'éclatement de l'empire du Mali, fuyant l'islamisation et autres conflits internes.
09:07 [Musique]
09:29 [Applaudissements]
09:34 [Musique]
09:53 Toujours sur les traces des Samogois, nous voici à Samorosuba.
10:00 Certains villages samogois portent le nom de l'ethnie, Samorosu.
10:06 De tous ces villages, ce village est le plus grand, d'où Samorosuba.
10:14 Ici, l'activité que nous allons découvrir est la pêche, qui est l'activité principale des Samogois.
10:21 [Musique]
10:47 N'ayez pas peur, il est certes vivant, mais les vieux sont là.
10:52 [Musique]
11:02 [Anglais]
11:05 Quand nous les pêchons, c'est pour les manger.
11:08 [Musique]
11:12 Nous sommes allés attraper ce caïman dans un trou.
11:17 Quand nous avons su que les étrangers venaient, nous sommes allés pêcher,
11:21 car ici le Samogo reçoit avec les produits de la pêche.
11:25 Vous savez, les caïmans ici peuvent atteindre la forme ou la taille d'un adulte.
11:30 [Musique]
11:44 Nous avons de sérieux problèmes d'eau dans le village, ce qui nous empêche de développer la pêche.
11:50 [Bruit de moteur]
11:54 Avant une certaine période de l'année, il y a eu la crue.
11:58 La montée des eaux, l'eau monte à la bagouée et ça prend ses canals jusqu'au lac.
12:03 En ce mois, les capitaines rejoignent le lac pour manger les fers de Nénufar, les tubercules de Nénufar.
12:10 À la baisse des eaux, les capitaines cherchent à redescendre, à aller dans l'eau profonde.
12:16 C'est le retenu de l'eau pour maintenir la réserve au niveau du bassin d'eau qui est à l'ouest.
12:24 À la montée des eaux, chaque année, la période de la crue, c'est juillet-août.
12:30 La bagouée déborde et déverse l'eau dans le bassin.
12:34 Donc en passant par ces canals, les poissons s'en vont au lac.
12:39 Quand il y a la baisse des eaux, les poissons cherchent à retourner à la bagouée.
12:44 Mais quand le tenu a baissé, il n'y a plus d'eau dans la plaine, il n'y a plus d'eau de ce côté.
12:49 Le petit passage qui est là, ils viennent, ils sont confrontés au passage.
12:53 Ils ne peuvent plus passer.
12:55 Donc ils font demi-tour pour aller dans le bassin pour faire la reproduction là-bas.
12:59 Et au bout de 6-4 mois après, peut-être on peut maintenant faire la pêche populaire où il y a du poisson.
13:04 Mais sans ça, la pêche populaire ne sera pas abondante.
13:08 (musique)
13:30 Quand vous pêchez au lac Sacré, les jeunes portent ces cojo, tout blanc, le pain tissé africain.
13:39 Le coton filé par nos vieilles et tissé par nos artisans, tissé là.
13:45 On le fait ça, ça c'est pour les jeunes.
13:47 (musique)
14:03 Quand vous voyez une femme avec les pains noués autour, ça veut dire qu'elle est mariée.
14:09 (musique)
14:31 Les filles non mariées doivent se comporter comme les jeunes l'ont fait.
14:36 Ils n'ont pas des pains autour, sauf la couleur.
14:39 Mais dans le temps, lorsque nos filles tombent en grossesse avant le mariage,
14:44 elles n'allent pas la pêche du lac Sacré.
14:46 (musique)
14:58 (musique)
15:27 (musique)
15:29 L'erreur est préétablie.
15:31 Quand moi je vais devant et que je coigne un poisson qui prend la fuite,
15:35 comme c'est moi qui ai été le premier à coigner le poisson,
15:38 quand je vois la personne qui va pêcher ce poisson, le poisson me revient.
15:41 L'arnas qu'on utilise, ça c'est uniquement pour pêcher le poisson.
15:46 Et quand vous plongez dans l'eau, une fois que vous enfermez un poisson, le bruit le fait effrayer.
15:53 En cherchant, il s'échappe et il coigne partout sur les bords.
15:58 Là ça fait trembler votre main. Vous savez maintenant qu'il y a quelque chose dedans.
16:01 Vous plongez la main dedans.
16:03 S'il est trop gros, vous appelez des l'aide.
16:07 Parce qu'il peut y avoir des poissons de 2 mètres.
16:09 Donc quand vous appelez l'aide, d'autres viennent s'en train d'appuyer,
16:13 d'autres plongent un peu dans la boue, pour faire des choses, soit soutirer le poisson.
16:18 Et ces bâtons-là servent de support.
16:22 Chaque poisson que vous prenez, vous le mettez dans ces bâtons-là.
16:25 Sur la piste, on n'a pas de sac.
16:27 Vous êtes en péril si vous consommez de la rachide pour aller à la pêche du lac Sacré.
16:43 Parce que vous allez soit vous faire mordre par un caïman, soit vous piquer par un poisson.
16:50 Pour le lac Sacré, on ne se parle pas là-bas.
16:55 On ne dit pas le nom de quelqu'un.
16:57 Même si c'est votre maman, vous l'appelez Mousso.
17:00 Si c'est votre papa, vous l'appelez Thier.
17:03 C'est-à-dire que si vous avez besoin d'aide pour venir capturer un poisson,
17:07 vous dites Thier.
17:08 Si vous avez attrapé un celui-là, ça revient au chef du village.
17:13 Dès qu'on capture et que ça vient au village,
17:16 vous ne pouvez pas vendre tant que ça ne passe pas par le feu.
17:19 La pêche est faite de manière communautaire.
17:22 Mais tous ces gens-là, quand ils sortent de l'eau,
17:25 chacun reconnaît sa petite famille.
17:27 Vous avez votre petit frère, vous avez votre frère.
17:31 Quand vous sortez, vous entassez le poisson ensemble.
17:34 Ça appartient au chef des familles.
17:36 Généralement, les femmes mariées, leurs poissons appartiennent à leur maman.
17:42 Ça, c'est l'exception.
17:43 Une femme mariée, déjà, tout ce qu'elle pêche, elle l'a pas cherché sa maman.
17:47 Mais le mari est censé donner toujours le poisson pour la sauce.
17:50 Quelle que soit la quantité que la femme a pêchée,
17:53 vous avez l'obligation de lui donner le poisson pour la sauce.
17:57 Quand on parle des Samorois, leur activité principale, c'est la pêche.
18:01 Vous allez constater que tous les villages samouraïs
18:05 habitent le long du fleuve de la Bagoué ou à côté des étangs.
18:11 (musique)
18:14 Samorosoba, c'est le premier village samouraï.
18:29 C'est là qu'on appelle le village Samorosoba.
18:31 Samorosoba est le premier village samouraï et le plus ancien de la région.
18:37 C'est ce qui fait des Samorois les premiers habitants de cette région.
18:41 Nous n'avons pas de centre de santé.
18:43 (musique)
18:47 (chant)
18:50 (chant)
18:53 (chant)
18:57 (chant)
19:01 (chant)
19:05 (chant)
19:09 (chant)
19:12 (chant)
19:16 (chant)
19:20 (chant)
19:24 (chant)
19:28 (chant)
19:32 (chant)
19:37 (chant)
19:40 (chant)
19:44 (chant)
19:48 (chant)
19:52 Ce citronnier que vous voyez est le lieu où le fondateur du village de Samorosoba,
19:58 le plus gros village samouraï, venait adorer ses génies.
20:02 Il le faisait au soleil jusqu'à ce que le citronnier pousse.
20:07 Nous sommes dans un lieu d'adoration qui s'appelle Duguda.
20:12 Duguda est la porte d'entrée du village.
20:15 C'est là qu'est entirée la protection du village.
20:19 L'ancêtre, quand il est arrivé, il est venu s'asseoir ici et il a commencé à adorer.
20:26 Quand le soleil a commencé à le fatiguer, il a demandé aux génies de faire pousser un arbre pour le protéger.
20:33 Et le citronnier a poussé.
20:36 Les étrangers n'ont pas le droit de manger les fruits
20:43 et même celui qui est en charge d'adorer les génies n'a pas aussi le droit de manger les fruits.
20:48 Les graines de ce citronnier ne peuvent pas germer.
20:52 C'est un mystère. Si vous voulez essayer, prenez les graines et ils ne vont pas pousser.
20:57 (chant)
21:02 (chant)
21:05 (chant)
21:09 (chant)
21:13 (chant)
21:17 (chant)
21:21 (chant)
21:25 (chant)
21:30 (chant)
21:33 (chant)
21:37 (chant)
21:41 (chant)
21:45 (chant)
21:49 (chant)
21:55 Cette ambiance festive nous introduit dans le village de Temborodi,
22:00 un village situé à 4 kilomètres de Koutou.
22:04 (chant)
22:08 (chant)
22:12 (chant)
22:16 (chant)
22:20 (chant)
22:24 (chant)
22:27 (chant)
22:31 (chant)
22:35 (chant)
22:39 (chant)
22:43 (chant)
22:47 - Je suis venu ici pour faire un petit déjeuner.
22:53 Je suis venu ici pour faire un petit déjeuner.
22:57 Au moment où nos ancêtres venaient ici, cette zone était inhabitée.
23:02 Il y avait de la bonne terre et des endroits propices à la pêche.
23:07 (prononciation inaudible)
23:11 Le nom du village est Timbaha,
23:18 qui veut dire en Samoro "fixons-nous ici et ne bougeons plus".
23:22 (prononciation inaudible)
23:25 C'est par déformation que le nom est devenu d'abord Timbongoni,
23:32 le "ni" qui veut dire "petit" et ensuite "Timboroni" aujourd'hui.
23:37 Le village est uniquement peuplé de Samorois et quelques peu de nomades.
23:42 Quelques noms Samorois ici.
23:48 Le nom masculin est Fangabama,
23:52 qui veut dire "la terre de la terre".
23:57 (prononciation inaudible)
24:01 Les femmes sont Konima, Sorofé, Sofé,
24:06 Sotietigi, Sotiegen,
24:09 Sibiri, Masibiri, Lamara, Fénikoro.
24:13 (prononciation inaudible)
24:17 (chant en samo)
24:20 Les Samorois n'avaient pas de fusils.
24:44 On avait plutôt des flèches, des sagues.
24:47 (prononciation inaudible)
24:51 Très petits, les jeunes Samois apprenaient à utiliser la flèche,
25:03 qui est l'arme rédoutable du Samogo.
25:06 (chant en samo)
25:11 (prononciation inaudible)
25:14 L'apprentissage se passait en dehors du village.
25:30 Tout jeune Samogo devait passer par là.
25:33 (chant en samo)
25:38 (prononciation inaudible)
25:41 La sague nous permet également de pêcher
25:53 dans des endroits où l'accès est difficile.
26:05 Avant, quand tout était calme en pleine nuit,
26:08 les vieux venaient s'hisser sur les branches,
26:11 au-dessus des rues.
26:13 Et les gros poissons qui sortaient en pleine nuit,
26:17 on les enfléchait.
26:19 Avec les flèches en poisson, souvent les crocodiles aussi.
26:22 (prononciation inaudible)
26:33 (prononciation inaudible)
26:36 (prononciation inaudible)
27:00 (chant en samo)
27:04 (chant en samo)
27:08 (chant en samo)
27:11 (chant en samo)
27:28 (chant en samo)
27:31 Le mariage chez les Samogos.
27:43 Avant, chez les Samogos, il était difficile
27:51 de se marier avant l'âge de 18 ans.
27:54 Le mariage se faisait par générations.
27:57 Le mariage et la pratique du dos sont liés.
28:00 Aucune fille n'avait la possibilité de choisir son époux.
28:03 Ce sont les parents qui proposaient leurs filles en mariage.
28:15 Chez les Samogos, avant, on pouvait prendre
28:26 les types de femmes qu'on voulait.
28:29 Les différents types de mariage qu'on avait en pays Samogon.
28:32 Le mariage par lien de parenté,
28:35 le mariage par lien d'amitié
28:38 et le mariage par relation de donnant-donnant.
28:41 (chant en samo)
28:44 (prononciation inaudible)
28:54 (chant en samo)
28:57 (chant en samo)
29:01 (chant en samo)
29:04 (chant en samo)
29:07 (chant en samo)
29:11 (chant en samo)
29:14 "Générique"
29:32 "Musique"
29:46 Nous avons fait.
29:48 Il n'y a personne pour s'occuper de nous.
29:52 Les enfants d'aujourd'hui n'aiment pas s'occuper des vieilles personnes.
29:58 Si vous vous occupez des vieilles personnes, vous aurez beaucoup de bénédictions.
30:06 "Musique"
30:14 Que Dieu vous donne une longue vie.
30:17 Vous allez aussi vieillir. Dans les bras d'autres personnes et vous allez comprendre.
30:23 "Musique"
30:29 "Chant"
30:37 "Chant"
30:47 "Chant"
30:57 "Chant"
31:07 "Chant"
31:17 "Chant"
31:27 "Chant"
31:37 "Chant"
31:47 "Chant"
31:57 "Chant"
32:07 "Chant"
32:17 "Chant"
32:27 "Chant"
32:35 "Chant"
32:43 Les Samogo seront les premiers habitants de cette zone du nord de la Côte d'Ivoire.
32:48 Les Samogo sont des grands pêcheurs et également des grands agriculteurs.
32:53 D'où le nom de Samogo.
32:55 Samogo qui veut dire l'homme de l'année.
33:00 Un brave paysan, le maître de l'agriculture, le maître du vivrier.
33:05 "Nyonmassa"
33:07 Tous les huit villages Samogo sont situés en bordure du fleuve Bagwe.
33:11 "Ba" qui veut dire fleuve et "we" qui veut dire blanc.
33:15 Par déformation, Bagwe est devenu Bagwe.
33:20 C'est à cause de notre activité principale qui était la pêche.
33:24 L'organisation du peuple Samogo obéit au système de chèferie.
33:28 Chaque village est dirigé par un chef du village.
33:31 Les familles sont aussi dirigées par un chef de famille.
33:35 La succession à la chèferie du village, comme de la famille et des cultes, se fait de père en fils.
33:43 Ou d'aîné au plus jeune.
33:46 "Nyomassa"
33:51 Le Samogo pratique un mélange de patriarcat et de matriarcat.
33:56 Même si l'héritage se fait du côté paternel, la lignée maternelle reste très puissante dans la communauté Samogo.
34:04 Les Samogos pratiquent l'endogamie.
34:07 Cette pratique fait que les peuples pensent que les Samogos sont un peuple renfermé.
34:12 Malgré que nous soyons sur cette terre, il y a des millénaires.
34:17 Parce qu'au moment où on s'est installé ici, il n'y avait personne.
34:20 Nous sommes majoritairement les terriens de la Bagwe.
34:25 Mais personne ne nous connaît.
34:28 Ceux que nous avons installés, c'est eux qui sont aujourd'hui les propriétaires.
34:33 C'est eux aujourd'hui que nous suivons.
34:36 Personne ne peut parler de nous si ce n'est pas nous-mêmes.
34:39 Les autres peuvent nous accompagner, mais c'est nous qui devons commencer.
34:42 Et c'est cette veille collective qui nous a amenés à nous unir, à créer l'union des quatre Samogos.
34:50 Chacun de nous a compris que ce qui prime, c'est le peuple Samogo.
34:55 Parce que les ambitions personnelles, on n'a pas besoin d'un regroupement pour ses ambitions.
35:01 Chacun de nous ici peut parvenir à sa propre fin.
35:06 Voilà.
35:07 Mais l'idéal aujourd'hui pour tout Samogo, c'est comment nous organiser,
35:12 comment sortir notre peuple de la liturgie.
35:16 (Musique)
35:20 (...)
35:23 (...)
35:27 (...)
35:30 (...)
35:49 (...)
35:52 (...)
35:55 (...)
36:18 (...)
36:21 (...)
36:44 (...)
36:47 (...)
37:16 Les alliés des Samogos sont nombreux.
37:19 Les Moussi, les Noumous, les Fonons ou Forgerons, Koulé, Koyaka,
37:24 ainsi qu'avec les Mandé du Sud, les Yakouba et les Bouros.
37:28 (Propos en Samogon)
37:31 Le Samogo ne se marie pas aux Griots, aux Noumous et aux Koulés.
37:41 Nous souhaitons une sous-préfecture à Oura.
37:44 Un barrage pour aider les Samogos, nous aider à protéger le fleuve Bagwe.
37:49 Le fleuve Bagwe réunit tous les villages Samogos.
37:54 Et d'ailleurs c'est une formation.
37:56 Aujourd'hui on dit Bagwe, or c'est Bagbe, c'est dit dans la rivière blanche.
38:02 Et ça c'est un nom purement Samogo.
38:05 Bagbe, voilà, la rivière blanche.
38:09 Donc elle est très importante pour nous et nous devons faire,
38:14 si on a un appel à l'Etat, qu'on nous aide à préserver ce fleuve-là, ce barrage-là.
38:20 Des centres de santé dans quelques villages.
38:23 Nous souhaitons aussi avoir des tracteurs pour faciliter la culture.
38:28 Il n'y a jamais eu de ministre Samogo, excusez-moi de le dire.
38:34 (Propos en Samogon)
38:37 Donner des moyens aux femmes Samogos pour faire du potager.
38:41 Grâce à la RTI, nous allons être connus en Côte d'Ivoire et dans le monde.
38:46 (Applaudissements)
38:49 Tous les cadres Samogos sont dans l'union des cadres Samogos.
38:54 Les huit villages, partout où il y a des cadres, ils sont tous impliqués dans ça.
38:59 Et d'ailleurs c'est ce qui nous a permis aujourd'hui d'avoir cette émission, ce film sur le peuple Samogo.
39:05 C'est un accord avec tous les cadres Samogos et tous les villages Samogos.
39:10 Peut-être qu'on a laissé les autres dire notre histoire.
39:13 Le peuple Samogo ne peut pas attendre que les autres parlent de nous.
39:16 C'est nous qui devons parler de nous, parce que c'est nous qui savons qui nous sommes, pas les autres.
39:21 Et c'est cette démarche-là que nous sommes en train de prendre.
39:26 Et on a créé cette union des Samogos.
39:29 On a aussi la grande mûriture de tout le peuple Samogo.
39:35 Dans tous les villages où nous sommes passés, comme une seule personne, les parents se sont levés, ils se sont mobilisés, ils ont fait le travail.
39:41 Ça veut dire que déjà il y a une symbiose entre nous et nos parents.
39:46 (Chant)
40:16 (Chant)
40:26 (Chant)
40:34 (Chant)
40:57 (Chant)
41:07 (Chant)
41:27 (Chant)
41:47 (Chant)
41:57 (Chant)
42:07 (Chant)
42:15 (Chant)
42:17 (Chant)
42:37 (Chant)
42:47 Dans la forêt sacrée de Temburuni,
42:50 (Chant)
42:57 c'est ici que nous faisons le dos.
42:59 Pendant la pireur du dos, c'est ici que les initiés viennent passer la nuit.
43:04 C'est dans cette forêt que tout se passe.
43:07 (Chant)
43:36 (Chant)
43:46 (Chant)
43:56 (Chant)
44:06 (Chant)
44:16 (Chant)
44:26 (Chant)
44:36 (Chant)
44:46 (Chant)
44:56 (Chant)
45:06 (Chant)
45:16 (Chant)
45:26 (Chant)
45:36 (Chant)
45:44 Nous sommes riches en culture.
45:46 A Samogou Soba, on a parlé du feu sacré.
45:49 Même si tu es étranger, que tu maries quelqu'un dans le village qui réside à Samogou Soba,
45:56 toi tu peux aller faire cette pêche.
45:58 Même si tu n'es pas Samogou, tu peux aller là-bas.
46:04 Mais nous autres Samogous de l'autre village, on ne peut pas aller.
46:06 Pour le lac sacré, le lac sacré peut prendre un mois, deux mois, ça dépend.
46:11 Et ça c'est matin, soir.
46:15 Maintenant pour les autres lacs, ça c'est un seul jour, c'est populaire, on fait appel aux autres populations.
46:21 (Applaudissements)
46:41 (Chant)
47:05 (Chant)
47:15 (Chant)
47:25 (Chant)
47:35 (Chant)
47:45 (Chant)
47:55 (Chant)
48:05 (Chant)
48:15 (Chant)
48:25 (Chant)
48:35 (Chant)
48:45 (Chant)
48:55 Lorsqu'on parle de Samogou, les gens automatiquement pensent au Burkina ou au Mali.
49:01 Ne sachant pas qu'il y a des Samogous anciens en Côte d'Ivoire à la Bagoué.
49:07 Ceux qui sont à Samogoussouba, Kouilia et Temmourouni se réclament de couteaux.
49:17 À tous les fils samogous de huit villages, nous sommes une minorité, mais si nous nous mettons ensemble, c'est une force.
49:27 Je demande à tout un chacun de régendre les quatre Samogous de Côte d'Ivoire.
49:32 (Chant)
49:42 (Chant)
49:52 (Chant)
50:02 (Chant)
50:12 (Chant)
50:22 (Chant)
50:32 (Chant)
50:42 (Chant)
50:52 (Chant)
51:02 (Chant)
51:12 (Chant)
51:22 (Chant)
51:32 (Chant)

Recommandations