Je me suis fait agresser par mon hôte pendant mon voyage

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Après avoir été agressée par son hôte lorsqu’elle était en voyage, Pauline s’est servi de cette expérience traumatisante pour créer GlobeSisters. Cette plateforme d’hébergement permet aux femmes de parcourir le monde en sécurité. Le concept ? Mettre en relation des résidents locaux avec des voyageuses. En rendant le voyage plus accessible à toutes, Pauline encourage les femmes à arpenter le monde en solo. De la naissance de son projet à ses échanges avec des femmes qui ont, elles aussi, vécu de mauvaises expériences en voyage avec des hommes, la fondatrice de GlobeSisters réinvente le couchsurfing.  Merci à Pauline ( @globesisters8757 ) pour sa confiance et pour son partage d'expérience !   Retrouvez Globesisters sur : Instagram : https://www.instagram.com/globesisters_/ Facebook : https://www.facebook.com/GlobeSisters  L'application Globesisters est disponible sur : iOS : https://urlz.fr/kYzq Android : https://urlz.fr/kYzp  Suivez O-Rigines le nouveau média qui s’intéresse à l’histoire des histoires. Podcast : bit.ly/Origines_podcast Youtube : https://www.youtube.com/@originesmedia Instagram : https://www.instagram.com/origines.media Twitter : https://twitter.com/Originesmedia TikTok : https://www.tiktok.com/@originesmedia  Embarquez avec Voyager Loin sur tous les réseaux  :  Youtube : https://www.youtube.com/@voyagerloinmedia Instagram : https://www.instagram.com/voyagerloinmedia/ TikTok : https://www.tiktok.com/@voyagerloin_media Facebook : https://www.facebook.com/VoyagerLoinMedia

Transcript

00:00 Et là, il commence un petit peu à s'énerver et il me dit "ah non, non, non, maintenant t'es là, tu restes" et il ferme la porte.

00:06 Je commence un petit peu à paniquer mais je me dis "bon Pauline, garde ton calme, ça va le faire, enfin, il va pas te séquerter dans l'appartement".

00:12 Je m'appelle Pauline André, je viens de région parisienne à la base et du coup, c'est pour raconter aujourd'hui mon histoire personnelle et l'origine de la création de Globe Sister.

00:24 Globe Sister, c'est une start-up qu'on a créée l'année dernière, qui a pour but d'aider les femmes à voyager et à faire des rencontres.

00:30 Dans ma vie, j'ai toujours voulu voyager, donc j'ai travaillé pour une association humanitaire qui s'appelle Solidale lors de mes années lycée.

00:37 Donc ça a pour but d'aider les populations locales au Pérou et surtout les populations hachininka, donc c'est une tribu.

00:43 Et ils m'ont proposé, donc quand j'avais 17 ans en fait, d'aller là-bas.

00:46 J'ai été professeure d'anglais, j'ai aussi aidé au développement d'un centre de médecine naturelle hachininka.

00:52 Donc j'ai fait ça pendant un mois, je vivais dans la forêt amazonienne.

00:54 C'était incroyable avec des locaux dans une petite cabane, ils avaient même du mal à parler espagnol, donc j'ai même un petit peu appris la hachininka.

01:01 Je pensais que ça durait deux mois de base et en fait, après un mois, ils m'ont dit en fait, l'école se termine, c'est les grandes vacances.

01:06 Et du coup, je me suis dit, ben mince quoi.

01:08 Je me suis dit, j'ai 17 ans, je suis toute seule au Pérou.

01:11 Il n'y avait pas d'étrangers en fait, j'étais la seule volontaire.

01:14 C'est vraiment une association très très locale.

01:16 Et du coup, je me suis dit, je vais voyager.

01:19 Toute ma famille avait super peur. En fait, c'était un voyage incroyable.

01:22 Je m'en rappelle que dès le premier jour, je suis tombée sur une petite famille péruvienne.

01:26 Et en fait, je me suis directe retrouvée avec eux.

01:28 En fait, ils partaient en week-end pour le week-end à Cusco.

01:30 Ils avaient deux filles un petit peu plus vieilles que moi, mais de mon âge.

01:33 Du coup, en fait, je me suis retrouvée en voyage avec cette famille que je ne connaissais pas du tout, à essayer de parler espagnol.

01:38 Ouais, enfin, c'était un peu ma première rencontre locale de ma vie avec des gens qui sont très différents de moi.

01:44 Et je me suis dit, ils sont tellement généreux, ils sont tellement incroyables de me proposer ça,

01:48 de pouvoir partager avec des gens si différents au bout du monde.

01:52 Et c'est eux, en fait, qui m'ont redit, "Ah, tu connais les plateformes d'Hospitality."

01:56 C'est aller dormir chez quelqu'un, donc forcément qu'on ne connaît pas, pour une courte durée.

02:00 Et le but, c'est de partager avec cette personne.

02:03 Vous pourrez dormir soit sur un canapé ou alors dans une chambre.

02:06 Vous le verrez sur l'application, toutes les conditions d'hébergement, ainsi que le profil de la personne.

02:11 Et ça va vous permettre de partager avec une personne.

02:14 Mais si la personne, par exemple, n'a pas de temps, la personne pourra juste vous donner, par exemple, des conseils.

02:18 Vous allez à New York, "Ah, ben c'est quoi les choses un petit peu locales ou les choses touristiques ?"

02:21 Ou si ils ont du temps, après, vous pouvez aussi faire des activités ensemble.

02:24 Donc ça, ça dépend des deux côtés.

02:26 Et je leur ai dit, "Ben oui, en fait, j'avais déjà hébergé avec ma famille des gens un peu de partout."

02:30 Et je me suis dit, "Ben en fait, il faut que je fasse ça, quoi."

02:32 Je ne connais personne ici et ils m'ont dit qu'eux, ils étaient hôtes, hébergeurs grâce à cette plateforme.

02:37 Et je me suis dit, "Ouais, c'est des gens comme ça avec qui il faut que je me connecte à l'étranger, surtout quand je suis seule."

02:41 Aussi instantanée, autant de partage, de gentillesse.

02:44 Ça m'a vraiment permis, en fait, de connecter avec des gens, d'avoir les meilleurs conseils.

02:48 Et du coup, ça m'a trop donné envie de continuer à voyager dans ma vie et surtout de rencontrer les gens, de voir la culture locale.

02:55 Et après ça, j'ai décidé d'aller en classe préparatoire.

02:58 Et j'ai fait un parcours assez classique.

02:59 J'ai fait une classe préparatoire et une école de commerce.

03:01 Le second grand voyage que j'ai fait, c'était un voyage il y a deux ans.

03:06 C'était un voyage en vélo en Amérique latine.

03:09 Le projet, c'était d'interviewer des entrepreneurs en Bolivie et au Chili.

03:12 Et du coup, ça a duré six mois.

03:14 C'était pendant mon année de césure.

03:15 J'avais vraiment envie de donner un peu la voix aux entrepreneurs de ce continent que j'apprécie beaucoup.

03:22 Et surtout, d'être au contact des populations locales, comme j'avais fait au Pérou.

03:25 Lors de ces voyages, ce qu'on a fait, c'est qu'on dormait en tente ou dans des plateformes d'échange d'hospitalité.

03:30 Et donc, j'ai d'abord publié un trip public pour voir si les gens allaient me répondre et me proposer d'aller chez eux.

03:37 Ça marche un peu comme ça en fonction des profils.

03:38 Et lorsque j'ai publié ce trip, aucune femme ne m'a répondu.

03:42 Et il y a environ peut-être une vingtaine, une trentaine d'hommes plutôt seuls.

03:47 Et donc, je me suis dit, je vais contacter directement les femmes.

03:50 Et en fait, presque toutes les femmes étaient inactives.

03:53 C'est-à-dire qu'elles ne s'étaient pas connectées depuis plus de deux, trois, quatre, cinq, dix ans.

03:57 Ou en fait, ne me répondaient pas ou me disaient, ah bah, j'héberge plus parce que j'ai eu des mauvaises expériences sur le site.

04:03 J'héberge plus parce que je n'ai pas de temps.

04:04 Enfin, il y avait toujours une raison.

04:05 Et du coup, je me suis dit, bon, voilà, moi, je n'ai qu'un frère, je n'ai pas de soeur.

04:08 Enfin, j'ai l'habitude d'être avec des hommes.

04:10 Aucun souci, je vais aller chez un homme seul qui a des références.

04:13 Donc, c'est ce que j'ai fait.

04:14 J'en ai contacté un qui avait des références et qui avait l'air sympa.

04:17 Je l'ai appelé au téléphone. Tout avait l'air bien.

04:19 On avait un petit peu échangé, pas beaucoup.

04:21 On s'était appelé peut-être une demi-heure, enfin, comme d'habitude.

04:23 Et en fait, j'arrive chez lui, toute seule cette fois-ci.

04:26 Donc, il m'ouvre la porte.

04:28 Et déjà, je me suis dit, ouh là là, il a l'air bizarre.

04:30 Il sentait déjà un petit peu l'alcool.

04:31 Je me suis dit, bon, ça peut arriver.

04:33 Je suis rentrée, je commence à papoter peut-être cinq minutes, me mettre à l'aise.

04:37 Je lui dis, bon, bah, où est-ce que je pourrais poser mes affaires ?

04:39 Et là, il me dit, ah bah, tu peux les poser dans ma chambre.

04:42 Et je lui dis, ah bon, c'est bizarre.

04:45 J'essaye un petit peu de comprendre.

04:46 Et là, il me dit, ah bah oui, parce qu'on va dormir ensemble ce soir.

04:49 Et là, je lui dis, ah non, moi, c'est pas du tout mon but.

04:52 Je suis pas du tout venue pour ça.

04:54 Je pense qu'il y a un malentendu.

04:55 Donc, je me dis, c'est pas grave.

04:56 Je vais juste partir et je vais trouver une solution de repli, quoi.

04:59 Au pire, je mettrai la tente dans une ville.

05:00 Souvent, on le fait pas trop parce que, bah, c'est un petit peu dangereux dans les villes par rapport à la nature.

05:03 Mais je me dis, bon, je vais me débrouiller.

05:05 Et là, il commence un petit peu à s'énerver.

05:07 Et il me dit, ah non, non, non, maintenant, t'es là, tu restes.

05:10 Et il ferme la porte.

05:11 Je commence un petit peu à paniquer.

05:13 Mais je me dis, bon, Pauline, garde ton calme, ça va le faire.

05:15 Enfin, il va pas te séquerter dans l'appartement.

05:18 Et ouais, il commençait un peu à devenir violent.

05:20 Enfin, il m'a pas fait mal.

05:21 Mais il commençait à me pousser.

05:23 J'essaye de parler et tout, mais ça s'arrangeait pas du tout.

05:25 Il était de plus en plus bizarre.

05:26 J'ai vraiment commencé à stresser.

05:28 J'envoyais un petit peu des messages, des trucs.

05:30 Et à un moment, je me suis dit, non, mais il faut que je me casse, quoi.

05:32 Parce que j'ai vraiment eu l'instinct.

05:33 Et à un moment, je me suis dit, mais là, il va m'arriver quelque chose, quoi.

05:36 À un moment, il était dans les toilettes.

05:37 Et j'ai décidé de partir.

05:39 Et je me suis évadée, je sais pas comment on dit, par la fenêtre.

05:42 J'ai laissé, enfin, j'avais pas pris toutes mes affaires.

05:44 Mais j'avais deux petites sacoches de vélo.

05:46 On en a quatre sur les vélos.

05:47 Et j'en avais pris deux avec moi, par automatisme.

05:49 Et je suis partie.

05:51 Et voilà, c'était l'expérience.

05:52 Là, je souris, mais sur le moment, c'était assez traumatisant.

05:55 Tout s'est passé super vite.

05:57 Et après ça, je me suis dit, avoir quelque chose comme Globesisters

06:00 aurait été un petit peu le rêve.

06:02 Et j'ai vraiment réfléchi.

06:03 Je me suis dit, mais comment c'est possible qu'il me soit arrivé ça,

06:05 moi qui adore voyager, qui dit toujours aux gens d'aller à l'aventure,

06:08 qu'il faut pas avoir peur, etc.

06:10 Et j'ai parlé à beaucoup, beaucoup de femmes que j'avais hébergées avant,

06:13 en France, ou avec qui j'avais voyagé après.

06:15 Et qui m'ont dit qu'en fait, le problème,

06:17 c'est qu'il y a beaucoup d'hommes qui sont restés sur la plateforme

06:20 et beaucoup de femmes qui sont parties.

06:22 Pourquoi ? Parce qu'en fait, il y a beaucoup d'hommes

06:23 qui ont pris ces plateformes comme des sites de rencontres.

06:26 Et du coup, les femmes, ça leur a pas plu.

06:28 Donc, elles ont arrêté de voyager avec.

06:30 Et du coup, elles ont arrêté aussi d'héberger avec,

06:32 parce qu'en fait, c'est à peu près les mêmes personnes

06:33 qui vont héberger un moment de leur vie ou voyager, comme moi.

06:36 Il y en a qui ont eu des problèmes pires que moi.

06:37 Il y a des femmes qui me racontaient qu'elles étaient dans un lit

06:40 et qu'en fait, elles se sont réveillées,

06:41 l'homme leur faisait un câlin derrière elles le matin.

06:44 Il y a des femmes qui ont vraiment eu des problèmes sexuels.

06:47 Et après, il y a des choses comme du flirt incessant,

06:49 qui n'est pas du tout le but de ces plateformes de base.

06:52 Suite à cette expérience traumatisante,

06:54 j'ai beaucoup réfléchi.

06:55 J'ai interviewé environ 300 femmes

06:58 qui ont pris part à ces plateformes d'échange d'hospitalité

07:01 ou qui ont voyagé en solitaire.

07:03 Et je me suis rendue compte que 90% des femmes,

07:06 soit avaient eu un problème

07:08 ou ne s'étaient pas senties confortables dans ces plateformes.

07:12 Et du coup, c'est comme ça que je me suis dit,

07:13 "Allez, il faut faire quelque chose,

07:14 il faut faire quelque chose pour aider les femmes à voyager,

07:16 à faire ces rencontres."

07:17 Et du coup, j'ai créé Globesister.

07:19 Donc Globesister, c'est quoi ?

07:20 C'est une plateforme d'hospitalité qui est conçue pour les femmes.

07:23 Donc concrètement, qu'est-ce qu'on fait ?

07:24 C'est qu'on met en relation des voyageuses

07:26 qui s'identifient comme femmes

07:28 avec des résidentes locales

07:30 qui vivent dans les endroits où elles voyagent.

07:31 Donc notre objectif, c'est vraiment d'encourager les femmes à voyager

07:35 de manière indépendante

07:36 en leur donnant accès à ce réseau de femmes d'hébergeuses de confiance.

07:40 Il n'y a pas d'échange monétaire entre les hébergeuses et les voyageuses

07:43 parce qu'en fait, quand il y a un échange monétaire,

07:45 on s'attend un peu à un service client

07:47 et la relation humaine entre les deux est très différente.

07:50 Donc nous, comment ça marche,

07:51 c'est que la voyageuse va payer un pass.

07:53 Donc c'est un pass mensuel ou annuel.

07:55 Et une fois que la personne a payé,

07:57 elle a accès au réseau d'hébergeuses de confiance.

07:59 Donc en illimité, elle peut dormir chez les habitants

08:02 pour la durée qu'elle a choisie.

08:03 Bien sûr, ça comprend aussi le prix de la vérification

08:05 et d'identité qu'on fait,

08:07 un appel de présentation,

08:08 l'accès à la plateforme.

08:09 Donc bientôt, qui sera une application mobile.

08:11 Donc ils auront encore plus de choix

08:13 parce qu'on aura aussi également un forum de discussion

08:15 où on peut avoir des recommandations,

08:17 poser des questions sur les tips

08:18 pour avoir tout ce réseau d'entraide

08:20 et pour faire le mieux son voyage

08:21 et être en connexion avec la communauté.

08:23 Alors ce qui a été le plus dur à mettre en place,

08:26 je dirais en un, de manière très personnelle,

08:29 c'est plus se lancer.

08:30 Dans le sens où moi, j'ai fait une école de commerce,

08:32 mais je viens d'une famille assez normale en France.

08:34 Donc j'avais un prêt étudiant.

08:36 Ça coûte cher.

08:37 C'est l'inconnu.

08:38 Donc c'est vraiment de se dire,

08:40 allez quoi, on y va, c'est pas grave.

08:42 On va encore vivre comme une étudiante.

08:43 Donc ça, je pense pour moi personnellement,

08:45 ça a été le plus dur.

08:45 Moi, de base, je voyais ça dans le monde entier,

08:48 mais je ne pensais pas non plus

08:49 qu'il y aurait autant de gens

08:50 qui voudraient aller à l'aventure.

08:52 Et surtout, je me suis rendue compte

08:53 qu'en fait, il y a énormément de femmes

08:55 qui avaient soit jamais voyagées toutes seules,

08:57 ou soit qui n'avaient jamais voyagées

08:59 avec des plateformes d'échange d'hospitalité,

09:01 qui ont rejoint GlobSister.

09:02 Et aujourd'hui, la moitié de GlobSister qui sont inscrites,

09:05 c'est des femmes qui n'ont jamais voyagé en solo,

09:07 et qui ont dit, en fait, avec GlobSister,

09:09 c'est mon premier voyage en solitaire.

09:11 Et des femmes de tout âge.

09:12 On a des femmes de 20 ans,

09:13 mais on a aussi des femmes qui ont 70 ans,

09:16 qui nous disent, en fait, j'ai jamais osé.

09:18 Ça a toujours été mon rêve.

09:19 Et en fait, ça m'a fait un déclic.

09:20 Je me suis dit, il y a d'autres gens incroyables

09:22 de l'autre côté de l'océan,

09:23 ou même dans un pays à côté,

09:25 que je peux rencontrer,

09:26 qui ont les mêmes intérêts que moi,

09:27 où je me sens en confiance, etc.

09:29 J'y vais.

09:30 Et qui m'ont dit, ça nous a aidé, quoi.

09:32 Ça nous a aidé personnellement,

09:33 ça nous a aidé dans notre vie.

09:34 Ça m'a fait prendre confiance en moi.

09:35 Des gens qui ont vécu un peu des périodes dramatiques,

09:38 liées au Covid,

09:39 ou la perte d'un proche,

09:40 vraiment des expériences de vie qui changent ta vie.

09:43 Et qu'on dit, en fait, de voyager solo,

09:45 de rencontrer d'autres gens,

09:46 de me dépasser moi-même.

09:47 Ça m'a donné confiance en moi,

09:48 ça m'a changé ma vie.

09:49 Et je ne pensais pas que ça aurait un tel impact

09:52 sur les gens, sur les femmes,

09:53 et sur la société.

09:54 Donc, on est super contents de ça.

09:56 Du coup, c'est quoi nos prochains projets

09:58 pour Globesister ?

09:59 Déjà, ce qui arrive très, très vite,

10:01 c'est le lancement de notre application mobile,

10:04 qui sera disponible pour iOS et Android,

10:08 la fin janvier.

10:09 Donc, on est trop contents.

10:10 Et du coup, là,

10:11 on est vraiment bien implantés ici, aux États-Unis.

10:14 Et notre but, c'est vraiment aussi de le faire en Europe,

10:17 parce que c'est plus facile de voyager en Europe.

10:19 En fait, partir, ce qui fait peur aux gens,

10:21 c'est de se dire "Allez, je pars tout seul"

10:23 ou "Allez, je pars avec une amie".

10:24 Pour moi, c'est un peu cette étape qui est dure,

10:25 de se lancer.

10:26 Mais il y a beaucoup de gens dans leur tête,

10:28 la distance physique, le décalage horaire,

10:30 le décalage de culture.

10:31 Si on va en Amérique latine,

10:32 forcément, ça sera une culture

10:34 qui sera un petit peu plus différente,

10:35 des règles qui seront différentes.

10:37 En Europe, les pays européens sont bien sûr très différents,

10:39 ont des cultures très différentes,

10:40 mais la proximité avec la famille, par exemple, de la France,

10:43 le prix,

10:44 il y a beaucoup, beaucoup de facteurs.

10:46 La langue, qui peut aussi être un problème.

10:48 Dans les pays européens,

10:49 il y a beaucoup de pays européens qui peuvent parler anglais.

10:51 En Amérique du Sud,

10:52 pas tout le monde parle anglais,

10:53 même si c'est un peu minoritaire.

10:55 Donc, si on ne parle pas espagnol,

10:56 ça peut être un petit peu plus compliqué.

10:57 Donc, il y a beaucoup de gens dans leur tête,

10:59 aller en Europe,

11:00 pour tous ces facteurs, c'est plus simple.

11:02 Et donc, ça serait un premier pas à ce voyage,

11:04 qui peut aussi se faire sur une plus courte durée,

11:05 parce que bien sûr,

11:06 on ne va pas aller au Pérou pour trois jours.

11:08 Au niveau du prix, du temps et du décalage horaire,

11:10 ce n'est pas possible.

11:11 Et aussi, quelque chose que je voudrais rajouter,

11:13 ça me tient particulièrement à cœur,

11:14 c'est qu'en fait, il faut garder en tête

11:15 qu'il y aura toujours quelque chose

11:17 qui va nous retenir de voyager.

11:18 Il y a toujours une excuse.

11:19 Moi, je me disais toujours,

11:20 "Ah ouais, mais en fait, je n'ai pas d'argent,

11:21 ma famille, on n'a pas beaucoup d'argent,

11:23 je ne vais jamais pouvoir voyager."

11:24 Ou alors, j'ai beaucoup entendu de ma famille,

11:27 "Ah ouais, mais moi, je travaille tout le temps,

11:28 mais en fait, je ne peux pas,

11:29 je ne peux pas prendre le temps de voyager,

11:30 de faire ça,

11:31 ça me prend de l'énergie, en plus, tout seule,

11:33 ou s'occuper d'un membre de la famille."

11:35 Et je me dis que si les personnes ont l'opportunité

11:38 ou si à un moment, ils ont un peu plus de temps

11:39 ou un petit peu plus d'argent de côté,

11:41 quelque chose qui dit,

11:42 "Bon, j'ai cette opportunité,

11:43 il faut se dire, il faut y aller."

11:45 Et aujourd'hui, on a des solutions

11:46 comme Glovesister

11:47 qui permettent un peu d'avoir des solutions

11:49 qui sont un petit peu moins chères,

11:50 plus sécurisées,

11:51 avec des gens quand même

11:52 qui sont des communautés,

11:53 qui sont ouverts d'esprit,

11:54 qui permettent aux gens de voyager tout seul

11:56 ou d'avoir cette opportunité de voyager.

11:58 Donc, voilà, c'est plus un appel

12:00 pour dire aux femmes, aux filles,

12:02 s'ils se reconnaissent dans ce que je viens de dire,

12:04 s'ils ont envie d'explorer,

12:05 de faire des rencontres,

12:06 de changer un petit peu leur vie

12:07 même pour un week-end,

12:08 c'est le temps de partir à l'aventure.

12:12 ♪ ♪ ♪

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