Dans le Gers, le dernier coup de pression des agriculteurs avant le salon de l’agriculture

  • il y a 8 mois
Vous avez la parole avec Félix Mathieu. On en parle avec Dorian Massaglia, secrétaire général des Jeunes agriculteurs du Gers.

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Transcription
00:00 Direction avec notre ami Félix Mathieu, le Gers et les agriculteurs.
00:06 Félix, on va à Hoche ce soir.
00:09 Le chef-lieu du Gers avait été jusqu'ici relativement épargné par la colère agricole.
00:13 Mais hier soir, les tracteurs se sont fait entendre sur plusieurs points de la ville,
00:17 des bennes déversées devant la préfecture, les services des impôts, la direction départementale des territoires,
00:22 mais aussi devant la permanence du député Renaissance Jean-René Cazeneuve ou même devant les locaux du PS et de LR.
00:28 Bonsoir Dorian Massaglia.
00:30 Bonsoir.
00:31 Merci d'être avec nous dans Les Vraies Voix sur Sud Radio.
00:33 Vous êtes responsable des jeunes agriculteurs dans le Gers.
00:36 C'était un coup de pression ça avant le salon de l'agriculture qui commence samedi ?
00:40 C'était un dernier coup de pression comme il y a l'aura eu ce soir sur Condon, sur la sous-préfecture.
00:45 C'est pour rappeler qu'on est encore là.
00:48 Il y a eu des annonces supplémentaires du gouvernement hier, vous avez vu ça,
00:52 sur les normes concernant les produits phytosanitaires ou sur les visas pour les saisonniers.
00:57 Est-ce que pour vous ça va dans le bon sens ou pas du tout ?
01:00 Vous attendriez quoi aujourd'hui ?
01:02 Pas du tout. Nous ça fait maintenant deux mois, on est carrément dégoûté de l'état.
01:07 On a des problèmes à la trésorerie, on ne sait pas si on va arriver l'année prochaine avec nos exploitations.
01:11 Et là on se retrouve à avoir des annonces, enfin il n'y a rien de concret.
01:14 Nous on a des exploitations à moins de 10 000 euros sur les comptes.
01:17 On ne sait pas comment on va arriver l'année prochaine, on n'a toujours aucune nouvelle.
01:20 En source de quoi ?
01:22 Denis, serait-il vrai que vous n'avez pas la trésorerie ?
01:24 Moi j'entends beaucoup ça de toutes les remontées de terrain,
01:27 que vous n'avez même pas la trésorerie suffisante pour acheter finalement les semis.
01:30 Est-ce qu'on en est là dans vos exploitations ?
01:33 Pour acheter de quoi semer, de quoi planter, est-ce que c'est vrai ?
01:37 Dans l'Occitanie et bien particulièrement en Algère, c'est bien vrai.
01:40 Moi l'année dernière j'ai fait une année à moins de 10 000 euros,
01:42 je me suis sorti 156 euros de salaire, j'ai le bilan comptable depuis hier chez moi.
01:47 Donc c'est une catastrophe.
01:49 Est-ce que vous pensez vraiment que ça sert à quelque chose le grand débat blabla ?
01:53 Moi je suis très critique par rapport à ça,
01:55 d'Emmanuel Macron au Salon d'agriculture.
01:57 Est-ce que ça fait partie des choses que vous trouvez utiles ou pas ?
02:02 Utiles, je pense que ça reste toujours utile quand même.
02:05 Ça fait depuis novembre qu'on est dehors,
02:07 ça fait un mois qu'on intensifie les mouvements, ça bouge partout en France.
02:11 Ils ne sont toujours pas capables de sortir des mesures.
02:13 Nous c'est des allants, c'est quelque chose de concret pour le Salon.
02:16 Et on se retrouve avec un débat, il y a quand même un sentiment de dégoût et de mépris de l'État.
02:20 J'ai entendu 156 euros de salaire, ça c'est sûr.
02:25 J'entends le désarroi de notre auditeur agriculteur,
02:30 je dis simplement qu'il n'y a pas de dégoût, il n'y a pas de mépris.
02:35 Je pense que l'illustration de la mobilisation pleine et entière
02:40 d'un certain nombre de membres du gouvernement,
02:42 dont le Premier ministre,
02:44 qui est allé sur le terrain, qui est allé quelque part mouiller la chemise,
02:49 c'est sûr qu'une fois qu'il a mouillé la chemise, je dirais, sur la sortie,
02:54 c'est de la communication, on ne va pas se mentir.
02:57 Après, moi je peux comprendre qu'on attend des mesures concrètes.
02:59 Et en même temps, on parle d'un déficit budgétaire,
03:02 on parle de restrictions budgétaires partout.
03:05 Moi j'ai aussi hâte d'entendre le Président...
03:07 - Sauf que le temps n'est pas le même pour tout le monde.
03:09 - Mais la temporalité...
03:10 - Là on est dans le genre des yeux de mort quand même.
03:12 - Quand on attend, quand on est au fonctionnaire ou quand on est ministre
03:15 à plusieurs milliers d'euros par mois,
03:17 on n'arrive pas à se payer quelques centaines d'euros par mois.
03:20 Évidemment, la temporalité et la quotidienneté, on ne la vit pas de la même manière.
03:23 Il n'en demeure pas moins que, pardonnez-moi monsieur,
03:26 il n'y a pas de mépris, absolument pas de mépris.
03:29 - J'ai une question pour vous Dorian.
03:31 - Normalement c'est trop tard Françoise, mais allez-y.
03:33 - En une seconde, est-ce que vos syndicats sont efficaces ?
03:36 Parce que j'ai l'impression que c'est pour la première fois
03:38 la co-gestion FNSEA, gouvernement, ça ne marche pas.
03:42 - Non, je ne vais pas dire que c'est devenu très compliqué,
03:44 c'est parti de la base, les syndicats se sont fait déborder,
03:46 maintenant je ne pense pas que les syndicats sont devenus plus compliqués.
03:50 - Merci beaucoup Dorian Massaglia,
03:53 c'est très bien, des jeunes agriculteurs du Gers,
03:57 vous savez que vous avez la parole chez nous quand vous voulez.
04:00 Si vous voulez, forcément, vous nous appelez
04:03 et on vous prendra à l'antenne quand vous voulez.
04:05 On vous souhaite bon courage.
04:06 - 156 euros, j'en reviens pas.
04:08 J'ai vraiment du chagrin.
04:10 - Franchement, je suis dégoûtée, dégoûtée, dégoûtée.
04:13 - On pourrait ouvrir des cagnottes,
04:16 pourquoi on ne ferait pas une cagnotte Kiss-Kiss-Barne-Bang,
04:20 une cagnotte où on pourrait aider,
04:23 les mecs n'ont même pas de quoi acheter leur semi,
04:26 c'est insupportable.
04:27 - On a qu'à le faire Françoise.
04:28 - Mais pourquoi on ne l'ouvre pas ?
04:29 - On a les vraies voies, on a qu'à le faire.
04:30 - On a les vraies voies, pourquoi on n'ouvre pas une cagnotte
04:33 pour les agriculteurs ?
04:35 - C'est réglé, on s'en occupe.
04:37 - Allez !

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