Débat entre Geoffroy Lejeune et Georges Fenech autour de Fabrice Leggeri
Geoffroy Lejeune et Georges Fenech évoquent le ralliement de Fabrice Leggeri, ancien directeur de Frontex, l'agence de l'UE chargée du contrôle des frontières, au Rassemblement national.
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00:00 Et bien sûr, il sera numéro 3 sur la liste de Jordan Bardella.
00:03 Et c'est une info, je ne peux pas vous dire les conséquences que ça aura sur la campagne.
00:07 Je n'en sais rien du tout.
00:07 En revanche, par contre, c'est quelque chose qui n'est jamais arrivé
00:10 parce que c'est un haut fonctionnaire qui est depuis 30 ans au service de l'État,
00:14 qui a dirigé en effet Frontex.
00:15 Frontex, le surnom qu'on donne un peu habituellement, c'est le gendarme de l'Europe.
00:18 Il avait démissionné avec fracas en 2022 de son poste
00:22 parce qu'il ne pouvait plus mener sa mission à bien.
00:24 Moi, j'avais d'ailleurs...
00:25 On avait beaucoup parlé de cette démission sur les plateaux de Seigneuses
00:28 parce que la Commission européenne ne le suivait pas
00:31 dans sa volonté de protéger les frontières de l'Europe.
00:32 Donc, il avait dit "moi, je ne peux plus faire mon boulot, j'arrête".
00:34 Il était resté haut fonctionnaire et deux ans après,
00:37 le voilà qui rejoint donc le Rassemblement national.
00:38 Pourquoi je dis que c'est une info ?
00:40 C'est parce que ça n'est jamais arrivé au sens où habituellement,
00:42 les gens qui rejoignaient le Front national, les gens qui avaient déjà une activité
00:45 et qui rejoignaient le Front national, puis le Rassemblement national,
00:47 c'était souvent, genre je connais par cœur, des anciens élus UMP
00:51 qui n'avaient plus de mandat, qui n'étaient plus investis par la droite
00:54 et qui, donc, allaient faire une dernière aventure électorale
00:56 et puis ensuite, qui disparaissaient.
00:58 Là, c'est quelqu'un qui, il y a deux ans, était en poste.
01:00 Il raconte, son interview est absolument incroyable.
01:03 Il raconte notamment sa dernière conversation avec la commissaire Jo Hanson,
01:07 qui s'occupe de la démigration pour l'Europe.
01:09 Et je vais vous lire le verbatim de la commissaire européenne.
01:13 C'est ce qui lui donne envie à lui de démissionner.
01:14 Et puis, il le donne dans cette interview.
01:17 Ça m'a absolument sidéré.
01:18 Cette commissaire, donc, qui est chargée de la migration en Europe, lui dit
01:22 "votre job, c'est de faire rentrer les migrants et de les accueillir
01:24 parce qu'ils viennent par amour et que ça vous plaise ou non,
01:27 nous sommes un continent vieillissant et donc, vous devez les laisser rentrer".
01:29 Et en fait, son interview, c'est...
01:32 À la fin, il annonce son ralliement, il annonce pourquoi il rejoint Bardala,
01:35 mais surtout...
01:35 - Ce qu'il a vécu.
01:36 - Ce qu'il a vécu, c'est une plongée dans les arcanes de l'Union européenne,
01:40 les raisons pour lesquelles on n'arrive pas à endiguer le flux de migrants.
01:43 Et pour une fois, c'est quelqu'un qui s'y connaît, qui vous le dit.
01:45 - Pour avoir voulu contrôler l'immigration, j'ai subi des pressions
01:48 et j'ai ressenti un abandon général.
01:50 Le gouvernement français m'a pressé de démissionner.
01:52 J'ai été confronté aux attaques de divers lobbys et ONG
01:56 qui agissent contre la souveraineté des États
01:58 et vont à l'encontre de la volonté des peuples français et européens.
02:04 Pourquoi je dis que c'est peut-être un premier tournant ?
02:06 Puisque vous avez l'ancien patron qui contrôlait les frontières européennes.
02:10 Je le répète, il a été nommé sur proposition de Bernard Cazeneuve
02:13 et il a travaillé donc de 2015 à 2022 au plus près des ministres.
02:20 On sait que cette campagne européenne, la question migratoire est en jeu.
02:24 Eh bien, il ne rejoint pas la majorité.
02:27 Il ne va rejoindre ni même les Républicains, ni même M. Glucksmann
02:31 ou que sais-je, Mme Aubry.
02:33 Il va rejoindre Jordan Bardella.
02:36 - Je ne sais pas dans quelles conditions ça s'est fait.
02:39 Est-ce que c'est le Ration nationale qui lui a fait cette proposition ?
02:42 Qu'est-ce qu'il a fait droit ?
02:44 Est-ce que c'est lui-même qui a fait des offres de services ?
02:47 Je n'en sais rien.
02:49 - C'est...
02:50 Moi, le souvenir que j'en ai de cette affaire,
02:53 c'est que ce qu'on lui reprochait en réalité,
02:54 c'est de faire trop de zèle pour refouler les migrants clandestins.
02:58 Et c'est ce qui lui était reproché.
03:00 Ensuite, on lui a fait un tas de procédés en sorcellerie,
03:02 sur son management, sur ses moyens, etc.
03:05 Mais la réalité de ce qu'on en retient, c'est que ce haut responsable
03:09 qui est chargé de protéger les frontières extra-européennes,
03:12 on ne lui donnait pas les moyens d'empirer ses fonctions.
03:14 Donc ça a valeur de symbole, vous avez raison.
03:16 - Il rejoint la liste du Rassemblement suédois.
03:19 - Patron sur la forme parce que...
03:20 - C'est le débat européen, en plus.
03:21 C'est le débat européen.
03:22 - C'est le débat européen.
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03:25 [SILENCE]