Véronique Jacquier : «On a vraiment le sentiment d'avoir affaire à des amateurs»

CNEWS

La journaliste Véronique Jacquier, invité dans Punchline est revenue sur le rapport sur CNEWS réalisé par Reporters sans frontières (RSF) : «On a vraiment le sentiment d'avoir affaire à des amateurs».

Transcript

00:00 Sincèrement, on a vraiment le sentiment d'avoir affaire à des amateurs.

00:03 Surtout quand on voit les conséquences de leurs actes.

00:07 C'est-à-dire que c'est gravissime.

00:09 Il y a une légèreté...

00:11 Alors, dans la mise en œuvre de ce qui a été fait,

00:15 ça date d'il y a deux ans, on a écouté la chaîne pendant simplement 15 jours,

00:18 ensuite Christophe Deloire, au nom de "Reporter sans frontières",

00:22 saisit le Conseil d'État, enfin on a l'impression qu'il y a presque un côté infantile

00:26 dans la façon dont les choses se sont déroulées et ont été gérées,

00:29 et on voit maintenant qu'ils sont d'ailleurs complètement dépassés,

00:32 puisque l'Arkom a pour mission de demander des comptes,

00:36 mais finalement à tous les médias,

00:38 et je pense que le service public commence à beaucoup moins rigoler.

00:41 - On les entend moins d'ailleurs.

00:41 - Donc on a l'impression qu'ils ont ouvert la boîte de Pandore,

00:43 mais qu'ils sont complètement dépassés par ce qu'ils ont mis en œuvre.

00:47 Le monstre est en train de sortir de sa boîte.

00:49 Malheureusement, on ne sait pas ce que ça peut donner,

00:51 et c'est quand même gravissime,

00:52 parce que le Conseil d'État aurait dû s'alarmer, selon moi,

00:56 du décalage ressenti entre les opinions des Français

00:59 et ce qui est dit dans certains médias,

01:02 par exemple le service public,

01:03 ce qui est dit dans certains corps de métier,

01:07 dans certaines administrations,

01:08 comme la magistrature quand elle rend ses jugements,

01:11 quand le Conseil constitutionnel donne aussi son avis,

01:16 quand au sein des universités,

01:18 on a l'impression de ne pas être tellement représentatif

01:21 d'un état d'esprit et d'une notion d'excellence.

01:23 Bref, on voit qu'il y a de plus en plus un décalage

01:26 entre ce que pensent les Français

01:29 et une intelligentsia mediatico,

01:34 pas politique, mais quoique,

01:35 puisqu'elle est plutôt de couleur gauchisante.

01:39 Je prendrais par exemple un exemple, Crépole.

01:42 Crépole, on nous a vanté le vivre ensemble.

01:44 Les Français savent très bien que le vivre ensemble,

01:45 ça ne veut plus rien dire,

01:47 mais on essaie encore de nous faire croire

01:48 que le vivre ensemble, c'est possible.

01:50 Voilà, le Conseil d'État devrait s'alarmer

01:53 de cette dichotomie de plus en plus flagrante entre deux mondes

01:57 et ça, ça nourrit le populisme.

01:59 Et le Conseil d'État devrait vraiment se pencher

02:01 sur cette question et non sur le boulot que fait CNews

02:05 au nom, justement, de la liberté d'expression

02:07 pour empêcher tout les populismes.

02:09 Sous-titrage Société Radio-Canada

02:12 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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