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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00 [Générique]
00:00:04 Vendredi 16 février 2024, Monde Unilive numéro 1379, bonjour et bienvenue en direct.
00:00:10 A la une, il est numéro 1 des ventes en France.
00:00:13 Le journal de guerre de l'avocat Gilles-William Goldadel, paru ce mois-ci,
00:00:17 est en effet déjà numéro 1 des ventes en librairie.
00:00:20 Et pourtant, Gilles-William Goldadel n'est pas invité sur les chaînes de service public.
00:00:24 Il est boycotté par les médias de gauche.
00:00:26 Et pourtant, les Français ont choisi d'en faire le livre le plus vendu en France.
00:00:30 Gilles-William Goldadel sera mon invité exceptionnel à partir de 11h30 dans la deuxième partie de Monde Unilive.
00:00:37 Le 23 mars dernier, dans l'Essonne, un Camerounais de 23 ans a défiguré à coup de poing Michael, 40 ans, père de deux enfants.
00:00:43 Il lui a sauté dessus dans les vestiaires après un match de basket.
00:00:46 Michael est défiguré à vie.
00:00:49 Le Camerounais a été jugé mardi et il est condamné seulement à 6 mois de prison avec sursis et le comble.
00:00:55 Il n'aura pas d'inscription à son casier judiciaire pour, selon la juge,
00:00:59 ne pas l'empêcher de renouveler son titre de séjour en France.
00:01:03 Michael, la victime, est dégoûté.
00:01:06 - 6 mois avec sursis, déjà, ça me paraît très léger,
00:01:09 mais en plus, il fait la demande que ça ne figure pas à son casier,
00:01:14 en prétextant qu'il a un renouvellement de titre de séjour et que ça pourrait être un frein à son renouvellement.
00:01:20 Sa réponse à la juge, je vous fais une fleur,
00:01:24 c'est de sacher que ça ne paraîtra pas sur votre casier.
00:01:28 Non seulement il a du sursis pour 6 mois et ça ne figure pas sur son casier.
00:01:34 Le message envoyé, c'est qu'il pouvait agresser quelqu'un et que le risque est quand même assez minime.
00:01:41 - Dans un instant, on va vous raconter en détail cette affaire et vous entendrez Michael,
00:01:46 que vous le voyez sur cette photo, qui est défiguré et qui a le sentiment d'être lâché par la justice.
00:01:51 Hier, je vous parlais de ce policier frappé à coups de couteau dans un commissariat de La Rochelle.
00:01:55 Eh bien, cette nuit, c'est à Lyon qu'un individu a voulu entrer de force dans l'hôtel de police des 7e et 8e arrondissements.
00:02:02 Il était équipé d'une arme automatique. Explication d'un policier.
00:02:06 - Vers 21h, un individu a tenté de forcer l'entrée du parking des personnels réservés à l'hôtel de police Marius Derlier.
00:02:16 Cet individu a percuté la barrière de l'entrée de ce parking avec son véhicule.
00:02:22 Heureusement, notre collègue qui était en poste à la guérite a procédé à l'interpellation.
00:02:27 Cet individu était porteur d'une arme automatique avec une cartouche chambrée.
00:02:32 Alors, concernant le profil de cet individu, c'est un individu âgé de 35 ans qui est connu des services de police.
00:02:40 - Aujourd'hui, 16 février, c'est la journée où on célèbre les gendarmes et leur travail quotidien.
00:02:44 Pour beaucoup d'entre eux, ce sont même des héros du quotidien.
00:02:47 Portrait justement sur CNews d'une réserviste de la gendarmerie qui a sauvé une femme.
00:02:52 - Intervenir, c'était pour elle une évidence. Cette réserviste de la gendarmerie a sans doute sauvé la vie d'une femme.
00:02:59 - Je ne dirais pas que je suis une héroïne. C'est que j'ai fait mon devoir.
00:03:04 - En décembre dernier, Mariama rentre à son domicile.
00:03:08 À 21h, en traversant le parking souterrain de son immeuble, elle est alertée par des cris.
00:03:13 - Je me sens en juge, une femme qui criait au secours, j'ai besoin d'aide, il va me tuer.
00:03:18 J'ai vu qu'en fait, l'homme a agrippé la femme et l'a plaqué contre le mur.
00:03:23 Il était en train de l'étrangler et donner des coups à la tête.
00:03:26 Donc je n'ai pas hésité, j'ai couru vers le monsieur.
00:03:29 Je l'ai poussé assez violemment et assez fort, avec mes deux petites mains, pour qu'il puisse la lâcher.
00:03:35 Au départ, il a riposté, mais j'ai quand même tenu tête parce que j'ai vu que la femme était vraiment bien amochée.
00:03:42 Donc j'ai tenu tête et puis après, au final, il a coopéré.
00:03:46 Puis après, nous sommes allés dans mon appartement, j'ai fait appel à la police.
00:03:50 - Voilà, rendons hommage aux gendarmes.
00:03:52 Donc aujourd'hui, à Annecy, les migrants sont de plus en plus nombreux dans le centre-ville,
00:03:56 alors que jusque-là, cette ville était plutôt préservée.
00:03:59 Écoutez le témoignage de cette responsable de salle de cinéma en centre-ville qui ne sait plus quoi faire.
00:04:05 - Ça fait plus d'un an qu'on voit toujours les mêmes.
00:04:08 La police vient, ils partent de jour, ils reviennent systématiquement et ils reposent leur camp
00:04:16 devant les sorties de secours avec tout leur matériel.
00:04:19 Même une fois, ils m'ont mis le feu. Ils sont passés par les sorties de secours, ils avaient un réchaud.
00:04:25 Ça s'est enfumé dans la salle 3, les pompiers ont dû venir.
00:04:29 - Voilà le désespoir de cette dame qui est propriétaire d'un cinéma à Annecy.
00:04:33 Les émeutes de l'été dernier nous ont tous marqués.
00:04:35 Près de 6 mois plus tard, les dégâts n'ont pas encore été réparés.
00:04:39 Faute d'argent dans de nombreux endroits.
00:04:41 Exemple, hier soir sur France 3, Olnay-sous-Bois où une demeure historique a été incendiée.
00:04:46 Et aujourd'hui, il n'y a toujours pas les fonds pour la restaurer.
00:04:50 L'escalier du 17e siècle est complètement carbonisé.
00:04:54 Impossible de le sauver.
00:04:56 Quant au tableau...
00:04:57 - On voit bien que de toute façon, tout est à reprendre au niveau de la suie.
00:05:02 Toutes ces peintures ont complètement perdu leur éclat.
00:05:06 - Voilà, il faudrait plusieurs milliers d'euros pour procéder à cette restauration.
00:05:10 La décision du Conseil d'État, destinée à ficher les idées politiques des présentateurs et invités de CNews, continue de provoquer des remous.
00:05:17 À tel point qu'hier, les choses ont un peu bougé puisqu'on nous a précisé que toutes les chaînes devraient être concernées.
00:05:23 Et non pas seulement CNews.
00:05:25 Alors on a hâte de voir le décompte sur France Inter par exemple.
00:05:27 En tout cas, ça a beaucoup inspiré l'humoriste Gaspard Proust.
00:05:31 C'était hier, sur Europe.
00:05:33 - L'immense majorité des médias français va maintenant être forcée de s'équiper avec des chroniqueurs qui sont supposés être de droite pour équilibrer le PAF.
00:05:39 Après les passoires thermiques, le Conseil d'État s'attaque aux passoires gauchistes.
00:05:42 Alléluia ! Le mercato a commencé Dimitri !
00:05:45 Tout le PAF va nous courir après pour être dans la diversité !
00:05:48 - Vous croyez vraiment ?
00:05:49 - Si vous savez tous les coups de fil et les textos de débauchage que j'ai reçus depuis que Cri-Cri d'Amour a bafouillé dans le poste.
00:05:53 Ah mais hier j'avais l'impression d'être Mbappé.
00:05:55 - Ah non mais à ce point là ?
00:05:56 - Des messages paniqués sur mon portable, des gens de BFM, France Inter, France 2, France 3, France 5, Equidia, Gouly, Julie là, du genre.
00:06:03 "Bonjour, merci de nous rappeler, c'est urgent, nous avons vu dire que vous étiez pas tout à fait gauchiste,
00:06:07 on aimerait vous proposer une chronique une fois par semaine, votre prix sera le nôtre."
00:06:10 Des appels en absence.
00:06:11 Delphine Ernotte, Nicolas Demorand, Patrick Cohen, Anne-Sophie Lapi, Laurent Delamaison, Jean-Michel Apathy en vacances,
00:06:17 Karim Rizouli pas toujours l'équation, même Yannou !
00:06:20 - Yannou c'est qui ça ?
00:06:21 - Yann Barthez, je vous lis le message.
00:06:23 "Hey salut, ça va ? Je sais pas si tu te souviens de moi, on kiffe trop ce que tu fais.
00:06:26 On aimerait bien que tu passes faire un happening décalé qui mêlerait astucieusement
00:06:29 insectes, imies et mascus, enfin sécurité, immigration et masculinisme,
00:06:33 parce qu'on s'est rendu qu'on était un peu faiblard sur ces sujets."
00:06:35 - Et qu'est-ce que vous avez répondu ?
00:06:36 - J'ai répondu "mais Yannou j'aurais carte blanche" et lui direct "ah oui oui blanche, très très très blanche, oui oui."
00:06:41 "Carte noire c'est vraiment pour la machine à café, émoji clin d'œil, aubergine, bisous, casque à pointe."
00:06:45 Alors je sais que d'autres animateurs ici ont été sollicités.
00:06:49 - Lesquels ? Donnez des noms. - Sonia, Matinal d'Inter, Ducrot, Cache Investigation,
00:06:53 je parle même pas de Pascal Pront, on lui aurait proposé 4 émissions à la fois.
00:06:56 J'étais de France 2, quelle époque, c'est à vous et silence sa pouce.
00:06:59 - Voilà, c'était sur un point, Gaspard Proust.
00:07:02 Justement, restons au chapitre humoriste avec François Hollande, invité hier soir de Quotidien
00:07:07 qui a affirmé qu'il n'avait jamais été invité sur CNews.
00:07:12 Ah non, jamais mais alors, jamais.
00:07:15 Moi je suis libre de mes invitations que j'accepte ou que je n'accepte pas
00:07:22 mais j'ai renoncé à aller sur CNews et je n'ai pas d'ailleurs été invité
00:07:26 ce qui m'a permis de ne pas renoncer puisque je n'ai pas pu dire non.
00:07:31 Je pense que le successeur d'un président ne doit pas être forcément hanté par son prédécesseur
00:07:38 et le prédécesseur ne doit pas essayer de régler un compte qui n'est pas ouvert.
00:07:43 - Voilà, François Hollande sur CNews qui n'a jamais été sur CNews.
00:07:46 En sport, bien sûr, le départ de Kylian Mbappé, le meilleur buteur de l'histoire du PSG
00:07:51 qui a annoncé hier son départ.
00:07:52 Alors pour tous les fans de sport, c'est un événement.
00:07:55 Pour les autres...
00:07:57 - Dans la galaxie du Paris Saint-Germain, il est une étoile qui a toujours un peu plus brillé que les autres.
00:08:04 Kylian Mbappé a arrivé en 2017 dans le club de la capitale à seulement 18 ans.
00:08:09 L'enfant de Bondy a rapidement affolé les compteurs.
00:08:13 En 290 matchs disputés avec le PSG, Kylian Mbappé a marqué à 243 reprises.
00:08:19 Un total qui fait de lui le meilleur buteur de l'histoire du club parisien.
00:08:23 Il remporte 12 titres majeurs avec Paris, dont 5 titres de champion de France
00:08:28 mais sans jamais soulever la Ligue des champions, le trophée qu'il convoite tant.
00:08:33 Au-delà des chiffres, Mbappé, c'est un style de jeu époustouflant.
00:08:37 Une vitesse hors norme, chirurgical devant le but.
00:08:40 Le Parisien aura fait le bonheur des spectateurs du Parc des Princes pendant 7 ans.
00:08:45 Si son point de chute n'a pas encore été communiqué, tout laisse à croire que le Real Madrid sera l'heureuse élue.
00:08:50 Mbappé ne l'a jamais caché, jouer au Real a toujours été son rêve.
00:08:54 Le prodige français laissera à Paris un vide immense, mais aura marqué à jamais l'histoire de la Ligue 1.
00:09:00 - Voilà, et chez nous le roi du foot, c'est Mister Odian.
00:09:04 C'est Yaskevin, 20 ans.
00:09:06 - En accessoire, soir, Nagui a regagné du terrain en arrivant très large leader à 3 millions 2
00:09:11 et surtout en creusant encore l'écart avec le feuilleton de TF1.
00:09:14 Demain nous appartient, qui fait 617 000 téléspectateurs de moins.
00:09:18 Le 19h de France 3 est juste derrière à la 3ème place.
00:09:21 Sur M6, la meilleure boulangerie de France reste en forme à 1 million 4, battant toujours cet avou sur France 5.
00:09:26 Du côté des talk-show quotidiens, sur TMC est en tête EO à 2 millions 4.
00:09:32 Yann Barthez recevait notamment François Hollande.
00:09:35 TPMP sur C8 est à la 2ème place.
00:09:37 Sur France 3, Ojeux Citoyens est encore battu par cet avou la suite sur France 5,
00:09:41 mais les déprogrammes sont sous le million.
00:09:43 En premier soir, c'est un retour gagnant pour l'EOMATI Brigade des Mineurs sur TF1 portée par Jean-Luc Rechman.
00:09:51 La série est arrivée largement en tête à 3 millions 8.
00:09:54 Quant à France 2, France 3 et M6, elles sont très, très loin derrière.
00:09:59 Le magazine envoyé spécial, la série Piste Noire et le jeu Pékin Express présenté par Stéphane Rottenberg sont sous les 2 millions.
00:10:06 Et enfin, deuxième partie de soirée, c'est une mauvaise audience pour la nouvelle émission de Tristan Valek sur France 2
00:10:12 intitulée La Guerre de l'Info qui est à moins de 660 000 téléspectateurs et 9% de parts de marché.
00:10:18 Mister Audience vous dit à lundi.
00:10:20 - Allez, je vous présente mes invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à 11h30.
00:10:24 Puisque vous savez, à partir de 11h30, c'est Gilles-William Goldanel qui sera avec nous.
00:10:27 Numéro 1 des ventes avec son journal de guerre qui est paru chez Fayard.
00:10:31 Et c'est vrai que c'est un événement parce qu'il y a beaucoup de médias qui ne veulent pas le recevoir.
00:10:34 Il arrive quand même à être numéro 1 des ventes.
00:10:36 Donc on va en parler avec lui.
00:10:38 Mes invités, donc Victor Hérault. Bonjour, c'est une première.
00:10:41 Bienvenue, journaliste politique à Valeur Actuelle.
00:10:43 Sabrina Medjéber, bonjour. - Bonjour Jean-Marc.
00:10:45 - Sociologue et essayiste. Jérôme Dubuze qu'on connaît par cœur.
00:10:48 - Oh, non, non, non.
00:10:50 - Merci d'être avec nous. Et puis Alice Oumaré, bonjour également.
00:10:53 Consultant en communication et affaires publiques.
00:10:56 Vous commencez cette émission en vous parlant des agriculteurs.
00:10:58 Et pourquoi vous parlez des agriculteurs ?
00:11:00 Eh bien, c'est pour l'instant passé un peu inaperçu.
00:11:02 Mais ce matin sur CNews, Patrick Legras, porte-parole de la coordination rurale,
00:11:06 a annoncé que les agriculteurs allaient de nouveau remonter à Paris.
00:11:10 C'est fait, c'est décidé. Ils vont revenir avec leurs tracteurs.
00:11:14 Il a annoncé officiellement ce matin sur CNews.
00:11:18 - Aujourd'hui, les gens nous ont dit, puisqu'on avait une réunion importante hier,
00:11:21 nous ont dit de toute façon, avec ou sans l'accord du National,
00:11:25 nous allons remonter à Paris.
00:11:27 Nous allons remonter à Paris, ce qui est autorisé avec, je dirais,
00:11:31 avec énormément d'agriculteurs. Mais aussi, on va remonter,
00:11:34 vous avez un scoop là, on va remonter avec des tracteurs sur Paris.
00:11:37 - À partir de quand ?
00:11:38 - Ça, je ne le dirai pas, parce que vous devez bien vous déter que,
00:11:40 comme j'ai déjà dit, on n'est pas des lapins de trois semaines.
00:11:44 Donc, on vous dit qu'on va monter sur Paris avec des tracteurs.
00:11:46 Quand je dis "on", c'est les agriculteurs. Je ne suis que porte-parole.
00:11:49 - À partir de quand ?
00:11:50 - On va monter sur Paris. On ne le dira pas.
00:11:52 - La semaine prochaine ?
00:11:53 - Ah, c'est certain.
00:11:54 - C'est la semaine prochaine, entre maintenant, entre vendredi 8h37 et jeudi soir.
00:11:59 - Voilà, vous l'avez entendu, donc l'annonce est faite.
00:12:02 Elle est officielle. Patrick Legrave, porte-parole de la coordination rurale,
00:12:04 qui annonce que les agriculteurs reviennent sur Paris avec les tracteurs.
00:12:08 Et ça se fera avant jeudi.
00:12:09 On est avec Karine Duc, coprésidente du syndicat agricole coordination rurale
00:12:12 dans le Lot-et-Garonne. Bonjour, merci beaucoup d'être en direct avec nous.
00:12:16 Vous nous confirmez qu'il y a une colère qui est de plus en plus présente
00:12:19 chez les agriculteurs, malgré ce qui avait été annoncé par Gabriel Attal
00:12:22 et malgré le retrait que vous aviez effectué des barrages.
00:12:26 - Oui, tout à fait, la colère n'a cessé de croître,
00:12:30 puisque nous avons eu quelques annonces, mais nous n'avons dans les faits absolument rien.
00:12:37 Donc c'est bien pour ça que nous avons multiplié sur le terrain des actions
00:12:41 et qu'elles ne se sont véritablement jamais arrêtées.
00:12:43 Et nous avons rencontré le président de la République il y a deux jours
00:12:48 pour exprimer cette colère qui ne cesse de croître,
00:12:52 qu'il est important de la considérer au plus haut niveau
00:12:57 et qu'il faut absolument y répondre avec des décisions urgentes,
00:13:01 des mesures urgentes et avec un calendrier très précis,
00:13:04 parce qu'effectivement, il y a le feu.
00:13:06 - Ça veut dire que vous, vous êtes prête à remonter à Paris, par exemple ?
00:13:10 - Ça veut dire qu'on est absolument déterminé à aller jusqu'au bout de la démarche
00:13:14 et en terminer avec cette crise.
00:13:17 - Ça veut dire qu'à ce jour, en tout cas, vous n'êtes absolument pas satisfaite.
00:13:20 Il y avait Marc Fesneau, vous ne l'avez peut-être pas entendu,
00:13:23 mais il était ce matin sur France Bleu Normandie.
00:13:25 Et Marc Fesneau a dit une phrase qui va sans doute vous faire réagir.
00:13:28 Il dit "on a fait en 15 jours plus que ce qui a été fait en 20 ans".
00:13:32 Est-ce que c'est vrai ?
00:13:34 - Il ne s'est rien passé pendant 30 ans, donc effectivement,
00:13:39 d'en faire une miette, c'est effectivement un faire un plus.
00:13:43 Bon, est-ce que c'est satisfaisant ? Est-ce que c'est ce qu'on attend ?
00:13:46 Non, pas du tout.
00:13:47 Alors, il peut le dire, effectivement, mais je pense qu'il a bien compris,
00:13:53 même s'il se défend des actions qu'ils sont en train de réaliser à ce jour,
00:13:59 il faut mettre un coup d'accélérateur important, très important, urgent.
00:14:04 Et on lui a communiqué, puisqu'il était avec le président de la République
00:14:08 quand on l'a rencontré, on lui a communiqué des solutions de sortie de crise.
00:14:14 Donc qu'il dise ça, c'est bien, mais qu'il réponde à nos sollicitations
00:14:19 et qu'il prenne acte de ce que l'on a proposé.
00:14:23 C'est tout ce qu'on attend.
00:14:24 - Pour être clair, Patrick Legra, porte-parole de la coordination rurale
00:14:28 qu'on vient d'entendre, disait "nous on revient sur Paris, c'est une demande de la base".
00:14:32 Il y a Paris, et puis il n'y a pas que Paris d'ailleurs, il y a les autres villes.
00:14:35 Ça veut dire qu'il va y avoir à nouveau des blocages dès la semaine prochaine ?
00:14:40 - Ça veut dire que les actions ne cesseront tant que nous n'aurons pas gain de cause
00:14:46 et des solutions durables pour notre métier.
00:14:48 C'est tout ce que ça veut dire.
00:14:50 - Donc vous êtes à 1 ?
00:14:52 Je ne comprends pas très bien si vous êtes sur la même ligne ou pas que Patrick Legra finalement.
00:14:57 - Écoutez, on est du même syndicat, donc effectivement on est sur la même ligne, évidemment.
00:15:02 Monsieur Legra vous a fait ces communications,
00:15:07 je pense qu'elles sont très très claires, je n'ai pas besoin d'en revenir dessus.
00:15:10 - Vous êtes en phase avec lui, on a bien compris.
00:15:12 Merci beaucoup Karine Duc, coprésidente du syndicat agricole coordination rurale Lotte et Garonne.
00:15:16 Victor Horreiro, est-ce que le gouvernement doit avoir peur ?
00:15:19 - Le gouvernement doit évidemment avoir peur, dans le sens où madame a parfaitement raison en disant
00:15:25 "rien n'a été fait pendant 20 ans", je dirais même plus loin,
00:15:27 je dirais "ce qui a été fait pendant 20 ans, ça a été de léguer la compétence décisionnelle agricole à Bruxelles".
00:15:32 Parce que c'est un problème européen, il faut qu'on prenne la grande focale,
00:15:34 il faut qu'on arrête de voir ça comme un problème français, c'est un problème européen.
00:15:37 Dans tous les pays d'Europe, c'est en train de se passer.
00:15:39 Donc le gouvernement ne peut qu'avoir peur, pourquoi ?
00:15:41 Parce qu'il a légué ses compétences à Bruxelles, donc quoi qu'il arrive,
00:15:44 il a beau promettre, il ne pourra rien faire.
00:15:47 Donc cette crise est vouée à s'enliser, et puis vous savez il y a cette belle phrase qui est
00:15:51 "le partisan défend son parti, le paysan défend son pays".
00:15:54 Le partisan après les élections, il s'arrête de militer,
00:15:56 le paysan il ne s'arrête pas, tant que la question ne sera pas réglée, ils ne s'arrêteront pas.
00:16:00 - Jérôme Dubuze, vous êtes inquiet ?
00:16:02 - Oui, de toute façon on sait très bien que le problème est sous-jacent depuis un certain nombre d'années.
00:16:08 Madame a dit que pendant 30 ans on n'avait rien fait, c'est pas tout à fait exact,
00:16:11 parce qu'on peut reprendre toutes les décisions qui ont été prises,
00:16:14 il y a quand même pas mal de choses qui ont été faites pour l'agriculture, mais pas assez.
00:16:17 Mais il y a un problème, qui est un problème de fond,
00:16:19 et qui est donné d'ailleurs par la coordination rurale et par la Confédération paysanne,
00:16:23 qui je le rappelle, a toujours continué le mouvement, c'est le seul syndicat qui fait 20% à peu près.
00:16:28 - Et là c'est la première fois ce matin qu'ils annoncent qu'ils reviennent sur Paris.
00:16:31 - Et surtout, il le dit, c'est important parce qu'il a précisé, on revient avec les tracteurs.
00:16:36 - Voilà, la coordination rurale rentre à nouveau dans le mouvement,
00:16:39 donc c'est 20% aussi, 20% + 20% ça fait quand même 40%, alors que la FNACA continue de négocier.
00:16:45 C'est une autre orientation qui est tout à fait respectable.
00:16:48 Moi ce que je crois c'est que sur le fond, le problème du revenu des agriculteurs n'est pas réglé.
00:16:52 Et le problème du revenu des agriculteurs, effectivement, il dépend en grande partie de Bruxelles.
00:16:57 Si bien que pendant des années, la PAC garantissait un certain niveau de prix sur les marchés,
00:17:03 on est revenu sur autre chose qui sont maintenant des subventions directes à l'agriculteur,
00:17:08 c'est peut-être pas la bonne solution quand les cours sont très compliqués et très chahutés,
00:17:13 comme c'est le cas depuis un certain nombre d'années.
00:17:15 En 2003, on a eu des cours des céréaliers très positifs, les céréaliers, les gros céréaliers ont gagné de l'argent.
00:17:21 Et les autres ont perdu de l'argent.
00:17:23 Je comprends, mais moi ce qui m'inquiète c'est que les agriculteurs qui sont partis une fois,
00:17:26 ils ont voulu faire confiance au gouvernement.
00:17:28 Là ils disent "ça ne suit pas".
00:17:30 Ça veut dire que maintenant ça va être très compliqué, s'ils se remettent à faire des biquages,
00:17:35 ça va être très compliqué de les convaincre.
00:17:37 Moi je dis que ça va être très compliqué.
00:17:39 On est avec Florian Tardif, journaliste politique à CNews.
00:17:42 Bonjour Florian, merci d'être avec nous.
00:17:44 Est-ce que l'annonce faite ce matin sur CNews inquiète le gouvernement ?
00:17:48 Oui, il n'y a pas que cette annonce qui inquiète le gouvernement, Jean-Marc.
00:17:53 Et on sait très bien, on utilise souvent cette formule,
00:17:55 qui est toujours beaucoup plus difficile de faire rentrer le dentifrice dans un tube quand il est déjà sorti.
00:18:00 Donc c'est pour ça qu'on tente par tous les moyens au sein du gouvernement
00:18:04 d'éviter justement que des agriculteurs ne reprennent le chemin vers Paris avec leur tracteur.
00:18:09 Alors il y a eu cette menace, entre guillemets, ce matin du porte-parole de la coordination rurale
00:18:17 pour l'instant ce n'est qu'une menace qui n'a pas été portée à exécution.
00:18:21 Mais on sent bien qu'effectivement il y a un terreau favorable chez la coordination rurale
00:18:26 mais également chez les autres syndicats, la FNSEA, les jeunes agriculteurs
00:18:30 pour potentiellement relancer le mouvement de contestation tel qu'on a pu le connaître au tout début de cette année.
00:18:35 Il a été très clair quand même, il a dit "on remonte, c'est fait, c'est décidé, on remonte avec les tracteurs avant jeudi".
00:18:40 J'ai l'impression que vous n'y croyez pas.
00:18:42 Ce n'est pas que je n'y crois pas, j'étais sur ce plateau ce matin donc je l'ai très bien entendu
00:18:48 mais quelques heures auparavant j'étais avec, entre guillemets, sa patronne, la présidente de la coordination rurale
00:18:54 qui ne me tenait pas vraiment le même discours.
00:18:57 Elle ne souhaitait pas que les agriculteurs bloquent de nouveau Paris,
00:19:01 elle voulait faire des actions beaucoup plus ciblées, par exemple des actions pas uniquement à l'encontre de tréfectures
00:19:07 comme on a pu le connaître ces dernières semaines qui visent, vous l'avez compris, le gouvernement,
00:19:11 des actions par exemple à l'encontre d'industriels.
00:19:13 Elle m'expliquait bien qu'il y a un vrai problème avec les industriels,
00:19:17 il y a des négociations commerciales qui ont lieu entre les agriculteurs, les distributeurs et les industriels
00:19:21 et c'est lors de ces négociations commerciales que se négocie, entre guillemets, le revenu des agriculteurs.
00:19:27 Et là, et ça a été d'ailleurs la principale revendication de ces agriculteurs,
00:19:32 ils ont un trop faible revenu et il y a des industriels qui ne jouent pas le jeu,
00:19:37 il y a des distributeurs qui ne jouent pas le jeu et qui font une marge beaucoup trop importante
00:19:41 et qui font cette marge sur le dos des agriculteurs.
00:19:43 Donc elle, ce qu'elle me disait, c'est pas de blocage de la capitale,
00:19:46 mais plutôt des actions très ciblées vers des personnes qui aujourd'hui ne jouent pas le jeu.
00:19:50 Dernière petite question, Florian, si la situation se tend la semaine prochaine,
00:19:54 est-ce que c'est imaginable ou pas du tout qu'Emmanuel Macron renonce à aller au salon de l'agriculture ?
00:19:59 Très sincèrement, je ne pense pas, tout simplement parce que c'est une tradition
00:20:03 et je pense que ce serait un très très mauvais signal qui serait envoyé vis-à-vis de la profession.
00:20:09 Après, bien évidemment, pour des questions de sécurité,
00:20:12 si les services de sécurité jugent qu'il y a potentiellement une dangerosité trop élevée
00:20:19 pour que le président se rende au salon et inaugure ce salon international de l'agriculture
00:20:24 comme l'ont fait l'ensemble de ses prédécesseurs,
00:20:27 oui, il peut y avoir cette décision, mais très sincèrement, je n'y crois pas.
00:20:31 Et d'ailleurs, pour avoir également échangé avec plusieurs syndicalistes,
00:20:35 ce responsable de la FNSEA, il me disait que certes, le climat va être très très très tendu
00:20:41 compte tenu de ce qui se passe depuis plusieurs semaines au sein de la population,
00:20:45 au sein du pays plus largement, mais qu'on restera républicain,
00:20:48 qu'on n'insultera pas les membres du gouvernement, qu'on n'insultera pas le président de la République,
00:20:52 qu'il ne sera pas bousculé, ce n'est pas du tout l'image que les agriculteurs souhaitent renvoyer.
00:20:57 Et d'ailleurs, on le dit depuis le début du mouvement, les agriculteurs "montrent une certaine tenue".
00:21:02 Alors certes, ils revendiquent sur les autoroutes, devant les préfectures, etc.
00:21:07 Mais c'est un mouvement qui se tient, il n'y a pas eu de grandes casses, etc.
00:21:11 comme on a pu le connaître lors de précédents mouvements de contestation.
00:21:14 Effectivement, on l'a toujours souligné d'ailleurs sur CNews, à quel point les agriculteurs avaient été parfaits.
00:21:19 Il y a eu quelques dérapages, mais il y a toujours un ou deux dérapages dans certaines villes.
00:21:23 Globalement, que ce soit sur les barrages, ils ont toujours été parfaits, ils ont fait attention de ne pas abîmer, y compris la route.
00:21:28 Moi, pour avoir été sur les barrages, j'ai vu que même quand ils faisaient des feux, ils faisaient attention à ce que ça n'abîme pas le goutteron.
00:21:33 Enfin, c'est quelque chose, ils ont une éducation, je crois qu'il y a beaucoup de gens qui devraient s'en inspirer.
00:21:38 Merci Florian, en tout cas d'avoir été avec nous.
00:21:41 Sabrina Medjéber, cette colère des agriculteurs qui risquent de revenir.
00:21:44 Oui, alors déjà, il faut saluer leur courage et les encourager dans leur pugnacité à poursuivre ce mouvement
00:21:49 parce que c'est clairement ontologique. Là, il s'agit réellement de la survie d'un groupe social qui se joue en France.
00:21:55 Donc, quand on voit par exemple qu'en 1992, il y avait presque 900 000 exploitations en France,
00:22:02 qu'aujourd'hui, on en est quasiment à un seul tiers.
00:22:05 On est là réellement dans la lecture du plus grand plan social silencieux de l'histoire du droit du travail contemporain français.
00:22:13 C'est quelque chose qui devrait évidemment alerter le politique en termes de déploiement de politique publique
00:22:19 face, si vous voulez, à ces difficultés que vivent ces agriculteurs dans ces territoires
00:22:25 qui sont précisément des territoires perdus de la République parce que ces gens-là,
00:22:29 qui vivent dans ces territoires, n'ont pas accès à la même facilité et au même service public
00:22:33 que l'on peut retrouver dans les alentours des grandes conurbations métropolitaines en France.
00:22:39 Mais vous savez, moi, je me suis demandé si ce n'était pas trop gentil, ces gens-là.
00:22:42 Honnêtement, parce que leur mouvement a été gentil, on va dire les choses.
00:22:46 Évidemment, je remarque que vous avez tout à fait raison.
00:22:47 Ils ont été très polis quand on leur a fait des propositions. Ils ont dit "Ok, on se retire".
00:22:51 Je vais vous dire, ce n'est pas la France de l'oisiveté qui casse, qui pille, qui vole et qui brûle et qui attaque les services publics.
00:22:58 Je ne peux pas m'empêcher de faire ce parallèle entre la dignité...
00:23:00 On a un petit bémol quand même.
00:23:01 Ah non, pardonnez-moi.
00:23:02 Entre la dignité de ces gens qui vraiment travaillent 90 heures par semaine,
00:23:07 qui ne prennent pas en otage, comme le font en ce moment les syndicats Sudrail de la SNCF,
00:23:12 qui travaillent encore une fois 90 heures par semaine, qui ne prennent pas en otage le quotidien des Français,
00:23:16 eh bien évidemment qu'on ne peut pas s'empêcher de faire le parallèle entre cette France-là,
00:23:21 des enracinés, des invisibilisés et ceux, pardonnez-moi, qui sont dans l'oisiveté et dans la revendication permanente de leurs privilèges.
00:23:30 Alice Soumare, c'est la France de l'invisibilité, pour prendre l'expression de Sabrina Mendejéber,
00:23:34 face à l'autre France qui casse et qui fait du bruit et qui est dans l'oisiveté.
00:23:37 On voit à peu près de qui vous parlez.
00:23:39 Vous l'aurez compris et vous commencez à me connaître, évidemment je ne m'inscris pas du tout dans cette analyse-là.
00:23:43 Je respecte Sabrina en tant que telle puisqu'elle exprime un point de vue, mais par contre je ne m'inscris pas là-dessus.
00:23:56 Je pense que dans le contexte de crise politique qu'on est en train de traverser,
00:23:59 de crise dans tous les sens du terme, remonter les populations les unes contre les autres,
00:24:04 c'est de mon point de vue, pas du tout la bonne méthode.
00:24:11 Je pourrais vous parler de cette France des banlieues où, au premier train, un certain nombre de mamans,
00:24:17 notamment à qui je rends hommage, qui prennent le train, dont on ne parle jamais, qui vont nettoyer les bureaux,
00:24:22 je pourrais vous faire la liste.
00:24:24 Je sais que souffrez d'entendre ce que j'ai à dire.
00:24:30 J'ai coupé personne.
00:24:32 On me reproche de couper, donc souffrez d'entendre mon analyse.
00:24:42 J'ai entendu de grosses caricatures de mon point de vue.
00:24:47 J'y réponds en disant qu'il n'y a pas deux Frances, il y a une France.
00:24:51 Il y a un certain nombre de gens qui ont des difficultés et qui les revendiquent,
00:24:55 de la bonne ou de la mauvaise manière, selon vous.
00:24:58 Je l'entends, mais je pense que dans le contexte dans lequel on est,
00:25:02 nous devrions plutôt rassembler plutôt que de vouloir diviser ou de faire des grosses caricatures comme j'ai pu entendre.
00:25:07 Et on va suivre, bien évidemment, ce mouvement des agriculteurs.
00:25:11 Donc il y avait cette annonce selon laquelle les agriculteurs vont revenir,
00:25:14 c'est ce qui a été annoncé ce matin par Patrick Legra, porte-parole de la coordination rurale.
00:25:18 Il a dit clairement qu'on va remonter avec des tracteurs sur Paris avant jeudi soir.
00:25:22 Donc on va suivre ça, bien évidemment. Dans un instant après le CNews Info,
00:25:25 je vais vous parler de cette affaire assez incroyable.
00:25:27 Vous allez voir la photo de Michael. Il s'est fait casser la figure par un homme qui est camerounais, un homme de 23 ans.
00:25:34 Ce camerounais a été condamné avant-hier. Il a été condamné à six mois de prison avec sursis.
00:25:39 Et peut-être le pire, c'est que la juge a décidé de ne pas inscrire cette condamnation sur son casier judiciaire
00:25:44 pour qu'il puisse avoir à nouveau son titre de séjour. C'est surréaliste.
00:25:48 On voit ça dans un instant. Le CNews Info, sur Maya Labidi.
00:25:50 Seulement un train sur deux depuis hier 20h. Les contrôleurs de la SNCF ne lâchent rien.
00:25:59 Pour eux, le compte n'y est toujours pas. Au cœur de leurs revendications osent des primes et des salaires.
00:26:05 Gros coup de filet en Espagne. Un réseau de passeurs démantelés par les autorités.
00:26:09 Au total, 12 personnes ont été arrêtées après avoir fait entrer 200 Sénégalais clandestins en passant par l'aéroport de Madrid.
00:26:16 Et puis, il fait la une de tous les quotidiens espagnols.
00:26:20 Kylian Mbappé attendu comme le messie au Réal, même si pour l'heure, rien n'est acté à part son divorce avec le PSG.
00:26:27 On va donc vous raconter cette histoire totalement folle. L'histoire de Michael.
00:26:37 Il a 40 ans. Il est père de deux enfants. Et le 23 mars dernier, il s'est fait casser la figure.
00:26:42 Vous le voyez. Il s'est fait casser la figure dans les vestiaires après un match de basket par un homme, un Camerounais de 23 ans.
00:26:48 Il l'a défiguré à coups de poing. Il est défiguré à vie, puisqu'il y a certaines choses qui ne pourront pas être réparées sur son visage.
00:26:56 Pour commencer, je vous propose d'écouter ce qui s'est passé ce jour-là, parce que c'est important de bien le comprendre.
00:27:01 Récit d'Amaury Bucaud pour CNews.
00:27:04 Les faits remontent au 23 mars de l'année dernière, en 2023, dans l'Essone. Alors qu'est-ce qui s'est passé ce jour-là ?
00:27:11 À cette époque, la victime et son agresseur sont inscrits dans le même club de basket.
00:27:17 Un entraînement a lieu ce 23 mars au gymnase de Marolles en Urpua.
00:27:22 Tout se passe bien. L'équipe s'entraîne, sauf que l'agresseur se montre particulièrement virulent et mauvais joueur.
00:27:29 Il faut savoir qu'il avait déjà menacé d'autres coéquipiers avant.
00:27:33 L'agresseur s'appelle Neville et à la fin du match, il provoque à plusieurs reprises la victime.
00:27:40 L'agresseur lui propose même de se battre, ce que la victime refuse,
00:27:47 puisque vous l'avez dit, il s'agit d'un père de famille de 40 ans qui a deux enfants et qui n'a plus l'âge pour se battre.
00:27:53 L'entraînement s'achève, la future victime, qui s'appelle Mikael, se rend dans le vestiaire pour prendre sa douche.
00:28:00 Mais c'est alors qu'elle est sauvagement agressée par l'agresseur, par surprise, qui s'appelle l'agresseur Neville.
00:28:06 Plusieurs coups lui sont portés. Au premier coup, la tête de la victime, Mikael, ricoche contre un casier.
00:28:12 Il s'effondre et perd connaissance, mais l'agresseur continue à le frapper alors qu'il est au sol.
00:28:17 Un coéquipier arrive pour pacifier la situation. Il est lui aussi menacé et doit se réfugier dans les toilettes.
00:28:24 Résultat, la victime est gravement blessée au visage, même défigurée.
00:28:28 Vous avez vu les photos. Elle devra subir plusieurs opérations chirurgicales dans les jours qui suivent pour reconstruire son visage.
00:28:34 Elle a eu une semaine, un mois d'arrêt de travail et plus de 20 jours d'ITT, ce qui est beaucoup.
00:28:40 Voilà, 20 jours d'ITT. Mikael, on l'a rencontré et il nous explique comment cette agression a changé sa vie.
00:28:47 Ça a complètement changé ma vie, effectivement, psychologiquement. J'ai eu pas mal de troubles depuis.
00:28:54 J'ai des réminiscences de l'agression. J'ai eu beaucoup de flashs dans la journée.
00:28:59 Le soir, j'ai du mal à m'endormir. La nuit, si je ne me fais pas des cauchemars, c'est vraiment un impact.
00:29:05 Un impact sur ma joie de vivre au quotidien. Ma vie est devenue un enfer.
00:29:10 Au niveau de travail, pareil, ça a été très compliqué derrière.
00:29:14 En fait, toute ma vie, je serai obligé de penser à ce moment-là parce que mon visage ne sera plus jamais le même.
00:29:21 J'ai le côté droit du visage qui est complètement changé.
00:29:27 Voilà, on voit à quel point cette agression a été violente. On voit à quel point elle bouleverse la vie de cet homme qui est père de famille.
00:29:33 Je vous le rappelle, il a deux enfants. Aujourd'hui, ça a changé complètement, y compris l'aspect de son visage, le côté droit de son visage qui est enfoncé.
00:29:40 Et effectivement, ils expliquent que si jamais on l'opère pour arranger ce côté, il risque de perdre la vision.
00:29:46 Donc, il n'est pas sûr qu'il puisse se faire opérer pour arranger son visage.
00:29:49 Alors, il y a eu le procès avant-hier et il y a eu le verdict.
00:29:53 Et c'est presque là où les choses deviennent surréalistes. Amaury Bucaud nous raconte.
00:29:58 Cet homme qui avait un casier vierge a été jugé en CRPC.
00:30:03 Je vais expliquer ce que c'est. CRPC, c'est comparution en reconnaissance préalable de culpabilité.
00:30:07 C'est un mode de jugement en principe préservé aux délits mineurs comme les délits routiers et qui nécessite que l'auteur ait reconnu le fait, ce qui est le cas ici.
00:30:16 Alors, comment ça fonctionne ? En bref, le procureur convient d'une peine avec l'auteur.
00:30:21 Puis, si le mis en cause accepte cette peine, il passe devant un juge qui valide cette peine lors d'une audience très, très brève.
00:30:30 Alors, en gros, le principe, c'est, si vous voulez, faut avouer à moitié pardonné puisque ce sont en principe des petits délits.
00:30:35 Ce qui, a priori, n'est pas du tout le cas dans cette affaire. C'est ça qui est d'abord étonnant.
00:30:39 Donc, le prévenu est passé en CRPC hier. La peine décidée, je vous ai dit, est très légère.
00:30:44 6 mois de prison avec sursis. Mais le plus étonnant, c'est qu'effectivement, la justice a accepté de ne pas mentionner sa condamnation au casier judiciaire, le B2,
00:30:53 pour qu'il puisse renouveler son titre de séjour parce qu'il est de l'identité calmerounaise et qu'il aura besoin de renouveler bientôt son titre de séjour.
00:31:01 Alors, forcément, pour Miquel, la victime, c'est incompréhensible.
00:31:05 Effectivement, incompréhensible. C'est un délai de maitre Gébert. Enfin, ça paraît surréaliste.
00:31:09 Alors, déjà, la peine, on ne peut pas dire qu'elle soit très lourde, mais en plus, non d'inscription pour qu'il puisse rester en France.
00:31:14 Ben oui, il n'y a pas de raison.
00:31:15 Oui, mais en fait, on n'est plus du tout dans le laxisme judiciaire. On est complètement dans la complicité de la justice, pardon, avec le phénomène migratoire.
00:31:24 Si on en est aujourd'hui à ne pas inscrire des condamnations pour éviter que cette personne se voie refuser le renouvellement de son titre de séjour et que, du coup, il fasse l'objet d'une QTF,
00:31:34 là, pardonnez-moi, ça me fait penser, vous savez, à l'histoire de l'Ouzbék, où le conseil d'État, le ministre de l'Intérieur, avait outrepassé les prérogatives de la Cour européenne des droits de l'homme.
00:31:43 Il avait fait expulser cette personne qui avait quand même commis un attentat djihadiste en 2016 en Ouzbékistan,
00:31:48 et le conseil d'État a demandé à M. Gérald Darmanin de le maintenir en France.
00:31:53 Et son maintien, évidemment, qui le paye, ce sont les impôts des Français.
00:31:56 Donc là, c'est plus simplement... En fait, la justice française devient comme une équipe de football.
00:32:00 C'est-à-dire qu'elle ne joue plus à l'intérieur, elle joue à l'extérieur. Elle sert les intérêts de la submersion migratoire.
00:32:06 Elle l'appuie, elle en est la complice, elle en est la turifère, la chante, et le sponsor de cette immigration irrégulière.
00:32:14 Elle l'encourage, elle l'installe de facto, et elle l'impose aux Français. C'est l'UNER.
00:32:18 – Alice, Alice Soumare, est-ce que vous êtes outré, comme nous, face à cette décision de ne pas l'inscrire aux caisses judiciaires ?
00:32:24 Enfin, ça n'arrive pour personne, pour qu'il puisse rester en France ?
00:32:27 – Premièrement, et j'imagine comme tout le monde, je veux dire, je ne suis pas à la place de ce monsieur-là,
00:32:31 et j'imagine que c'est un traumatisme de se faire agresser, ou en tout cas de porter ça.
00:32:36 S'il n'y a pas de sujet là-dessus, on peut difficilement se mettre à sa place tant qu'on n'a pas...
00:32:41 – Regardez la photo, quoi ! Ça fait mal au cœur !
00:32:43 – Tant qu'on n'a pas vécu ça. Après, et là pour le coup, je suis factuel quand je dis ça,
00:32:47 je sais qu'à un moment donné, je vais faire bondir certains en le disant, ce type, entre guillemets, d'aménagement,
00:32:53 c'est même pas un aménagement de peine, le fait de ne pas inscrire, notamment quand c'est une première condamnation,
00:32:58 parce que du coup, j'ai regardé ce sujet-là ce matin, c'est assez courant.
00:33:03 – Ah ben, ça va alors !
00:33:04 – C'est assez courant. Non mais attendez ! C'est-à-dire que, soit à un moment donné, on dit,
00:33:08 parce que moi je veux bien le débat sur lequel, je vais finir...
00:33:11 – Juste, il n'est pas français !
00:33:12 – Juste, excusez-moi, il n'est pas français ! Il vient en France et casse la gueule à un mec ?
00:33:15 – Il vit en France, il vit en France, il vit en France, il y a une bagarre, il n'y a pas de sujet là-dessus,
00:33:20 il vient me le dire. – Il attaque quelqu'un, il y a une bagarre.
00:33:23 – La victime a refusé la bagarre. – Ne refaites pas crépoles, s'il vous plaît.
00:33:26 – La victime a refusé la bagarre. – Écoutez, écoutez, écoutez, écoutez,
00:33:29 moi je note, d'accord, que on n'a pas, et d'ailleurs, j'ai pas eu de mal à trouver à un moment donné,
00:33:35 la version qui est proposée par celui qu'on présente comme étant l'agresseur,
00:33:40 qui visiblement... – C'est celui qui est condamné par la justice.
00:33:42 – Qui visiblement... – C'est celui qui est condamné par la justice.
00:33:44 – Je ne dis pas le contraire, qui visiblement est plus nuancé que le propos qu'on essaie de présenter.
00:33:48 Ça ne veut pas dire que je le défends, je pense que c'est stupide de se battre pour un, qu'on appelle ça,
00:33:52 à la sortie d'un match de foot. – Mais il a agressé, Mickaël.
00:33:55 – Je vous dis, je vous dis, je vous dis, et c'est assez facile à trouver,
00:34:00 la version qui est présentée aujourd'hui est légèrement nuancée par rapport à ce qui est présenté aujourd'hui.
00:34:05 – C'est la version de la justice. Alice Marais, c'est la version de la justice,
00:34:07 Mickaël n'a pas été condamné. – Quand ça vous arrange, quand ça vous arrange,
00:34:09 – Excusez-moi, Mickaël n'a pas été condamné. – Quand ça vous arrange,
00:34:11 – Est-ce qu'il y a même pas eu de pleurs aujourd'hui ?
00:34:13 – Quand ça vous arrange pas, vous dites que la justice est la triste.
00:34:17 – Mais oui, il n'y a même pas eu de pleurs, Mickaël.
00:34:19 – La justice a refusé d'inscrire la condamnation pour le renouvellement du contenu de séjour.
00:34:25 – Oui ou non, si on se remet à la décision de justice, il n'y a pas de débat.
00:34:28 – C'est ça qui devrait vous étonner à l'IPOC, la justice a refusé d'inscrire la condamnation.
00:34:31 – Non mais voilà, on s'en va pas, on prend la décision de justice quand ça nous arrange pas.
00:34:34 – Mais non, ça n'a rien à voir avec la décision de justice.
00:34:37 – Si vous parlez tous en même temps, on n'entend personne.
00:34:39 – Vous sortez du débat, évidemment, quand on n'est pas d'accord, on sort du débat.
00:34:41 – Vous sortez du débat parce que, non seulement, c'est précisément la question qu'on vous pose,
00:34:44 c'est cette décision de justice, est-elle respectable et est-elle compréhensible ou non ?
00:34:47 – Alors oui ou non ? – Deuxièmement, elle ne l'est pas.
00:34:49 – Oui ou non, elle est respectable ? – Elle ne l'est évidemment pas.
00:34:51 – Donc voilà, c'est la contradiction que je viens d'indiquer.
00:34:55 – Cet homme, cet agresseur-là, s'il est capable de défigurer et d'enlever la moitié du visage d'un homme
00:34:59 pour un mauvais match de basket, je vous laisse imaginer ce qu'il va faire demain.
00:35:02 – Vous êtes un mauvais républicain, vous ne respectez pas les décisions de justice.
00:35:05 – Deuxièmement, non seulement… – Vous êtes un mauvais républicain,
00:35:07 vous êtes comme ces jeunes de banlieue que vous critiquez, vous ne respectez pas les décisions de justice.
00:35:10 – Il fait d'ailleurs très racaille.
00:35:14 – Vous savez quoi ? Je vais même doublement critiquer cette décision.
00:35:16 – Mais vous faites comme eux, vous ne respectez pas les décisions de justice.
00:35:18 – Laissez-le parler, laissez-le parler. – Je ne vais pas vous critiquer.
00:35:20 – Ah ben voilà, donc doublement. – Je vais doublement critiquer ces décisions.
00:35:22 – Oui, d'accord, mais laissez-le parler quand même.
00:35:24 – Parce que ce n'est pas du laxisme, ils ont privilégié l'agresseur,
00:35:26 non seulement parce qu'ils ont refusé d'inscrire à cette décision,
00:35:32 mais il y a une deuxième chose qui est encore très perturbante.
00:35:34 – Vous avez vu quand on est caricatural ?
00:35:35 – La seule chose qu'a demandé Mickaël, la victime, la seule chose qu'il a demandé,
00:35:37 c'est qu'il y ait une mesure d'éloignement du territoire de l'Essonne,
00:35:39 pour son agresseur, pour ne pas le recroiser.
00:35:41 La justice a refusé, a refusé d'éloigner.
00:35:44 – Mais vous la respectez ou pas ?
00:35:45 – La justice, elle n'est pas complètement hors salle, je l'imagine.
00:35:47 – Je ne suis pas sérieux, je lui ai répondu, vous allez voir à quel point elle est hors salle,
00:35:49 elle lui a dit "si cette personne vous approche, appelez la gendarmerie".
00:35:53 – Mais c'est ce que chacun fait quand quelqu'un…
00:35:55 – Mais juste, Alice Oumaré, vous comprenez qu'il y a quelque chose qui ne va pas.
00:35:57 – Vous avez vu quand on est dans la caricature ?
00:35:59 – Écoutez-moi, écoutez-moi, revenons en fait, Alice Oumaré,
00:36:03 ne parlons pas tous en même temps s'il vous plaît pour les téléspectateurs.
00:36:05 – Mais on parle des filles, on parle d'une décision.
00:36:07 – Alice Oumaré, quand cet homme, qui est un étranger en France, excusez-moi,
00:36:11 c'est un étranger en France, il casse la gueule à ce père de famille
00:36:15 qui est défiguré à vie, et le juge dit "mais nous on veut vous garder en France,
00:36:19 on ne va pas l'inscrire au casier judiciaire".
00:36:21 Excusez-moi, vous voyez, c'est les dingues.
00:36:23 – Je vous le dis, on n'est pas loin de changer la loi,
00:36:25 aujourd'hui c'est largement, largement pratiqué dans les…
00:36:29 – Pas du tout, le fait que ce soit pas sur son casier judiciaire, mais pas du tout.
00:36:31 – Mais bien sûr que si, mais bien sûr que si.
00:36:33 – Mais vous pensez que c'est dans votre casier judiciaire ?
00:36:35 – Ça ne dérape pas, que les juges ont pris quelque chose qui n'appartient pas à la loi ?
00:36:37 Je vous le dis, je vous le dis, quand ça arrive,
00:36:41 quand on est un juge qui n'a jamais été condamné,
00:36:43 on est dans les faits, ne le faites pas, on est dans les faits.
00:36:45 – Non, non, non, non, je le dis, quand on n'a jamais été condamné, d'accord,
00:36:49 quand on est de bonne foi, il arrive que la justice à un moment donné,
00:36:52 vous ne pouvez pas me faire dire le contraire,
00:36:54 cette décision n'est pas prise de nulle part,
00:36:56 il arrive qu'à un moment donné, on fasse à un moment donné cette prise de décision,
00:36:59 ça n'a rien à voir avec le fait qu'elle a été…
00:37:01 – Le fait de ne pas inscrire sur le casier judiciaire, c'est rare.
00:37:03 – Oui, oui, c'est pratique, c'est pratiqué.
00:37:05 – Mais non, c'est pratiqué, c'est pratiqué, c'est pratiqué.
00:37:08 – J'en reviens au fait avant des interprétations politiques.
00:37:10 – Eh bien, je vous dis, quand vous voulez, on a un débat, on est tous…
00:37:12 – J'ai remettu… – Non, non, pardon, attendez,
00:37:13 – Je termine. – Doucement, doucement, on ne s'énerve pas.
00:37:15 – Non, non, mais on ne s'énerve pas, mais on peut parler aussi.
00:37:17 – Voilà, je parle, voilà, non mais d'accord, mais doucement.
00:37:19 – Alors, vous laissez parler les gens.
00:37:20 – On a dit qu'on était dans un débat, et là vous venez d'abord à la narration.
00:37:22 – Non, non, non, je reviens au fait, rien que les faits.
00:37:26 – Je ne me suis pas permis de vous toucher, vous ne me touchez pas.
00:37:28 – Deux erreurs judiciaires, deux erreurs judiciaires dans cette affaire.
00:37:31 Première erreur judiciaire, le plaidé coupable, ce qu'on appelle le plaidé coupable,
00:37:35 qui a été instauré en 2004 en France, et qui est plutôt, qui fonctionne plutôt bien,
00:37:39 par rapport aux États-Unis où c'est très pratiqué,
00:37:41 et aux États-Unis pour n'importe quoi et pour n'importe quel fait.
00:37:43 Je rappelle l'affaire Strauss-Kahn, par exemple, hein, plaidé coupable, voilà, très bien, ok.
00:37:47 Bon, en France, ce n'est pas le cas.
00:37:49 Première erreur, quand il y a atteinte à l'intégrité physique de la victime,
00:37:53 le plaidé coupable n'est pas possible.
00:37:55 Or, le procureur a choisi le plaidé coupable.
00:37:57 – Donc là, les juges sont nus.
00:37:58 – Première erreur, c'est le procureur, ce n'est pas un juge.
00:38:00 Première erreur judiciaire.
00:38:01 Deuxième erreur judiciaire, donc, le plaidé coupable n'aura jamais dû être employé dans cette affaire.
00:38:06 Il aura dû y avoir un procès en bonne et due forme,
00:38:09 puisqu'il y avait atteinte à l'intégrité physique de la victime.
00:38:12 Deuxième erreur, la non-inscription, effectivement, au casier judiciaire.
00:38:16 Et ça, vous pouvez me dire, moi j'attends les faits,
00:38:19 vous pouvez me dire que c'est fait systématiquement.
00:38:20 – C'est-à-dire, vous êtes en train de nous dire que vous êtes des républicains,
00:38:22 c'est pas vrai, et puis là, dès qu'il y a une décision de justice qui ne vous arrange pas,
00:38:24 vous n'y êtes pas, vous n'y êtes pas.
00:38:26 – Mais la décision de justice, il y a deux erreurs judiciaires.
00:38:27 Dans la justice française, il y a aussi des erreurs judiciaires, reconnaissez-le.
00:38:30 – Et bien là, il pourra faire appel.
00:38:32 – Après, vous faites l'interprétation que vous voulez,
00:38:34 je vous donne les faits précis, vous en pensez ce que vous voulez.
00:38:37 Moi, je dis qu'il y a eu deux erreurs judiciaires très claires.
00:38:39 – Alice Moiré, est-ce que vous trouvez normal qu'une personne qui n'est pas dans son pays,
00:38:43 qui casse la figure à un Français, gratuitement, sans raison,
00:38:48 qui est condamné pour ça ?
00:38:50 Moi, si la justice dit "c'est Simon avec sursis",
00:38:52 ça me paraît léger, je respecte la décision des juges.
00:38:54 – Mais alors, pourquoi on va plus loin ?
00:38:56 – Attendez, pourquoi on va plus loin ?
00:38:58 Parce que ce n'est pas inscrit à son casier judiciaire,
00:39:03 ça ne lui permet de rester en France.
00:39:05 Quel est l'intérêt de garder cet homme en France ?
00:39:07 – Mais, c'est exactement la question.
00:39:08 – Qu'est-ce qu'il y a d'intérêt de garder cet homme en France ?
00:39:10 Pourquoi est-ce que la justice veut le garder en France ?
00:39:12 – Je ne vais pas faire appel.
00:39:13 – Je sais que là-dessus, et sur ce plateau, et sur une partie,
00:39:16 je n'arriverai pas à vous convaincre, et ce n'est pas le but, d'accord ?
00:39:19 Je vous dis juste, de manière factuelle, et c'est ça qui vous a fait bondir,
00:39:23 qu'il y a des décisions de justice.
00:39:25 À un moment donné, moi je suis sur la décision de justice.
00:39:27 Le prisme qui consisterait à regarder uniquement quand c'est un étranger,
00:39:30 ça, ça vous appartient.
00:39:32 – Mais, parce qu'il y a des conséquences.
00:39:34 – Je vous dis, il est en France, on peut considérer qu'il a fait une erreur.
00:39:37 – Une erreur de casser la gueule à quelqu'un,
00:39:39 de défigurer une personne, c'est une erreur ?
00:39:41 – C'est une erreur, et qu'à un moment donné, il y a des gens à un moment donné…
00:39:44 – Il y a des gens secours.
00:39:46 – Faites, faites, si vous voulez, continuez là-dessus.
00:39:49 Moi, ce que je vous dis, c'est que…
00:39:51 – D'accord ?
00:39:53 Moi, je m'en refers à la décision de justice.
00:39:55 – D'accord, mais ça, on l'a dit.
00:39:56 – Oui, mais on est des républicains ou on n'est pas des républicains ?
00:39:58 – Juste, Alice Oumaré, le fait qu'il soit étranger, c'est important.
00:40:01 C'est très important.
00:40:02 – C'est une circonstance aggravante ?
00:40:03 – Ce n'est pas une circonstance aggravante.
00:40:05 – Il y a un droit, il y a un droit, mais c'est unique pour les étrangers.
00:40:08 – Je vous dis, c'est très important dans cette décision.
00:40:10 Laissez-moi parler, laissez-moi placer une Alice Oumaré.
00:40:12 Autrement, vous prenez votre émission et faites le Oumaré live et ça changera.
00:40:16 – 4 contrats, ça va, je peux m'imposer un peu quand même.
00:40:19 – Ecoutez-moi, Alice Oumaré, juste, c'est important…
00:40:21 – 4 contrats ?
00:40:22 – Attendez, c'est important qu'il soit étranger, pourquoi ?
00:40:24 Parce qu'en France, si on avait dit à un Français "on ne t'inscrit pas au casier judiciaire",
00:40:27 les conséquences n'étaient pas énormes.
00:40:29 Lui, pour un étranger, les conséquences sont énormes.
00:40:31 Parce que ça veut dire qu'il va pouvoir rester en France.
00:40:33 Donc c'est pour ça que je dis ça.
00:40:35 – Est-ce que c'est une circonstance aggravante dans le droit français que d'être étranger ?
00:40:37 – Est-ce que oui ou non ?
00:40:39 – Mais la conséquence…
00:40:41 – Quand une situation est aggravante…
00:40:43 – Mais on parle de circonstance aggravante, répondez à nous !
00:40:45 – Vous ne pouvez pas faire appel !
00:40:47 – C'est la loi…
00:40:49 – Chut, pas tous en même temps, s'il vous plaît !
00:40:51 – Est-ce que c'est une circonstance aggravante que d'être étranger en France ?
00:40:53 – Attendez, Alice Oumaré, c'est pas une circonstance aggravante,
00:40:55 mais ça change les choses.
00:40:57 – Ça veut dire qu'il est français.
00:40:59 – Non, c'est pas une question que ce soit une circonstance aggravante,
00:41:01 c'est l'autre droit.
00:41:03 Quand le titre de séjour se voit refusé par la préfecture,
00:41:07 la personne se voit délivrer une obligation de quitter le territoire français.
00:41:11 Ou alors il faut changer l'appellation
00:41:13 et la transformer en obligation de rester sur le territoire français.
00:41:15 Mais à partir du moment où on fait l'objet d'une QTF,
00:41:17 on est donc préalablement en situation irrégulière,
00:41:19 donc dans l'illégalité.
00:41:21 C'est pas une question d'être dans une circonstance aggravante ou pas.
00:41:23 – Attends, on est tous d'accord là !
00:41:25 – Cette personne se retrouve de facto dans une situation
00:41:27 où elle va se voir délivrer un titre de séjour français,
00:41:31 parce que la justice a refusé d'inscrire cette condamnation
00:41:35 pour éviter que le préfet ne lui délivre pas son titre de séjour.
00:41:39 – Vous voulez rester ici quand ça vous arrange ?
00:41:41 – Mais ça n'est pas une question de drame, c'est factuel.
00:41:43 Il n'y a rien d'idéologique chez nous.
00:41:47 En revanche, l'idéologie, précisément, migrationniste,
00:41:49 elle, elle est placée du côté de la justice,
00:41:51 elle en a encore fait acte aujourd'hui avec cette histoire.
00:41:53 – On vous dit des contre-vérités.
00:41:55 – On va écouter Mickaël, s'il vous plaît.
00:41:57 – On est pas d'accord.
00:41:59 – Il y a pas eu d'appel.
00:42:01 – Attendez, si vous parlez tous en même temps comme on entend.
00:42:03 – Il n'est pas fiché de sa presse.
00:42:05 – On va écouter Mickaël, s'il vous plaît.
00:42:07 Mickaël qui est la victime et qui est scandalisé
00:42:09 par la faible condamnation de son agresseur.
00:42:11 Écoutez-le.
00:42:13 – Six mois avec sursis, déjà ça me paraît très léger,
00:42:15 mais en plus il fait la demande que ça ne figure pas à son casier,
00:42:21 en prétextant qu'il a un renouvellement de titre de séjour,
00:42:23 et que ça pourrait être un frein à son renouvellement.
00:42:27 Sa réponse à la juge, "je vous fais une fleur,
00:42:31 sachez que ça ne paraîtra pas sur votre casier".
00:42:35 Non seulement il a du sursis pour six mois et ça ne figure pas sur son casier.
00:42:41 Le message envoyé c'est, vous pouvez agresser quelqu'un,
00:42:45 et puis le risque est quand même assez minime.
00:42:49 – Ali Souma, vous l'entendez ça ?
00:42:51 – Non, ne faisons pas semblant.
00:42:53 Ne faisons pas semblant, à un moment donné, il n'y a pas d'un côté ce qui est…
00:42:57 Évidemment, je l'ai même dit en introduction,
00:42:59 je me mets à la place de ce monsieur-là, ça doit être un traumatisme.
00:43:01 Quand on est défiguré, il n'y a pas de sujet là-dessus,
00:43:05 ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit.
00:43:07 – Vous parlez du verdict, vous parlez de tout.
00:43:09 – Bien sûr, vous me dites ce que…
00:43:11 – Vous ne parlez pas du fait qu'il est défiguré ?
00:43:13 – Alors j'ai mal compris votre question, mais en tout cas voilà.
00:43:15 Mais en tout cas, évidemment qu'on appelle ça pour moi un traumatisme.
00:43:19 – Et que la justice lui fasse une fleur.
00:43:21 – Un type défiguré.
00:43:23 – J'ai quatre cotes de fleurs.
00:43:25 Pourquoi est-ce qu'on fait une fleur à ce mec ?
00:43:27 – Mais non, mais il y a eu deux fleurs, deux erreurs, je l'ai dit tout à l'heure.
00:43:29 – Oui, mais ça vous l'avez dit déjà.
00:43:31 – Mais oui, mais en plus, il n'y a pas d'appel possible.
00:43:33 Quand vous plaidez coupable, il n'y a pas d'appel possible.
00:43:35 C'est la double peine pour ce monsieur.
00:43:37 – Victor Vérot, pourquoi est-ce qu'on fait une fleur à cet homme qui n'est pas dans son pays ?
00:43:43 Je le rappelle, cet homme n'est pas dans son pays.
00:43:45 Cet homme est en visite.
00:43:47 – Vous me posez une question ?
00:43:49 – Non, non, je vous précise en vous regardant pour voir si vous êtes d'accord avec moi.
00:43:51 Cet homme n'est pas dans son pays.
00:43:53 – Je peux vous poser une question ?
00:43:55 – Oui, vas-y.
00:43:57 – Être étranger, c'est une circonstance aggravante ?
00:43:59 – Non, il n'est pas chez lui.
00:44:01 Excusez-moi si vous allez chez quelqu'un et que vous cassez tout.
00:44:03 – Je suis content d'être dans un pays en France où il n'y a pas de circonstance aggravante.
00:44:05 – Allez, si vous allez chez quelqu'un et que vous cassez tout, on vous fout dehors.
00:44:09 – Il y a une justice qui a prononcé une sanction.
00:44:13 – Elle est mauvaise.
00:44:15 – Vous ne pouvez pas dire d'accord, vous respectez, vous comprenez le traumatisme de ce monsieur.
00:44:25 Vous ne comprenez pas les traumatismes des suivants qui vont se faire agresser.
00:44:27 Parce que ce monsieur-là, ce qu'on était en train de lui dire, c'est "je vous fais une fleur, recommencez".
00:44:31 "Recommencez d'avoir un accès de colère en plein match de basket et à fracasser un mec contre un casier".
00:44:35 – C'est votre interprétation.
00:44:37 – Mais ce n'est pas une interprétation. Il n'a rien.
00:44:39 – C'est votre interprétation.
00:44:41 – Il est dans la rue, il est tranquille.
00:44:43 Deuxièmement, non, ce n'est pas une circonstance aggravante d'être étranger.
00:44:47 En revanche, le fait qu'il est étranger nous apporte une solution simple qui est, à ce moment-là, ce monsieur doit partir.
00:44:51 Sauf que la justice l'a complètement annulé, même la notion casier-judiciaire en disant "il n'y a même plus de casier".
00:44:57 C'est-à-dire qu'on n'inscrit plus les éléments, on oublie, on a une mémoire de deux jours.
00:45:01 Et puis ensuite ce monsieur reste sur le territoire et on s'empêche nous-mêmes de le renvoyer.
00:45:05 C'était la solution la plus simple.
00:45:07 – Il faut changer la loi.
00:45:09 – Mais non, la loi est là.
00:45:11 C'est possible, vu que les juges n'ont pas pu prendre cette décision sans qu'à un moment donné, l'arsenal juridique pour le faire.
00:45:17 – L'individualisation de la peine, ça n'existe pas par exemple en France.
00:45:23 – Je ne veux pas que la justice vous répète…
00:45:25 – Non mais je veux que vous me répétiez, je veux que vous me répétiez.
00:45:27 – Je veux que vous me répétiez, je veux que vous me répétiez.
00:45:29 – Je veux que vous me répétiez, je veux que vous me répétiez.
00:45:31 – Je veux que vous me répétiez, je veux que vous me répétiez.
00:45:33 – Je veux que vous me répétiez, je veux que vous me répétiez.
00:45:35 – Je veux que vous me répétiez, je veux que vous me répétiez.
00:45:37 Celui qui vit la circonstance aggravante, c'est précisément cette victime de la circonstance aggravante de la décision de justice à son endroit malheureusement.
00:45:44 C'est lui qui vit cette situation, cette circonstance aggravante.
00:45:47 Ce n'est pas cette personne en situation irrégulière qui n'a encore une fois rien à faire sur le territoire français.
00:45:51 Je suis désolée, que vous l'acceptiez ou non, ça n'est pas mon problème.
00:45:55 – Oui, c'est juste que là…
00:45:56 – Moi je suis pragmatique, je regarde la loi, le droit.
00:45:58 La personne qui a vécu cette agression déjà n'aurait jamais dû vivre ce qu'elle a vécu.
00:46:03 Voyez le traumatisme qui est marqué sur son visage.
00:46:05 Et pour moi, la circonstance aggravante, c'est cette personne qui sera marquée à vie, physiquement et psychologiquement par cette agression.
00:46:12 – Le plus pragmatique d'entre nous, c'est moi.
00:46:14 – En raison également de la légèreté de la peine qu'il donne, en raison de la légèreté de la peine,
00:46:19 qui donc encore une fois, qui n'a pas encore l'exemplarité du choix de l'impunité que suivront ces délinquants à l'avenir.
00:46:24 – Je crois que le plus pragmatique d'entre nous, c'est celui qui dit,
00:46:26 1. c'est une décision de justice, 2. si elle ne nous convient pas, il faut changer la loi.
00:46:30 – La loi est une décision.
00:46:32 – C'est la décision en fonction d'une bonne individualisation de notre agilité.
00:46:38 – J'entends une décision de justice.
00:46:40 – Pour l'instant, ce n'est pas prouvé, c'est vous qui le dites.
00:46:42 – Ecoutez-moi, regardez, la loi est claire.
00:46:44 Vous avez une demande de renouvellement de séjour.
00:46:46 – Donc les juges ne sont pas clairs.
00:46:48 – Vous fracassez quelqu'un dans les vestiaires, on vous juge et on vous dit, on ne renouvelle pas votre titre de séjour.
00:46:53 – C'est logique.
00:46:54 – Les juges ne sont pas clairs.
00:46:55 – Ça c'est la loi.
00:46:56 – Là, la juge a été...
00:46:57 – On dit que les juges se sont trompés, qu'ils ne sont pas clairs.
00:46:59 – Elle l'a même dit.
00:47:00 – Mais cette fleur qu'elle a proposée, pour justement à un moment donné ne pas inscrire,
00:47:05 oui ou non, c'est possible aujourd'hui dans le droit français.
00:47:07 – Bien sûr.
00:47:08 – C'est pas si légal.
00:47:09 – C'est pas légal.
00:47:10 – Jusque-là, tout va bien.
00:47:11 – C'est mauvais.
00:47:12 – Jusque-là, tout va bien.
00:47:13 – On a dit que c'était une erreur.
00:47:14 – Si vous voulez montrer à cette jeunesse de banlieue le bon exemple,
00:47:17 eh bien, vous respectez les lois et vous respectez les décisions du droit.
00:47:21 – Mais la loi n'est pas celle-là.
00:47:23 – La jeunesse de banlieue, elle mérite bien mieux que ça.
00:47:25 – Arrêtez.
00:47:26 – C'est vous qui en avez fait référence.
00:47:28 – Ça n'a rien à voir avec le discours.
00:47:30 – On peut être quatre à débattre, mais alors dans ce cas-là,
00:47:32 dites-moi que j'ai un peu plus de temps de parole que tout le monde.
00:47:34 – Ça, c'est vous qui avez parlé le plus.
00:47:36 C'est vous qui avez parlé le plus de tout ça.
00:47:38 Alice ou Marie, je ne comprends pas.
00:47:39 Qu'est-ce qui vous gêne dans le fait de dire que quelqu'un qui n'est pas dans son pays,
00:47:43 quelqu'un qui casse la figure…
00:47:44 Je vous répète, parce que j'ai pas eu ma question.
00:47:46 Quelqu'un qui casse la figure à un homme, qui le défigure à vie…
00:47:50 – C'est pas mon paradigme.
00:47:51 – Attendez, qui le défigure à vie, pourquoi est-ce qu'on le garde chez nous ?
00:47:55 – Parce que c'est pas mon paradigme, c'est le vôtre et je vous le respecte.
00:47:58 Mais c'est pas le mien.
00:47:59 – Quelle réponse vous avez à ça ?
00:48:00 – Pour moi, il y a une décision de justice, il y a une condamnation.
00:48:02 – Quelle réponse vous avez à ça ?
00:48:04 – Et je ne regarde pas si elle est franche ou pas.
00:48:06 – Mais moi non plus, c'est pas sur la condamnation que je vous interroge.
00:48:08 C'est sur le fait que ce n'est pas écrit sur son casier judiciaire.
00:48:10 Donc, indirectement, ça l'autorise à rester en France.
00:48:13 – Parce que c'est possible.
00:48:14 – Mais pourquoi ?
00:48:15 – Mais vous me ferez pas dire…
00:48:16 – Mais pourquoi on l'autorise à rester en France ?
00:48:17 – Parce que c'est possible et parce qu'on a des juges qui sont exclimés.
00:48:20 Parce que voilà, c'est l'appréciation du juge.
00:48:22 – Mais on a le droit de donner la décision.
00:48:24 – Si vous voulez que je vous chante votre paradigme, je ne le chanterai pas.
00:48:26 – Mais arrêtez avec vos paradigmes.
00:48:27 – Je pense que vous…
00:48:28 – C'est l'appréciation du juge et nous, on n'est pas d'accord avec l'appréciation du juge.
00:48:31 – Voilà, très bien.
00:48:32 – On a le droit de dire aussi que ce n'est pas l'appréciation du juge que l'on souhaiterait.
00:48:36 – Et je le respecte.
00:48:37 – Pour protéger les Français, qu'ils la payent de leurs impôts et de leur sang, pardon.
00:48:43 – Effectivement. Je voudrais juste qu'on écoute Éric Dupond-Moretti,
00:48:45 parce que c'est intéressant dans ce débat,
00:48:47 Éric Dupond-Moretti qui nous explique qu'en fait, on ne peut pas dire que la justice est laxiste.
00:48:50 En France, il l'a dit à l'Assemblée, j'ai trouvé que c'était assez intéressant
00:48:53 et ça tombe bien à ce moment du débat.
00:48:55 – Dire comme je l'entends souvent, que la justice serait laxiste
00:49:02 et que ce laxisme générerait de la délinquance,
00:49:07 c'est une offense à l'héritage que nous laisse Robert Badinter.
00:49:12 Dire que le tout carcéral est la solution
00:49:16 est une offense à l'héritage que nous laisse Robert Badinter.
00:49:21 Il disait souvent à propos de l'exemplarité que lorsque les voyous commettent des infractions,
00:49:27 ils ont d'abord la certitude de ne pas se faire prendre
00:49:29 et ils ne commettent pas leurs infractions à code pénal sous le bras.
00:49:33 C'est une réalité. Il serait bon de ne pas oublier cela.
00:49:38 – Victor Hérault, on ne peut pas dire que la justice est laxiste,
00:49:41 autrement on insulte la mémoire de Robert Badinter.
00:49:43 – Non seulement on peut le dire, non seulement on doit le dire,
00:49:46 et puis la réponse de M. Dupond-Moretti par exemple, c'est déplorable.
00:49:49 Ça insulterait la mémoire de Robert Badinter
00:49:51 que de dire qu'il y a des problèmes de justice dans ce pays.
00:49:53 Non mais arrêtez, M. Badinter n'est pas la justice déjà premièrement
00:49:56 et deuxièmement on ne critique pas M. Badinter,
00:49:58 on critique l'état justement de ce problème d'appréciation des juges
00:50:01 qui apprécient la loi n'importe comment et qui derrière font des fleurs à des types
00:50:05 qui tabassent des gens.
00:50:06 – Justement, honnêtement ce n'était pas prévu,
00:50:07 mais c'est lui qui nous a contactés à l'instance,
00:50:09 c'est l'avocat de cet homme, c'est M. Pierre Henri Bovis, bonjour.
00:50:12 Merci d'être avec nous, on n'avait pas prévu de vous avoir,
00:50:15 mais vous êtes le bienvenu toujours, bien évidemment.
00:50:17 Et expliquez-moi, parce que c'est l'objet du débat depuis tout à l'heure,
00:50:20 on ne comprend pas pourquoi la juge a décidé de faire une fleur à cet agresseur
00:50:24 et pourquoi elle a décidé de ne pas l'inscrire à son casier judiciaire.
00:50:27 Alors est-ce qu'il m'entend ?
00:50:31 Oui, il ne m'entend pas, bon tant pis, il ne m'entend pas
00:50:33 puisque c'est une photo visiblement qu'on a là.
00:50:35 Alors ça y est, on l'a.
00:50:37 Est-ce que vous avez entendu ma question maître ?
00:50:39 – Oui, oui, oui, écoutez, en fait ce dossier si vous voulez est lunaire
00:50:43 et reflète un, les dysfonctionnements de la justice, premièrement,
00:50:46 et deux, le laxisme judiciaire ambiant.
00:50:48 Pourquoi dysfonctionnement ?
00:50:49 Puisque vous avez une agression réalisée sous l'œil de témoins
00:50:53 avec un auteur parfaitement identifié.
00:50:55 On attend trois mois avant que l'auteur des faits soit convoqué,
00:50:58 c'est le premier point, et ensuite deuxième point,
00:51:00 une CRPC, c'est-à-dire une comparution sur reconnaissance créable de culpabilité
00:51:04 est décidée dans ce dossier, alors que ça devrait être un dossier correctionnel.
00:51:07 Je le rappelle, une CRPC, ce sont pour des délits mineurs,
00:51:10 vous brûlez un feu rouge, vous faites un excès de vitesse,
00:51:13 vous passez en CRPC, pas si vous cassez la gueule de quelqu'un
00:51:15 avec plus de 20 jours d'ITT.
00:51:17 Donc si vous voulez, un, dysfonctionnement de la justice
00:51:19 avec une lenteur gigantesque, et deux, en plus un laxisme judiciaire,
00:51:23 comme vous l'avez dit, six mois avec sursis,
00:51:25 et ces six mois-là ne seront pas mentionnés aux casiers judiciaires.
00:51:28 Pourquoi ? Parce que ce serait un frein au renouvellement
00:51:31 du titre de séjour de l'auteur des faits.
00:51:33 Alors que je le rappelle, un titre de séjour, c'est répondre à certaines conditions,
00:51:37 dont notamment des conditions de moralité,
00:51:39 dont notamment des conditions d'intégration, de bonne mœurs.
00:51:43 Donc si vous voulez, c'est s'asseoir sur les valeurs de la République,
00:51:46 et c'est surtout envoyer un message effarant.
00:51:48 Les autorités administratives n'auront pas connaissance
00:51:51 des faits qui ont été commis par cet individu
00:51:54 qui va demander le renouvellement de son titre de séjour.
00:51:56 C'est scandaleux, et lorsque j'ai entendu la juge,
00:51:59 à plusieurs reprises d'ailleurs, dans plusieurs dossiers,
00:52:01 dire que la justice faisait des fleurs aux prévenus,
00:52:03 non, la justice n'a pas affaire de fleurs.
00:52:05 La justice, ce ne sont pas des jardiniers, ce sont des magistrats.
00:52:07 Ils sont là pour appliquer la loi,
00:52:09 et non pas pour afficher une certaine complaisance
00:52:12 envers des prévenus au détriment des victimes.
00:52:14 -Méhmet, juste petite question rapide,
00:52:16 pourquoi est-ce qu'elle veut à tout prix,
00:52:18 cette juge, c'est une femme je suppose,
00:52:20 pourquoi est-ce qu'elle veut à tout prix que cet homme,
00:52:22 cet agresseur, reste en France ? Enfin pourquoi ?
00:52:25 -Parce que si vous voulez, on s'inscrit dans cette logique
00:52:28 de bien-pensance, qui est de dire qu'on va donner
00:52:31 une seconde chance. Alors évidemment qu'il faut
00:52:33 donner des secondes chances, évidemment qu'il faut
00:52:35 favoriser la réintégration, mais cette réintégration
00:52:38 ne doit pas s'asseoir sur ce qui fait les valeurs
00:52:40 de la République, et surtout ne doit pas se faire
00:52:42 au détriment des victimes. Imaginez un peu,
00:52:44 nous sommes dans la salle d'audience,
00:52:46 la victime, mon client, est à côté de moi.
00:52:49 Entend la juge dire que, écoutez,
00:52:52 il n'y aura pas de mention au casier,
00:52:54 on va faire une fleur, ne vous inquiétez pas.
00:52:56 En revanche, quand mon client demande, est-ce qu'il y a
00:52:58 une mesure d'éloignement qui soit ordonnée,
00:53:00 ah ben non, là, cette fois-ci, on ne va pas faire
00:53:02 de fleurs à la victime. Imaginez un peu dans quel état
00:53:04 la victime se trouvait à ce moment-là.
00:53:06 Donc cette justice-là n'est pas réparatrice,
00:53:08 et surtout cette justice-là ne sanctionne pas les faits.
00:53:10 Encore une fois, une prison ex sursis, ça veut dire
00:53:12 que l'individu doit bien se comporter dans les 5 ans à venir.
00:53:14 Mais attendez, la vraie sanction dans ce cadre-là,
00:53:17 c'est le titre de séjour. Cet individu étant sursis
00:53:20 en France et il a une NDP d'amoclasse,
00:53:22 il doit bien se comporter, il doit effectivement
00:53:24 trouver un emploi, il doit avoir un logement,
00:53:26 mais surtout il doit ne pas commettre de délit.
00:53:29 Il doit avoir un casier judiciaire vierge et surtout,
00:53:31 il doit répondre au gouvernement de la République.
00:53:33 Et ces conditions-là ne sont pas manifestement remplies,
00:53:35 mais les autorités administratives ne le sauront pas.
00:53:37 Donc maintenant, vous dire pourquoi la juge
00:53:39 a agi de cette manière, c'est encore une fois,
00:53:41 on s'inscrit dans cette logique de laxisme judiciaire
00:53:44 qui rend la justice aujourd'hui dans un état
00:53:46 de déliquescence totale.
00:53:48 – Merci beaucoup, maître, merci d'avoir été avec nous
00:53:50 et puis de nous avoir appelé pour nous donner ces précisions.
00:53:52 Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce dossier.
00:53:54 Effectivement, on respecte les décisions de justice,
00:53:56 mais ça n'empêche pas d'avoir un avis dessus,
00:53:58 Ali Soumare, c'est cet avis.
00:53:59 – Juste dommage qu'il n'y ait pas l'avocat du monsieur
00:54:01 pour juste équilibrer un peu les choses et entendre les choses.
00:54:03 – Et pour nous expliquer quoi ?
00:54:05 – Justement, parce que vous entendez la version de l'avocat,
00:54:07 mais on aurait aimé…
00:54:08 – Et la version de l'avocat, il vous a simplement…
00:54:10 – Je ne dis pas… Non, non, mais l'avocat de la victime,
00:54:12 je dis c'est dommage, je demande si on refait le match,
00:54:14 on refait le match…
00:54:15 – Excusez-moi d'être du côté des victimes,
00:54:16 mais ça fait l'équilibre avec vous qui êtes toujours du côté des agresseurs.
00:54:18 – Ce n'est pas grave.
00:54:19 – On va changer de sujet, on va parler de ce qui se passe
00:54:22 à l'université de Lille.
00:54:24 Vous vous souvenez qu'on vous a montré des photos
00:54:27 de l'université de Lille en début de semaine,
00:54:29 des photos d'une jeune fille qui était entièrement voilée
00:54:32 à l'université de Lille, on va les revoir peut-être,
00:54:35 ces photos à l'université de Lille,
00:54:38 cette jeune fille était dans les salles, l'Uni avait protesté,
00:54:43 ça faisait plusieurs jours qu'elle cherchait justement
00:54:46 à contacter la direction de l'université
00:54:48 qui jusque-là refusait de les recevoir,
00:54:50 on avait tenté de les contacter, finalement ils ont été reçus
00:54:54 et la surprise c'est qu'il y a des tags qui sont apparus
00:54:58 sur l'université avant-hier, sur les murs,
00:55:00 voilà, ça c'est la jeune fille qui est entièrement voilée,
00:55:03 il y a des tags qui sont apparus contre l'Uni,
00:55:06 sur les murs de l'université, des tags qui disent
00:55:09 "Fachos hors de nos murs", "Fachos hors des facs",
00:55:13 "Tous unis contre l'Uni", c'est les slogans,
00:55:16 si on peut les voir aussi ce serait pas mal,
00:55:19 mais on a Yves-Agne Lecoze qui est avec nous,
00:55:21 bonjour délégué national de l'Uni,
00:55:24 ces tags vous les avez découverts quand
00:55:26 et d'après vous ça émane de qui ?
00:55:29 On les a découverts hier matin,
00:55:31 ce sont des tags directement faits
00:55:33 soit par des militants d'extrême-gauche,
00:55:35 soit par des proches des mouvances islamistes,
00:55:38 c'est compliqué de savoir, de toute façon ils sont alliés,
00:55:40 et il y avait notamment un tag qui était
00:55:42 "Uni, fachos, on aura ta peau",
00:55:44 et ça, ça fait particulièrement résonance
00:55:46 au tag qu'on a vu il y a quelques mois à Grenoble,
00:55:48 qui d'ailleurs me ciblait, moi particulièrement,
00:55:50 qui appelait à une mise à mort,
00:55:53 et même plus récemment où beaucoup de nos militants,
00:55:55 par exemple à Bordeaux-Montagne,
00:55:57 ont été agressés directement par des militants antifas
00:55:59 parce qu'ils sont de droite.
00:56:01 Et vous pensez que la vraie raison,
00:56:03 c'est votre combat contre le fait
00:56:05 qu'une fille ou plusieurs filles
00:56:07 soient entièrement voilées à l'université,
00:56:09 ce qui est illégal, on le précise d'ailleurs.
00:56:11 Tout à fait, que ce soit
00:56:13 parce qu'on lutte contre l'islamisme,
00:56:15 parce qu'on lutte contre le gauchisme,
00:56:17 ou tout simplement parce qu'on va
00:56:19 oser avoir une voix dissonante à l'université,
00:56:21 avec l'Uni, on est régulièrement
00:56:23 pris pour cible par ces militants d'extrême-gauche.
00:56:25 Merci beaucoup en tout cas
00:56:27 d'avoir été avec nous, Yvann Lecoze,
00:56:29 délégué national de l'Uni,
00:56:31 merci intolérable qu'on vous prenne
00:56:33 pour cible comme ça, simplement parce que vous demandez
00:56:35 que la loi soit respectée, encore une fois,
00:56:37 votre seule demande c'est que vous
00:56:39 soient appliqués l'interdiction de venir entièrement
00:56:41 voilées à l'université, et pour ça vous êtes ciblés
00:56:43 et menacés. Merci à tous les quatre
00:56:45 d'avoir été avec nous, dans un instant je reçois
00:56:47 Maître Gilles-William Gollnadel, et une vraie surprise
00:56:49 puisque son livre "Journal de guerre"
00:56:51 chez Fayard est numéro 1 des ventes en France,
00:56:53 et c'est une surprise parce qu'il est boycotté
00:56:55 par de nombreux médias, on refuse
00:56:57 de le recevoir sur certains médias,
00:56:59 et pourtant, les Français font leur choix
00:57:01 comme ils le font en regardant CNews tous les jours
00:57:03 et en faisant de CNews la première chaîne d'info de France.
00:57:05 Gilles-William Gollnadel avec nous dans un instant
00:57:07 en direct, la pub, le CNews Info,
00:57:09 et on se retrouve juste après.
00:57:11 [Générique]
00:57:15 Une proposition patronale
00:57:17 qui ne passe pas, à peine annoncée
00:57:19 le CDI senior suscite déjà
00:57:21 les réticences des syndicats
00:57:23 au motif qu'il n'aura pas d'impact
00:57:25 sur le taux d'emploi des 60 ans et plus.
00:57:27 Une information inquiétante
00:57:29 que Washington prend très au sérieux.
00:57:31 Moscou développerait une arme
00:57:33 anti-satellite,
00:57:35 de quoi menacer la sécurité nationale
00:57:37 a déclaré John Kirby,
00:57:39 porte-parole de la Maison Blanche.
00:57:41 Et puis de l'aide militaire
00:57:43 évite, Volodymyr Zelensky
00:57:45 à Berlin puis Paris aujourd'hui
00:57:47 pour signer des accords de sécurité bilatéraux
00:57:49 alors que sur le terrain, Kiev
00:57:51 essuie d'intenses combats dans l'Est du pays.
00:57:53 [Générique]
00:57:57 11h36 sur CNews, merci d'être en direct
00:57:59 avec nous, Maître Gilles-William Gollnadel, bonjour.
00:58:01 - Bonjour, monsieur M.Mandini.
00:58:03 - Merci d'être avec nous, j'ai voulu vous recevoir
00:58:05 parce que je trouve que c'est un événement
00:58:07 que votre livre soit numéro 1 des ventes, ça s'appelle
00:58:09 "Journal de guerre", c'est l'Occident qu'on assassine,
00:58:11 c'est paru chez Fayard et c'est un événement
00:58:13 parce qu'il y a beaucoup de médias qui refusent
00:58:15 de parler de votre livre, mais les Français,
00:58:17 c'est ce que je disais juste avant la pub,
00:58:19 les Français ont choisi, les Français ont choisi
00:58:21 d'acheter ce livre parce que
00:58:23 ça correspond à une sensibilité,
00:58:25 ce que vous dites, ce que vous écrivez,
00:58:27 correspond à un sentiment fort en France
00:58:29 aujourd'hui. - Oui, c'est ce que j'ai dit.
00:58:31 Dans mon livre, j'explique que je me suis
00:58:33 pas senti seul
00:58:35 puisque une très grande partie
00:58:37 du peuple français
00:58:39 a partagé
00:58:41 la douleur des Juifs français
00:58:43 et des Israéliens
00:58:45 et on sentit aussi qu'ils étaient
00:58:47 eux-mêmes menacés, c'est ce qui
00:58:49 explique que ce livre
00:58:51 plaît bien au-delà
00:58:53 du cercle communautaire. Quand vous dites
00:58:55 que certains médias
00:58:57 ne veulent pas de mon livre,
00:58:59 c'est très simple à faire
00:59:01 la frontière. Tous les médias
00:59:03 privés m'ont fait venir
00:59:05 et tous les médias publics
00:59:07 ont boycotté en vérité
00:59:09 le livre, m'ont pas fait venir et ne l'ont
00:59:11 pas évoqué. - Mais pourquoi, d'après vous ?
00:59:13 - Écoutez... - Parce qu'honnêtement, ce que vous
00:59:15 dites, c'est souvent, j'allais presque
00:59:17 dire des évidences, mais c'est pas péjoratif,
00:59:19 c'est presque évident qu'on soit d'accord
00:59:21 avec ce que vous dites et ce que vous écrivez
00:59:23 quand vous écrivez qu'Israël est victime,
00:59:25 quand vous écrivez qu'Israël a été attaqué,
00:59:27 quand vous racontez le sort des Juifs,
00:59:29 c'est évident ?
00:59:31 - Oui, mais non, c'est évident,
00:59:33 c'est évident pour les gens
00:59:35 qui laissent parler plutôt leurs
00:59:37 sentiments plutôt que leur idéologie.
00:59:39 Mais il se trouve
00:59:41 que si vous écoutez
00:59:43 l'audiovisuel de ces vices publics,
00:59:45 comme je l'appelle, c'est
00:59:47 plutôt l'idéologie du monde et de libération.
00:59:49 Donc, ils ne
00:59:51 l'accueillent pas
00:59:53 à bras ouverts, et puis d'autre part,
00:59:55 soyons justes, je ne suis
00:59:57 pas très aimable avec eux.
00:59:59 - J'explique ce que c'est qu'une journée
01:00:01 sur France Inter. Une journée sur France Inter
01:00:03 pendant les événements,
01:00:05 et ça continue encore,
01:00:07 ça commence par le bilan victimaire
01:00:09 du Hamas, sans
01:00:11 prendre aucune distance par rapport
01:00:13 à un mouvement terroriste qui ne pratique
01:00:15 pas l'usage de la vérité comme
01:00:17 une religion révélée,
01:00:19 et puis ensuite,
01:00:21 on écoute certains
01:00:23 témoignages
01:00:25 d'humanitaires ou de pseudo-humanitaires
01:00:27 ou par exemple de l'UNRWA.
01:00:29 Je parle de l'UNRWA dans mon livre,
01:00:31 et ça se termine
01:00:33 le 7 janvier, et
01:00:35 quelques jours après, on apprend que l'UNRWA
01:00:37 est liée au terrorisme.
01:00:39 Voilà quelles sont les sources
01:00:41 de l'audiovisuel de services publics.
01:00:43 Alors, effectivement, ils auraient
01:00:45 à cœur. Moi, si j'étais eux, je
01:00:47 ferais venir Golden Adel,
01:00:49 pour le confronter, pour lui dire "Mais monsieur,
01:00:51 vous racontez des histoires". Ils ne sont pas pressés
01:00:53 de me demander des comptes. - C'est étonnant, parce que
01:00:55 c'est le contraire de ce qu'on fait, nous, tous les jours,
01:00:57 à CNews. C'est-à-dire que nous, on invite les gens
01:00:59 avec qui on peut ne pas être d'accord, pour discuter.
01:01:01 Mais c'est eux qui ne veulent pas venir. Et en fait,
01:01:03 le service public a la démarche inverse. C'est-à-dire qu'il n'invite
01:01:05 pas les gens avec qui ils ne sont pas d'accord,
01:01:07 peut-être de peur que vous acceptiez d'y aller.
01:01:09 - Ah, mais vous savez, avant de
01:01:11 me battre
01:01:13 pour Israël,
01:01:15 et pour le sort des Israéliens
01:01:17 massacrés,
01:01:19 sur Twitter,
01:01:21 je dis que je suis
01:01:23 le codeur patenté
01:01:25 du service public. J'ai passé
01:01:27 les dix dernières
01:01:29 années de ma vie à expliquer
01:01:31 le manque de pluralisme
01:01:33 au sein de l'audiovisuel
01:01:35 de service public, alors que
01:01:37 en tant que contribuable,
01:01:39 j'estime que j'ai le droit
01:01:41 d'écouter une information
01:01:43 et des avis pluriels.
01:01:45 - Il y a la guerre contre le service
01:01:47 public qui ne fait pas bien
01:01:49 son métier, selon ce que vous expliquez,
01:01:51 et la guerre également contre une extrême-gauche
01:01:53 qui a versé dans l'antisémitisme.
01:01:55 C'est purement électoral
01:01:57 pour vous, ou c'est de l'idéologie ?
01:01:59 - Pas du tout. Vous savez, l'un des combats
01:02:01 intellectuels et politiques de mon existence
01:02:03 depuis trente ans, c'est
01:02:05 d'expliquer, et notamment
01:02:07 à la communauté
01:02:09 dont je viens, que
01:02:11 l'antisémite a changé de trottoir.
01:02:13 J'en parle dans mon livre.
01:02:15 L'antisémite, il y a
01:02:17 soixante ans, et je l'aurais
01:02:19 combattu, était principalement
01:02:21 sur le trottoir de droite,
01:02:23 et l'antisémitisme,
01:02:25 depuis des années, est
01:02:27 principalement sur le trottoir
01:02:29 de gauche, et je déplore beaucoup,
01:02:31 je l'écris, que
01:02:33 ce que j'appelle la communauté juive
01:02:35 organisée, qui n'est pas
01:02:37 spécialement représentative, malheureusement,
01:02:39 n'est pas compris cela,
01:02:41 et, d'une certaine manière,
01:02:43 favoriser une immigration
01:02:45 excessive, dont les Français
01:02:47 en général sont les victimes,
01:02:49 et les Juifs français en particulier.
01:02:51 - Mais vous le dites, ça fait longtemps, et vous l'écrivez, vous dites,
01:02:53 "Depuis des lustres, j'ai tenté de prévenir les Français,
01:02:55 y compris au sein de ma communauté juive,
01:02:57 organisée, des dangers de l'immigration
01:02:59 massive et islamique." On ne vous a pas écouté ?
01:03:01 - Ah, je... Non seulement
01:03:03 on ne m'écoutait pas, mais
01:03:05 on changeait plutôt de trottoir.
01:03:07 C'était pas... Ça n'était pas très
01:03:09 élégant. Ça n'était pas très
01:03:11 distingué que de
01:03:13 mettre en question
01:03:15 l'immigration, même illégale,
01:03:17 même excessive. C'était pas
01:03:19 bien dans les salons, vous savez.
01:03:21 La réalité, elle est là.
01:03:23 Et maintenant, j'ai l'impression
01:03:25 de dire plutôt des banalités.
01:03:27 - Mais beaucoup disent que c'est du racisme.
01:03:29 - Oui, enfin, écoutez,
01:03:31 c'est maintenant...
01:03:33 Il n'y a plus beaucoup de gens qui
01:03:35 osent... - À gauche ! À gauche !
01:03:37 - Même à gauche,
01:03:39 maintenant,
01:03:41 très sincèrement,
01:03:43 ils ne ramènent pas trop, ils disent plutôt "on peut
01:03:45 rien faire", etc. Vous savez, depuis
01:03:47 qu'il y a eu des grands massacres
01:03:49 de Français depuis une dizaine d'années,
01:03:51 on sait très bien où se trouve
01:03:53 maintenant le racisme.
01:03:55 Pardon de vous dire. - Il est où ?
01:03:57 - Le racisme, il est du côté
01:03:59 des islamistes et de
01:04:01 leur soutien.
01:04:03 - Donc du côté de l'extrême-gauche. - Ah, ben je ne crains
01:04:05 pas d'écrire que je tiendrai
01:04:07 M. Mélenchon
01:04:09 comme responsable moralement
01:04:11 à D. J. Plez,
01:04:13 du juif qui sera
01:04:15 assassiné prochainement par un islamiste.
01:04:17 Ils sont leurs alliés,
01:04:19 non seulement objectifs,
01:04:21 mais subjectifs.
01:04:23 Ils ne se cachent
01:04:25 plus. On ne peut pas les traiter
01:04:27 d'hypocrites. Ils ne font même plus
01:04:29 semblant. Ils tiennent
01:04:31 le Hamas comme un mouvement
01:04:33 de résistance, comme le dit
01:04:35 Mme Obono. Ils ont des liens
01:04:37 reconnus avec
01:04:39 le FPLP terroriste qui a
01:04:41 participé au massacre. - Mais là où je ne suis
01:04:43 peut-être pas totalement d'accord avec vous,
01:04:45 c'est quand vous dites que ce n'est pas un but
01:04:47 purement électoral. Parce que Jean-Luc Mélenchon,
01:04:49 il n'avait pas ce discours
01:04:51 il y a quelques années. Il n'avait pas
01:04:53 un discours aussi ferme, aussi
01:04:55 dur. Là, ce discours,
01:04:57 on le sait, c'est pour les prochaines élections, parce qu'il veut
01:04:59 cibler un certain public.
01:05:01 - Non, je pense que vous trompez.
01:05:03 Ça fait longtemps, ça fait... Franchement,
01:05:05 Jean-Marc, ça fait longtemps
01:05:07 que M. Mélenchon dit, par exemple,
01:05:09 que le peuple juif est un peuple déicide.
01:05:11 Il l'a répété
01:05:13 de ce que se disait son
01:05:15 compère Chavez. Ça fait
01:05:17 longtemps que l'extrême-gauche
01:05:19 tient,
01:05:21 en gros, les islamistes
01:05:23 des banlieues comme les nouveaux prolétaires,
01:05:25 puisqu'il n'y a plus d'ouvriers. Donc,
01:05:27 réellement... Et puis, ça fait longtemps
01:05:29 que l'extrême-gauche, comme je l'explique
01:05:31 dans ce livre, comme dans d'autres,
01:05:33 manifeste une manière
01:05:35 de racisme anti-blanc,
01:05:37 une manière de dilection pour l'altérité,
01:05:39 de préférence pour l'autre
01:05:41 par rapport aux beaux
01:05:43 Français à Béret. Ils ont
01:05:45 réussi... C'est pour ça que je renveue beaucoup plus
01:05:47 que les gens dans les banlieues
01:05:49 islamisées. Ils ont réussi
01:05:51 à persuader
01:05:53 une partie des banlieues
01:05:55 que le Français, c'était un raciste
01:05:57 quasi-pétainiste. Mettez-vous à la place
01:05:59 de ces gens. C'est facile...
01:06:01 C'est agréable, d'une certaine
01:06:03 manière, de se persuader qu'on est une victime,
01:06:05 que c'est pas la peine de se fatiguer de toute
01:06:07 manière. Il n'y a rien à faire. Le Français ne veut pas
01:06:09 l'employer. Le Français, il le déteste.
01:06:11 C'est eux qui ont, d'une certaine
01:06:13 manière, décérébré une partie
01:06:15 de la jeunesse française. Et c'est pour ça que je renveue.
01:06:17 - Vous en voulez aux politiques
01:06:19 et on en a parlé un peu tout à l'heure. Vous en
01:06:21 voulez également aux médias. Vous parlez de
01:06:23 l'extrême-gauche médiatique. Et vous dites
01:06:25 qu'elle accepte tacitement que le monde
01:06:27 arabo-musulman et les palestiniens... Ce que le monde
01:06:29 musulman et les palestiniens cautionnent,
01:06:31 c'est-à-dire que... de soutenir,
01:06:33 voire applaudir le programme du 7 octobre.
01:06:35 - Écoutez, il y a... On a vu
01:06:37 des manifestations de rue, ce qu'on
01:06:39 appelle la rue arabe.
01:06:41 On sait par l'IFOP
01:06:43 que 43% de la
01:06:45 communauté musulmane
01:06:47 tient un mouvement qui décapite
01:06:49 les enfants comme un mouvement de résistance.
01:06:51 Je n'ai pas lu
01:06:53 le quart de la moitié d'une lettre
01:06:55 qui, dans Libération,
01:06:57 qui, dans Le Monde, qui...
01:06:59 qui protestent
01:07:01 contre cette manière. Ils ont...
01:07:03 Ils ont une façon...
01:07:05 une sorte de crainte obséquieuse
01:07:07 contre le... par rapport au nombre.
01:07:09 Et la rue, et ce que j'appelle
01:07:11 la rue arabe, les fascine.
01:07:13 Vous savez, cette
01:07:15 fascination que j'ai déjà décrite dans
01:07:17 Névrose médiatique, pour la foule.
01:07:19 On craint la foule,
01:07:21 donc on la respecte. Et
01:07:23 la gauche idéologique
01:07:25 médiatique, qui est...
01:07:27 qui est nombreuse au sein des
01:07:29 médias, et de moins en moins nombreuse,
01:07:31 Dieu merci, au sein du
01:07:33 peuple français, elle épouse
01:07:35 cette idéologie terrible.
01:07:37 - Il y a également
01:07:39 Olivier Véran, à qui vous en voulez beaucoup,
01:07:41 en fait. Et vous le dites dans ce livre, vous en voulez beaucoup
01:07:43 par rapport à ce qu'il a dit
01:07:45 quand il était porte-parole du gouvernement, ce qu'il a dit
01:07:47 concernant le Rassemblement National, qui n'était pas digne,
01:07:49 selon lui, d'aller à la marche anti...
01:07:51 - Mais bien sûr.
01:07:53 Vous avez... - Contre l'antisémitisme.
01:07:55 - On dirait qu'il y a une sorte
01:07:57 de nostalgie
01:07:59 du Front National
01:08:01 du temps où il n'était pas
01:08:03 d'un philo-sémitisme exacerbé.
01:08:05 Et là, vous avez
01:08:07 le Rassemblement National,
01:08:09 qui est l'un des mouvements qui a le plus
01:08:11 compati à la
01:08:13 souffrance juive en Israël,
01:08:15 et qui a compati avec les Juifs
01:08:17 français, qui se propose
01:08:19 de manifester contre l'antisémitisme,
01:08:21 et voilà le porte-parole du
01:08:23 gouvernement qui brisant
01:08:25 définitivement
01:08:27 l'unité nationale dans le cadre
01:08:29 d'une marche qui se voulait une marche pacifique
01:08:31 et qui a d'ailleurs été une marche tellement pacifique
01:08:33 qu'on n'a même pas osé
01:08:35 incriminer le Hamas ou l'antisémitisme
01:08:37 islamiste, qui
01:08:39 justement, dit que le ARN
01:08:41 ne doit pas défiler.
01:08:43 Donc, évidemment que je lui en feu profondément
01:08:45 pour des motifs idéologiques
01:08:47 et bassement
01:08:49 politique. De vous à moi,
01:08:51 je n'ai pas beaucoup pu s'apprécier
01:08:53 la tenue de son chef
01:08:55 qui a expliqué,
01:08:57 M. Macron a expliqué
01:08:59 que
01:09:01 il n'était pas allé
01:09:03 à la manifestation contre l'antisémitisme
01:09:05 pour préserver
01:09:07 l'unité nationale et ne
01:09:09 pas discréditer la communauté musulmane
01:09:11 qu'il tient donc complètement
01:09:13 antisémite. Ça n'a aucun sens. Il l'a
01:09:15 prononcé en terres helvétiques, mais il aurait
01:09:17 pu tout aussi bien le prononcer
01:09:19 en terres communiques. - Mais pourquoi, selon vous,
01:09:21 le fond de la démarche
01:09:23 d'Emmanuel Macron, c'est quoi ? Pourquoi est-ce qu'il a fait ça ?
01:09:25 - De vous à moi, ça fait
01:09:27 longtemps que j'ai renoncé
01:09:29 à comprendre ce
01:09:31 président qui, j'ai dit qu'il
01:09:33 était atteint d'une manière de
01:09:35 schizophrénie politique.
01:09:37 C'est une sorte de
01:09:39 chauve-souris politique
01:09:41 "voyez mes ailes, je suis oiseau
01:09:43 je suis, je suis, je suis, je suis, et vive les rats".
01:09:47 - Mais c'est pas une façon d'acheter la paix ?
01:09:49 - Alors, il a été,
01:09:51 il a été sans doute,
01:09:53 il a été sans doute, enfin la paix,
01:09:55 vous savez, il a été traumatisé
01:09:57 sans doute par les émeutes,
01:09:59 mais voilà quelqu'un qui, il y a encore
01:10:01 deux mois,
01:10:03 voulait briser le Hamas
01:10:05 en constituant
01:10:07 l'unité nationale. 15 jours après,
01:10:09 il n'y avait plus de Hamas. Un mois après,
01:10:11 il ne voulait plus défiler contre l'antisémitisme.
01:10:13 Convenez. Du coup,
01:10:15 je vais vous dire quelque chose, là, par exemple,
01:10:17 la manifestation,
01:10:19 dommage, dommage,
01:10:21 qu'il a réalisé. Les mots qu'il a employés,
01:10:23 je trouve, étaient assez heureux
01:10:25 sur le fait que
01:10:27 c'était le plus grand massacre
01:10:29 depuis la Shoah.
01:10:31 Le problème avec cet homme,
01:10:33 qui est plutôt un homme sympathique,
01:10:35 mais le problème avec cet homme,
01:10:37 c'est comme je ne,
01:10:39 je sais qu'il change d'avis
01:10:41 pratiquement tous les jours, je ne fais plus
01:10:43 attention à ses bons jours
01:10:45 pour ne pas faire attention
01:10:47 à ses mauvais jours.
01:10:49 - Un dernier mot, Maitre Gilles-William Gagné,
01:10:51 je vous classe comment dans le listing qu'on doit faire
01:10:53 pour l'Arkham ? Je vous mets
01:10:55 à droite, extrême droite ?
01:10:57 - Alors, le problème,
01:10:59 si vous voulez, c'est que
01:11:01 j'ai remarqué que l'idéologie médiatique
01:11:03 considère
01:11:05 que tous ceux qui se battent
01:11:07 avec pugnacité contre l'extrême gauche
01:11:09 sont plutôt vus
01:11:11 à l'extrême droite.
01:11:13 - Donc je vous mets ?
01:11:15 - Non, mais moi je refuse...
01:11:17 - On risque d'y être obligé, vous le savez.
01:11:19 - Je refuse d'être fiché. Vous savez que je fulmine
01:11:21 pour bientôt une assignation
01:11:23 pour avocat sans frontières
01:11:25 où je réclamerai des comptes
01:11:27 au service public, puisqu'il paraît-il
01:11:29 qu'il faut maintenant faire des fiches.
01:11:31 Je n'aurai pas d'immenses problèmes.
01:11:33 - Merci beaucoup, Maitre Gilles-William Goldenel.
01:11:35 Journal de guerre, c'est l'Occident qu'on assassine
01:11:37 et c'est paru chez Fayard.
01:11:39 Vous voyez le livre numéro 1
01:11:41 des ventes aujourd'hui en France et ce n'est pas pour rien.
01:11:43 C'est pour ça que vous étiez mon invité aujourd'hui.
01:11:45 Merci beaucoup, Maitre. On se retrouve lundi en direct
01:11:47 à partir de 10h35 dans un instant.
01:11:49 C'est Thierry Cabane sur CNews à lundi
01:11:51 et d'ici là, soyez prudents.
01:11:53 [Musique]

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