Les infirmiers libéraux s'inspirent du mouvement des agriculteurs pour obtenir des réponses à leurs revendications. Plusieurs opérations escargots ont été organisées ce lundi à travers le pays dont en Corse dont le président de l'Union régionale des Professionnels de Santé, Pierre-Jean Franceschini, est l'invité de l'Aprem' Info.
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00:00 ce qui se passe en ce moment, le prix de l'essence, je vais vous donner un exemple,
00:03 moi ça fait 35 ans que je fais du libéral,
00:06 à l'époque notre annuité kilométrique était de 0,45 centimes d'euro,
00:13 actuellement on a eu la dernière augmentation, on remonte à 2009,
00:17 on est passé à 0,50 centimes d'euro, alors je sais pas si vous voyez le prix de l'essence en Corse,
00:22 on a vraiment,
00:25 on se demande quel est l'intérêt d'aller dans certains endroits, dans certains villages,
00:30 les infirmiers, les gens vont être sans soins,
00:34 on est en train de créer des déserts infirmiers,
00:37 il y a eu les déserts médicaux, maintenant ça va être les déserts infirmiers qui vont apparaître.
00:41 Est-ce que vous diriez que c'est une profession, votre profession,
00:44 qui est en grande souffrance, comme on l'a entendu pour les agriculteurs notamment ?
00:51 Oui, c'est une grande souffrance, mais bon, je pense que
00:54 on attaque sur les infirmiers, les médecins sont
00:57 dans la même situation que nous, c'est la même chose, on est dévalorisés,
01:01 et je pense qu'on est en train d'essayer de
01:03 de mettre la médecine libérale, la santé libérale, vraiment,
01:08 on est en train d'essayer de les enfermer dans des maisons de santé,
01:11 de nous mettre dans des forfaits globales généralisés,
01:14 on est en train d'essayer de nous étouffer,
01:16 de vouloir vraiment payer au minimum les gens qui interviennent à domicile,
01:21 parce qu'il ne faut pas l'oublier, les infirmiers libéraux sont quand même présents
01:25 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24,
01:28 on a l'obligation de la continuité des soins,
01:31 on n'a jamais laissé tomber n'importe quel patient,
01:33 et là on est en train de mettre à mal ce service à domicile,
01:37 on veut maintenir les gens à domicile, mais vraiment à moindre coût,
01:40 on ne veut plus payer les gens,
01:42 je pense que ça risque de mettre des gens dans de mauvaises situations,
01:47 des gens surtout qui habitent dans des villages,
01:49 ou même dans certains endroits, les soins lourds ne vont être plus pris en charge,
01:53 je pense que ça risque d'être très compliqué dans l'avenir,
01:57 pour la santé, pour maintenir les gens à domicile.