Véronique Jacquier : «Si j’étais Judith Godrèche, je porterais plainte symboliquement contre mes parents»

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Invitée sur le plateau de l’Heure des Pros 2, Véronique Jacquier, journaliste, est revenue sur les accusations de viols de Judith Godrèche contre Benoît Jacquot : «Si j’étais cette actrice, je porterais plainte symboliquement contre mes parents».

Transcript

00:00 -D'abord, sujet de la prescription, l'histoire est complexe.

00:03 Elle a vécu avec lui pendant 6 ans, à partir de 14 ans,

00:06 au vu et au su de tout le monde.

00:08 Ils ont même acheté un appartement ensemble.

00:11 Mais attention, et ça, je peux le comprendre,

00:13 le traumatisme s'est réveillé, dit-elle,

00:16 quand elle est devenue mère.

00:18 Elle a dit "moi, j'ai maintenant des gamines de 14 ans".

00:21 C'est inimaginable. On peut le comprendre.

00:23 La douleur se réveille à ce moment-là.

00:26 -Pourquoi elle a pas forté peine ?

00:28 -Mais parce que ça date d'il y a quelques mois.

00:31 -Elle est devenue mère il y a combien de temps ?

00:33 -Je suis désolé, Jérôme,

00:35 mais on peut comprendre qu'elle ait besoin de cheminer.

00:38 On peut comprendre que ça se fasse en plusieurs étapes.

00:41 Il y a un deuxième sujet, il y a deux sujets en un.

00:44 -En plus, elle a revu quelque chose et elle a vu une part de cynisme

00:48 dans ce documentaire.

00:50 -C'est un jugement sur l'époque libertaire

00:53 dans laquelle elle a vécu quand elle avait 14 ans.

00:56 -Si vous êtes parent,

00:57 laisser votre gamine vivre avec un type de 40 ans,

01:00 c'est inimaginable.

01:01 Il y a non-assistance à mineurs en danger

01:04 et à son propre enfant en danger.

01:06 Si j'étais cette actrice, je porterais plainte

01:09 contre mes parents, pas contre le réalisateur.

01:12 [Musique]

01:15 [SILENCE]

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