Gérald Darmanin annonce « un projet de loi fort pour Mayotte »

Le Point

01/02/2024

Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-Mer, a annoncé un « projet de loi fort pour Mayotte », notamment sur la question de l’immigration et des infrastructures de transports dans l’archipel, évoquant notamment des sorte de Vaporetto « révolutionnaires ». Il s'exprimait lors de l’événement Le Point « Les Outre-mer aux avant-postes »
#LesOutreMerAuxAP
Il a également abordé la question d’une loi constitutionnelle pour la Nouvelle-Calédonie « Pour l’inscrire dans le droit commun classique ».
Interrogé sur les positions des parlementaires d’Azerbaïdjan qui réclament l’indépendance de la Corse, de la Nouvelle-Calédonie et de la Polynésie Française, il a déclaré être « très fier d’appartenir à un gouvernement qui soutient les Arméniens qui vivent des atrocités »

#GéraldDarmain #Mayotte #NouvelleCalédonie #OutreMer #Gouvernement #Politique

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00:00 [Musique]

00:03 Alors Mayotte c'est un territoire absolument magnifique avec un lagon extraordinaire

00:08 qui devrait être le joyau de nos Outre-mer, connaît des difficultés structurelles,

00:13 des difficultés d'abord migratoires incontestablement,

00:15 il faut donc changer les règles migratoires à Mayotte

00:18 qui ne peuvent pas être les mêmes règles migratoires que sur le reste du territoire national

00:21 pour empêcher évidemment des difficultés qui font dérailler les services publics,

00:26 on l'a vu avec la crise de l'eau récemment,

00:28 mais aussi des questions économiques et sociales,

00:30 Mayotte étant devenu un département depuis la volonté du président Chirac,

00:33 il y a des différences structurelles qui permettent aux Mahorais de considérer

00:38 qu'ils ne sont pas un département comme les autres,

00:40 il faut donc changer un certain nombre de règles,

00:42 et puis il y a aussi des règles de transport,

00:44 par exemple nous avons des grands projets parce que Mayotte ce sont des îles

00:46 où il n'y a quasiment pas de développement de transport fluvio, de transport dans le lagon,

00:52 tout se fait par la route qui pose d'énormes problèmes de réchauffement climatique,

00:54 d'énormes problèmes évidemment de transport,

00:56 on a notamment une forme, si j'ose dire, de transport révolutionnaire, de vaporéto,

01:01 qui pourrait, puisque quasiment toutes les communes de Mayotte sont vers le lagon,

01:04 faire du transport plus rapide, plus efficace, plus écologique,

01:07 bref on a besoin d'un projet de loi extrêmement fort pour Mayotte

01:11 qui sera présenté dans les prochaines semaines.

01:12 La Nouvelle-Caie-de-Nice a choisi,

01:18 après trois référendums organisés depuis des accords de Nouméa

01:22 dans le seul mandat du président de la République précédent,

01:24 de rester française par trois fois.

01:26 Il faut donc désormais adapter les règles qui avaient été prévues comme transitoires,

01:30 dit la Constitution et l'accord de Nouméa,

01:32 pour qu'elles ne soient plus transitoires mais qu'elles s'inscrivent dans le droit commun classique.

01:36 Il y a notamment trois listes électorales en Nouvelle-Caie-de-Nice,

01:38 dont une, celle qui nous intéresse, pour les élections provinciales,

01:41 les régionales de Nouvelle-Caie-de-Nice qui ont des pouvoirs très importants,

01:44 qui devraient se tenir normalement au printemps,

01:46 et il faut changer la liste électorale pour que des personnes puissent voter

01:50 de façon plus classique, comme partout sur le territoire national qu'avant.

01:53 Aujourd'hui, cette liste électorale est gelée,

01:55 c'est-à-dire qu'il y a des gens qui sont nés en Nouvelle-Caie-de-Nice,

01:57 de parents qui venaient de Nouvelle-Caie-de-Nice et qui ne peuvent pas voter.

02:00 Il y a des gens qui sont là depuis 15-20 ans en Nouvelle-Caie-de-Nice

02:02 et qui ne peuvent pas voter pour leurs représentants locaux.

02:04 C'est évidemment contraire à l'esprit même de la Constitution de la République.

02:07 Donc sur cette seule liste électorale provinciale,

02:10 nous allons dégeler le corps électoral,

02:11 c'est-à-dire qu'il faudra 10 ans de résidence en Nouvelle-Caie-de-Nice pour voter,

02:14 quand même, pour pouvoir voter aux prochaines élections,

02:17 et donc on doit aussi bouger la date,

02:19 qui à un moment a dû être au printemps, à la fin de l'année, en décembre 2024,

02:23 pour changer la liste électorale,

02:24 auparavant faire une réforme constitutionnelle,

02:26 auparavant débattre au Parlement.

02:28 Et je constate que le Congrès de Nouvelle-Caie-de-Nice

02:30 a donné une majorité de votes favorables à la proposition que nous faisons.

02:33 On a toujours dit aux Calédoniens que si indépendantistes et non-indépendantistes

02:37 se mettaient d'accord sur une autre réforme

02:39 qui touche les institutions de Nouvelle-Caie-de-Nice,

02:41 alors nous modifierions notre projet

02:44 et nous nous adapterions évidemment à leur proposition.

02:47 [Musique]

02:51 Je ne leur réponds rien du tout.

02:53 D'abord, je constate que, sans doute,

02:55 c'est une réaction politique très basse

02:58 à la politique pro-arménienne de la France

03:01 et je suis très fier d'appartenir à un gouvernement

03:03 qui soutient les Arméniens qui vivent des atrocités.

03:05 [Musique]

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