Kévin Mauvieux : «Les agriculteurs ne veulent pas de chèques, ils veulent pouvoir vivre de leur travail»

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31/01/2024

Le député RN de l'Eure Kévin Mauvieux estime que les normes environnementales sont nécessaires, mais qu'elles coûtent extrêmement contraignantes et onéreuses pour les agriculteurs.

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00:00 Ça fait un an et demi que je suis élu, je viens pas du monde agricole.

00:03 En un an et demi, j'ai rencontré plusieurs dizaines d'agriculteurs

00:06 parce que je suis dans une circonscription rurale et que je tenais à les rencontrer.

00:09 Et ce que j'entends sur les routes, ce que j'entends aujourd'hui sur le plateau,

00:12 ça fait un an et demi que je l'entends.

00:14 Donc c'est que c'est vrai, c'est qu'il y a trop de normes.

00:16 Alors après, qu'il y ait trop de normes environnementales,

00:19 ça j'ai envie de dire, c'est subjectif de dire il y en a trop.

00:21 Il en faut, on est d'accord, il en faut.

00:23 Il faut engager une transition.

00:25 Les agriculteurs, ils sont prêts, les agriculteurs investissent déjà pour la plupart dedans.

00:30 Et les agriculteurs sont des amoureux de la nature, entre guillemets j'ai envie de dire, d'office,

00:33 puisqu'ils travaillent avec la nature.

00:35 Donc ils sont obligés.

00:37 Après, le problème de ces normes environnementales,

00:39 c'est quand on en rajoute, comme vous le disiez, des couches,

00:41 c'est-à-dire vous avez l'Europe, la France qui fait mieux que l'Europe,

00:43 la région qui fait mieux que la France qui fait mieux que l'Europe,

00:45 et le département qui fait mieux que la région qui fait mieux que la France que l'Europe.

00:47 - Chacun veut y mettre sa patte, tu vois.

00:49 - Donc tout le monde veut y mettre sa patte.

00:51 Et ça coûte très cher,

00:53 et il y a des investissements qui sont très chers à faire pour pouvoir continuer à produire,

00:56 alors qu'en parallèle,

00:58 ils ne veulent pas recevoir de chèques,

01:00 ils ont envie de vivre de leur travail.

01:02 Mais à la limite, j'ai envie de dire, même si on leur donne des chèques,

01:04 ça ne suffit pas, parce qu'en parallèle, on fait venir des produits de l'étranger

01:06 qui ne respectent pas ce mille-feuille de normes qu'on leur impose.

01:09 Donc c'est hallucinant.

01:11 Et puis, pour rebondir sur ce que disait ma collègue précédemment,

01:13 j'ai déjà eu l'occasion de le dire il y a quelques semaines sur ce plateau,

01:17 mais il y a un argument que je ne peux pas tolérer

01:20 quand on demande aux agriculteurs d'en faire toujours plus que plus,

01:22 c'est l'argument du réchauffement climatique.

01:24 Vous pouvez parler des conditions sanitaires,

01:28 vous pouvez parler de la biodiversité,

01:31 mais le fait d'épandre du glyphosate,

01:33 ça ne joue pas sur le réchauffement climatique en tant que tel.

01:35 Et pour aller plus loin,

01:37 le réchauffement climatique, si vous vouliez vraiment lutter contre,

01:39 vous feriez plaisir aux agriculteurs,

01:41 parce que vous arrêteriez immédiatement tous les libres-échanges,

01:43 tous les traités de libre-échange,

01:45 qui marchent sur la tête et qui nous font envoyer des produits

01:47 qu'on a pour nous ailleurs,

01:49 et qui nous font revenir ceux d'ailleurs chez nous,

01:51 alors qu'on les avait déjà sur notre territoire.

01:53 Ça, ça pollue et ça émet énormément de CO2.

01:55 ♪ ♪ ♪

01:58 [SILENCE]

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