SIMONE - NEWS : Sandra Hüller se confie sur les dessous de son rôle dans "La zone d'intérêt" - Vidéo Dailymotion

Simone Media

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00:00 Ce que je vois sur Internet, c'est que le fascisme n'est pas quelque chose que seuls les hommes peuvent faire.

00:04 Beaucoup de gens de droite en politique sont des femmes.

00:09 Beaucoup d'influenceurs sur TikTok et sur toutes ces plateformes sont des femmes.

00:13 La zone d'intérie de Jonathan Glatzer suit le quotidien du commandant Rudolf Hoss,

00:18 sa femme, jouée par Sandra Hüller,

00:19 et leurs enfants vivant paisiblement dans leur grande maison avec piscine et jardin fleuri,

00:24 juste à côté du camp de Schwyz.

00:26 La période où nous vivions en maison à la maison,

00:31 est toujours une des meilleures périodes de vacances.

00:36 Partie pris du film, ne jamais rentrer dans le camp

00:38 et rejouer les scènes d'horreur qui s'y sont produites.

00:41 Ils ont vécu à la murée du camp.

00:44 Ils ont entendu, vu, senti et senti les choses qui se passaient là-bas.

00:49 C'est la mauer du camp ?

00:50 Oui, c'est la mauer du camp.

00:52 Nous avons aussi planté des vignes pour que ça ne se voit plus.

00:57 Peut-être que c'est le supermonde qui est là-bas.

00:59 Comment peuvent-ils vivre comme ça ?

01:01 Nous le faisons tous tous les jours.

01:02 Nous mettons des choses en place qui ne sont pas convenientes pour nos vies.

01:06 Toutes les personnes qui meurent sur les frontières européennes tous les jours,

01:09 la richesse que nous avons construite ici,

01:12 dans les États où nous vivons,

01:14 qui sont sur les dos d'autres personnes,

01:16 dans d'autres pays, dans d'autres continents.

01:18 Jonathan voulait construire une sorte de pont imaginaire

01:23 entre ces gens et nous aujourd'hui,

01:25 et nous demander ce que nous avons en commun avec eux

01:29 et comment pouvons-nous le changer.

01:30 Je pense aussi que le film est très bien indiqué

01:33 que le fascisme n'a jamais vraiment terminé.

01:35 Je suis allemande, donc je peux parler de mon propre pays.

01:38 Il doit y avoir eu presque tout le monde.

01:40 Ces gens ont été électés.

01:41 Certaines personnes ont dû aimer cette idée,

01:43 alors que tout le monde indique qu'il y a des jours où tout le monde était en résistance,

01:47 ce qui n'est pas vrai.

01:48 C'est notre domicile, Rudolf.

01:51 Nous vivons comme nous l'avons toujours rêvé.

01:56 Depuis que nous sommes 17, nous sommes mieux que nous l'avions rêvé.

02:00 Elle a beaucoup d'enfants.

02:02 Elle aime travailler dans le jardin.

02:05 Elle veut être une femme élégante.

02:06 Elle orderne des cadeaux, des cadeaux de son mari

02:12 qu'il prend des gens qu'il a tués dans la campagne.

02:15 Ce que je vois sur Internet, c'est que le fascisme n'est pas quelque chose que se fassent seulement les hommes.

02:20 Beaucoup de gens de droite en politique sont des femmes.

02:24 Beaucoup d'influenceurs sur TikTok et sur toutes ces plateformes sont des femmes.

02:28 Et ils jouent avec le narratif d'une très bonne femme, ou quoi que ce soit.

02:32 On essaie de capturer les gens par ce narratif.

02:35 Vous avez dit dans une interview que vous refusiez toujours de jouer un rôle nazi dans un film.

02:41 Je n'aime pas ce genre de glamourisation des uniformes,

02:45 de faire un couteau, ou autre chose.

02:48 La langue change et parfois, je vois des gens qui n'ont pas vraiment de plaisir,

02:55 mais ils semblent...

02:58 Ça change les gens, c'est ce que je ressens.

03:00 Ça change leur posture et comment ils parlent.

03:03 Et bien sûr, ils l'aiment à un moment donné.

03:05 Je ne voulais pas être dans cette situation.

03:07 La recréation, c'est quelque chose que je ne comprenais pas pourquoi.

03:12 Dans certains workshops, on fait des petits soisticas sur des uniformes.

03:17 C'est un travail d'amour,

03:21 avec ce type de symbole,

03:23 c'est quelque chose que je ne peux pas connecter dans ma tête.

03:26 J'étais toujours plus intéressée à explorer le phénomène du fascisme.

03:30 Il y a des années, j'ai rêvé d'un film

03:33 où je m'expliquerais ce phénomène sans uniforme,

03:36 sans la langue spéciale que les gens utiliseraient.

03:40 Comment ça marche ?

03:41 Mais sans l'insigne de l'uniforme,

03:43 sans utiliser toutes ces images.

03:47 Et ici, dans ce cas,

03:50 je pense que ce qui m'a fait le faire,

03:52 c'est que Jonathan ne voulait pas le faire.

03:54 Tout le monde s'est éloigné de ce phénomène.

03:56 Tout le monde a senti que tout ceci était trop douloureux pour toucher.

04:01 [Musique]

04:03 [SILENCE]

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