Scandale en Angleterre : le jour où les Sex Pistols ont choqué avec "God Save The Queen
  • il y a 3 mois
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Le scandale autour de "God Save The Queen"

Deuxième single extrait de l'album "Never Mind The Bollocks", "God Save The Queen" a provoqué une grande agitation lors de sa sortie. En remettant en question la monarchie et son régime, qualifié de "fasciste" par les Sex Pistols, cette chanson a été boycottée et huée par les citoyens, mais scandée par une jeunesse brisée par le système.

Un hymne patriotique subversif

"God Save The Queen", originellement un chant patriotique devenu l'hymne de toute une nation, est bien connu des Britanniques. On l'entend partout, que ce soit lors d'événements sportifs, rassemblements, mariages princiers, ou cérémonies officielles. Et bientôt... sur les platines.

"No Future"

Nous sommes en mai 1977 et depuis quelques mois, le groupe emmené par Johnny Rotten exprime sans retenue sa rage contre le régime monarchique qui opprime son peuple. Les Sex Pistols, incarnation même de la sauvagerie, réclament l'anarchie. Invités sur le plateau de l'émission "Today" animée par Bill Grundy, ils prennent un malin plaisir à choquer les téléspectateurs en répondant de manière outrageante à leurs questions. "You dirty bastard. You dirty fucker. What a fucking rotter", lance Steve Jones, une cigarette au bec. Choquant !

La croisière punk s'amuse

Malmené par la presse à scandale et renvoyé par son label EMI, le groupe revient encore plus fort le 27 mai avec un deuxième single soutenu cette fois-ci par Virgin (UK) et Warner Bros (US). "God Save The Queen". Une attaque viscérale contre l'ordre établi et le "régime fasciste" en place, qui a transformé les Britanniques en "imbéciles". Pire encore, les Sex Pistols s'en prennent directement à Elizabeth II, affirmant qu'elle "n'est pas humaine" et qu'il n'y a "pas d'avenir" pour ce peuple qui rêve un peu trop pour eux.

Les conséquences du scandale

Pour enfoncer le clou, c'est bien évidemment une photo de la Reine (de Cecil Beaton) que le groupe choisit pour illustrer la pochette de son single. Signée Jamie Reid, la première version la montre affublée d'une épingle à nourrice dans le nez et d'une croix gammée dans l'œil (retirée par la suite). Des lettres découpées façon "anonyme" finiront par recouvrir son regard et sa bouche, comme pour la museler, sur fond des couleurs du Jubilée, bleu et argent... Panique à bord, du côté de Buckingham Palace.

Si cet hymne alternatif plaît à la jeunesse rebelle qui s'identifie aux Sex Pistols et reprend le "No Futur
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