Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • 07/01/2024
En Namibie, des rangers ont pour mission de capturer antilopes et girafes, présentes en surnombre dans le parc national de Waterberg, afin de les déplacer vers des zones non protégées. Les rangers doivent user d'audacieux stratagèmes pour piéger les animaux sauvages et réussir à les acheminer dans le camion. Durant des heures, les camionneurs ont la lourde tâche d'éviter trous et bosses qui pourraient secouer et blesser les animaux. Pendant ce temps, en Sibérie, Andreï transporte à bord de son vieux camion des denrées alimentaires qu'il doit acheminer vers des villages isolés de la toundra sibérienne.

Catégorie

Personnes
Transcription
00:00 [Musique]
00:05 Aux quatre coins de la planète, des hommes sillonnent les routes à bord de leurs camions.
00:09 Ils font plus que transporter des marchandises, ils tissent des liens avec le monde qui les entoure.
00:14 Pour ces hommes, l'aventure commence quand ils se hissent derrière le volant de leurs camions.
00:20 Nail part sur les routes de Sibérie pour livrer des denrées alimentaires dans un village isolé du Grand Nord.
00:28 Quant à David, le garde des parcs nationaux de Namibie, il doit transporter des animaux sauvages vers leur nouveau territoire.
00:34 [Musique]
00:40 [Générique]
01:10 [Bruit de pas]
01:18 Une équipe de rangers des parcs nationaux de Namibie lance une vaste opération de translocation d'animaux sauvages.
01:24 Leur mission, capturer des antilopes et des girafes en surnombre dans le parc du Waterberg
01:31 et les déplacer vers des zones non protégées pour y établir de nouvelles populations.
01:35 [Bruit de moteur]
01:39 [Bruit de pas]
01:45 Le Waterberg est un large plateau sur lequel pousse une végétation dense.
01:48 Pour les animaux sauvages, c'est l'endroit idéal pour se cacher.
01:52 Pour les rangers, le Waterberg est un véritable labyrinthe.
01:55 [Bruit de pas]
01:59 Le chef des opérations, Baker, donne ses ordres à ses 14 rangers.
02:04 Son homme de confiance, c'est David, un grand costaud de 52 ans,
02:08 aussi à l'aise au volant de son camion que dans le bouche.
02:11 [Bruit de pas]
02:15 [Musique]
02:25 Perdu dans la toundra sibérienne, Nadim est la capitale du district autonome des Nenets.
02:31 Au nord de la ville, c'est en une région désertique
02:34 dans laquelle seuls les prospecteurs de gaz et les éleveurs de rennes s'aventurent.
02:38 [Musique]
02:48 Andrei est de passage en ville pour approvisionner la petite épicerie
02:51 qu'il tient dans un village du nord de la région.
02:54 Pour convoyer sa marchandise, il fait appel à Neil,
02:57 qui possède un vieux camion ural à 6 roues motrices adapté aux pistes sibériennes.
03:02 [Bruit de pas]
03:07 Andrei charge toutes sortes de marchandises.
03:10 Du pain, des gâteaux, des fruits et des légumes.
03:13 Dans le nord, les gens sont ravis de pouvoir agrémenter leur quotidien
03:16 avec des produits qui sont pour eux exotiques.
03:19 - Retournez-le, comme ça on pourra mieux les empiler.
03:23 - Il en reste encore combien des caisses ? - Encore un peu.
03:26 - Encore combien ? - Quoi, des pommes ?
03:29 - Non, des caisses.
03:31 J'ai mon petit magasin au village de Kutopiugan.
03:39 Je suis obligé chaque fois de louer un camion pour ramener des provisions.
03:43 Il n'y a pas de vraie route depuis la ville.
03:47 C'est 170 kilomètres de chemin difficile en fait.
03:52 J'ai trouvé des gars courageux.
03:55 Ils connaissent bien leur métier.
03:57 Ils ont une grande expérience des conditions difficiles.
03:59 Je leur fais confiance. Et surtout à Neil.
04:02 En plus, ce camion est bien chaud et moi j'ai des marchandises qui ne doivent pas geler.
04:08 On est en train de ramener les provisions.
04:12 - C'est bon ? - Oui.
04:15 - C'est bon ? - Oui.
04:19 - C'est bon ? - Oui.
04:23 - C'est bon ? - Oui.
04:27 - C'est bon ? - Oui.
04:31 - C'est bon ? - Oui.
04:35 Les Rangers doivent capturer une vingtaine d'élans du cap,
04:39 les plus imposantes antilopes namibiennes.
04:42 Pour mener à bien cette opération délicate, ils n'hésitent pas à employer les grands moyens.
04:46 Ils construisent un boma, un gigantesque enclos en forme d'entonnoir
04:50 vers lequel ils vont rabattre les animaux.
04:53 Sur plusieurs centaines de mètres, les hommes dressent d'immenses murs de toile.
04:57 Pris au piège, les animaux n'auront qu'une seule issue, la remorque du camion.
05:03 - Dans un premier temps, nous envoyons un petit avion survoler le parc pour repérer les élans.
05:08 C'est le pilote qui nous indique quelle est la meilleure zone pour construire le boma
05:12 et capturer les élans qu'il a repérés.
05:15 Maintenant que le boma est terminé, dès demain, la capture pourra commencer.
05:24 Le boma fait 250 m, il est en train de se débrouiller.
05:28 Le boma est construit en forme d'entonnoir, comme cela.
05:32 Nous sommes ici, dans la zone la plus large.
05:35 Les hélicoptères vont rabattre les élans dans cette direction.
05:39 Dès que les élans franchissent cette ligne, la priorité, c'est de fermer le boma.
05:44 Les rangers ferment cette section avec les toiles
05:47 et ils vont rabattre les animaux vers le fond.
05:50 Le boma est construit en forme d'entonnoir.
05:53 Les rangers ferment cette section avec les toiles
05:56 et ils vont rabattre les animaux vers le fond.
05:59 Quand ils franchissent la seconde ligne, là, on donne le signal de fermer la seconde section
06:04 et on les rabat à nouveau vers le fond.
06:07 Et voici la dernière section du boma, le couloir de chargement.
06:11 Dès que les animaux pénètrent dans cette zone, on referme cette porte coulissante derrière eux.
06:16 Et là, les animaux ne peuvent plus faire demi-tour et s'échapper.
06:20 Parfois, ils refusent de quitter le couloir de chargement,
06:23 mais on arrive toujours à les faire monter dans le camion.
06:27 Fin de journée. Tout est prêt pour le lendemain.
06:30 Les toiles sont tendues, le boma achevé et les hélicoptères prêts à décoller.
06:35 Les rangers rentrent au camp.
06:38 [Bruit de moteur]
06:43 [Bruit de camion]
06:54 Là, je prépare un camion pour le départ vers le Zimnik.
06:59 Je vérifie le niveau d'essence et des lubrifiants.
07:04 [Bruit de moteur]
07:13 Et là, je ferme pour sauvegarder un peu la chaleur.
07:17 [Bruit de moteur]
07:22 Comme on a un redout, là, je préfère partir la nuit, car le jour, la neige est plus fondue.
07:31 Mais la nuit, le Zimnik est gelé.
07:36 Et c'est mieux pour rouler.
07:40 En fait, tout le monde fait ça.
07:44 On se prépare dans la journée, le soir, c'est le départ pour tous.
07:49 [Bruit de moteur]
07:53 [Musique]
08:06 Chaque début d'hiver, des chasse-neige tracent des pistes sur le sol gelé de la toundra sibérienne
08:11 pour que les camions puissent ravitailler les villages isolés.
08:14 Ce sont des Zimniks, des routes qui n'existent qu'en hiver et que le moindre changement météo rend très dangereuse.
08:20 Chaque année, des camionneurs disparaissent.
08:23 Tous ceux qui s'aventurent sur le Zimnik doivent se faire enregistrer auprès des autorités.
08:28 [Musique]
08:47 [Musique]
09:16 Les rangers de Becker vivent sur les routes six mois de l'année.
09:19 Le jour, ils arpentent le bouche où sillonnent les pistes des parcs nationaux.
09:23 Et le soir venu, ils échangent des anecdotes sur leurs plus belles captures.
09:27 [Bruits de conversation]
09:40 Maintenant, nous sommes prêts à 100% pour capturer les élans.
09:45 L'autre jour, il a fallu que je capture une antilope à main nue.
09:50 C'est moi qui l'ai portée et qui l'ai mise dans le camion.
09:54 Demain, je vais certainement faire pareil.
09:58 Je demanderai aux autres rangers de me donner un coup de main car les élans sont plus lourds.
10:04 Mais ça ne me fait pas peur. Je fais ça souvent.
10:08 Moi, je suis fort comme un éléphant.
10:12 [Rires]
10:15 [Musique]
10:26 Dès l'aube, les équipes sont sur le qui-vive.
10:29 Chacun est à son poste, prêt à donner le signal.
10:32 [Bruits de conversation]
10:46 Mais les antilopes gardent leur distance avec le boma.
10:49 Elles sentent le danger car le vent porte l'odeur des hommes dans leur direction.
10:53 [Musique]
11:01 Les rangers n'ont d'autre choix que d'attendre patiemment que le vent tourne.
11:05 [Bruits de conversation]
11:11 [Bruit de la rivière]
11:22 Au printemps, il y a toujours des soucis pour traverser les rivières.
11:27 Elles sont profondes et l'eau remonte par-dessus la glace quand celle-ci commence à fondre.
11:34 Ça, c'est un problème commun à toutes les rivières, en fait.
11:38 Il faut trouver une façon de les traverser.
11:42 Parfois, le véhicule est à moitié noyé et dans ce cas-là,
11:47 la seule chose à faire est de tirer le camion avec des câbles,
11:50 à condition qu'un autre camion ait pu traverser la rivière.
11:54 On l'accroche à un câble, on arrête le moteur pour que le véhicule n'aspire pas de l'eau à la place de l'air,
12:00 ce qui provoquerait un hydrochoc.
12:03 Les moteurs arrêtés en tirent les camions.
12:07 C'est le seul moyen de s'en sortir, en fait.
12:10 ...
12:38 -Le printemps sibérien est une période délicate.
12:41 Le froid met encore les hommes et les camions à rude épreuve.
12:44 Mais le redout rend le zimnik et les rivières gelées particulièrement dangereuses.
12:49 Dès que possible, les camions essayent de former un convoi.
12:53 Cela rassure toujours les camionneurs de savoir qu'ils ne sont pas seuls sur la route.
12:58 ...
13:04 -Le zimnik, c'est la route qu'on trace avec un tracteur en hiver.
13:09 Là où, en été, il n'y a pas du tout de route.
13:16 ...
13:19 Le tracteur passe avec un gros rouleau pour tasser la neige.
13:23 Et voilà, c'est comme ça qu'on fait le zimnik.
13:27 ...
13:30 -Le zimnik sert à apporter des marchandises,
13:33 des matériaux de construction ou d'autres choses dans les villages éloignés.
13:38 ...
13:40 On l'appelle l'autoroute d'hiver.
13:44 Après, au printemps, le zimnik fond.
13:48 Et il n'y a plus de lien avec ces villages pendant 2 mois environ.
13:52 Sauf en hélicoptère.
13:55 En été, on utilise le transport sur l'eau pour livrer les marchandises.
14:00 Ou en hélicoptère, mais c'est très cher.
14:03 C'est pourquoi on trace le zimnik en hiver, pour que les véhicules puissent passer.
14:08 C'est pas donné non plus, mais au moins plus accessible.
14:12 ...
14:20 ...
14:27 -Nahil se demande comment il a fait pour atterrir dans le fossé.
14:31 Une seconde d'inattention, et le voilà avec de la neige jusqu'en haut des roues.
14:36 Il en a vu d'autres, mais là, il n'est pas fier.
14:40 ...
14:49 ...
15:00 Le vent n'a pas tourné. Les rangers se retrouvent autour de leur chef.
15:05 ...
15:08 Baker décide de reporter la capture au lendemain.
15:12 ...
15:16 -Le vent ne souffle toujours pas dans la bonne direction.
15:19 D'après le pilote, il est plus raisonnable de repousser l'opération.
15:23 Le vent risque de continuer à tourner comme ça sans arrêt toute la journée.
15:27 On va renvoyer les hélicoptères. On perd notre temps aujourd'hui.
15:31 Pour mercredi, la météo prévoit du vent du nord. C'est ce qu'il nous faut.
15:36 -J'en peux plus d'attendre. Je suis en colère et frustré.
15:41 ...
15:47 -On va creuser un peu par là.
15:50 ...
15:53 ...
16:10 ...
16:20 ...
16:32 -Le lendemain matin, le vent n'a toujours pas tourné.
16:35 Le moral des troupes est au plus bas.
16:40 ...
16:44 Le bon mat est bien placé, mais les hommes sont désarmés face au caprice du vent.
16:49 ...
16:55 Baker se rend alors au bureau du parc.
16:58 Il doit rendre des comptes auprès de ses supérieurs du ministère.
17:02 ...
17:06 -On a tenté une première capture hier, mais sans succès.
17:10 Le vent était contre nous.
17:12 On a retenté une capture ce matin, mais le vent était toujours contre nous.
17:17 Alors, on a appelé les services de la météo,
17:20 et ils nous ont dit que sur ce bon mat, le vent serait idéal mercredi.
17:25 Donc je vous rappelle demain pour vous tenir au courant.
17:28 D'accord. A demain.
17:32 ...
17:37 ...
17:50 -Au kilomètre 57 du Zimnick, rien de nouveau.
17:53 Malgré leurs efforts, les hommes ne parviennent pas à sortir le camion du fossé.
17:58 ...
18:07 -Apparemment, il y a une pierre qui empêche d'avancer.
18:10 -Regarde, la pierre est là.
18:12 -Heureusement, un camion-citerne vient à leur rencontre.
18:16 ...
18:21 -Bonjour. On est coincés dans le fossé. Tu peux nous aider ?
18:25 ...
18:33 -Il faut de l'élan.
18:35 Là, il avance un peu. Avance un peu. Avance.
18:39 Là, comme ça. C'est bon.
18:42 ...
18:47 -Tu peux le mettre dessus ?
18:50 -Il patine lui aussi ou quoi ? Il s'accroche pas.
18:54 ...
18:57 Il pourrait te tirer par l'avant, non ?
19:00 ...
19:23 -Comme dans les films américains. On l'a fait.
19:26 -Rester bloqué sur le Zimnick est la hantise de tous les chauffeurs.
19:31 Même au printemps, le thermomètre peut descendre jusqu'à -40 degrés.
19:35 Si le moteur s'arrête, personne ne survit bien longtemps face à de telles températures.
19:40 -Sur la route, il y a une vraie entraide entre chauffeurs.
19:45 ...
19:48 C'est ça, la vraie solidarité sur le Zimnick.
19:51 J'aime ce métier. On bouge beaucoup.
19:54 J'aime pas rester en place. C'est ça, la vraie vie, être en déplacement.
19:58 J'aime me déplacer sans arrêt, voire apprendre des choses nouvelles chaque jour,
20:03 élargir mon expérience. Le point négatif, c'est que je suis loin de chez moi, de ma famille.
20:08 C'est le seul problème, rien d'autre.
20:11 Pendant les longues traversées, ma fille et ma femme me manquent.
20:15 A la maison, quand je rentre, ma femme m'attend toujours avec des macaronis.
20:19 ...
20:22 ...
20:33 -Les Rangers tuent le temps à l'ombre des camions.
20:36 Ils ont une journée de plus à attendre avant de pouvoir lancer la capture.
20:40 Mais David, lui, ne tient pas en place.
20:43 ...
20:56 Baker, en bon chef d'équipe, reste optimiste.
21:00 -Il y a moins de vent aujourd'hui.
21:02 Demain, on espère qu'il va tourner en notre faveur.
21:06 -Enfin, le vent tourne.
21:10 David positionne le camion pour le chargement des antilopes.
21:13 Il veut être fin prêt le moment venu.
21:16 ...
21:21 ...
21:24 -Aoumane !
21:26 Aoumane, commisso !
21:29 ...
21:32 -Pour demain, je suis confiant.
21:34 D'après la météo, le vent viendra du nord, comme les animaux.
21:38 On devrait pouvoir rattraper notre retard.
21:41 ...
21:44 ...
21:58 -Le long de la route, des bâtiments à l'abandon dorment sous la neige.
22:02 Ce sont les vestiges d'un goulag.
22:06 Parmi les Russes qui habitent la région,
22:09 nombreux sont ceux dont les parents ou les grands-parents
22:12 n'ont pas choisi de s'installer en Sibérie.
22:15 Ils y ont été déportés.
22:17 ...
22:32 -Dans ce bâtiment, on ne voit pas d'inscription sur les murs
22:36 comme dans d'autres bâtiments que j'ai visités chez des prisonniers.
22:40 ...
22:46 Là-bas, au-dessus de presque chaque paillasse,
22:49 il y a une inscription avec les années.
22:52 47, 48, 52.
22:55 Un genre de calendrier.
22:58 Les prisonniers marquaient avec des croix
23:01 combien de temps ils devaient encore rester là.
23:04 ...
23:10 Au début des années 30, mes grands-parents paternels,
23:13 originaires de Tolbosk, ont été déclarés comme goulags.
23:16 D'abord, c'est les paysans riches qui ont été déportés,
23:19 et ensuite, les paysans plus pauvres.
23:22 Il suffisait d'avoir 2 vaches, 2 chevaux,
23:25 comme mes grands-parents qui ont été déportés à Kutopuigan.
23:29 Officiellement, ils n'étaient pas prisonniers,
23:32 mais déplacés spéciaux.
23:35 A Kutopuigan, pendant la guerre, mon grand-père
23:38 travaillait en tant que responsable des biens du sauve-cause.
23:41 Il était invalide et ne pouvait pas aller à l'armée sur le front.
23:45 C'était les femmes et les enfants qui pêchaient des poissons.
23:48 Une fois, le bateau n'est pas revenu pour récupérer le poisson.
23:51 Et mon grand-père les a distribués à tous.
23:54 Pour ça, il a été envoyé à la prison de Salekhard,
23:57 jugé comme ennemi du peuple et fusillé.
24:01 - Quelle histoire!
24:28 - All right.
24:30 Good.
24:32 Thank you.
24:34 L'hélicoptère devrait arriver dans 15 à 20 minutes.
24:41 Et la capture va pouvoir commencer.
24:45 Pour le moment, les conditions sont bonnes, à 100 %.
24:50 Je suis content de voir le vent souffler dans la bonne direction.
24:53 Je suis soulagé. On va pouvoir démarrer l'opération
24:56 dès que l'hélico arrive.
24:59 Dès que l'hélicoptère est annoncé,
25:02 tous les Rangers rejoignent leur poste.
25:04 Cette fois, ils ne veulent pas laisser passer leur chance.
25:07 - 5, 6, 7...
25:21 - C'est bon, c'est bon.
25:23 - Il est en train de se débrouiller.
25:42 - C'est bon, c'est bon.
25:44 - Il est en train de se débrouiller.
25:48 - Il est en train de se débrouiller.
25:50 - C'est bon, c'est bon.
25:52 - Patience, patience.
26:14 - C'est bon, c'est bon.
26:16 - C'est bon, c'est bon.
26:19 - C'est bon, c'est bon.
26:21 - C'est bon, c'est bon.
26:24 - C'est bon, c'est bon.
26:26 - C'est bon, c'est bon.
26:28 - C'est bon, c'est bon.
26:31 - C'est bon, c'est bon.
26:34 - C'est bon, c'est bon.
26:36 ...
27:00 ...
27:07 - Je leur administre un sédatif pour réduire leur stress
27:10 et éviter qu'ils se blessent pendant le transport.
27:13 On a le nombre d'animaux qu'il nous fallait.
27:25 Tout se passe bien.
27:27 - Cette fois, c'est parti.
27:29 - Du parc national du Waterberg à leur destination finale,
27:41 les élans du Cap vont faire un voyage de plusieurs heures.
27:45 - Je ne sais pas combien de temps on va mettre.
27:48 Je vais rouler doucement et prudemment
27:51 pour que les élans arrivent en bonne santé.
27:54 La réserve n'est pas à côté et des gens nous attendent
27:58 pour nous ouvrir la barrière.
28:00 ...
28:28 ...
28:40 - Nael s'est accordé une petite sieste.
28:43 Il est depuis plus de 12 heures sur la route.
28:46 Il est temps maintenant pour lui de repartir.
28:49 Andrei commence à avoir un peu peur que sa marchandise ne gèle.
28:53 ...
29:19 Un autre camion a quitté la route.
29:22 Solidarité du Grand Nord oblige. Nael essaye de les aider.
29:26 Pour redémarrer le moteur, les hommes tentent comme ils peuvent
29:30 de réchauffer l'air qui rentre dans le radiateur.
29:33 ...
29:45 A nouveau, un camion-citerne vient à leur secours.
29:49 - Je vous laisse sortir de là. Je dois y aller.
29:52 ...
29:57 ...
30:21 - Après les pistes de la savane, le convoi rejoint
30:24 les routes nationales namibiennes. Le camion de David avale les kilomètres.
30:28 La route est une longue ligne droite ponctuée de rares villages
30:31 et de points de ravitaillement.
30:34 ...
30:46 Les paysages défilent et il se passe parfois plusieurs heures
30:50 de croisées âmes qui vivent.
30:53 Après 6 heures de route, David quitte enfin le bitume
30:56 et s'apprête à livrer son précieux chargement,
30:59 encore un peu assommé par les tranquillisants.
31:02 - Attends un peu. Je vais m'enseigner si on passe par la ferme
31:06 ou si on peut y aller directement.
31:09 ...
31:12 Les élans capturés vont être réintroduits dans une réserve privée
31:15 et pas n'importe laquelle.
31:18 - Nous sommes dans la réserve privée de l'ancien président
31:21 de Namibie, Sam Nujoma. Je n'étais encore jamais venu
31:24 dans cette réserve.
31:27 ...
31:36 Dans les petits chemins comme celui-ci, je roule doucement
31:39 pour ne pas trop secouer les animaux, car il y a plein de trous
31:42 et de bosses.
31:45 ...
31:55 - Allez !
31:58 ...
32:19 David tient à ouvrir lui-même les portes et libérer les animaux.
32:22 C'est l'heure pour eux de s'approprier un nouvel espace.
32:25 ...
32:38 Translocation réussie sous l'œil vigilant d'un agent
32:41 des ministères de l'environnement namibien.
32:44 - Signez ici pour attester que les animaux sont en bonne santé.
32:48 Soyez prudents sur la route.
32:52 ...
33:02 Alors que le soleil se couche, David doit reprendre
33:05 la route du waterberg. Demain, une nouvelle translocation
33:08 l'attend.
33:11 - Ce n'est pas un métier dangereux. Conduire, c'est un peu
33:14 comme être assis dans un bâtiment.
33:17 - C'est un métier dangereux.
33:20 - Conduire, c'est un peu comme être assis dans un salon.
33:23 - Ton esprit vagabonde. Tu conduis, mais tu haïlles.
33:27 - Parfois, je pense à ma femme, à mes enfants.
33:32 - Je pense à plein de choses différentes.
33:35 - Là, la chose qui me vient à l'esprit, c'est la capture des girafes demain.
33:38 - En fait, je crois que j'ai hâte d'y être.
33:41 ...
33:56 ...
34:25 - Les hommes et la marchandise sont arrivés à bon port.
34:28 Sans attendre, Andrei fait transporter les colis à l'abri du froid
34:31 dans son épicerie. Tout le monde donne un coup de main.
34:34 ...
34:37 - Pose ça par terre.
34:40 ...
34:43 Mets celle-ci à côté.
34:46 Les barres chocolatées, tu peux les mettre par là.
34:49 ...
35:17 - Le lendemain matin, les Rangers construisent un boma
35:20 spécialement adapté à la capture de girafes.
35:23 Le Dr Djego, le vétérinaire en chef du ministère,
35:26 a fait le déplacement de Windhoek pour superviser l'opération.
35:29 Les girafes sont des animaux fragiles
35:32 et leurs translocations sont surveillées de près.
35:35 ...
35:38 Ça y est, le boma est achevé.
35:41 Les hélicoptères partent à la recherche des longs coups.
35:44 ...
35:47 - Nous sommes tous prêts.
35:50 Nous avons informé le pilote que tout était en place.
35:53 Il va rabattre les animaux vers nous d'une minute à l'autre.
35:56 La capture de girafes est délicate.
35:59 Elles sont grandes et elles nous repèrent de loin.
36:02 Il faut que tout soit bien en place avant qu'elles arrivent.
36:05 On les rabat vers le boma par groupe de cinq.
36:08 On ne peut pas capturer dix girafes d'un coup dans le boma.
36:11 Donc on se limite à cinq.
36:14 ...
36:17 - Nous sommes prêts, tu peux venir.
36:20 ...
36:23 ...
36:26 ...
36:29 ...
36:32 ...
36:35 ...
36:38 ...
36:41 ...
36:44 ...
36:47 ...
36:50 ...
36:53 ...
36:56 ...
36:59 - Les girafes peuvent changer d'avis.
37:02 Et là, il vaut mieux ne pas être en travers de leur chemin.
37:05 ...
37:08 ...
37:11 ...
37:14 ...
37:17 ...
37:20 ...
37:23 ...
37:26 ...
37:29 ...
37:32 ...
37:35 ...
37:38 ...
37:41 ...
37:44 ...
37:47 ...
37:50 ...
37:53 ...
37:56 ...
37:59 ...
38:02 ...
38:05 ...
38:08 ...
38:11 ...
38:14 ...
38:17 ...
38:20 ...
38:23 ...
38:26 ...
38:29 ...
38:32 ...
38:35 ...
38:38 ...
38:41 ...
38:44 ...
38:47 - Les camionneurs entretiennent de bons rapports avec les nomades éleveurs de rennes.
38:50 Ces derniers leur rendent bien des services,
38:53 notamment en cas de panne.
38:56 Les nenets sont les seuls à s'aventurer dans les endroits les plus reculés
38:59 où passe le Zimnik.
39:02 Cette année, Nail a été aidé plus d'une fois par les nomades.
39:05 Ils profitent donc de cette fête pour leur offrir quelques cadeaux.
39:08 ...
39:11 - Attention, c'est un service à thé, le cassez pas.
39:14 ...
39:17 - Posez-le par là-bas.
39:20 ...
39:23 ...
39:26 ...
39:29 ...
39:32 ...
39:35 - Ça se présente bien.
39:38 Ça se passe pas mal.
39:41 - L'opération s'est parfaitement déroulée.
39:44 Cependant, les girafes ne partiront pas immédiatement vers leur nouvelle réserve.
39:47 - On va faire passer les girafes d'un camion à un autre.
39:50 Dès que cette opération est terminée,
39:53 nous allons quitter le parc du plateau du Waterberg
39:56 et prendre la direction du parc national du Nabim No Cluft,
39:59 la destination finale des girafes.
40:02 On en a pour 8 à 10 heures de route.
40:05 - La route va être longue et le chargement est précieux.
40:08 David doit être paré à tout incident technique.
40:11 Sur la route, comme dans le bush,
40:14 il y a des girafes qui sont en train de se faire chasser.
40:17 David est un ranger méticuleux.
40:20 Il adore son métier.
40:23 A 52 ans, il se dit qu'il aimerait bien transmettre sa passion à ses enfants.
40:26 - Si mes enfants veulent prendre la relève
40:29 et faire le même travail que moi, je les encouragerai.
40:32 Je leur enseignerai tout ce que je sais.
40:35 Mais il faudra qu'ils soient patients.
40:38 Pas trop pressés, car c'est un métier de passion et d'amour.
40:41 Je pense que David, comme les autres,
40:44 sera un bon ranger.
40:47 Vu comment je travaille, il a ça dans les gènes.
40:50 ...
40:53 ...
40:56 ...
40:59 ...
41:02 ...
41:05 - Neil devait repartir pour Nadim,
41:08 mais la météo en a décidé autrement.
41:11 ...
41:14 ...
41:17 ...
41:20 ...
41:23 ...
41:26 ...
41:29 ...
41:32 ...
41:35 ...
41:38 - Il ne repart pas aujourd'hui ?
41:41 - Non, il y a la tempête.
41:44 C'est dangereux. Il vaut mieux attendre.
41:47 ...
41:50 - Le Zimnik va tenir jusqu'à fin mai ?
41:53 - Que Dieu t'écoute.
41:56 - Le plus important, c'est que les autres ne le bousillent pas maintenant.
41:59 Il y a toujours des chauffeurs qui se croient plus malins que les autres.
42:02 Mais de toute façon, il n'y a plus rien à esquinter.
42:05 Il ne reste rien.
42:08 ...
42:11 ...
42:14 - Les girafes sont maintenant à l'intérieur du camion.
42:17 On doit encore effectuer un changement de remorque
42:20 avant de pouvoir prendre la route.
42:23 On essaie de faire cette opération rapidement
42:26 pour ne pas les stresser.
42:29 ...
42:32 ...
42:35 ...
42:38 - Les girafes ne peuvent être transportées qu'en position debout.
42:41 Et une girafe adulte atteint facilement les 4,50 m.
42:44 La remorque du camion de David a été construite spécialement
42:47 pour le transport de ces sentinelles de la savane.
42:50 Et pour David, la taille de la remorque ne facilite pas les manœuvres.
42:53 ...
42:56 ...
42:59 ...
43:02 Une fois le camion en place,
43:05 les girafes sont transférées dans la remorque
43:08 et le convoi est prêt à prendre la route.
43:11 ...
43:14 ...
43:17 ...
43:20 ...
43:23 ...
43:26 - Le lendemain matin, le vent souffle toujours.
43:29 Les températures sont au plus bas.
43:32 Il n'y a pas âme qui vive dans les rues du village.
43:35 ...
43:38 Neil, comme tous les habitants,
43:41 attend le redout à l'abri.
43:44 - Le temps est capricieux.
43:47 Il peut arriver n'importe quoi sur la route.
43:50 Avec un sale temps comme ça,
43:53 un véhicule casse très facilement.
43:56 ...
43:59 ...
44:02 Il y a quelques temps, des camions voyageaient seuls.
44:05 Et je me souviens particulièrement d'un événement dramatique.
44:08 Ils sont tombés en panne
44:11 et des gens sont morts gelés.
44:14 28 personnes, je crois.
44:17 ...
44:20 Vous savez, avec -42 degrés,
44:23 on ne peut pas faire grand-chose.
44:26 Bien sûr, ils essayent de brûler les pneus,
44:29 le véhicule, ils mettent tous les vêtements qu'ils ont.
44:32 Ils essayent de se réchauffer comme ils peuvent.
44:35 La plupart finissent par paniquer.
44:38 Au final, ils meurent de froid.
44:41 ...
44:44 ...
44:47 ...
44:50 ...
44:53 ...
44:56 ...
44:59 ...
45:02 ...
45:05 ...
45:08 ...
45:11 ...
45:14 ...
45:17 ...
45:20 ...
45:23 ...
45:26 ...
45:29 ...
45:32 ...
45:35 ...
45:38 ...
45:41 ...
45:44 ...
45:47 ...
45:50 ...
45:53 ...
45:56 ...
45:59 ...
46:02 ...
46:05 ...
46:08 ...
46:11 ...
46:14 ...
46:17 ...
46:20 ...
46:23 ...
46:26 ...
46:29 ...
46:32 ...
46:35 ...
46:38 ...
46:41 ...
46:44 ...
46:47 ...
46:50 ...
46:53 ...
46:56 ...
46:59 ...
47:02 ...
47:05 ...
47:08 ...
47:11 ...
47:14 ...
47:17 ...
47:20 ...
47:23 ...
47:26 ...
47:29 ...
47:32 ...
47:35 ...
47:38 ...
47:41 ...
47:44 ...
47:47 ...
47:50 ...
47:53 ...
47:56 ...
47:59 ...
48:02 ...
48:05 ...
48:08 ...
48:11 ...
48:14 ...
48:17 ...
48:20 ...
48:23 ...
48:26 ...
48:29 ...
48:32 ...
48:35 ...
48:38 ...
48:41 ...
48:44 ...
48:47 ...
48:50 ...
48:53 ...
48:56 ...
48:59 ...
49:02 ...
49:05 ...
49:08 ...
49:11 ...
49:14 ...
49:17 ...
49:20 ...
49:23 ...
49:26 ...
49:29 ...
49:32 ...
49:35 ...
49:38 ...
49:41 ...
49:44 ...
49:47 ...
49:50 ...
49:53 ...
49:56 ...
49:59 ...
50:02 ...
50:05 ...
50:08 ...
50:11 ...
50:14 ...
50:17 ...
50:20 ...
50:23 ...
50:26 ...
50:29 ...
50:32 ...
50:35 ...
50:39 ...
50:42 ...
50:45 ...
50:48 ...
50:51 ...
50:54 ...
50:57 ...
51:00 ...
51:03 ...
51:06 ...
51:09 ...
51:12 ...
51:15 ...
51:18 ...
51:21 ...
51:24 ...
51:27 ...
51:30 ...
51:33 ...
51:36 ...
51:39 ...
51:42 ...
51:45 ...
51:48 ...
51:51 ...
51:54 ...
51:57 ...
52:00 ...
52:03 ...
52:06 ...
52:09 ...
52:12 ...
52:15 ...
52:18 ...
52:21 ...
52:24 ...
52:27 ...
52:30 ...
52:33 ...
52:36 ...
52:39 ...
52:42 ...
52:45 ...
52:48 ...
52:51 ...
52:54 ...
52:57 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
53:00 [Musique]

Recommandations