Jean-Michel Aulas s'exprime sur la situation de l'OL

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Transcript

00:00 On s'est rendu compte, aussi bien lui que moi, que les résultats de Lyon étaient catastrophiques.

00:07 Et à un moment donné, on se doit, que l'on ait été ou que l'on soit président,

00:13 de trouver les solutions en commun qui permettent non pas d'avoir la certitude que ça va mieux aller,

00:19 mais de tout faire pour que les choses s'apaisent.

00:23 Et il est apparu qu'il y avait peut-être dans cette évolution la possibilité de faire en sorte

00:30 qu'il y ait une unité dans nos relations, qu'elle soit exposée de manière claire.

00:36 Le plus important, c'était de viser bien sûr les joueurs qui allaient jouer des matchs très importants,

00:42 bien sûr les supporters qui ont été remarquables derrière l'équipe,

00:46 malgré les résultats catastrophiques sur le plan sportif.

00:50 On a décidé de discuter et à partir de ce moment-là, c'est John qui m'a dit "il faut que tu reviennes au stade".

00:57 Comme je n'avais pas de place, je lui ai demandé comment on faisait.

01:02 Il m'a dit "tu viens derrière moi, proche de moi".

01:05 Il m'a dit "on ira voir les joueurs ensemble avant ce match".

01:09 Il devait être surpris, moi je l'étais aussi.

01:11 J'étais un peu gêné et je suis allé dans le vestiaire avec John.

01:15 J'étais très ému, j'avais les jambes qui étaient un peu en coton

01:19 parce que j'étais pas préparé et c'était vraiment très émouvant.

01:23 On savait qu'avant ce match, c'était un peu qui-tout-double.

01:30 Si ça n'avait pas fonctionné, c'était difficile de refaire la même chose pour le match qui suivait.

01:37 On a montré une entente avec John, on a montré un visage humain de présence.

01:46 Les joueurs ont besoin de la présence d'un président, c'est clair.

01:51 Il y a une flamme qui est née, mais en tout cas,

01:54 je crois que ça a été non pas un acte de communication,

01:57 mais véritablement un acte positif de réconciliation

02:02 qui a permis à tout le monde de retrouver ses bases.

02:05 - Pourtant, vous ne vous étiez pas raté.

02:07 Vous n'étiez pas loupé.

02:09 Vous avez été dur, tous les deux.

02:13 - Moi, je n'ai pas été dur du tout.

02:14 C'était très factuel.

02:17 Non, je n'ai jamais été dur.

02:19 Je ne pouvais pas le faire puisque je n'avais pas le droit de parler.

02:23 - Et j'ai un dernier mot, parce que c'est ce qui a marqué le jeu de la Ligue 1 ces derniers temps,

02:29 c'est évidemment le caillassage du bus.

02:31 On a l'impression, beaucoup l'ont dit, avec Jean-Michel Aulas,

02:34 ça ne se serait jamais passé comme ça

02:36 et jamais Lyon n'aurait rejoué à Marseille dans les mêmes conditions avec du public.

02:42 Qu'est-ce que ça vous inspire ?

02:44 - Non, je ne veux pas être prétentieux et avoir l'impression de donner...

02:48 Mais c'est vrai que, personnellement, dès le soir même,

02:52 j'étais à l'étranger, j'ai regardé le match,

02:55 j'ai répondu à des questions qu'on m'a posées.

02:58 J'avais conseillé deux choses.

02:59 La première, c'était toujours avoir un délégué,

03:02 ce que je faisais tout le temps quand on va à Marseille,

03:05 dans le bus, parce que ça démontre que la responsabilité de la Ligue existe.

03:13 Et c'est la première des choses qu'il faut connaître.

03:16 Après, je pense que la décision qui a été prise n'était pas la bonne par la Ligue.

03:22 Je le dis, j'étais administrateur de la Ligue jusqu'à ces derniers jours,

03:26 mais l'incompatibilité avec la fédération fait que je ne vais plus l'être.

03:30 - Est-ce que vous auriez accepté d'aller rejouer avec du public à Marseille ?

03:34 - C'est difficile à dire, mais je pense qu'il ne fallait pas accepter, non.

03:38 - L'ON va se sauver, président ?

03:41 - Je n'aurais pas porté la guigne,

03:44 mais les deux derniers matchs montrent qu'il y a la capacité A.

03:49 Je pense, pour avoir vu comment pratiquer le nouvel entraîneur,

03:56 qui a l'ADN aussi lyonnais,

03:58 pour avoir vu avec John les joueurs lyonnais, typiquement du Crus,

04:03 que nous avions fait revenir, et qui sont de très bons joueurs,

04:07 qui ont tous joué et gagné des compétitions internationales.

04:11 Oui, on va se maintenir.

04:13 [SILENCE]

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